Après l'Angleterre (John Barry) et l'Italie (Ennio Morricone), retour chez nous pour le 3ème opus de ma série consacrée aux Parisiennes amatrices de musiques de films.
Philippe Sarde
Associé à une grande variété de films et de cinéastes dont il est pour certains indissociable, Sarde va et repart d'un cinéma à l'autre, de Lautner à Téchiné et de Romy Schneider à Bernard Menez. Dans une filmographie alternant la comédie populaire et le drame intimiste, où le chef-d'œuvre côtoie le nanar le plus ringard, il a réussi l'exploit de signer à chaque fois des compositions au moins dignes d'intérêt, sinon remarquables voire exceptionnelles. La tâche de faire un "top Philippe Sarde" se révèle alors difficile. Décortiquer une discographie aussi riche tout en essayant, lorsque c'est possible, de voir ou revoir les films sur lesquels le compositeur a travaillé, c'est trier l'intriable, faire des choix opposant la raison aux sentiments, et le faire avec les regrets habituels de ce genre d'exercice.
J'aurais aimé insérer par exemple du Laurent Heynemann, pas dans le top mais au moins dans les mentions, notamment Il faut tuer Birgitt Haas ou Faux et usage de faux, ou encore Noyade interdite de Granier-Deferre. Hélas les copies de ces films sont de mauvaise qualité, ou leurs BOs simplement inexistantes dans le commerce (en revanche Ils sont fous ces sorciers y figure bien, si cela peut consoler).
Pour les choix cornéliens comme pour la réalisation, j'ai été heureusement aidé par quelques connaissances, dont 2 amis Classikiens (coucou Kevin et Brody) que je remercie encore ici.
Maintes fois reportée (soucis techniques ou juste manque de temps car j'ai aussi une vie), cette vidéo mi-top 15 mi-fiction est l'équivalent de plus d'une quarantaine de petits montages successifs, et de 3 mois de boulot. Essayez de ne pas sautiller d'un titre à l'autre et de la regarder comme un "film" (quitte à faire des pauses et reprendre plus tard, ou jamais), car c'est ce que j'ai cherché à faire d'une certaine façon et sans prétention, plutôt que de voir ça comme une "compil'". Aussi, je vous conseille d'éviter de transformer les "plans pieds" en jeu à boire (hein Flol), ça peut être dangereux. Ça marche aussi avec les sacs de mes potes de chez Crocodisc.
Bref. Vous connaissez peut-être déjà le principe : un top 15 + 15 mentions indispensables avant la révélation finale, le tout entremêlé d'appoggiatures sous forme d'interludes fictifs où, cette fois, la caméra sort davantage de l'appartement pour suivre les déambulations d'une jeune Karen Allen (ou Mary Elizabeth Winstead), plus précisément l'ensorcelante Joëlle. Bon, assez causé, bon visionnage et surtout bonne écoute !!
Si vous aimez, n'hésitez pas à "liker" ou laisser un commentaire qui serait bon pour mon référencement, merci.
Bien sûr je serais curieux de connaître vos choix persos pour votre top 15 (ou 10, ou 5) Philippe Sarde.
1970 Les Choses de la vie de Claude Sautet La Liberté en croupe d'Édouard Molinaro
1971 Max et les Ferrailleurs de Claude Sautet Le Chat de Pierre Granier-Deferre La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre
1972 César et Rosalie de Claude Sautet Le Train de Pierre Granier-Deferre Le Fils de Pierre Granier-Deferre Hellé de Roger Vadim Liza de Marco Ferreri
1973 La Grande Bouffe de Marco Ferreri Deux hommes dans la ville de José Giovanni Charlie et ses deux nénettes de Joël Séria La Valise de Georges Lautner
1974 L'Horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet Touche pas à la femme blanche ! de Marco Ferreri La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre Les Seins de glace de Georges Lautner Lancelot du Lac de Robert Bresson
1975 Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre Le Locataire de Roman Polanski Les Galettes de Pont-Aven de Jöel Séria Un Sac de billes de Jacques Doillon
1976 Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier Barocco d'André Téchiné Le Juge Fayard dit le shérif de Yves Boisset Mado de Claude Sautet On aura tout vu de Georges Lautner
1977 Violette et François de Jacques Rouffio Un Taxi mauve d'Yves Boisset Mort d'un pourride Georges Lautner Le Diable probablement...de Robert Bresson C... Comme la lune de Joël Séria Le Crabe-tambour de Pierre Schoendoerffer La Vie devant soi de Moshé Mizrahi Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier
1978 Rêve de singe de Marco Ferreri Une Histoire simple de Claude Sautet Les Sœurs Brontë d'André Téchiné Flic ou voyou de Georges Lautner Ils sont fous ces sorciers de Georges Lautner Le Sucre de Jacques Rouffio Passe montagne de Jean-François Stévenin
1979 Buffet froidde Bertrand Blier L'Adolescente de Jeanne Moreau Loulou de Maurice Pialat Pipicacadodo de Marco Ferreri Tess de Roman Polanski Chère inconnue de Moshé Mizrahi Le Toubib de Pierre Granier-Deferre
