Gregory Peck (1916-2003)
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Julien a très bien parlé de ce beau film, plutôt méconnu, qui aborde un thème pas si souvent traité : les traumatismes dûs aux guerres. Je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps, grâce à une diffusion sur le câble.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Par ailleurs, dans son genre, on peut le considérer comme un complément idéal à un film tel qu'Un homme de fer d'Henry King. En couleur cette fois-ci, et sur un registre mélangeant étonnement bien drame sobre et comédie ponctuelle (certains moments sont savoureux).
Bon, les deux films sont très différents tout de même (et j'avoue une préférence pour le King qui est un film tout simplement extraordinaire). Une perle en tout cas, que je ne m'attendais pas découvrir. La surprise était donc d'autant plus forte et l'expérience d’autant meilleure.
Bon, les deux films sont très différents tout de même (et j'avoue une préférence pour le King qui est un film tout simplement extraordinaire). Une perle en tout cas, que je ne m'attendais pas découvrir. La surprise était donc d'autant plus forte et l'expérience d’autant meilleure.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Je suis très content que tu cites ce film,l'un de ceux que je préfère de Peck,un film surprenant aux antipodes de l'héroÏsme guerrier qui est la loi du genre et dans lequel on ne tire qu'un seul coup de feu,(et encore il s'agit d'un suicide)avec Capitaine sans peur,Les clefs du royaume etL'homme sauvage,curieux western aux lisières du fantastique.J'apprécie surtout ce qu'on lui reproche,son côté hiératique et son impassibilité qui font merveille dans HornblowerJulien Léonard a écrit :La flamme pourpre (Purple plain) - Réalisé par Robert Parrish / 1954 :
Un bien curieux film de guerre signé Robert Parrish.
Un film de guerre intimiste, sobre, à l'atmosphère étrange .
et dans le film de Stahl.Bref,un comédien exceptionnel qui a marqué de son empreinte la plupart des rôles qu'il a interprétés.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Pour ma part, je trouve que c'est de la sobriété. Il n'est pas si impassible que cela d’ailleurs, s'il joue très régulièrement sur des traits ambigus et laisse percer ses sentiments avec beaucoup de finesse.
C'est un acteur remarquable, l'un des meilleurs de son époque, justement parce qu'il pouvait jouer n'importe quoi avec ce même degré de sobriété. En terme de carrière (choix de films), je le compare à Burt Lancaster et Kirk Douglas : une filmographie exigeante, plurielle (dans laquelle se côtoient autant les films commerciaux que les choix bien plus difficiles), souvent humaniste, avec des sujets régulièrement délicats. Son visage peut exprimer beaucoup de choses avec peu de moyens, il est la plupart du temps très subtil sur ce principe. Et puis, quand il lui arrive de se lâcher de façon grotesque (les excellents La femme modèle et Arabesque), c'en est d'autant plus étonnant et réussi.
C'est un acteur remarquable, l'un des meilleurs de son époque, justement parce qu'il pouvait jouer n'importe quoi avec ce même degré de sobriété. En terme de carrière (choix de films), je le compare à Burt Lancaster et Kirk Douglas : une filmographie exigeante, plurielle (dans laquelle se côtoient autant les films commerciaux que les choix bien plus difficiles), souvent humaniste, avec des sujets régulièrement délicats. Son visage peut exprimer beaucoup de choses avec peu de moyens, il est la plupart du temps très subtil sur ce principe. Et puis, quand il lui arrive de se lâcher de façon grotesque (les excellents La femme modèle et Arabesque), c'en est d'autant plus étonnant et réussi.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Si je ne suis pas aussi enthousiaste que toi sur l'aspect formel (et puis je n'ai pas vérifié s'il s'agissait de l'adaptation d'une pièce mais ça ne m'étonnerait pas tellement le film parait parfois trop théâtral dans sa construction) mais sinon, c'est une jolie réussite que je découvre grâce à toi car je ne connaissais pas même le film de titre. C'est surtout un festival de grands acteurs, Gregory Peck en tête, une nouvelle fois magistral et un Tony Curtis assez génial qui apporte une touche de fraîcheur bienvenue. Pas un chef-d'œuvre mais un film vraiment attachantJulien Léonard a écrit :Le combat du capitaine Newman (Captain Newman M.D.) - Réalisé par David Miller / 1963 :
