Les films les plus improbables
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Re: Les films les plus improbables
Deux grands moments improbables.
Un monkeys-western :
Et la version turque de Superman :
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Re: Les films les plus improbables
Attends de voir le restant de la filmo de Guillermou: son film "Il était une fois Jean-Sebastien Bach" est le plus mauvais film que j'aie vu de toute ma vie.bruce randylan a écrit :(et sans doute du film raté le plus ahurissant que j'ai jamais vu).
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Re: Les films les plus improbables
Il faut d'abord tenter d'imaginer un croisement de Videodrome, La soupe aux choux, Tron, Jumper et la série TV Dr Who, filmé au temps des expérimentations acides chimicolorées à l'attention d'un jeune public et qui serait l'ultime oeuvre d'un duo ayant taillé quelques uns des plus sidérants diamants de l'histoire du cinéma...
The boy who turned yellow (1972, Michael Powell & Emeric Pressburger)
Pas tout à fait improbable, par conséquent puisque P & P avaient souvent fleurté avec le fantastique, l'onirisme et les jeux de couleurs primaires (bien avant Tati, Antonioni et Godard) mais faut reconnaître que le résultat l'est quand même un peu sur les bords...
Bon, je dois aussi avouer que c'est la copie qui était dans un état improbable (un transfert VHS bien délavé) et que cela mériterait certainement une relecture avec le DVD édité depuis peu par le BFI et la Children's Film Foundation.
L'alien téléporté électriquement à travers les faisceaux de photons porte l'accoutrement hétéroclite d'une création de Franquin (mode : Gaston partant en soirée déguisée "Mais si on danse ?") qui peut tout aussi bien être vu comme une (maigre) inspiration de celui de Villeret en Denrée.
J'ai oublié de préciser qu'il était bizarrement chaussé de... skis !
Curiosité dans la curiosité : son interprète, Robert Eddison, sera 30 ans plus tard le très vieux chevalier de la Table Ronde gardien du Graal dans Indiana Jones et la dernière croisade.
Le film a le mérite de durer juste le temps qu'il faut (55'*) pour ressembler à un joli téléfilm pour enfants avec son charme désuet et un grain de folie derrière la leçon de morale. Et comme c'est assez rare pour être souligné, le gamin qui tient le rôle principal** est excellent (avec une bouille sympa rappelant pas si étrangement que ça... Peter Gabriel qui, à la même époque, débarquait sur scène dans des accoutrements à peine moins excentriques que celui de l'alien).
C'est en découvrant ce genre de film (et pas mal de séries british de cette période) qu'on comprend pourquoi la Grande Bretagne nous donna Lewis Carrol mais aussi Yellow submarine et les Teletubbies...
Le meilleur passage du film :
(*) D'après IMDB, le public australien eut droit à une version de... 17' !?!
(**) Mark Dightam (né en 1959), qui avait déjà une petite expérience des tournages pour la tv, venait de débuter au cinéma dans le MacBeth de Polanski. Il jouera l'année suivante dans L'impossible objet de Frankenheimer.
The boy who turned yellow (1972, Michael Powell & Emeric Pressburger)
Bon, je dois aussi avouer que c'est la copie qui était dans un état improbable (un transfert VHS bien délavé) et que cela mériterait certainement une relecture avec le DVD édité depuis peu par le BFI et la Children's Film Foundation.
L'alien téléporté électriquement à travers les faisceaux de photons porte l'accoutrement hétéroclite d'une création de Franquin (mode : Gaston partant en soirée déguisée "Mais si on danse ?") qui peut tout aussi bien être vu comme une (maigre) inspiration de celui de Villeret en Denrée.
J'ai oublié de préciser qu'il était bizarrement chaussé de... skis !
Curiosité dans la curiosité : son interprète, Robert Eddison, sera 30 ans plus tard le très vieux chevalier de la Table Ronde gardien du Graal dans Indiana Jones et la dernière croisade.
Le film a le mérite de durer juste le temps qu'il faut (55'*) pour ressembler à un joli téléfilm pour enfants avec son charme désuet et un grain de folie derrière la leçon de morale. Et comme c'est assez rare pour être souligné, le gamin qui tient le rôle principal** est excellent (avec une bouille sympa rappelant pas si étrangement que ça... Peter Gabriel qui, à la même époque, débarquait sur scène dans des accoutrements à peine moins excentriques que celui de l'alien).
C'est en découvrant ce genre de film (et pas mal de séries british de cette période) qu'on comprend pourquoi la Grande Bretagne nous donna Lewis Carrol mais aussi Yellow submarine et les Teletubbies...