1980 Le Guignolo de Georges Lautner La Femme flic d'Yves Boisset Est-ce bien raisonnable ? de Georges Lautner Un Mauvais fils de Claude Sautet
1981 Allons z'enfants d'Yves Boisset Il faut tuer Birgit Haas de Laurent Heynemann Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre Coup de torchon de Bertrand Tavernier Beau-père de Bertrand Blier Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot Hôtel des Amériques d'André Téchiné La Guerre du feu de Jean-Jacques Annaud Conte de la folie ordinaire de Marco Ferreri Le Choix des armes d'Alain Corneau Le Fantôme de Milburn (Ghost Story) de John Irvin La Nuit ensoleillée de Patrick Segal
1982 L'Étoile du Nord de Pierre Granier-Deferre J'ai épousé une ombre de Robin Davis Mille milliards de dollars d'Henri Verneuil Que les gros salaires lèvent le doigt ! de Denys Granier-Deferre Le Choc de Robin Davis L'Honneur d'un capitaine de Pierre Schoendoerffer
1983 Attention, une femme peut en cacher une autre ! de Georges Lautner Garçon ! de Claude Sautet Lovesick de Marshall Brickman Premiers Désirs de David Hamilton Stella de Laurent Heynemann L'Ami de Vincent de Pierre Granier-Deferre Une Jeunesse de Moshé Mizrahi
1984 Joyeuses Pâques de Georges Lautner La Garce de Christine Pascal La Pirate de Jacques Doillon Fort Saganne d'Alain Corneau
1985 Le Cowboyde Georges Lautner Hors la loi de Robin Davis Rendez-vous d'André Téchiné Joshua Then and Now de Ted Kotcheff Ça n'arrive qu'à moi de Francis Perrin Harem d'Arthur Joffé La Tentation d'Isabelle de Jacques Doillon L'Homme aux yeux d'argent de Pierre Granier-Deferre
1986 Pirates de Roman Polanski Cours privé de Pierre Granier-Deferre I love you de Marco Ferreri Le Lieu du crime d'André Téchiné Le Projet Manhattan (The Manhattan Project) de Marshall Brickman Mon beau-frère a tué ma sœur de Jacques Rouffio Every Time We Say Goodbye de Moshé Mizrahi L'État de grâce de Jacques Rouffio
1987 Les Mois d'avril sont meurtriers de Laurent Heynemann Comédie ! de Jacques Doillon Ennemis intimes de Denis Amar Les Deux Crocodiles de Joël Séria Funny Boy de Christian Le Hemonet De Guerre lasse de Robert Enrico Les Innocents d'André Téchiné
1988 La Maison assassinée de Georges Lautner Noyade interdite de Pierre Granier-Deferre Mangeclous de Moshé Mizrahi Quelques jours avec moi de Claude Sautet L'Ours de Jean-Jacques Annaud La Maison de jade de Nadine Trintignant La Couleur du vent de Pierre Granier-Deferre
1989 L'Invité surprise de Georges Lautner Hiver 54, l'abbé Pierre de Denis Amar L'Ami retrouvé (Reunion) de Jerry Schatzberg Le Carrefour des Innocents (Lost Angels) d'Hugh Hudson Chambre à part de Jacky Cukier Music Box de Costa-Gavras
1990 La Baule-les-Pins de Diane Kurys L'Île oubliée (Lord of the Flies) de Harry Hook Le Petit Criminel de Jacques Doillon Faux et usage de faux de Laurent Heynemann La Fille des collines de Robin Davis
1991 La Tribu d'Yves Boisset Pour Sacha d'Alexandre Arcady La Vieille qui marchait dans la mer de Laurent Heynemann J'embrasse pas d'André Téchiné
1992 L.627 de Bertrand Tavernier Room Service de Georges Lautner Le Jeune Werther de Jacques Doillon Max et Jérémie de Claire Devers
1993 La Petite Apocalypse de Costa-Gavras Ma saison préférée d'André Téchiné Taxi de nuit de Serge Leroy Poisson-lune de Bertrand Van Effenterre
1994 La Fille de d'Artagnan de Bertrand Tavernier Le Fils préféré de Nicole Garcia
1995 Dis-moi oui d'Alexandre Arcady Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet Le Petit Garçon de Pierre Granier-Deferre
1996 Les Voleurs d'André Téchiné Ponette de Jacques Doillon Lucie Aubrac de Claude Berri
1997 Le Bossu de Philippe de Broca K d'Alexandre Arcady Un frère de Sylvie Verheyde
1998 Je suis vivante et je vous aime de Roger Kahane Alice et Martin d'André Téchiné
1999 Princesses de Sylvie Verheyde
2000 Là-bas... mon pays d'Alexandre Arcady Mademoiselle de Philippe Lioret
2001 Et Dieu créa Sœur Mary (Sister Mary explains it all) de Marshall Brickman
2002 Entre chiens et loups d'Alexandre Arcady
2003 Le Mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès Raja de Jacques Doillon Les Égarés d'André Téchiné
2004 Les Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère
2005 Le Parfum de la dame en noir de Bruno Podalydès
2006 Je m'appelle Elisabeth de Jean-Pierre Améris Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe
2007 Les Témoins d'André Téchiné
2009 La Fille du RER d'André Téchiné Streamfield, les carnets noirs de Jean-Luc Miesch
2010 Le Mariage à trois de Jacques Doillon La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier
...et l'on replonge avec délices dans ces belles années du cinéma populaire français !
