Le cinéma français des années 40 (1940-49)
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
J'ai commencé à écouter dans la même émission le numéro http://www.franceculture.fr/emission-le ... chets-des-.
Il parait que les vedettes sont trop payées (l'émission date de 1951), que c'est immoral et que le cinéma français est en crise...
Il parait que les vedettes sont trop payées (l'émission date de 1951), que c'est immoral et que le cinéma français est en crise...
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Ben oui ! Ca rejoint bien ce que je dis tout le temps. Les partisans du "c'était mieux avant" ont en fait tout simplement la mémoire courte.Supfiction a écrit :
Il parait que les vedettes sont trop payées (l'émission date de 1951), que c'est immoral et que le cinéma français est en crise...
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
En l’occurrence, ils parlent de crise financière. Je ne sais pas en revanche si à la fin des années 40 on parlait déjà de perte de qualité et de créativité du cinéma français. Je crois que le principal problème à l'époque devait être le manque de moyens financiers après la guerre et "l'invasion américaine". Le box office était bon pourtant.Jeremy Fox a écrit :Ben oui ! Ca rejoint bien ce que je dis tout le temps. Les partisans du "c'était mieux avant" ont en fait tout simplement la mémoire courte.Supfiction a écrit :
Il parait que les vedettes sont trop payées (l'émission date de 1951), que c'est immoral et que le cinéma français est en crise...
Tout ça (contexte économique, polémiques sur l'argent des stars, etc) ressemble beaucoup à aujourd'hui en fait. Je parle de la fin des années 40, pas de la période d'occupation bien sûr.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Sur les salaires, j'avais posté cet article de 1943 : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2280037
Et on disait déjà que les salaires étaient trop élevés.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
ça me rappelle quelque-chose, tiens..Commissaire Juve a écrit :au-dessus de 400.000 francs le fisc prend 85% de leurs gains. .
Dès qu'on est en période de crise, le débat revient sur les cumulards confortables. Dany Boon - Fernandel, même combat.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Jeremy Fox a écrit :Ben oui ! Ca rejoint bien ce que je dis tout le temps. Les partisans du "c'était mieux avant" ont en fait tout simplement la mémoire courte.Supfiction a écrit :
Il parait que les vedettes sont trop payées (l'émission date de 1951), que c'est immoral et que le cinéma français est en crise...
Qu'est-ce que c'est que ce cinéma où tout le monde couche avec tout le monde, où tout le monde ment !
Vous trouvez ça normal ?
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Suite à une discussion avec Ann Harding au sujet de Léo Joannon, je viens de voir par curiosité Le Carrefour des enfants perdus, réalisé en 1944.
Le film est classé parmi les très rares films français de propagande vichyste.
J'ai trouvé cette analyse sur le film que je n'ai pas encore lu. Mais franchement à première vue, ce film aurait pu être réalisé à n'importe-quelle époque, y compris aujourd'hui. Seul le discours de René Dary sur les qualités de chef du personnage de Reggiani rappelle quelques obsessions de l'époque (pas uniquement 40-44).
Seule certitude, Serge Reggiani est excellent en petite frappe (rapidement repenti). Il aurait aisément pu faire des films de gangster à la James Cagney.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Visionné. J'ai la main lourde en ce moment. Heureusement, le film est très court.Commissaire Juve a écrit :Le prix ayant baissé. J'espère qu'il sera un peu mieux que "Scène de ménages" (film à sketches un peu court).
Un directeur de théâtre (Gabriello) offre quelques jours de vacances à un ami dramaturge en panne d'écriture (Henri Guisol) et monte tout un canular dans l'espoir de lui redonner de l'inspiration.
C'est un vaudeville, on a l'impression de regarder "Au théâtre ce soir". Les deux rôles principaux étant tenus par Gaby Silvia (c'est la dame qui joue la cougar dans "Nous irons tous au paradis"... sauf qu'ici, elle a 27 ans) et Henri Guisol, c'est plutôt un film pour amateurs "pointus". Pour les autres, il y a Gabriello, Robert Dhéry et Jean Tissier. Tout le monde en fait des caisses, mais ça ne suffit pas à susciter l'enthousiasme.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Voilà qui résume bien l'ensemble de la production cinématographique française de l'époque.Commissaire Juve a écrit :Tout le monde en fait des caisses, mais ça ne suffit pas à susciter l'enthousiasme.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Rhooo ! pas d'accord.Rashomon a écrit :Voilà qui résume bien l'ensemble de la production cinématographique française de l'époque.Commissaire Juve a écrit :Tout le monde en fait des caisses, mais ça ne suffit pas à susciter l'enthousiasme.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Je reposte ici.
Aux yeux du souvenir (Jean Delannoy, 1948)
Artistiquement parlant : ouarf ! Disons-le, c'est du roman-photo (Mocky dirait : "un film pour boniches") et -- avec la même distribution -- c'est moins bien que "Le Château de verre" (René Clément, 1950).
