Marilyn Monroe (1926-1962)
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Je trouve qu'elle est plutôt assez reconnaissable mais cette photo est étrange. Impression confirmée en comparant au cliché N&B. Outre la colorisation, il y a eu comme de fines retouches pour faire correspondre la gamine de 6 ans à l'image de la femme que l'on connaît (sur les cils, le nez, la bouche...). Et en même temps, le cliché couleurs contient des défauts qui sont gommés (ou ailleurs) sur le N&B...
Par contre, on remarque ses très beaux yeux (effet évidemment renforcé en couleurs), ce qui me rappelle une vieille discussion avec le projectionniste de l'Institut Lumière qui se plaignait que les cinéastes ne les avaient que trop rarement mis en valeur, préférant caresser de l'objectif ses courbes. Il n'avait pas tort et j'ai pour ma part toujours trouvée Marylin Monroe plus belle sur certaines photos qui justement éclairaient son regard qu'à l'écran. Je ne sais plus quel acteur (peut-être Montand ?) avait d'ailleurs déclaré qu'elle était bien plus fascinante au naturel que sur pellicule (je parle d'impression "visuelle", bien entendu, pour le reste, cela ne nous regarde pas/plus ).
Par contre, on remarque ses très beaux yeux (effet évidemment renforcé en couleurs), ce qui me rappelle une vieille discussion avec le projectionniste de l'Institut Lumière qui se plaignait que les cinéastes ne les avaient que trop rarement mis en valeur, préférant caresser de l'objectif ses courbes. Il n'avait pas tort et j'ai pour ma part toujours trouvée Marylin Monroe plus belle sur certaines photos qui justement éclairaient son regard qu'à l'écran. Je ne sais plus quel acteur (peut-être Montand ?) avait d'ailleurs déclaré qu'elle était bien plus fascinante au naturel que sur pellicule (je parle d'impression "visuelle", bien entendu, pour le reste, cela ne nous regarde pas/plus ).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
ça me donne envie d'essayer le blu ray de Niagara avec son beau Technicolor.
Pour le coup l'upgrade a l'air probant sur caps a holic..
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Tiens, c'est vrai (maintenant que j'y pense), j'avais fait un billet sur mon blog revenant sur Marilyn, avec beaucoup de photos en grande résolution, pour ceux que ça intéressent.
Mais plus intéressant reste Cursum perficio, un site entièrement consacré à Marilyn Monroe qui se veut exhaustif, avec énormément de photos (cliquez sur les dates de sa biographie).
Mais plus intéressant reste Cursum perficio, un site entièrement consacré à Marilyn Monroe qui se veut exhaustif, avec énormément de photos (cliquez sur les dates de sa biographie).
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Troublez-moi ce soir (1952)
Des clients fortunés d’un grand hôtel, appelés à se rendre à une soirée, font appel à une baby-sitter pour garder leur fille. Leur choix se porte sur Nell, la nièce du garçon d’ascenseur, une jeune femme gentille et discrète d’apparence. Mais Nell se révèle vite être une personne psychologiquement instable. Ce que va découvrir un voisin de chambre, d’abord attiré par sa beauté et son mystère.
Après une série de second rôles remarqués où elle sut faire apprécier ses talents d'ingénue au sex-appeal ravageur (Quand la ville dort de John Huston en 1950, All About Eve de Mankiewicz (1950), Chérie, je me sens rajeunir de Howard Hawks (1952)) Don't Bother to Knock était donc pour la Fox un véhicule idéal pour mettre en valeur la star montante qu'était Marilyn Monroe. Celle-ci saura exploiter son physique avantageux vers une noirceur surprenante l'année suivante en jouant la vénéneuse femme fatale de Niagara (Henry Hathaway, 1953) et annonce déjà son penchant pour les personnages troubles en jouant cette fois de sa vulnérabilité dans Troublez-moi ce soir. Elle est d'ailleurs le principal atout de ce petit thriller à l'intrigue simple. Elle campe ici Nell, une jeune femme appelée pour faire la baby-sitter des riches clients d'un hôtel par à l'entremise de son oncle garçon d'ascenseur. Dès sa première apparition, une sourde angoisse et un certain malaise semble se dissimuler derrière ses manières douces, ce qui va dangereusement se vérifier. D'une gentillesse forcée avec la fillette qu'elle garde, elle va d'abord arborer tenues et bijoux de ses patrons et prolonger son fantasme en séduisant le voisin d'en face, Jed (Richard Widmark) en froid avec sa petite amie.
