Je te suis tout à fait sur ces points, et je m'attendais aussi à un twist, à un dénouement en forme de clé qui permettrait (lourdement) de donner plus de sens à ce que l'on a vu, et cela pour plusieurs raisons: la bande-annonce évoque un thriller de vengeance et une menace pesant sur Amy Adams, la présence de l'actrice et les différentes temporalité difficiles à dater m'ont fait penser immédiatement à Premier Contact et son procédé scénaristique qui a fait beaucoup parler, et en effet le malaise grandissant de Susan semble pointer vers un climax autrement plus stimulant.le film entretient un malaise et aussi une forme d'ambiguïté sur le fait que ce soit quand même "réel", comme une expérience traumatique refoulée qu'on aurait habillée, maquillée par la littérature. J'ai ainsi cru un bon moment que ce manuscrit était adressé et dédié à Susan pour lui faire rappeler un viol qu'elle avait enfoui au plus profond
Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Faut pas regarder les bandes-annonces.Jean René a écrit :la bande-annonce évoque un thriller de vengeance et une menace pesant sur Amy Adams
Je le trouve terriblement stimulant, ce climax, moi... mais bon, je vais finir par tourner en rond.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Stimulant oui, mais tellement déceptif/décevant.
Je ne savais plus contre qui j'étais fâché, Ford ou moi-même d'avoir attendu que quelque chose arrive (ce que j'aurais détesté en fait )
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Ford est en fait au plus près du roman (un best seller sorti il y a une vingtaine d'année).Jean René a écrit :Stimulant oui, mais tellement déceptif/décevant.
Je ne savais plus contre qui j'étais fâché, Ford ou moi-même d'avoir attendu que quelque chose arrive (ce que j'aurais détesté en fait )
La plus grosse adaptation est de placer son héroïne dans le milieu de la mode alors que dans le roman (Tony & Susan) elle est professeure à mi-temps.
Du reste, les interactions entre le roman 'fictif', chapitré dans le 'vrai' roman au fur et à mesure de sa lecture par Susan, et celle-ci sont analogues à celles du film.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Vos avis font envie, j'espère le voir très vite.
S'il y a 10 ans, on m'avait dit que Tom Ford serait un cinéaste qui compte... la vie est pleine de surprises.
S'il y a 10 ans, on m'avait dit que Tom Ford serait un cinéaste qui compte... la vie est pleine de surprises.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
SPOILERSDemi-Lune a écrit :
- SPOILERS -
Ce qui est amusant, c'est que Susan, lorsqu'elle était en couple avec lui, sous-entendait qu'Edward n'était pas forcément un bon écrivain ; ironiquement, Tom Ford semble nous pousser à nous demander si ce manuscrit de Nocturnal animals est vraiment bon puisque c'est un thriller foncièrement simple au premier degré.
C'est peut être une réflexion évidente mais ce qui me trouble aussi, c'est que Edward nous ait présenté dans les flash backs comme un homme sensible, ouvert et romantique. Bref, on l'imagine mal écrire des romans de genre aussi typés. Dès lors, on peut aisément spéculer sur l'expérience cathartique que représente l'écriture de ce roman mais aussi la personnalité actuelle de Edward (a t'il fondamentalement changé et comment)... de toute façon, son "esprit" semble planner sur toute la partie "réelle" de manière quasi fantastique aussi. C'est renforcé finalement par le fait qu'il n'apparaisse pas à l'écran.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Vu en décembre dernier, j'ai adoré. Voilà.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
C'est marrant mais je n'ai jamais pensé que le viol dans le récit parlerait d'un viol qu'elle aurait subit. J'ai vraiment eu l'impression que ce viol symbolisait le fiel et la rancoeur d'Edward : pour moi, il lui en veut énormément d'avoir rompu leur relation pour le mode de vie qu'elle a choisi, d'avoir douté de lui et de l'avoir tout simplement abandonné. Il lui fait payer 'par écrit' son sentiment de solitude, sa détresse psychologique, ainsi que toute sa haine (c'est comme ça en tout cas que je l'ai perçu) qu'il concentre dans ce qui va devenir son livre. En tout cas, le final m'a vraiment sidéré : quand on comprend enfin qu'il s'agit d'une vengeance morale, ces derniers instants dans ce restaurant ou elle est se retrouve toute seule à l'attendre ... et l'attendre ... tout le film m'est revenu en pleine gueule et m'ont fait vibrer émotionnellement ... sentiment que je n'avais pas ressentit depuis très longtemps au cinéma. Et plus le temps passe, plus j'hallucine sur la filmo de Jake Gyllenhaal : il est vraiment en train de se construire une filmographie aussi impressionnante que cohérente dans ses choix de personnages.Demi-Lune a écrit : - SPOILERS -
