Flol a écrit :
Merci pour cet article de merde, tu viens de m'énerver pour la journée.
Outre le fait d'être un énième papier putaclic, le fond est aberrant de bêtise et de vision réductrice (rien que le 50, c'est nawak). C'est effectivement à se demander si le racisme ne vient pas plutôt de l'oeil de celui qui regarde.
Le but de ces articles est évidemment de faire parler d'eux ...
Que leurs auteurs soient stupides - par dessus le marché - n'étant pas exclu ... mais c'est périphérique.
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
"Ces lèvres surdimensionnées sont certes la signature de la 'dyromythologie', l’univers fantastique que di Rosa a forgé au croisement des mondes de l’enfance, de la BD et de la science-fiction. Néanmoins, il faut être singulièrement ignorant – ou mal intentionné – pour ne pas voir l’offense qu’elles constituent dans ce contexte."
Karras a écrit :"50 Most Racist Movies You Didn’t Think Were Racist"
Flol a écrit :
Merci pour cet article de merde, tu viens de m'énerver pour la journée.
Outre le fait d'être un énième papier putaclic, le fond est aberrant de bêtise et de vision réductrice (rien que le 50, c'est nawak). C'est effectivement à se demander si le racisme ne vient pas plutôt de l'oeil de celui qui regarde.
Le but de ces articles est évidemment de faire parler d'eux ...
Et en allant les voir, on ne fait que les valider.
"Ces lèvres surdimensionnées sont certes la signature de la 'dyromythologie', l’univers fantastique que di Rosa a forgé au croisement des mondes de l’enfance, de la BD et de la science-fiction. Néanmoins, il faut être singulièrement ignorant – ou mal intentionné – pour ne pas voir l’offense qu’elles constituent dans ce contexte."
Je vois surtout une décontextualisation de l’œuvre qui est exposée parmi d'autres de l'artiste et une influence de la culture anglo-saxonne sur les deux pétitionnaires qui sont des enseignants en université américaines depuis plusieurs années.
J'attends maintenant une pétition d’associations féministes dénonçant l'hypersexualisation et les stéréotypes de genre d'une autre œuvre du même auteur exposée à l'assemblée.
Oui, c'est évidemment une décontextualisation, mais le résultat, c'est quand même des visuels rappelant bel et bien les représentations ultra-datées des noirs à grosses lèvres rouges.
Et je peux comprendre qu'effectivement, ça surprenne un peu.
Surtout exposé à l'Assemblée nationale.
tenia a écrit :Oui, c'est évidemment une décontextualisation, mais le résultat, c'est quand même des visuels rappelant bel et bien les représentations ultra-datées des noirs à grosses lèvres rouges.
Et je peux comprendre qu'effectivement, ça surprenne un peu.
Surtout exposé à l'Assemblée nationale.
On pourrait prendre le problème à l’envers et s’offusquer que les blancs soient systématiquement représentés avec des petites lèvres.
Sauf que les blancs ne subissent que très rarement le racisme. Il n’existe pas tout un corpus de représentations caricaturales racistes des caractéristiques faciales des blancs.
Et puisque on en est aux comparaisons foireuses, qui accepterait qu’une fresque célébrant la création de l’état d’Israël représente les juifs avec de gros nez crochus ? (avec de grands sourires et des couleurs joyeuses)
Rick Deckard a écrit :Et puisque on en est aux comparaisons foireuses, qui accepterait qu’une fresque célébrant la création de l’état d’Israël représente les juifs avec de gros nez crochus ? (avec de grands sourires et des couleurs joyeuses)
On est en zone dangereuse mais allons-y. Pour moi représenter un juif avec un nez crochu ce n'est pas du tout la même chose que de représenter un africain avec de grosses lèvres. Tout est dans l'exagération du trait en fait. Si la représentation est volontairement ridicule, c'est autre chose.
Supfiction a écrit :
On est en zone dangereuse mais allons-y. Pour moi représenter un juif avec un nez crochu ce n'est pas du tout la même chose que de représenter un africain avec de grosses lèvres.
Le racisme ordinaire et l'antisémitisme sont similaires sur le plan des conséquences de la haine sur les victimes de cette haine mais différents quant à leur raison d'être.
C'est un sujet énorme qui n'a pas vraiment sa place ici mais je suis de ton avis.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
tenia a écrit :Oui, c'est évidemment une décontextualisation, mais le résultat, c'est quand même des visuels rappelant bel et bien les représentations ultra-datées des noirs à grosses lèvres rouges.
Et je peux comprendre qu'effectivement, ça surprenne un peu.
Surtout exposé à l'Assemblée nationale.
Je m’étonnes qu'une personne comme Christine Taubira, députée depuis plus de 25 ans, et dont on connait l’engagement pour la reconnaissance de l'esclavage, ne se soit pas exprimée publiquement devant cette "infamie" qu'elle a probablement du voir des centaines de fois.
Autre œuvre de l'artiste à l'espace Aimé Césaire de Genvilliers : raciste, pas raciste ?
Note que je ne dis pas que l'oeuvre soit raciste ou non. Juste que quand une oeuvre utilise, involontairement ou non, une représentation clichée ancrée dans un passé de mépris colonialiste pour tout un peuple, faut pas s'étonner que certains puissent hausser les sourcils.
Quand à l'appel à l'autorité via Christine Taubira, que Christine Boutin soit une femme ne l'a jamais empêchée de ne pas être méga progressiste quant à la place de la femme dans la société...
tenia a écrit :Note que je ne dis pas que l'oeuvre soit raciste ou non. Juste que quand une oeuvre utilise, involontairement ou non, une représentation clichée ancrée dans un passé de mépris colonialiste pour tout un peuple, faut pas s'étonner que certains puissent hausser les sourcils.
On est parti sur une longue période défouloir ou à peu près tout va y passer jusqu'à plus soif. D'ici 50 ans, peut-être que tout le monde sera calmé et on pourra juger les œuvres pour ce qu'elles sont.