MerciTorrente a écrit :Tout à fait.Dunn a écrit : Je peux dire pareil pour Malick, Soderbergh, Mann etc... Chacun ses "Maîtres" !
C'est un "type" qui fait du blockbuster classieux, méticuleux, soigné. Qui élève le niveau au dessus de certaines merdes (dont celles de "maîtres" comme Lynch, Malick ou Soderbergh tiens).
La jeune fille de l'eau est une merveille. Les contes m'emmerdent en général et encore plus au cinéma. Les films de Gilliam ou Burton, par exemple me sortent par les yeux mais La jeune fille de l'eau c'est du sucre sur un duvet de mousse au chocolat. Savoureux. Plein de niveaux de lecture. C'est ludique et le montage, la mise en scène, la photo, la musique et la caractérisation des personnages sont franchement admirables.
Incassable est, sans conteste, le meilleur film de sup' (avec Les Indestructibles).
Et j'aime énormément Phénomènes pour sa tentative (que je trouve réussie malgré ce que tout le monde dit) de faire naître l'anxiété avec presque rien... une plante, une légère brise ou de filmer l'invisible avec une vraie justesse et un premier degré tout à fait rafraichissant. C'est très fort... Peut-être trop "rétro" pour le public actuel. Mais ça m'a fait penser aux séries B des années 50. Ou au remake du Village des Damnés de Carpenter (qui, pour moi, enterre complétement l'original... que je n'ai jamais réussi à mater en entier sans m'endormir).
En fait son seul film qui m'a vraiment gonflé c'est Le maître de l'air, mais je n'étais pas le cœur de cible. J'ai aussi un peu moins aimé Le village (il faut que je le revoie) et Le 6° sens (j'ai du mal avec certains jeux d'acteur).
Sa méthode a juste renouvelé la manière dont on faisait des blockbusters aux USA (il a été copié comme jamais depuis). En rappelant comment Hitchcock et Spielberg avaient réussi avant lui et en donnant un petit coup de fouet sur leurs fesses pleines d'escarres. On notera d'ailleurs que ça a bien reboosté Spielberg. Rien de tel qu'un peu de concurrence pour élever le niveau.El Dadal a écrit :Bien entendu, mais je cherche quels sont les attributs qui font de lui un "maître". Qu'a-t-il apporté au cinéma? Une évolution, un discours, une méthode? C'est le cas des autres cinéastes dont tu parles par exemple.
Sa patte me semble indiscutable. On sait quand on regarde un Shyamalan (le ton, le rythme, l'enchaînement des plans) au même titre qu'un autre "maître"...
J'aurai pas dit mieux
Je rajouterai juste qu'il a su m'émouvoir comme personne d'autre depuis Spielberg de par ses thèmes et sa mise en scène : je me suis toujours pas remis de ce ralentit de "je prends ta main" dans "le village", magistral !