En 1948 -- qui est aussi l'année de Ruy Blas (ceux qui connaissent comprendront) --, Marais n'était pas encore fini, il était encore dans sa période "choupinet" (avec une voix qui partait trop dans les aigus) et ça le fait moyen. MAIS... Morgan en hôtesse de l'air, à 28 ans, ça vaut quand même le déplacement. Par ailleurs, à la fin, il y a une longue séquence digne d'un "Airport" (s'inspirant de faits réels du reste). Airport "made in France", la bonne poilade.
A titre perso, j'ai quand même passé un moment sympa.
EDIT : et maintenant, j'aimerais bien voir ce que donne "Escale à Orly" avec Dany Robin ! (1955)
EDIT 2 : Je l'ai revisionné cet aprèm (samedi 9 juillet). Je confirme : abstraction faite de l'aspect "Nous deux" de l'histoire, c'est quand même un film sympa. Il serait restauré et réédité en HD, je repasserais à la caisse.
Pour la qualité du DVD : par ici.
Aux yeux du souvenir (Jean Delannoy, 1948)
Artistiquement parlant : ouarf ! Disons-le, c'est du roman-photo (Mocky dirait : "un film pour boniches") et -- avec la même distribution -- c'est moins bien que "Le Château de verre" (René Clément, 1950).
En 1948 -- qui est aussi l'année de Ruy Blas (ceux qui connaissent comprendront) --, Marais n'était pas encore fini, il était encore dans sa période "choupinet" (avec une voix qui partait trop dans les aigus) et ça le fait moyen. MAIS... Morgan en hôtesse de l'air, à 28 ans, ça vaut quand même le déplacement. Par ailleurs, à la fin, il y a une longue séquence digne d'un "Airport" (s'inspirant de faits réels du reste). Airport "made in France", la bonne poilade.
A titre perso, j'ai quand même passé un moment sympa.
EDIT : et maintenant, j'aimerais bien voir ce que donne "Escale à Orly" avec Dany Robin ! (1955)
EDIT 2 : Je l'ai revisionné cet aprèm (samedi 9 juillet). Je confirme : abstraction faite de l'aspect "Nous deux" de l'histoire, c'est quand même un film sympa. Il serait restauré et réédité en HD, je repasserais à la caisse.
Pour la qualité du DVD : par ici.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Une vie de chien (Maurice Cammage, 1943)
C'est -- sans surprise -- une sacrée "connerie" et il faut en vouloir pour aller jusqu'au bout. Le film dure 73 minutes. Les 25 premières minutes sont bien lourdingues. Après, on a une quarantaine de minutes raisonnablement nanaresques. Enfin, à partir d'1h05 (environ), le film part en vrille ; on a 6 minutes de grand n'importe quoi. Ajoutez 2 minutes pour conclure et voilà.
Côté humour : des collégiennes de 25 ans qui font des blagues à deux centimes (mention spéciale aux bégaiements de Virginie Lacloche !)... Fernandel qui se déguise en femme (et qui plaît aux hommes, bien sûr)... Josseline Gaël qui croit que son mari s'est réincarné en chien... le top du top !
J'ajoute que les chansons ne sont pas terribles.
Incidemment : Delmont ne fait que deux brèves apparitions.
Il y a pire ("Berlingot & Cie" par ex), mais -- comme le disait Tantine -- c'est vraiment de la piquette.
C'est -- sans surprise -- une sacrée "connerie" et il faut en vouloir pour aller jusqu'au bout. Le film dure 73 minutes. Les 25 premières minutes sont bien lourdingues. Après, on a une quarantaine de minutes raisonnablement nanaresques. Enfin, à partir d'1h05 (environ), le film part en vrille ; on a 6 minutes de grand n'importe quoi. Ajoutez 2 minutes pour conclure et voilà.
Côté humour : des collégiennes de 25 ans qui font des blagues à deux centimes (mention spéciale aux bégaiements de Virginie Lacloche !)... Fernandel qui se déguise en femme (et qui plaît aux hommes, bien sûr)... Josseline Gaël qui croit que son mari s'est réincarné en chien... le top du top !
J'ajoute que les chansons ne sont pas terribles.
Incidemment : Delmont ne fait que deux brèves apparitions.
Il y a pire ("Berlingot & Cie" par ex), mais -- comme le disait Tantine -- c'est vraiment de la piquette.
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Je suis passé "par hasard" dans le topic "votre film du mois".
Comment, ça ne t'a pas plu ?Tommy Udo a écrit :Novembre 2016
- Mademoiselle "Swing" (Richard Pottier, 1942) : 2/10
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Re: Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Tu l'as déjà vu ?Commissaire Juve a écrit : Comment, ça ne t'a pas plu ?
J'ai été attiré par la notule du dico de Tulard qui précisait que le film était une réplique fidèle de la comédie musicale US. Mais oui, bien sûr... Y en a qui ont fumé en rédigeant leur notule...
Payé 2€ l'année dernière lors des soldes. Je me suis fait arnaquer...
Je sauve quand même les interprétations de Saturnin Fabre et Elvire Popesco (eh oui ). Par contre, Irène de Trébert...
Pottier a fait mieux, beaucoup mieux : Si j'étais le patron, 27 rue de la Paix, Picpus, Les caves du Majestic, Casimir,...^^