Le meilleur passage du film :
(*) D'après IMDB, le public australien eut droit à une version de... 17' !?!
(**) Mark Dightam (né en 1959), qui avait déjà une petite expérience des tournages pour la tv, venait de débuter au cinéma dans le MacBeth de Polanski. Il jouera l'année suivante dans L'impossible objet de Frankenheimer.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Les films les plus improbables
Un truc pas possible dont je viens d'apprendre l'existence grâce à l'excellente ciné-web série Blow up d'Arte
Zachariah (1971 George Englund)
Un western-rock au casting on ne peut plus improbable puisqu'on y croise aussi bien un tout jeunot Don Johnson, l'inénarrable Pedro Gonzalez Gonzalez (abonné aux rôles de petit Mexicain rigolo, entre autre dans les films de John Wayne), le fils d'Arthur Rubinstein et - pour rester dans la musique - le groupe Country Joe & The Fish et... la centrale thermique des combos de John Coltrane à savoir l'immense Elvin Jones (dont ce fut l'unique expérience d'acteur de cinéma) !! Le tout librement adapté du Siddhartha de Hermann Hesse ! Si c'est pas du lourd de chez chromé, ça...
Quant au réalisateur, George Englund, il fut un temps l'époux de la grande Cloris Leachman et un grand pote de Marlon Brando (qui joua le rôle principal dans son premier - et certainement le plus connu - film Le vilain américain (1963).
Les frères Coen en ont-ils eu vent ? L'un des personnages, incarné par Dick Van Patten*, se nomme "The Dude".
Zachariah (1971 George Englund)
Les frères Coen en ont-ils eu vent ? L'un des personnages, incarné par Dick Van Patten*, se nomme "The Dude".
(*) Qui sera quatre ans plus tard le Frère Tuck de la série parodique de Mel Brooks Quand tout était pourri...re.
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Re: Les films les plus improbables
Encore un western de la même époque, sans doute un peu moins improbable mais sa distribution et sa fiche technique peuvent faire lever un sourcil, voire deux...
Cinq hommes armés (Un esercito di 5 uomini) 1969 Don Taylor & Italo Zingarelli
Un spaghetti où Mr Phelps fait équipe avec un samouraï, la moitié (enfin plutôt le double) de Terence Hill et le p'tit mécano-chanteur de Demy. Scénario co-signé par Dario Argento et image d'Enzo Barboni, bientôt réalisateur des Trinita & Co.
Dans l'extrait ci-dessous, il est clair que l'on a pris Peter Graves pour rejouer quasi à l'identique sa fameuse scène de mise en place de Mission : Impossible...
Cinq hommes armés (Un esercito di 5 uomini) 1969 Don Taylor & Italo Zingarelli
Dans l'extrait ci-dessous, il est clair que l'on a pris Peter Graves pour rejouer quasi à l'identique sa fameuse scène de mise en place de Mission : Impossible...
Euh, zik de Morricone quand même aussi...
Dernière modification par Federico le 19 mai 15, 11:27, modifié 3 fois.
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Re: Les films les plus improbables
Hormis son casting effectivement très hétéroclite, c'est un western très classique (pour un film italien) et fort agréable surfant comme les 3/4 de la production de l'époque sur le principe du "commando" (ici pour piller un train) suite au méga carton de THE DIRTY DOZEN. Don Taylor et son associé italien font le métier comme on dit et grâce au soutien de la MGM, UN ESERCITO DI 5 UOMINI se paye une belle image et de beaux décors à mille lieux des recoins fatigués des westerns fauchés de la fin de la décennie. Son insuccès (plus celui du film d'Henri Verneuil) ne donnera pas envie au studio de continuer à exploiter ce filon.
C'est drôle car d'une certaine manière, UN ESERCITO DI 5 UOMINI annonce le (bien plus barge) SOLEIL ROUGE.
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Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Les films les plus improbables
Très plaisant western italien qui peut même plaire à ceux qui n'apprécie guère le spag (je ne parle pas de Mr Fox qui est une cause perdue )
A quand une sortie chez Artus?
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Re: Les films les plus improbables
Clair ; c'est définitivement foutu pour moihellrick a écrit :Très plaisant western italien qui peut même plaire à ceux qui n'apprécie guère le spag (je ne parle pas de Mr Fox qui est une cause perdue )
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Re: Les films les plus improbables
Ça va être compliqué vu que c'est un film MGM. Peut être dans la collection Western de la Warner ou bien si Wild Side reprend sa collection westerns italiens mais les chances sont plus que minces.hellrick a écrit :A quand une sortie chez Artus?
