Flol a écrit :Alors j'ai peut-être eu l'air de le dénigrer dans mon post initial...mais en vrai, je trouve ça hyper intéressant.
Je pense plus aux réponses de Mama Grande et harry.
Flol a écrit :Même si cette vision ultra statistique et détaillée, à base de petits comptes d'apothicaire sur la race, le sexe et tout ce qui constitue un être humain, comme je le disais je trouve ça aussi un tout petit peu flippant. Mais j'imagine que toi, ça te parle quand il y a plein de chiffres partout.
C'est pas une question d'être plus ou moins ouverts aux chiffres (sincèrement, t'as juste à lire les 5 premières pages, et t'as fait le plus gros à travers une poignée de graphique), mais de ne pas spontanément balayer ça parce que ça veut rien dire sur la qualité des films, parce que c'est froid, parce que c'est clinique, parce que c'est juste du chiffre d'apothicaire donc forcément chiant donc forcément on peut passer à autre chose et mettre ça sous le tapis.
Je pense qu'au contraire, ce type d'étude permet surtout de regarder l'état des lieux en face de façon précis et chiffré, et le dédain pour ces études semble surtout être une façon de détourner le regard plus que de trouver véritablement son contenu ou sa méthodologie discutable.
Il n'y a à aucun endroit "Et si on faisait des bons films?" ? Parce qu'il y aurait une corrélation entre un changement dans ce qui est mesuré dans cette étude et le résultat à l'écran ? Plus de femmes ou de LGBT ou de persos LGBT ou de persos féminins réduits à autre chose que "something for the dad" voudraient dire plus ou moins de bons films ? Plus ou moins de mauvais films ? Ah bon.
En fait, l'étude s'en fout (encore heureux), tout simplement parce que l'aspect brut de l'état des lieux est son seul intérêt. Est-ce qu'on est dans un cinéma masculin blanc hétéronormé ou dans quelque chose qui évolue avec son temps ? Le résultat, le voilà.
On pourrait d'ailleurs prendre un peu comme exemple ce qui se passe chez les super héros : est-ce que les films respectifs de Joss Whedon, Patty Jenkins ou Ryan Coogler sont qualitativement très différents les uns des autres ? Perso, entre Ultron, Black Panther et Wonder Woman, c'est difficile pour moi d'y trouver autre chose qu'une médiocrité ambiante très indépendante des catégories sociologiques auxquelles appartiennent leurs réalisateurs.
Et on rappellera à nouveau que les hommes blancs étant donc presque exclusivement aux manettes jusqu'ici, ce sont eux les principaux artisans de toutes les merdes sorties au fil des décennies de toute manière.
Libre ensuite aux gens d'essayer de balayer cela avec telle ou telle excuse, mais ça ne fait que confirmer que pour certains, peu importe la taille de l'étude, peu importe sa tentative d'exhaustivité, y aura toujours à redire. Je trouve ça dommage.