Merci Major pour ce boulot méticuleux qui donne envie de revoir les films... Assez d'accord pour la première place.
Pas de classement personnel à soumettre. Moi j'aurais à coup sûr mis Coup de torchon. Mais bon, c'est la loi du genre.
Une petite remarque: je trouve un air de famille entre le thème du Chat et celui, signé Colin Towns, de ce film fantastique de 1977 réalisé par Richard Loncraine, Le Cercle infernal.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit :Moi j'aurais à coup sûr mis Coup de torchon. Mais bon, c'est la loi du genre.
J'ai beaucoup moins de passion pour ses B.O.s avec Tavernier, à part celle-ci (même si je ne l'aurais pas mise dans mon top). J'y avais repensé mais en ayant déjà fini de monter les 30 choix avec les mentions, donc voilà...
Sinon j'ai un peu du mal à trouver l'air de famille avec la B.O. du Cercle infernal (film que j'ai commencé à regarder en début d'année, il faudra que je trouve le temps de le terminer un jour - oui, il m'a emballé )
Dernière modification par Major Tom le 14 avr. 19, 10:50, modifié 2 fois.
Major Tom a écrit :Sinon j'ai un peu du mal à trouver l'air de famille avec la B.O. du Cercle infernal
De fait, il n'y en a pas tant ça.
Je pensais à ce côté "carrousel triste" au piano et surtout, plus généralement, à cette veine sardienne où les textures se font un peu foraines, donnant dans la valse, la java, la musette amère.
Le thème à la clarinette du Locataire (ou au hautbois?), par exemple, laisse filtrer quelque chose d'à la fois bouffon et dépressif, comme une atmosphère de routine sordide.
Un autre angle qui me marque chez le musicien est son goût pour les thèmes bretonnants (comme la musique du Choc, par exemple, mais aussi, déjà, le thème le plus sinistre du Locataire ), les airs gaéliques, vaguement moyenâgeux (Tess, particulièrement). Mon goût pour sa musique passe beaucoup par ces canaux-là.
Dernière modification par Alexandre Angel le 14 avr. 19, 10:50, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Demi-Lune a écrit :Je répare de mon côté un oubli majeur :
Génie pur, à la fois dérisoire et déchirant.
C'est vrai. J'aime beaucoup aussi, et d'ailleurs lui aussi a failli finir dans les mentions (je regrette par contre de ne pas avoir cité sa pochette à la fin), mais pas dans le top.
Demi-Lune a écrit :J'ai également un faible pour cette marche très 80's et pourtant très anachronique du Choc :
Là je te suis beaucoup moins. Pas mauvais (d'ailleurs je montre sa pochette à la fin), mais beaucoup moins bien que le reste pour moi. Je ne sais pas si tu as vu le film, mais elle devient vite répétitive.
Mon seul vrai regret, c'est l'absence des films de Laurent Heynneman. J'ai réécouté à l'instant la Compil de chez MusicBox (vous pouvez écouter quelques extraits dans le lien), et ça manque cruellement quand même...
Alexandre Angel a écrit :
Major Tom a écrit :Sinon j'ai un peu du mal à trouver l'air de famille avec la B.O. du Cercle infernal
De fait, il n'y en a pas tant ça.
Je pensais à ce côté "carrousel triste" au piano et surtout, plus généralement, à cette veine sardienne où les textures se font un peu foraines, donnant dans la valse, la java, la musette amère.
Oui ça, c'est vrai, là je comprends.
Pour ce qui est de la musique façon Locataire avec hautbois, dans le lien que j'ai posté, clique sur l'extrait concernant Faux et usage de faux. Ce double-album est une merveille soit dit en passant.
Merci pour cette petite heure passée en compagnie de Joëlle et Philippe.
