J'avais moyennement aimé le film, décalquage maniéré d'un mauvais Spike Lee (School Daze) modernisé et souffrant sous le poids d'une mise en scène précieuse à-la Wes Anderson. La colère semblait totalement superficielle et l'hommage plombant.
Bizarrement, avis totalement contraire pour la série. Sans en changer les ingrédients, Justin Simien travaille son dosage et (sans avoir vraiment -encore- creusé le "pourquoi", peut être la poudre de perlimpinpin?), le résultat est savoureux. Cette série est un petit bijou à la narration éclatée qui avance sont récit de personnage en personnage avec audace, fantaisie, une colère saine et controverse.
Je n'en suis qu'à la moitié, j'espère que mon ressenti se confirmera, mais pour l'instant l'épisode réalisé par Barry Jenkins est une petite bombe de colère et d'émotion.
Dear White People (Netflix - 2017)
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Re: Dear White People (Netflix - 2017)
Il n'est pas nécessaire d'avoir vu le film pour regarder la série ?
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
(Vincent Colonna)-
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Re: Dear White People (Netflix - 2017)
Nop, pas nécessaire.pol gornek a écrit :Il n'est pas nécessaire d'avoir vu le film pour regarder la série ?
Ça n'est pas une continuité mais une "relecture" au format série TV.
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Re: Dear White People (Netflix - 2017)
Surtout qu'il est nul le film...
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Re: Dear White People (Netflix - 2017)
Ça tombe bien, personne n'a dit qu'il était bien.AtCloseRange a écrit :Surtout qu'il est nul le film...
Même pas dans ce topic.
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Re: Dear White People (Netflix - 2017)
Un petit bijou, je n'irais pas jusque là, mais ça se regarde sans déplaisir.
Je n'étais clairement pas conquis d'avance, car si le thème m'intéresse (l'élection d'Obama était pour certain le début d'une société post raciale, illusion brisée par la persistance des violences policières et de l'incarcération de masse, l'élection de Trump etc...), le vocabulaire campus américain post colonial studies intersectionnalité blablabla a plutôt tendance à me gonfler. Mais les personnages qui gravitent autour de Sam, bien qu'étant tous représentatifs d'une tendance militante, ont suffisamment d'épaisseur et de contradictions pour avoir envie de les suivre pendant 1 saison. Alors oui, on ne quitte jamais le campus, et on aimerait bien voir ces étudiants se confronter à la réalité hors de leur cursus. Dans une saison 2 peut-être?
Je n'étais clairement pas conquis d'avance, car si le thème m'intéresse (l'élection d'Obama était pour certain le début d'une société post raciale, illusion brisée par la persistance des violences policières et de l'incarcération de masse, l'élection de Trump etc...), le vocabulaire campus américain post colonial studies intersectionnalité blablabla a plutôt tendance à me gonfler. Mais les personnages qui gravitent autour de Sam, bien qu'étant tous représentatifs d'une tendance militante, ont suffisamment d'épaisseur et de contradictions pour avoir envie de les suivre pendant 1 saison. Alors oui, on ne quitte jamais le campus, et on aimerait bien voir ces étudiants se confronter à la réalité hors de leur cursus. Dans une saison 2 peut-être?