Hollow Man (Paul Verhoeven - 2000)

[Invité]

D'abord, Popol n'avait pas les mains libres là dessus, sinon àa aurait beaucoup plus avancé dans le voyeurisme. Reppelons nous que pour Verhoeven, le cinéma est un art d'exhibitionniste regardé par des voyeurs...

Ensuite, il faut comprendre que Verhoeven fait plus une adaptation du Parfum de l'Invisble pour le tout commun qu'une adaptation de l'homme invisible. Après l'échec commercial de Starship..., il doit vraiment faire un film mainstream, et Hollow Man est complètement mainstream, façon Verhoeven.

(Pour Frédéric : Verhoven travaille sur deux prjets : l'adaptation à l'écran de Les Morts de la Saint Jean, un polar Suédois de Henning Mankell et une nouvelle fantastique d'un auteur russe, qui se passe en russie)

Pour Bob Harris :
Il ne montre pas explicitement le viol de la voisine d'en face non seulement parceque'lle n'aurtait pas fonctionné, mais parceque son idée n'est pas de satisfaire le bas instinct voyeuriste du spectateur (sans méchanceté aucune, j'en ai aussi) mais plutot de lui montrer qu'il ne vaut guère mieux que Caine lui même ("Oh, c'est nul, on voit même pas ses seins / on la voit pas se faire baiser / je voulais la voir faire... (etc...)" ).

A ce propos, personne n'a relevé le nom du personnage : Caine, Caïn... (prononcé pareil en anglais...)

Pour résumer, comme je le disais déjà à propos de la chute : the sooner we admit our capacity for evil, the less apt we are to destroy each other.

[Breezy]

Sortie prévue pour le 16 Octobre.

Sceptique, je suis...

[angel with dirty face]

Vu à sa sortie, j'aurais donc besoin de le revoir. Mais je me souviens d'avoir passer un bon moment dans la salle même si je ne considérais pas le film comme un chef-d'œuvre. En tout cas, je n'ai nullement ressenti en voyant Hollow Man tout ce que vous avez écrit. J'avoue que vos commentaires assez sévères - mais très intéressants - me donnent envie de le revoir...

[Boubakar]

Sceptique, je suis...

Normalement, Director's cut signifie que Verhoeven est intervenu dans le nouveau montage.
Ca ne peut être que meilleur par rapport aux versions "longue" de Casualties of war et de Chevalier.

Et il va sans dire que cette nouvelle version sera mienne.

[Watkinssien]

J'ai hâte de voir une nouvelle version de ce film qui reste pour moi une déception cruelle. Le film est prévisible de bout en bout, avec un suspense éculé et des sous-intrigues très conventionnelles !

[Flol]

Sceptique, je suis...

Normalement, Director's cut signifie que Verhoeven est intervenu dans le nouveau montage

Mais en même temps, le supposé director's cut d'Alien 3 n'a jamais été supervisé par Fincher, me trompe-je ? Une mauvaise surprise est donc toujours à craindre...

[Jack Griffin]

J'ai presque envie de l'acheter cette director's cut

[Gounou]

J'ai presque envie de l'acheter cette director's cut

Encore faut-il qu'elle en soit une, effectivement... difficile de savoir aujourd'hui, tant c'est un filon commercial...

Et ce film particulièrement m'a laissé une méchante impression de contradiction et d'auto-sabotage peu ressemblante à Verhoeven.
A voir s'il l'a vraiment retravaillé, donc...

[Boubakar]

Normalement, Director's cut signifie que Verhoeven est intervenu dans le nouveau montage

Mais en même temps, le supposé director's cut d'Alien 3 n'a jamais été supervisé par Fincher, me trompe-je ? Une mauvaise surprise est donc toujours à craindre...

Ce n'est pas une DC, c'est une "version longue" (comme spécifié sur le coffret).

[Flol]

Au temps pour moi (je n'ai même pas ce coffret).