De mon côté, je valide les deux premiers, le numéro uno m'apparaissant comme une évidence (et dire que, comme je l'expliquais l'autre jour à ma plus grande fille, le gars qui a composé ça avait seulement 17 ans !). A ces deux titres j'adjoindrais sans doute dans mon top 5 les musiques de L'Horloger de Saint-Paul, du Choc et de Violette et François (même si le thème de ce dernier reprend en fait celui de Marie-poupée).
Philippe Sarde est mon compositeur préféré, toutes nationalités confondues. Il a été l'un des premiers de ceux dont j'ai acheté un album : j'avais 13 ans, je me suis fait offrir le 33t de la BO de Garçon sur la face A et sur la B une compile des musiques de Sautet. Qu'est ce que j'ai pu l'user. Ensuite j'ai trouvé le 33t de la compile des Césars sur laquelle il y avait 4 morceaux de Sarde (2 de Barroco et 2 du Juge et l'assassin), puis j'enchaîne avec des vynils que je trouve en éditions étrangères de la Fnac de la Guerre du feu, Coup de torchon, Tess, l'étoile du nord, et celui qui sera mon préféré pendant longtemps : le choix des armes. Sinon j'ai le 45t de Fort Saganne de la vidéo (et le lp et deux CD, impossible de jeter la version Milan car le morceau le plus long qui est le générique de début a été enlevé de la version Universal!)
J'aime son lyrisme, son sens mélodique qui n'est jamais très sucré ou imposant, sa discrétion ou au contraire son ampleur quand c'est nécessaire. Il m'est arrivé plus d'une fois quand j'étais ado de choisir un film quand j'hésitais entre deux rien que parce que la musique était écrite par Sarde. Je me souviens que quand je suis allé voir Le Lieu du Crime, j'étais terriblement frustré car aucun disque contenant le thème n'était sort (Idem pour Harem). Il faudra attendre que les Innocents arrivent sur les écrans pour qu'enfin je puisse avoir cette musique ainsi que d'autres des films de Téchiné dont le sublime Rendez vous. D'ailleurs ça souvent été le problème avec Sarde, il était le compositeur le plus prolifique du cinéma français (Cannes 1984 : 3 films de la sélection française ont une musique de Sarde) et en même temps il était un des plus mal édités. Sans doute dû au fait que certains films ne contenaient même pas 15 min de musique quelques fois.
Je pourrais aussi parler de ses collaborations avec des grands solistes dont le génial Flic ou Voyou en est le parfait exemple et qui faisait grimper la note des enregistrements de manière affolante (Sarde était la bête noire des producteurs, peut être pour ça que c'était souvent son frère qui s'y collait), ou des célèbres collaborations avec un metteur en scène sur plusieurs films (Sautet, Tavernier, Téchiné of course, mais aussi Doillon, Granier Deferre, Rouffio, Ferreri, Lautner...) mais bon un livre ne suffirait pas.
Sinon on pourrait aussi parler des trucs qui fâchent, du moins pour certains :
-Il n'est pas arrangeur : peut être mais il y a un style Sarde tout à fait typique dans les arrangements que ce soit Savina, Knight ou Rostaing qui s'y collent ce qui veut dire qu'il donne des indications très précises et qu'il collabore de manière étroite avec ses arrangeurs. Le lyrisme Sarde je le reconnais à des km et ce n'est pas le seul lyrisme de Peter Knight.
- C'est le champion pour réutiliser des mêmes thèmes sur différents film. Ca, ne n'est pas faux (Cosma, Rota et de manière plus discrète Horner, le font aussi) : Le thème de L'adolescente peut être entendu dans le Juge Fayard/ L'été prochain/ La Vieille dame qui marchait sur la mer/ Ghost Story... Celui de Lovesick était une musique de répondeur téléphonique dans On aura tout vu, Beau père c'est Hellé le film de Vadim... bref la liste est longue. Sarde ne le nie pas, il dit que pour lui le thème n'est pas important c'est la façon dont il est arrangé. C'est vrai que le sax de Getz sur Mort d'un pourri est une ambiance tout à fait différente des cordes et de l'accordéon d'Azzola pour On aura tout vu. Au début ça surprend, je m'y suis habitué. Tavernier dit qu'il est un peu filou, Ce n'est certainement pas ça qui va enlever mon admiration pour toutes ses musiques.
J'avais assisté à une conférence de Sarde avec Tavernier il y a qq années au Forum des Halles. Une master class délicieuse qui m'avait révélé que lui et son frère étaient en très mauvais termes à ce moment là car Alain Sarde qui produisait Laissez passer avait totalement refusé que Philippe écrive la musique et donc Tavernier avait été contraint de se rabattre sur Duhamel (qu'il adorait aussi donc pas de regret artistique mais des regrets sur la façon dont tout cela s'était passé).
Sinon mon morceau préféré de Sarde n'est pas dans la superbe vidéo du major qui régale en ce moment mes oreilles : C'est "Une Histoire simple" avec son thème déchirant qui commence au violoncelle et continue au piano. il n'est même pas sur YT....