Il faut toute la conviction de Richard Widmark et Anne Bancroft (dans son premier rôle) pour s'intéresser au sort du couple au second plan dans ce récit en huis-clos alors que l'on est captivé dès que Marilyn est à l'écran. De son visage triste et allure fragile peuvent surgir en un instant le regard et le geste le plus menaçant (glaçant moment où la petite fille est suspendue à la fenêtre) et quand elle fait son numéro de vamp séductrice parait constamment ailleurs, extérieure aux évènements dans une quête indistincte d'affection. Il en faudrait peu pour que le film s'aventure dans des territoires plus inquiétants mais la mise en scène trop sage d'un Roy Ward Baker qu'on a vu plus inspiré (malgré quelques moments réussis comme la silhouette de Nell formant une ombre terrifiante pour la petite fille recroquevillée dans son lit) et le script unidimensionnel atténue tout ce potentiel. Reste donc une Marilyn fébrile qui déjà brille à susciter la compassion et l'empathie malgré les actions néfastes de son personnage, plus victime que criminelle. Il est vraiment dommage qu'elle n'ait pas eu l'occasion creuser ce registre par la suite mais à elle seule elle assure la postérité de ce Troublez-moi ce soir. 4/6
Des clients fortunés d’un grand hôtel, appelés à se rendre à une soirée, font appel à une baby-sitter pour garder leur fille. Leur choix se porte sur Nell, la nièce du garçon d’ascenseur, une jeune femme gentille et discrète d’apparence. Mais Nell se révèle vite être une personne psychologiquement instable. Ce que va découvrir un voisin de chambre, d’abord attiré par sa beauté et son mystère.
Après une série de second rôles remarqués où elle sut faire apprécier ses talents d'ingénue au sex-appeal ravageur (Quand la ville dort de John Huston en 1950, All About Eve de Mankiewicz (1950), Chérie, je me sens rajeunir de Howard Hawks (1952)) Don't Bother to Knock était donc pour la Fox un véhicule idéal pour mettre en valeur la star montante qu'était Marilyn Monroe. Celle-ci saura exploiter son physique avantageux vers une noirceur surprenante l'année suivante en jouant la vénéneuse femme fatale de Niagara (Henry Hathaway, 1953) et annonce déjà son penchant pour les personnages troubles en jouant cette fois de sa vulnérabilité dans Troublez-moi ce soir. Elle est d'ailleurs le principal atout de ce petit thriller à l'intrigue simple. Elle campe ici Nell, une jeune femme appelée pour faire la baby-sitter des riches clients d'un hôtel par à l'entremise de son oncle garçon d'ascenseur. Dès sa première apparition, une sourde angoisse et un certain malaise semble se dissimuler derrière ses manières douces, ce qui va dangereusement se vérifier. D'une gentillesse forcée avec la fillette qu'elle garde, elle va d'abord arborer tenues et bijoux de ses patrons et prolonger son fantasme en séduisant le voisin d'en face, Jed (Richard Widmark) en froid avec sa petite amie.