J'ai ainsi cru un bon moment que ce manuscrit était adressé et dédié à Susan pour lui faire rappeler un viol qu'elle avait enfoui au plus profond. J'ai d'ailleurs cru que c'était le sens cinéphile du jump-scare (qui a fait sursauter toute la salle) très Twin Peaks: fire walk with me où cette figure maléfique de l'assassin-violeur surgit de l'inconscient de Susan lorsque son assistante lui montre son bébé en train de dormir dans le noir. Pourquoi serait-elle hantée par cette figure, si ce n'est parce qu'elle aurait été victime elle-même? Alors qu'en réalité, Susan le visualise précisément à ce moment parce que ça lui inspire son sentiment de culpabilité par rapport au fait qu'elle a "tué" son propre bébé.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
- SPOILERS -Harkento a écrit :J'ai vraiment eu l'impression que ce viol symbolisait le fiel et la rancoeur d'Edward : pour moi, il lui en veut énormément d'avoir rompu leur relation pour le mode de vie qu'elle a choisi, d'avoir douté de lui et de l'avoir tout simplement abandonné. Il lui fait payer 'par écrit' son sentiment de solitude, sa détresse psychologique, ainsi que toute sa haine (c'est comme ça en tout cas que je l'ai perçu) qu'il concentre dans ce qui va devenir son livre.
Oui, tout cela est entendu et ne souffre guère de débat. Mais si je comprends bien, tu aurais donc deviné le message caché derrière le viol et le meurtre des deux personnages féminins dès qu'ils se produisent dans la partie littéraire ? Auquel cas je me verrais obligé de tirer mon chapeau, parce que peu d'éléments sont donnés par le film à ce stade pour permettre de faire une lecture aussi fine du véritable motif de ce manuscrit. Il me semble en effet qu'une des grandes habiletés du film est de laisser un bon moment croire que l'effet que produit la lecture du manuscrit sur Susan la renvoie à un refoulement freudien qui entrerait intimement en résonance avec le calvaire que connaissent les victimes. Si je me souviens bien, au début, elle sort plus d'une fois de la lecture de la virée de nuit parce que cela la plonge dans un grand malaise, ce qui laisse penser que la menace du viol lui parle de manière viscérale, et qu'elle doit donc consentir à un violent effort sur elle-même pour poursuivre le récit. Elle se met à cauchemarder du violeur-assassin, et, visuellement, le réalisateur en remet une petite couche dans le lien de cause à effet que nous sommes tentés de faire, en mettant en miroir la posture des victimes et celle de la fille de Susan, appelée sur son téléphone portable. Et il y a enfin ce fameux jump-scare avec le bébé dans le noir. Clairement, le livre agit comme un poison sur elle. C'est la raison pour laquelle, effectivement, j'ai cru jusqu'à un certain point du film que ce manuscrit lui était envoyé et dédié pour lui faire remonter à la mémoire un trauma qu'elle aurait oblitéré - et même pas pour lui faire du mal, mais pour la faire avancer dans la vie. C'est évidemment tout faux, la morale du film c'est l'exact contraire. Le livre est un cadeau empoisonné qui en appelle à son inconscient et à une appropriation non pas pour une empathie envers les victimes, mais pour le mari à qui l'on a tout pris. On peut d'ailleurs raisonnablement avancer que c'est le sens de tous ces fondus enchaînés qui mettent sur le même plan les visages entremêlés de Jack Gyllenhaal dans la partie thriller et Amy Adams : ils créent un lien qui nous pousse à nous interroger sur le pouvoir de résonance du livre sur la psychologie de Susan ; d'une part la souffrance d'un homme (Susan fait d'elle-même le rapprochement mental avec Edward et leur histoire au travers des flash-back), et d'autre part, au fur et à mesure de la lecture, une reconsidération sur le plan moral (le Jack Gyllenhaal littéraire se morfond d'avoir été lâche et faible et sans doute Susan, cheminant dans ses réflexions et ses souvenirs, s'approprie-t-elle aussi ce sentiment de lâcheté au regard de ce qu'elle a fait et de la vacuité de son existence quinze ans plus tard).