Les éditions que j'attends : Une Histoire simple justement et Premiers désirs avec son thème Satieque qui sera repris dans Cours Privés et Deux Amis.
Avant tout autre compliment, bravo Major pour ce super montage d'un film qui fait quand même ses bonnes 55mn. Non pas qu'on les sentent passer, bien au contraire, mais on sent les 3 mois de boulot, même si bien sûr tu n'as pas fait que ca, on a une vie...Joëlle, on ne peut pas que lui faire écouter des disques
En fait, le seul reproche que j'aurai c'est que Sarde est tellement français que je regrette la seule mention étrangère de Lovesick...Bon, il y a aussi 2 ou 3 lautnereries pas indispensables mais Kevin est cité au générique, il doit y avoir eu une influence
Un regret, et non pas un reproche, c'est une question de goût pour les films - et Sarde, contrairement à Barry et Morricone, colle vraiment au service des films, donc si on n'aime pas tant que ça les films, on peut passer à côté de la musique, c'est le peu de mention de Téchiné. Certes tu cites Barocco, mais, bon sang, J'embrasse pas, Ma saison préférée
Mais les tops, on a chacun les siens, et ce qui m'amuse et m'émeut en même temps, c'est de lire ce matin le long post émouvant d'odelay:
odelay a écrit :Sinon mon morceau préféré de Sarde n'est pas dans la superbe vidéo du major qui régale en ce moment mes oreilles : C'est "Une Histoire simple" avec son thème déchirant qui commence au violoncelle et continue au piano. il n'est même pas sur YT....
Hier, j'ai rêvé Sarde toute la journée grâce à Major Tom, et le soir je me suis passé Une histoire simple, pas vu depuis au moins 10 ans....et je me suis dit, mais enfin, cette musique sublime, il n'y en a même pas pendant 20mn du film il n'avait plus 17 ans.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker
odelay a écrit :D'ailleurs ça souvent été le problème avec Sarde, il était le compositeur le plus prolifique du cinéma français (Cannes 1984 : 3 films de la sélection française ont une musique de Sarde) et en même temps il était un des plus mal édités.
Ce n'est (presque) plus un secret mais Sarde a toujours cultivé des relations disons... tendues avec ses producteurs/éditeurs. Entre tours de passe passe budgétaire et emprunts dans la caisse en passant par des prises de tronche récurrentes, Philou s'est mis beaucoup de monde à dos (encore aujourd'hui, des projets d'intégrales prennent l'eau à cause de blems juridiques entre le compositeur et la moitié de la place de Paris) empêchant certains scores de sortir sur vinyles/CD.
Une solution, lancée récemment, avec "La Collection Philippe Sarde" en streaming. Pas mal d'inédits... en espérant un CD un de ces quatre.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Jeremy Fox a écrit :Allez hop, en favori.
Morricone, Barry, Sarde, 3 de mes 4 compositeurs favoris ; reste plus qu'à t'occuper de De Roubaix
Rick Blaine a écrit :Perso, tu peux continuer à déshabiller tes actrices, pas de souci.
Et un top Sarde, quelle joie
Bon, après même si je valide le Top 1, manque Vincent quand même !
Bravo, c'est à nouveau superbe. J'attends De Roubaix avec impatience aussi maintenant.
Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :Perso, tu peux continuer à déshabiller tes actrices, pas de souci.
Oui, surtout n'arrête pas
Supfiction a écrit :Première fois que j’entends parler de ce film avec (la jeune) Kate Beckinsale.
Sinon, Fort Saganne fait son effet vu et entendu comme ça (casting de dingue et images à la David Lean) mais j’en garde un vague souvenir d’ennui poli.
Major Tom a écrit :C'est aussi ça, le "Movie Geek". Des découvertes, du bon goût, et du cu... de la culture.
Pas terrible d'ailleurs, ce Qui a tué le chevalier ? de Jim McBride, adapté du roman Le Tableau du maître flamand (qui est meilleur et n'a presque rien à voir avec les personnages) d'Arturo Perez-Reverte. C'était l'auteur de La Neuvième porte et c'est à peu près le même genre de thriller avec enquête qui se passe dans le monde de l'art (une peinture avec un secret lié à une partie d'échecs dans celui-ci, la littérature satanique dans l'autre). Livre recommandé, film dispensable.
Jeremy Fox a écrit :
Supfiction a écrit :
Sinon, Fort Saganne fait son effet vu et entendu comme ça (casting de dingue et images à la David Lean) mais j’en garde un vague souvenir d’ennui poli.
La musique est aussi belle que le film est ennuyeux.
Martine Cachet a écrit :Encore du très bon taf Major !
Je pensais pas que Georges Lautner avait réalisé autant de films
Major Tom a écrit :
Martine Cachet a écrit :Je pensais pas que Georges Lautner avait réalisé autant de films
Oui, hélas.