Très beau moment de carrière pour David Miller qui réalise ce film juste après Seuls sont les indomptés, magnifique western moderne assez traumatisant dans son genre. Ce Combat du capitaine Newman ne dépareille pas et s'avère une splendide réussite formelle et thématique, transcendée par un casting génial. Le type même du film méconnu à redécouvrir absolument. Gregory Peck est ici un médecin militaire qui, durant la deuxième guerre mondiale, reçoit dans son aile d'hôpital des traumatisés de guerre, des gens devenus incapables de gérer leur angoisse et leur traumatisme. Et tout y passe, du patient qui finit par se suicider à celui pour qui la rédemption n'est probablement pas loin, de celui que l'on renvoie au combat et qui y meurt à celui (paralysé dans son lit) que l'on oublie pas parmi les copains. Très émouvant, très sobre, parfois très dur, et pourtant régulièrement drôle ! Ce n'est pas si souvent que l'on traite le milieu psychiatrique avec autant de finesse et surtout avec autant d'empathie et de douceur : ici, il n'est point question de destins sombres et de fous furieux psychopathes, ce ne sont que des hommes livrés à eux-mêmes qu'un système encore balbutiant (le trauma de guerre n'est pas encore accepté comme tel par l'opinion publique) tente d'aider coûte que coûte. Un récit très humain, donc, avec sa galerie de personnages très attachants. Parmi les malades, mention spéciale à Eddie Albert parfait en officier schizophrène, Bobby Darin exceptionnel (nommé à l'Oscar) en pilote culpabilisé (la séquence sur le lit, avec l'effet du sérum, est anthologique) et Robert Duvall, encore débutant mais avec cette présence tellement sincère... Côté médical, on notera la présence d'un trio superbement utilisé : Gregory Peck est d'une sobriété encore une fois qui fait honneur à sa réputation (juste, posé, un modèle d'énergie maîtrisée), Angie Dickinson est à la fois magnifique et délicate (une performance intelligemment dirigée par David Miller), et bien sûr un Tony Curtis encore dans sa meilleure période. La chaîne, Le grand chantage, Certains l'aiment chaud, Les vikings, Spartacus, La grande course autour du monde... Une carrière qui débutait sous les meilleures auspices (et que dire de L'étrangleur de Boston, merveille de la fin des années 60 ?). Il est ici drôle, décalé, rassurant et dévoué, un personnage aussi étonnant que haut en couleur.
Reste une mise en scène exemplaire, au cadre serré, livrée par un David Miller dans sa meilleure période, capable de souligner les séquences clé par une impressionnante capacité à filmer sans que son style ne se fasse remarquer. Un modèle de précision, de discrétion et de concision. Un petit chef-d'oeuvre oublié qu'il faut redécouvrir de toute urgence.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
J'aime énormément cet acteur, il incarne l'homme avec des valeurs morales, d'une grande humanité, comme dans The Keys of Kingdom que j'ai découvert il y a peu (je regrette de ne pas l'avoir enregistré lors de sa diffusion car il n'existe qu'en Zone 1 sans STF ).
Je regrette également que Fox n'édite pas en France Les Neiges du Kilimandjaro (lui aussi uniquement en zone 1 sans STF) afin de faire oublier les éditions ignobles qui pullulent chez nous
http://www.dvdbeaver.com/film2/dvdrevie ... anjaro.htm
Enfin je ne peux que conseiller à ceux qui ne l'ont pas vu le superbe documentaire A Conversation with Gregory Peck qui est disponible dans le coffret The Gregory Peck Film Collection (lui aussi zone 1 décidément mais avec STF )
http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... ection.htm
Je regrette également que Fox n'édite pas en France Les Neiges du Kilimandjaro (lui aussi uniquement en zone 1 sans STF) afin de faire oublier les éditions ignobles qui pullulent chez nous
http://www.dvdbeaver.com/film2/dvdrevie ... anjaro.htm
Enfin je ne peux que conseiller à ceux qui ne l'ont pas vu le superbe documentaire A Conversation with Gregory Peck qui est disponible dans le coffret The Gregory Peck Film Collection (lui aussi zone 1 décidément mais avec STF )
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Flavia a écrit :J'aime énormément cet acteur, il incarne l'homme avec des valeurs morales, d'une grande humanité, comme dans The Keys of Kingdom que j'ai découvert il y a peu (je regrette de ne pas l'avoir enregistré lors de sa diffusion car il n'existe qu'en Zone 1 sans STF ).