Voilà. On a compris l'enjeu du manuscrit mais il manquait encore la chute de tout cela, le chef-d’œuvre de cette vengeance froide : faire payer Susan. Lui faire à la fois comprendre que rien ne pourra jamais se recoller, et qu'il allait vraisemblablement dans le même temps garder toute sa vie cette haine inguérissable (il s'est donné tant de mal pour parvenir à ce moment de vérité qu'il ne peut y avoir qu'une rancœur et une haine infinies à l’œuvre contre cette femme). J'ai ressenti ces derniers instants comme une véritable déflagration en même temps que l'onde sismique d'un sol se dérobant pour dévoiler un abîme sans fin, tout entier contenu dans le regard dévasté d'Amy Adams. Les quelques rides qui cerne ce regard résonne avec ce châtiment en forme de vertige : le temps l'a rattrapé et ne lui laisse rien que la découverte que sa vie aura été vaine.Harkento a écrit :tout le film m'est revenu en pleine gueule
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Pour répondre à ta phrase, j'ai en effet mi dans un coin de ma tête qu'il était possible qu'il s'agisse d'une vengeance morale/écrite au moment de la scène de "l'agression" sur la route avec sa femme et sa fille, en l'oubliant assez vite en fait... Mais cette idée m'est venu tout simplement parce que Jake G. à pris l'habitude de temps à autre d'interpréter des rôles de pervers, de semi-fou ou, plus généralement, des personnages qui sont psychologiquement du coté obscur (remember Enemy ou Nightcrawler .... c'est dans ces rôles là que je le préfère ) : j'avais donc dans un coin de ma tête qu'Edward n'était peut être pas le gentil et romantique garçon qu'on nous présentait. Mais cette idée ne m'est pas rester tout le long du film hein, j'ai été dès les premières minutes captivé par la narration avec "le livre dans le film" et profondément touché par le perso d'Amy Adams (je l'ai d'ailleurs trouvé parfaite alors que je ne suis pas un grand fan de l'actrice), donc tout le coté 'vengeance morale' m'est revenu dans la toute dernière scène quand elle est au restaurant ! Donc c'était juste une petite intuition, rien de plus car, non, il y a aucun élément concret dans l'histoire qui a pu me faire deviner les motivations profondes d'Edward.... Avec le recul, je crois bien que j'espérais, avant même que le film ne commence, voir encore Jake G. dans un rôle de tordu ce qui m'a plus conditionné qu'autre chose en fait.Oui, tout cela est entendu et ne souffre guère de débat. Mais si je comprends bien, tu aurais donc deviné le message caché derrière le viol et le meurtre des deux personnages féminins dès qu'ils se produisent dans la partie littéraire ? Auquel cas je me verrais obligé de tirer mon chapeau, parce que peu d'éléments sont donnés par le film à ce stade pour permettre de faire une lecture aussi fine du véritable motif de ce manuscrit.
Dernière modification par Harkento le 10 janv. 17, 21:25, modifié 1 fois.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Pas mieux ! Toute sa haine se cristallise dans cette dernière scène et on en sort autant dévasté et bouleversé que l'héroïne. Non seulement j'étais complètement sidéré et figé sur mon fauteuil jusqu'à la fin du générique, mais la fin du film et cette éprouvante révélation m'a accompagné de nombreuses heures après la séance ... ça à même duré toute la journée, il me semble (et juste le fait d'en reparler, ça me glace le sang ) !Demi-Lune a écrit :Voilà. On a compris l'enjeu du manuscrit mais il manquait encore la chute de tout cela, le chef-d’œuvre de cette vengeance froide : faire payer Susan. Lui faire à la fois comprendre que rien ne pourra jamais se recoller, et qu'il allait vraisemblablement dans le même temps garder toute sa vie cette haine inguérissable (il s'est donné tant de mal pour parvenir à ce moment de vérité qu'il ne peut y avoir qu'une rancœur et une haine infinies à l’œuvre contre cette femme). J'ai ressenti ces derniers instants comme une véritable déflagration en même temps que l'onde sismique d'un sol se dérobant pour dévoiler un abîme sans fin, tout entier contenu dans le regard dévasté d'Amy Adams. Les quelques rides qui cerne ce regard résonne avec ce châtiment en forme de vertige : le temps l'a rattrapé et ne lui laisse rien que la découverte que sa vie aura été vaine.Harkento a écrit :tout le film m'est revenu en pleine gueule
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Je partage ce point de vu (à défaut de l'émotion) mais apparemment, les intentions de Tom Ford sont loin d'être aussi tranchées :Harkento a écrit :Pas mieux ! Toute sa haine se cristallise dans cette dernière scène et on en sort autant dévasté et bouleversé que l'héroïne. Non seulement j'étais complètement sidéré et figé sur mon fauteuil jusqu'à la fin du générique, mais la fin du film et cette éprouvante révélation m'a accompagné de nombreuses heures après la séance ... ça à même duré toute la journée, il me semble (et juste le fait d'en reparler, ça me glace le sang ) !Demi-Lune a écrit :
Voilà. On a compris l'enjeu du manuscrit mais il manquait encore la chute de tout cela, le chef-d’œuvre de cette vengeance froide : faire payer Susan. Lui faire à la fois comprendre que rien ne pourra jamais se recoller, et qu'il allait vraisemblablement dans le même temps garder toute sa vie cette haine inguérissable (il s'est donné tant de mal pour parvenir à ce moment de vérité qu'il ne peut y avoir qu'une rancœur et une haine infinies à l’œuvre contre cette femme). J'ai ressenti ces derniers instants comme une véritable déflagration en même temps que l'onde sismique d'un sol se dérobant pour dévoiler un abîme sans fin, tout entier contenu dans le regard dévasté d'Amy Adams. Les quelques rides qui cerne ce regard résonne avec ce châtiment en forme de vertige : le temps l'a rattrapé et ne lui laisse rien que la découverte que sa vie aura été vaine.