Merci, et merci à tous.
Vite fait, dans les belles découvertes cinés liées à mes recherches pour faire cette vidéo (mes films du mois de janvier en retard oui, j'étais dessus depuis janvier) il y a dans l'ordre :
1/ Le Train (Pierre Granier-Deferre) : superbe B.O. et quel chef-d'œuvre !
2/ Barocco (Téchiné), et je sais que Demi-Lune a été lui-même très sensible à ce film
3/ Même si je le connaissais déjà (mais vu il y a trop longtemps pour m'en souvenir avec précision), belle redécouverte du Choix des armes et son score Ravelien
4/ La Guerre du feu (Annaud), oui tout de même, et...
5/ ...oui, Fort Saganne (Corneau). Je reconnais qu'il était un peu long et la présence de Florent Pagny, bizarrement absent de mon montage, n'arrange pas les choses. Mais j'ai beaucoup aimé, et je suis très content de ce qu'il rend dans la vidéo (c'est un des montages dont je suis le plus satisfait pour les plans qui se renvoient la balle entre eux, avec effectivement les images de Bruno Nuytten qui envoient du lourd dans le côté David Lean comme le notait Supfiction).
Parmi les flops, il y a entre autres Qui a tué le chevalier ? (malgré Kate, Madrid et Sarde bien sûr), Harem qui est, voilà, bof, Lovesick, comédie mineure malgré un casting cinq étoiles, Attention, une femme peut en cacher une autre (pas vu jusqu'au bout) et puis revoir des machins comme Le Guignolo ("...qui était une meeerde", cf. Philippe Sarde) que pourtant j'aimais bien étant gosse, mais cette fois pour trouver des images pour en faire un "clip", là, ça a été vraiment dur.
Supfiction a écrit :Je réalise pour l’occasion que la musique utilisée pour Les films de ma vie provient de L’ours.
Major Tom a écrit :Thème qui tire en réalité son inspiration (pompé) sur Tchaïkovski et Les Saisons ("Juin").
Sarde l'a un peu modifié mais surtout transformé en musique orchestrale :
Jeremy Fox a écrit :
Major Tom a écrit : Attention, une femme peut en cacher une autre (pas vu jusqu'au bout)
Oui autant j'avais trouvé le film sympa à l'époque autant je l'ai trouvé pénible en le revoyant l'an dernier.
Demi-Lune a écrit :
Major Tom a écrit :2/ Barocco (Téchiné), et je sais que Demi-Lune a été lui-même très sensible à ce film
Rien compris aux enjeux, effectivement. Reste que c'est bizarrement plus de l'atmosphère générale que je me souviens aujourd'hui, avec ces images irréelles d'Amsterdam, son quartier rouge et la coupe au bol d'Adjani.
Ça me fait penser que si t'as chopé Harem en dvd, je serais intéressé de le récupérer, la prochaine fois qu'on se voit.
Major Tom a écrit :
Demi-Lune a écrit :Ça me fait penser que si t'as chopé Harem en dvd, je serais intéressé de le récupérer, la prochaine fois qu'on se voit.
Et ça tombe bien, je me demandais ce que j'allais en faire.
Philippe Sarde est mon compositeur préféré, toutes nationalités confondues. Il a été l'un des premiers de ceux dont j'ai acheté un album : j'avais 13 ans, je me suis fait offrir le 33t de la BO de Garçon sur la face A et sur la B une compile des musiques de Sautet. Qu'est ce que j'ai pu l'user. Ensuite j'ai trouvé le 33t de la compile des Césars sur laquelle il y avait 4 morceaux de Sarde (2 de Barroco et 2 du Juge et l'assassin), puis j'enchaîne avec des vynils que je trouve en éditions étrangères de la Fnac de la Guerre du feu, Coup de torchon, Tess, l'étoile du nord, et celui qui sera mon préféré pendant longtemps : le choix des armes. Sinon j'ai le 45t de Fort Saganne de la vidéo (et le lp et deux CD, impossible de jeter la version Milan car le morceau le plus long qui est le générique de début a été enlevé de la version Universal!)
J'aime son lyrisme, son sens mélodique qui n'est jamais très sucré ou imposant, sa discrétion ou au contraire son ampleur quand c'est nécessaire. Il m'est arrivé plus d'une fois quand j'étais ado de choisir un film quand j'hésitais entre deux rien que parce que la musique était écrite par Sarde. Je me souviens que quand je suis allé voir Le Lieu du Crime, j'étais terriblement frustré car aucun disque contenant le thème n'était sort (Idem pour Harem). Il faudra attendre que les Innocents arrivent sur les écrans pour qu'enfin je puisse avoir cette musique ainsi que d'autres des films de Téchiné dont le sublime Rendez vous. D'ailleurs ça souvent été le problème avec Sarde, il était le compositeur le plus prolifique du cinéma français (Cannes 1984 : 3 films de la sélection française ont une musique de Sarde) et en même temps il était un des plus mal édités. Sans doute dû au fait que certains films ne contenaient même pas 15 min de musique quelques fois.