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Re: Les films les plus improbables
Vachement sympa.Federico a écrit :Euh, zik de Morricone quand même aussi...
Diane, mardi 19 mai, 3h48 PM. Il semblerait que je n'ai pas fini de découvrir des pépites avec ce cher Ennio. Voilà un score de plus à me procurer pour ma collection morriconniene déjà très dense.
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Re: Les films les plus improbables
C'est marrant de sentir juste à l'oreille que l'on est dans la période fin 60's chez Morricone et combien ses musiques de westerns de l'époque ont un lien de parenté. Je pense à LA BATAILLE DE SAN SEBASTIAN ou à TWO MULES FOR SISTER SARA qui musicalement sont très proches de cette musique de UN ESERCITO DI 5 UOMINI.Dale Cooper a écrit :Vachement sympa.Federico a écrit :Euh, zik de Morricone quand même aussi...
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Diane, mardi 19 mai, 3h48 PM. Il semblerait que je n'ai pas fini de découvrir des pépites avec ce cher Ennio. Voilà un score de plus à me procurer pour ma collection morriconniene déjà très dense.
J’arrête le HS.
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Re: Les films les plus improbables
Breaking Point : improbable parce que tellement fantasmé par tant de monde qu'on ne penserait pas la chose possible, encore de nos jours.
Violent, porno, bien joué, marrant, intelligent... et très bien réalisé !
Plus mainstream, le Hudson Hawk avec Bruce Willis, que j'aime beaucoup. Il pousse l'absurde assez loin pour un blockbuster.
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Re: Les films les plus improbables
Oui, très bon film en effet qui n'a rien de vraiment "improbable" même si sa dimension "cross-over" pouvait le laisser croire.Kevin95 a écrit :Hormis son casting effectivement très hétéroclite, c'est un western très classique (pour un film italien) et fort agréable surfant comme les 3/4 de la production de l'époque sur le principe du "commando" (ici pour piller un train) suite au méga carton de THE DIRTY DOZEN. Don Taylor et son associé italien font le métier comme on dit et grâce au soutien de la MGM, UN ESERCITO DI 5 UOMINI se paye une belle image et de beaux décors à mille lieux des recoins fatigués des westerns fauchés de la fin de la décennie. Son insuccès (plus celui du film d'Henri Verneuil) ne donnera pas envie au studio de continuer à exploiter ce filon.
C'est drôle car d'une certaine manière, UN ESERCITO DI 5 UOMINI annonce le (bien plus barge) SOLEIL ROUGE.
C'est très efficace, dégraissé, bien ficelé et vraiment prenant. Comme c'est dénué des artifices et des codes du western italien, je me risquerai presque à le conseiller à Mr Fox (même s'il ne faut pas s'attendre à un western classique, on est plutôt dans le film de casse).
Un de mes films cultes de ma jeunesse. Je le voyais très souvent vers 12-15 ans. Je me demande comment ça a vieilli. Rien que l'idée d'utiliser des chansons comme chronomètres en fait un film incontournableshubby a écrit : Plus mainstream, le Hudson Hawk avec Bruce Willis, que j'aime beaucoup. Il pousse l'absurde assez loin pour un blockbuster.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Les films les plus improbables
Il m'éclatait bien avec son esprit cartoon... et j'ai hélas pas mal déchanté en le revoyant il y a 2 ou 3 ans, même malgré Andie MacDowell (de loin la nonne la plus chouquette depuis Deborah Kerr et Shirley MacLaine ) et le numéro de cette cintrée de Sandra "Bunny Ba-balls" Bernhard. Tout ça pour répondre à ta question : eh ben, non, il n'a pas super bien vieilli....bruce randylan a écrit :Un de mes films cultes de ma jeunesse. Je le voyais très souvent vers 12-15 ans. Je me demande comment ça a vieilli. Rien que l'idée d'utiliser des chansons comme chronomètres en fait un film incontournableshubby a écrit : Plus mainstream, le Hudson Hawk avec Bruce Willis, que j'aime beaucoup. Il pousse l'absurde assez loin pour un blockbuster.
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Re: Les films les plus improbables
Je l'ai découvert il y a une petite dizaine d'années et j'ai trouvé ça pénible. et pourtant, je suis fan de Bruce Willis. Je 'attendais à un film décalé et j'ai trouvé que tous les effets, humour tombaient à plat.