La citation vient de cet article.Does he not show up as an act of revenge, or does he not show up because he just literally can’t face her? [The ending] seems the correct conclusion to me, because she falls in love with him again through reading [the novel]. She is liberated, by the way, at the end. This has been painful. She’s taken those rings off. She’s wiped off that lipstick, and she is not going back to that life. We don’t know what the next chapter is for her, but [the previous] chapter is over.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
The Boogeyman a écrit :Nocturnal Animals (Tom Ford) / 7,5
Magnifique, terrifiant et fascinant cauchemar. Des interprétations sublimes (Aaron Johnson est épatant et terrifiant, Amy Adams magnifiquement torturée et troublante, Jake Gyllenhaal impeccable dans sa polyvalence et ce jusque dans son "absence"), un univers obsédant dans lequel on replongerait volontiers pour essayer d'appréhender différemment un geste, un regard, un mot... afin de comprendre totalement autre chose que la fois précédente.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Comme les laudateurs ici présents, j'ai été soufflé par ce spectre d'émotions hétéroclites parfaitement agencées, insérées dans un écrin à toute épreuve (j'ai juste tiqué sur la progressive simplification -relative- visuelle, au fur et à mesure que l'univers fictif prend une place prépondérante. Les 15 premières minutes sont d'une beauté ahurissante).
Ce film ne fait selon moi nullement partie de la catégories des scénarios de petits malins qui s'émoussent au second visionnage. Il s'agit par ailleurs d'une oeuvre très intemporelle (l'aspect tragique, voire religieux du récit texan, Tony errant aveugle dans le désert par exemple) et bien entendu également totalement contemporaine, ce qui lui prodigue une richesse exceptionnelle.
Petite note de lecture au passage: Edward choisit très distinctement son moment pour faire parvenir le manuscrit à Susan. On voit d'ailleurs la Mercedes (présente dans le livre) s'arrêter devant la grille d'entrée après qu'elle soit arrivée chez elle le premier soir. Je me suis ainsi demandé depuis combien de temps le livre était rédigé, et s'il l'avait suivie partout, telle une sorte de boogeyman omniscient. Le livre a-t-il été écrit en réaction progressive à certains éléments déterminants de la vie de Susan, comme une sorte de commentaire sur ses qualités d'artiste à elle, ou bien si tout prenait racine dans l'événement traumatique initial?
Pas le temps de structurer réellement ma pensée ni mon discours, mais j'y reviendrai, c'est certain.
Ce film ne fait selon moi nullement partie de la catégories des scénarios de petits malins qui s'émoussent au second visionnage. Il s'agit par ailleurs d'une oeuvre très intemporelle (l'aspect tragique, voire religieux du récit texan, Tony errant aveugle dans le désert par exemple) et bien entendu également totalement contemporaine, ce qui lui prodigue une richesse exceptionnelle.
Petite note de lecture au passage: Edward choisit très distinctement son moment pour faire parvenir le manuscrit à Susan. On voit d'ailleurs la Mercedes (présente dans le livre) s'arrêter devant la grille d'entrée après qu'elle soit arrivée chez elle le premier soir. Je me suis ainsi demandé depuis combien de temps le livre était rédigé, et s'il l'avait suivie partout, telle une sorte de boogeyman omniscient. Le livre a-t-il été écrit en réaction progressive à certains éléments déterminants de la vie de Susan, comme une sorte de commentaire sur ses qualités d'artiste à elle, ou bien si tout prenait racine dans l'événement traumatique initial?
Pas le temps de structurer réellement ma pensée ni mon discours, mais j'y reviendrai, c'est certain.
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Re: Nocturnal animals (Tom Ford - 2016)
Un élément à apporter ici. Dans le roman Susan s'identifie à la fin à Tony (du roman qu'elle vient de terminer).