Ce que je questionne précisément, c'est que mettre le prix pour acheter un BR exploitant un master HD vieux de 15 ans, ça peut s'apparenter à mettre 15 balles pour acheter un album en FLAC alors qu'en fait, la source est du mp3 256kbps, format, ça tombe bien, lui proposé à 10 balles. Ça n'empêche pas l'album d'être musicalement bon, juste de se demander si on n'aurait pas pu économiser 5€.
C'est ce qu'écrit Frank : le format permet mieux, c'est dommage de ne pas en profiter pleinement
dans ce contexte. L'adéquation entre les possibilités du support et son exploitation par le master HD utilisé. Mais ça n'oblige nullement à jeter aux orties tout ce qui n'est pas issu d'une restauration 4K Dolby Vision / Dolby Atmos supervisée par le chef op', le réal', l'assistant réal', l'élève du chef op' et le biographe du réal' !
Surtout quand, effectivement, on part parfois de tellement loin que même un disque numérique médiocre sera une amélioration. Mais par exemple, si demain, le workprint d'Apocalypse Now sort en Blu-ray mais à partir d'un vieux truc franchement daté, faudra-t'il s'en réjouir parce que c'est toujours mieux que le fond de VHS dégueu actuel, ou se dire "c'est bien la peine de le sortir en Blu si c'est un master comme ça ?"
C'est effectivement vraiment une question de curseur entre ce qu'on nous vend (du BR, c'est à dire, pas du DVD) et comment c'est exploité (la source).
Faut pas croire, je peux être mesuré.
monk a écrit :Quand ma voiture est en panne et que le garagiste me dit "ben c'est le [insérer un terme de mécanique automobile quelconque] qui ne va pas" et bien je ne sais pas de quoi il parle. Je peux apprendre mais ça ne m’intéresse pas et continue de penser que je peux vivre sans. Pour beaucoup de gens là dehors, le cinéma n'est qu'un bouche trou, un moyen de combler le silence; le format, le grain, le DNR, l'EE, les Hz et bitrates ne les intéressent tout simplement pas, et ils peuvent vivre sans, quoi qu'on en pense ici.
Je m'y connais un peu dans les BRs, mais n'y connais rien dans combien d'autres domaines ? Ne rien y connaitre et ne pas s'y intéresser, OK, chacun ses centres d'intérêt. Moi, je n'y connais rien en bagnole, par exemple, mais je ne vais pas écrire des CR techniques sur la dernière Alfa Romeo, ni questionner quand le mécano me dit que mon problème d'injection provenait d'un tuyau bouffé. Ce que d'autres font pourtant sur les BRs (et maintenant, c'est encore pire avec les UHDs).
Mais il est évident que ce sont des considérations techniques n'intéressant... que ceux qui s'y intéressent (logique). Et que le film fera le plus gros du taf d'attractivité.
Mais aussi que des gens s'extasient parfois juste parce que c'est écrit "Blu-ray" et "HD", même si les performances sont finalement loin d'être optimales. On peut aussi parler des pistes lossless qui sont parfois de moins bonne qualité que des pistes lossy tant elles sont filtrées. Ça n'empêchera pas des gens de s'extasier devant leur ampli affichant "DTS HD MA", juste parce que.
Frank N Furter a écrit :sur ce point, certains forums de sois-disant passionnés n'aident pas à combattre ce cliché, comme ceux qui se plaignent que le 4K de Predator soit moche car il y a trop de grain et qui, de l'autre, trouvent le 4K de King Kong et son HDR moisi magnifique
J'ai le débat en ce moment même sur le grain "nul et limitant la profondeur de champ" de First Man, que c'était "pire avec La La Land", qu'il serait "temps que le cinéma évolue vers le 21e siècle (images numériques très haute qualité)", et qu'à "continuer comme ça, il se fera bouffer par Netflix et co".
Achevez-moi.
Frank N Furter a écrit :C'est un débat qu'on ne retrouve que pour le cinéma j'ai l'impression. Personne ne s'étonne qu'un mélomane recherche le meilleur enregistrement de tel ou tel opéra par exemple.
Est-ce vraiment le cas ? J'ai l'impression que c'est aussi un domaine où on en vient souvent à questionner cette quête du meilleur enregistrement. On peut aussi parler des multiples remasterisations de certains albums, donnant lieu régulièrement à multiples débats.