Je viens de le découvrir à mon tour. Même constat sur la qualité du disque. Ca passe mal sur mon écran plasma. Le grain est comment dire...un peu agressif pour la rétine mais je tenais à le voir pour le grand Harry.Commissaire Juve a écrit :
J'en sors à l'instant... Très sympa comme film (il y a même un clin d'oeil aux "Disparus de Saint-Agil"). Ça commence pourtant assez mal, avec un M. Lacalade -- Harry Baur -- assez "borné" (on pourrait dire "con"), et ce, pendant trois quarts d'heure au moins. Après quoi, magie de la comédie, ou talent du réalisateur, ou les deux à la fois, le personnage gagne très naturellement en humanité.
En janvier dernier, j'avais posté le petit article ci-dessous (attention, ça spoile !)... Eh bien, il y a peut-être eu 12 prises (qui sait s'il ne s'agit pas d'un bobard de journaliste), mais ça ne se voit pas.
Techniquement parlant, le DVD offre un master pour collectionneur compulsif. Ça se regarde, mais ce n'est pas mirobolant, faut prendre sur soi voir mon test au commissariat (incidemment : le texte de présentation -- au verso de la jaquette -- qui raconte le film de A à Z... c'est franchement n'importe quoi ! ).
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De ce côté-là plutôt contente. Si l’élément déclencheur (la perte d'un bébé) et les précautions excessives qui entourent l’événement avant la tragédie jouent sur un registre trop théâtralisé à mon goût la suite est bien meilleure.
Harry Baur campe un célibataire égoïste bien seul dans son grand château. Les circonstances et l'âge du bilan étant venus il part en quête d'une paternité qu'il avait jusque-là refusée. On ne s'encombre pas de rejetons des femmes que l'on épouse pas. Et ces femmes-là séduites et abandonnées ont toutes trouvé la force de se reconstruire et d'élever leur enfant sans l'aide de leur géniteur.
Si Maurice Tourneur nous montre souvent Harry Baur seul dans un château, un cadre, un espace trop grand malgré sa carrure massive c'est pour que l'on prenne toute la mesure de sa solitude. Le portrait imposant d'un "père" mort au champ d'honneur l'écrase littéralement, le père adoptif d'un autre acquiert sa légitimité par l'écrit d'un journaliste, etc.
Le chemin de la rédemption est long et semé de déceptions. Les quatre sketches qui constituent le film nous plongent dans quatre univers différents et bien distincts, riches de détails et de personnages parfois truculents. En ce qui me concerne je garde une préférence pour celui du cirque avec les "Formidabes" et celui des orphelins.