Je pourrais aussi parler de ses collaborations avec des grands solistes dont le génial Flic ou Voyou en est le parfait exemple et qui faisait grimper la note des enregistrements de manière affolante (Sarde était la bête noire des producteurs, peut être pour ça que c'était souvent son frère qui s'y collait), ou des célèbres collaborations avec un metteur en scène sur plusieurs films (Sautet, Tavernier, Téchiné of course, mais aussi Doillon, Granier Deferre, Rouffio, Ferreri, Lautner...) mais bon un livre ne suffirait pas.
Sinon on pourrait aussi parler des trucs qui fâchent, du moins pour certains :
-Il n'est pas arrangeur : peut être mais il y a un style Sarde tout à fait typique dans les arrangements que ce soit Savina, Knight ou Rostaing qui s'y collent ce qui veut dire qu'il donne des indications très précises et qu'il collabore de manière étroite avec ses arrangeurs. Le lyrisme Sarde je le reconnais à des km et ce n'est pas le seul lyrisme de Peter Knight.
- C'est le champion pour réutiliser des mêmes thèmes sur différents film. Ca, ne n'est pas faux (Cosma, Rota et de manière plus discrète Horner, le font aussi) : Le thème de L'adolescente peut être entendu dans le Juge Fayard/ L'été prochain/ La Vieille dame qui marchait sur la mer/ Ghost Story... Celui de Lovesick était une musique de répondeur téléphonique dans On aura tout vu, Beau père c'est Hellé le film de Vadim... bref la liste est longue. Sarde ne le nie pas, il dit que pour lui le thème n'est pas important c'est la façon dont il est arrangé. C'est vrai que le sax de Getz sur Mort d'un pourri est une ambiance tout à fait différente des cordes et de l'accordéon d'Azzola pour On aura tout vu. Au début ça surprend, je m'y suis habitué. Tavernier dit qu'il est un peu filou, Ce n'est certainement pas ça qui va enlever mon admiration pour toutes ses musiques.
J'avais assisté à une conférence de Sarde avec Tavernier il y a qq années au Forum des Halles. Une master class délicieuse qui m'avait révélé que lui et son frère étaient en très mauvais termes à ce moment là car Alain Sarde qui produisait Laissez passer avait totalement refusé que Philippe écrive la musique et donc Tavernier avait été contraint de se rabattre sur Duhamel (qu'il adorait aussi donc pas de regret artistique mais des regrets sur la façon dont tout cela s'était passé).
Sinon mon morceau préféré de Sarde n'est pas dans la superbe vidéo du major qui régale en ce moment mes oreilles : C'est "Une Histoire simple" avec son thème déchirant qui commence au violoncelle et continue au piano. il n'est même pas sur YT....
Les éditions que j'attends : Une Histoire simple justement et Premiers désirs avec son thème Satieque qui sera repris dans Cours Privés et Deux Amis.
Oui, très beau texte, odelay ! Il me semblait bien avoir lu quelque part que tu l'aimais bien, mais je ne savais pas à quel point il comptait pour toi (je t'aurais bien demandé aussi quelques conseils du coup )... (Le 45 tours de Fort Saganne, il y a une explication : je préfère largement la photo de sa pochette à celle du 33, tout simplement. )
Maintenant j'ai envie de réécouter Une Histoire simple, et bien sûr, je vais regretter de l'avoir oublié.
odelay a écrit :il n'est même pas sur YT....
Pour se consoler, au début de ce Ciné regards de 1979 qui lui est consacré...
...il y a une belle version jouée au piano par ses soins. Magnifique (mais dommage que Boutang parle au milieu).
J'ai utilisé ce doc très rare de Pierre-André Boutang, entre autres (il y a aussi les images d'un doc tout aussi rare -invisible sur le net- sur Polanski où voit Sarde avec le cinéaste et Gérard Brach au moment de l'enregistrement de Tess), pour "illustrer" le générique de fin, récompensant ainsi ceux qui sont allés jusqu'au bout.
Dans les images, il a 30 ans et on le voit dans son foutoir, au milieu de son "désordre ordonné", avec des machines très coûteuses pour l'époque, et en plein travail, plus exactement comme tu l'as dit: donnant des indications très précises, un perfectionniste parlant notamment italien, mais toujours derrière chaque personne. Qu'il s'agisse du chef d'orchestre, du pianiste, du mec derrière sa console ou du réalisateur venu assister à l'enregistrement, il est partout et fait attention au moindre détail. Des metteurs en scènes (je pense qu'il devait s'agir notamment de Lautner et peut-être Téchiné) ont dit qu'il était quasiment le co-réalisateur tant il s'investissait également dans leurs films.