Je regrette également que Fox n'édite pas en France Les Neiges du Kilimandjaro (lui aussi uniquement en zone 1 sans STF) afin de faire oublier les éditions ignobles qui pullulent chez nous
http://www.dvdbeaver.com/film2/dvdrevie ... anjaro.htm
Enfin je ne peux que conseiller à ceux qui ne l'ont pas vu le superbe documentaire A Conversation with Gregory Peck qui est disponible dans le coffret The Gregory Peck Film Collection (lui aussi zone 1 décidément mais avec STF )
http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... ection.htm
Euh, les Neiges du Kilimandjaro est sorti chez Fox zone 2, avec stf, et tout et tout !
http://www.amazon.fr/neiges-du-kilimand ... 891&sr=1-1
Attention les commentaires ne concernent pas cette version-là, mais toutes les horreurs publiées avant !
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Oui mais la véritable édition Fox (celle de qualité) n'est plus disponible en France ou alors à des prix excessifs.
A moins que le lien que tu donnes Cathy corresponde à la version Fox identique à celle testée par Beaver, auquel cas je vais de ce pas me la commander
A moins que le lien que tu donnes Cathy corresponde à la version Fox identique à celle testée par Beaver, auquel cas je vais de ce pas me la commander
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
D'après le lien, Amazon, m'indique que c'est celle que j'avais commandée et que j'ai donc la version officielle Fox, d'ailleurs dans les spécificités, il est mis Fox Pathé Europa !feb a écrit :Oui mais la véritable édition Fox (celle de qualité) n'est plus disponible en France ou alors à des prix excessifs.
A moins que le lien que tu donnes Cathy corresponde à la version Fox identique à celle testée par Beaver, auquel cas je vais de ce pas me la commander
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Merci Cathy pour l'info, je vais me faire un plaisir de jeter la version Bach FilmsCathy a écrit :D'après le lien, Amazon, m'indique que c'est celle que j'avais commandée et que j'ai donc la version officielle Fox, d'ailleurs dans les spécificités, il est mis Fox Pathé Europa !feb a écrit :Oui mais la véritable édition Fox (celle de qualité) n'est plus disponible en France ou alors à des prix excessifs.
A moins que le lien que tu donnes Cathy corresponde à la version Fox identique à celle testée par Beaver, auquel cas je vais de ce pas me la commander
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Je plussoie aux côtés de Cathy, l'édition Fox est très bien. On la trouve pour pas si cher il me semble, sur Priceminister.Flavia a écrit :Merci Cathy pour l'info, je vais me faire un plaisir de jeter la version Bach FilmsCathy a écrit :
D'après le lien, Amazon, m'indique que c'est celle que j'avais commandée et que j'ai donc la version officielle Fox, d'ailleurs dans les spécificités, il est mis Fox Pathé Europa !
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Vu la qualité de l'éditIon Bach films je pense que je vais enfin apprécier le filmJulien Léonard a écrit :Je plussoie aux côtés de Cathy, l'édition Fox est très bien. On la trouve pour pas si cher il me semble, sur Priceminister.Flavia a écrit :
Merci Cathy pour l'info, je vais me faire un plaisir de jeter la version Bach Films
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
J'ai vu la copie de chez Bach Films... Cela n'a rien à voir, ce sont deux films différents.
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Tout à fait d'accord, il y avait tellement de bandes verticales, j'avais l'impression de voir deux Gregory PeckJulien Léonard a écrit :J'ai vu la copie de chez Bach Films... Cela n'a rien à voir, ce sont deux films différents.
Ce qui est inadmissible, ce sont les éditeurs qui osent vendre des dvd de cette qualité
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Re: Gregory Peck (1916-2003)
Un petit mot sur Walk the Line réalisé par JF en 1970 avec Gregory Peck et la délicieuse Tuesday Weld qui passe en ce moment sur TCM.