[Breezy]

http://uk.dvd.ign.com/articles/824/824759p1.html

[Outerlimits]

Une oeuvre descendue par la critique dans la filmo du réalisateur, il me semble pourtant que c'est ce qui s'est fait de mieux en terme d'invisibilité jusqu'à maintenant (SFX, scénar...). On déplorera juste une dérive un tantinet trop extrème vers la violence du personnage campé par Kevin Bacon, celui-ci n'étant pas à la base si mauvais, juste calculateur... Mais de là à se mettre à tuer et violer.
Le réalisateur, je crois me souvenir, avais donné une explication lorsqu'on lui demandait pourquoi une telle escalade dans le vice chez un personnage finalement commun à l'origine... Il avait dit que l'on pouvait supposer que cela pouvait être induit par les effets secondaires des traitements médicamenteux provoquant l'invisibilité.
Quoiqu'il en soit, et malgré les quelques réserves émises, un excellent film...

[Watkinssien]

Une oeuvre descendue par la critique dans la filmo du réalisateur, il me semble pourtant que c'est ce qui s'est fait de mieux en terme d'invisibilité jusqu'à maintenant (SFX, scénar...). ...

Je préfère très largement le Carpenter.

[Demi-Lune]

Je n'en conservais pas forcément de grands souvenirs, mais cette révision de L'Homme sans ombre a été, et je m'en réjouis, bien plus positive que le premier essai. Évidemment, le film présente des faiblesses non négligeables, parfois très surprenantes de la part d'un cinéaste comme Verhoeven. A lire le topic en diagonale, tout le monde s'accordera à dire que si le film présente des idées bien vicelardes attestant que c'est bien Verhoeven qui est derrière la caméra, Hollow Man reste dans le même temps, et paradoxalement, une œuvre bridée, un peu tiède, pas assez provocatrice, n'osant pas aller jusqu'au bout de ses potentialités. Symbolique est cette scène où Caine, invisible, s'introduit dans l'appartement de sa voisine et commence à jouer avec elle, avant qu'une coupe brutale n'intervienne avant que les choses dégénèrent pour de bon. Mais si Verhoeven n'a pas eu les coudées franches sur ce film, il faut également reconnaître que la tournure du scénario laisse à désirer. J'aime l'idée qu'un homme qui n'ait plus à se regarder dans la glace puisse se désinhiber et assumer sa perversité, mais on peut aussi regretter que les promesses alléchantes de la première partie, avec ce scientifique voyeur et narcissique qui fait régner un climat de malaise par sa non-présence, trouvent peu à peu leur aboutissement dans un climax grand-guignolesque et invraisemblable, beaucoup plus conventionnel et prévisible que ce que Verhoeven tentait de distiller jusqu'ici. Reste que ! le film demeure particulièrement efficace. On ne s'ennuie pas du tout. La mise en scène de Paulo est toujours aussi péchue, et met parfaitement en valeur des trucages qui demeurent, 11 ans plus tard, toujours aussi sidérants de réalisme. Je ne parle pas seulement des séquences de disparition anatomique progressive, générant le malaise d'assister à la dissection d'un écorché, je pense aussi à l'interaction confondante de naturel entre Bacon, les autres acteurs et les décors/accessoires (le bouquin Taschen est une mine d'or pour l'explication des trucages). Je ne veux pas faire mon vieux blasé, mais c'était encore le temps où les CGI avaient vraiment de la gueule. Par ailleurs, Hollow Man n'est pas qu'un simple film à trucages, car Sebastian Caine est un personnage franchement atypique pour un blockbuster américain, et comme je le disais, une grande partie du film reste assez surprenante dans ce qu'elle propose pour un film à gros budget. Donc, au final, un spectacle très recommandable, écrin à des effets spéciaux effarants, mais qui demeure légèrement décevant et timide pour du Verhoeven. Indice final : la partition du fidèle Jerry Goldsmith, certes efficace et proposant un classieux "Main Theme", mais qui évoque furieusement Basic Instinct, tandis que le reste est trop en retrait, et n'est pas assez imaginatif.

[Jericho]

Et bien moi je trouve le film assez osé, alors que c'est censé être un blockbuster, le personnage principal est l'anti-héros par excellence, c'est même carrément un vil salopard.
Ce n'est pas ce que Verhoeven a fait de mieux dans sa carrière, reste que j'aime bien ce film, parce qu'il porte son empreinte (violence et sexe), et que techniquement c'est toujours aussi impressionnant (effets spéciaux et mise en scène).

La chose que je regrette vraiment, c'est la scène coupée du viol, qui s'y on l'a voit dans son intégralité, donne plus de cohérence et de virtuosité à la réalisation (points de vue d'Elizabeth Shue et de Kevin Bacon en parallèle).