Dans le numéro de l'excellente revue "Schnock" consacré à Bébel (et que l'on voit dans ma vidéo), il y a un chapitre consacré à Sarde. J'y ai appris que Flic ou voyou avait été en son temps la bande originale la plus chère de l'histoire du cinéma français, avant d'être détrônée par... La Guerre du feu. En effet, on devine qu'il doit être assez mal aimé des producteurs. J'ai le souvenir aussi d'un interview de Sarde qui racontait comment il a recruté Chet Baker pour Mort d'un pourri, suite à une remarque de Lautner disant: "Il nous faudrait quelqu'un du genre Chet Baker". Sarde lui répondait: "Comment ça, "quelqu'un du genre Chet Baker"?? Mais il n'y a que Chet Baker qui fait du Chet Baker." Et donc il est allé le chercher. (pour répondre en même temps à Phnom&Penh: je te jure que Kevin n'y est pour rien dans les choix lautneriens il a quand même travaillé 14 fois avec Lautner, et je me base uniquement sur la musique, hors film, sinon je suis incapable de regarder La Valise jusqu'au bout et serais encore moins capable de le placer devant Le Locataire dans un top de mes films favoris ).
En effet il s'auto-cite souvent. Je n'ai pas mis toutes les références à la fin, seulement quelques-unes (Lovesick est aussi là pour ça : comme le dit odelay, c'est une reprise d'un thème secondaire d'On aura tout vu cité juste après). Du coup, Attention, une femme... précède Pirates, ou Est-ce bien raisonnable ? qui succède à La Pirate de Doillon, entre autres. J'aurais pu aussi inclure le thème de La nuit ensoleillée dont celui de Joyeuses Pâques est le rip-off, mais je n'ai pas trouvé d'images du film.
Martine Cachet a écrit :Personnellement, il a composé l’une de mes chansons de films préféré, le Kenavo des Galettes de Pont Aven avec Jeanne Goupil feat Jean Pierre Marielle
Et ça alors (avec le groupe "Les Étoiles"), ça éclabousse :
odelay a écrit :J'aime son lyrisme, son sens mélodique qui n'est jamais très sucré ou imposant, sa discrétion ou au contraire son ampleur quand c'est nécessaire.
Joliment dit, c'est tout à fait ça.
odelay a écrit :J'avais assisté à une conférence de Sarde avec Tavernier il y a qq années au Forum des Halles. Une master class délicieuse qui m'avait révélé que lui et son frère étaient en très mauvais termes à ce moment là car Alain Sarde qui produisait Laissez passer avait totalement refusé que Philippe écrive la musique et donc Tavernier avait été contraint de se rabattre sur Duhamel (qu'il adorait aussi donc pas de regret artistique mais des regrets sur la façon dont tout cela s'était passé).
J'y étais ! C'était effectivement passionnant (comme d'hab quand Tavernier est impliqué), mais Sarde m'avait surpris dans le sens où je m'attendais à quelqu'un de bourru et discret, alors qu'en fait il était plutôt volubile et racontait un paquet d'anecdotes.
Et il m'avait gentiment dédicacé mon album de Tess/Le Locataire à la fin, on avait échangé quelques mots rapidement, c'était très sympatoche.
Je me souviens même avoir été plus impressionné face à lui que face à Tavernier (qui ressemble finalement à n'importe quel client un peu chelou du Gibert Joseph).
odelay a écrit :- C'est le champion pour réutiliser des mêmes thèmes sur différents film. Ca, ne n'est pas faux (Cosma, Rota et de manière plus discrète Horner, le font aussi) : Le thème de L'adolescente peut être entendu dans le Juge Fayard/ L'été prochain/ La Vieille dame qui marchait sur la mer/ Ghost Story... Celui de Lovesick était une musique de répondeur téléphonique dans On aura tout vu, Beau père c'est Hellé le film de Vadim... bref la liste est longue.
Ou un des thèmes du Train qu'on retrouve tel quel dans Les Égarés. Ça ne me dérange pas non plus.
Major Tom a écrit :Des metteurs en scènes (je pense qu'il devait s'agir notamment de Lautner et peut-être Téchiné) ont dit qu'il était quasiment le co-réalisateur tant il s'investissait également dans leurs films.
Je en sais pas si les autres l"ont dit aussi, mais Tavernier l'avait justement dit lors de la masterclass dont parlait odelay.
Et il me semble qu'il l'a encore répété dans un doc consacré à Sarde et diffusé encore récemment sur je ne sais plus quelle chaîne ciné du câble.
Bon j'ai cherché et n'ai pas retrouvé le doc en question, mais je suis tout de même tombé sur cette longue interview accordée à TV5 Monde il y a 2 ans :