Voila un film qui, sans être grand, m'a terriblement marqué. D'abord pour le générique du début sur le Walk the Line de Johnny Cash où Frankenheimer promène sa caméra dans le Sud profond des USA où la vie semble aller aussi lentement que possible, où un gamin bien trop jeune fume ses cigarettes, où les vieux parlent toute la journée avec leurs bouches édentées ou jouent aux dés sans fin. Dès le début, le ton est donné. Pour les longs plans sur le visage déjà marqué par l'âge de Peck, conduisant sa voiture dans des plaines moroses et promenant son regard ennuyé de vieux shérif sur son comté. Pour le sourire et le rire désarmant et incroyablement beau de Tuesday Weld que je n'ai jamais trouvé aussi belle. Pour la peinture du shérif Henry Tawes, enfermé dans son ennui et son égoïsme, qui croit être sauvé par la jeunesse et le rire d'Alma McCain (I Walk The Line). Elle est à elle, il doit l'avoir à lui (Flesh and Blood), partir avec elle et fuir le plus loin possible de sa vie et de sa ville (This Town). Aveuglé par son ennui et son "amour", il ne voit même plus sa femme qui lui offre un amour bien plus beau que ce qu'il croit trouver ailleurs ('Cause I Love You). Toujours aveuglé, il choisit de passer outre la loi, de passer outre sa vie (This Side Of The Law) et finit par la payer (Face of Despair et The World's Gonna Fall on You). Écrasé par son ennui, poursuivant une chimère, il ne comprend pas qu'il puisse être le jouet d'une chimère aussi innocente qu'Alma.
Superbe histoire mise en relief par la caméra de Frankenheimer et par la musique magnifique de Johnny Cash (mais je ne dois pas être très objectif...), voila un film qui montre la déchéance d'un notable enfermé dans un costume trop étriqué et qui se laisse prendre au propre jeu de son égoïsme. Après avoir écrasé les autres, il finit par en payer le prix. Il faut voir le regard incrédule et profondément blessé de Peck sur la dernière image du film. Pas un grand mais un très beau film.
Voila un film qui, sans être grand, m'a terriblement marqué. D'abord pour le générique du début sur le Walk the Line de Johnny Cash où Frankenheimer promène sa caméra dans le Sud profond des USA où la vie semble aller aussi lentement que possible, où un gamin bien trop jeune fume ses cigarettes, où les vieux parlent toute la journée avec leurs bouches édentées ou jouent aux dés sans fin. Dès le début, le ton est donné. Pour les longs plans sur le visage déjà marqué par l'âge de Peck, conduisant sa voiture dans des plaines moroses et promenant son regard ennuyé de vieux shérif sur son comté. Pour le sourire et le rire désarmant et incroyablement beau de Tuesday Weld que je n'ai jamais trouvé aussi belle. Pour la peinture du shérif Henry Tawes, enfermé dans son ennui et son égoïsme, qui croit être sauvé par la jeunesse et le rire d'Alma McCain (I Walk The Line). Elle est à elle, il doit l'avoir à lui (Flesh and Blood), partir avec elle et fuir le plus loin possible de sa vie et de sa ville (This Town). Aveuglé par son ennui et son "amour", il ne voit même plus sa femme qui lui offre un amour bien plus beau que ce qu'il croit trouver ailleurs ('Cause I Love You). Toujours aveuglé, il choisit de passer outre la loi, de passer outre sa vie (This Side Of The Law) et finit par la payer (Face of Despair et The World's Gonna Fall on You). Écrasé par son ennui, poursuivant une chimère, il ne comprend pas qu'il puisse être le jouet d'une chimère aussi innocente qu'Alma.
Superbe histoire mise en relief par la caméra de Frankenheimer et par la musique magnifique de Johnny Cash (mais je ne dois pas être très objectif...), voila un film qui montre la déchéance d'un notable enfermé dans un costume trop étriqué et qui se laisse prendre au propre jeu de son égoïsme. Après avoir écrasé les autres, il finit par en payer le prix. Il faut voir le regard incrédule et profondément blessé de Peck sur la dernière image du film. Pas un grand mais un très beau film.