Il faut toute la conviction de Richard Widmark et Anne Bancroft (dans son premier rôle) pour s'intéresser au sort du couple au second plan dans ce récit en huis-clos alors que l'on est captivé dès que Marilyn est à l'écran. De son visage triste et allure fragile peuvent surgir en un instant le regard et le geste le plus menaçant (glaçant moment où la petite fille est suspendue à la fenêtre) et quand elle fait son numéro de vamp séductrice parait constamment ailleurs, extérieure aux évènements dans une quête indistincte d'affection. Il en faudrait peu pour que le film s'aventure dans des territoires plus inquiétants mais la mise en scène trop sage d'un Roy Ward Baker qu'on a vu plus inspiré (malgré quelques moments réussis comme la silhouette de Nell formant une ombre terrifiante pour la petite fille recroquevillée dans son lit) et le script unidimensionnel atténue tout ce potentiel. Reste donc une Marilyn fébrile qui déjà brille à susciter la compassion et l'empathie malgré les actions néfastes de son personnage, plus victime que criminelle. Il est vraiment dommage qu'elle n'ait pas eu l'occasion creuser ce registre par la suite mais à elle seule elle assure la postérité de ce Troublez-moi ce soir. 4/6
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
J'ai été scandalisée d'apprendre la mise aux enchères de rapports médicaux, notamment concernant sa fausse couche. Ses rapports gynéco tant qu'on y est ?Ann Harding a écrit :Un article très intéressant dans Le Monde sur la 'marchandisation' du mythe Marilyn depuis sa mort par ses ayant-droits: http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... _3246.html
Vraiment déprimant.... mieux vaut se repasser un film!
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On savait de part des interviews de son vivant qu'elle avait perdu un bébé, ses ayants droits me débectent.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
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7. Le Milliardaire
8. Eve (petit rôle de Marilyn mais très grand film)
9. Arrêt d'autobus
10. Le Prince et la Danseuse
11. Comment épouser un millionnaire
Pas vus :
La Joyeuse Parade
Troublez-moi ce soir
Le Démon s'éveille la nuit
Cinq mariages à l'essai
Chérie, je me sens rajeunir
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Dernière modification par Hitchcock le 12 mars 14, 17:35, modifié 2 fois.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
C'est pourtant l'une de ses plus meilleures interprétations. Une Marilyn étonnante, totalement différente des autres films. C'est un peu son Tchao Pantin, si j'ose dire. La preuve qu'elle savait faire autre chose..Hitchcock a écrit : Troublez-moi ce soir
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
D'accord je pense que je vais le commander alors.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Davantage une curiosité qu'un grand film mais une interprétation à part, oui.Supfiction a écrit :C'est pourtant l'une de ses plus meilleures interprétations. Une Marilyn étonnante, totalement différente des autres films. C'est un peu son Tchao Pantin, si j'ose dire. La preuve qu'elle savait faire autre chose..Hitchcock a écrit : Troublez-moi ce soir
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Et que fais-tu de Quand la ville dort ?
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Quand la ville dort ?..Elle grimpe sur les genoux de son tonton Emmerich ! Et sinon, Chérie, je me sens rajeunir et Le démon s'éveille la nuit , çà se regarde quand même aussi et dans les deux cas elle n'y tient pas un rôle négligeable comme ce fut le cas avant et même encore un peu après le film de Huston qui la fit tout de même bien remarquer.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Petit oubli effectivement Mais je l'ai vu il y a tellement longtemps que je ne sais pas trop comment le classer.
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Ben disons...***** pour le film lui-même et à peu près autant pour l'inoubliable participation de Marilyn (courte mais plus consistante que dans Eve).Hitchcock a écrit :Petit oubli effectivement Mais je l'ai vu il y a tellement longtemps que je ne sais pas trop comment le classer.
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Je viens de découvrir l'existence d'un projet intrigant, une sorte de documentaire pas sorti chez nous dont vous pouvez voir la bande annonce ici :
http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 10923.html
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Re: Marilyn Monroe (1926-1962)
Je ne connaissais pas cette photo de Marilyn par Richard Avedon faite lors d'un photoshoot de 1954 au moment du tournage de Sept Ans de Reflexion. C'est en voyant des photos comme celle-là que je comprend ce que Catherine Deneuve voulait dire (et que je suis d'accord avec elle) quand elle a dit que l'image de Marilyn était la plus belle que le cinéma ait produit (doc "Norma Jean dite Marilyn Monroe", Canal+, 1986).
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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