Notez les films : Août 2010
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Re: Notez les films : Août 2010
Short Cuts || Robert Altman
C'est grand. C'est fantastique même. Mais cette fin sans conclusion m'a violemment perturbé.
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Re: Notez les films : Août 2010
L’HONNEUR DES PRIZZI de John Huston
Huston qui s’immisce dans le milieu de la mafia, ça ne peut faire que des dégâts surtout quand le bonhomme a décidé d’ébranler l’imagerie popularisée par Le parrain. Chez Coppola, la mafia donnait une tragédie vaste avec ses figures imposantes et déchirées. Huston prend le contre-pied de tout ça. Menés en ballade par deux baratineuses de première, les mafiosos sont des types humainement quelconques lorsqu’ils ne sont pas juste des bouffons serinant une notion d’honneur à longueur de journée (mais la comprennent-ils vraiment ?). Bien qu’offrant toujours son lot de panoramiques et de travellings travaillés, Huston prend d’ailleurs plaisir apparemment à émasculer leurs "faits d’armes" en les filmant dans une banalité confondante. Le plan final enfonce le clou du sarcasme en menant définitivement à bout l’idée que ces histoires de mafia ne sont ni plus ni moins que des soap operas. Bien qu’il cherche à jouer avec, cette manipulation du soap m’a un peu fait décrocher du film. J’ai été un peu éreinté par la durée du film et son nombre conséquents de personnages. ça ne m’empêche pas cela dit de toujours apprécié autant le travail d’Huston.
L’APPRENTI SORCIER de Jon Turteltaub
Et encore une victime du sur-explicatif qui étreint de plus en plus la production hollywoodienne. En dépit d’une action un peu plus présente qu’à l’accoutumé, l’apprenti sorcier est un film qui s'applique à décomposer tout dans tout les sens et en délaissant tout travail d’ambiance et d’exploration. Dans l’apprenti sorcier, on ne parle donc pas tant de magie que de magie scientifique. Un surnaturel qui va être expliqué à grands coups de théories et de principes pour le rendre naturel. Frustrant puisque sur le papier ce projet présente les qualités pour être un bon divertissement pour enfants. Le rythme est efficace, le duo Nicolas Cage/Jay Baruchel est assez attachant, les effets spéciaux sont de qualité et l’apprentissage recèle quelques idées sympathiques. Un tout qui s’effondre malheureusement à cause notamment de la réalisation insipide de Turteltaub emballant sans conviction le spectacle. Il n’y a qu’à voir comment il s’essaie mollement à l’expressionnisme au détour d’un plan pour la fameuse reprise de la danse des balais. Mieux vaut rester chez soit en attendant le BD de fantasia.
Huston qui s’immisce dans le milieu de la mafia, ça ne peut faire que des dégâts surtout quand le bonhomme a décidé d’ébranler l’imagerie popularisée par Le parrain. Chez Coppola, la mafia donnait une tragédie vaste avec ses figures imposantes et déchirées. Huston prend le contre-pied de tout ça. Menés en ballade par deux baratineuses de première, les mafiosos sont des types humainement quelconques lorsqu’ils ne sont pas juste des bouffons serinant une notion d’honneur à longueur de journée (mais la comprennent-ils vraiment ?). Bien qu’offrant toujours son lot de panoramiques et de travellings travaillés, Huston prend d’ailleurs plaisir apparemment à émasculer leurs "faits d’armes" en les filmant dans une banalité confondante. Le plan final enfonce le clou du sarcasme en menant définitivement à bout l’idée que ces histoires de mafia ne sont ni plus ni moins que des soap operas. Bien qu’il cherche à jouer avec, cette manipulation du soap m’a un peu fait décrocher du film. J’ai été un peu éreinté par la durée du film et son nombre conséquents de personnages. ça ne m’empêche pas cela dit de toujours apprécié autant le travail d’Huston.
L’APPRENTI SORCIER de Jon Turteltaub
Et encore une victime du sur-explicatif qui étreint de plus en plus la production hollywoodienne. En dépit d’une action un peu plus présente qu’à l’accoutumé, l’apprenti sorcier est un film qui s'applique à décomposer tout dans tout les sens et en délaissant tout travail d’ambiance et d’exploration. Dans l’apprenti sorcier, on ne parle donc pas tant de magie que de magie scientifique. Un surnaturel qui va être expliqué à grands coups de théories et de principes pour le rendre naturel. Frustrant puisque sur le papier ce projet présente les qualités pour être un bon divertissement pour enfants. Le rythme est efficace, le duo Nicolas Cage/Jay Baruchel est assez attachant, les effets spéciaux sont de qualité et l’apprentissage recèle quelques idées sympathiques. Un tout qui s’effondre malheureusement à cause notamment de la réalisation insipide de Turteltaub emballant sans conviction le spectacle. Il n’y a qu’à voir comment il s’essaie mollement à l’expressionnisme au détour d’un plan pour la fameuse reprise de la danse des balais. Mieux vaut rester chez soit en attendant le BD de fantasia.
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Re: Notez les films : Août 2010
The Killer inside me de Michael Winterbotom
Une vraie ambiance, des élans de violence et de noirceur fascinant et un Casey Affleck magnétique mais malgré tout dans l'ensemble pas complètement convaincu. Ca manque vraiment du côté poisseux et glauque auquel on peut s'attendre dans une adaptation de Thomson la faute à deux rôles féminin un peu tiède Jessica Alba n'a pas l'aura de fascination d'un Mia Kirshner dans "le Dahlia Noir" par exemple donc l'obsession sur elle ne fonctionne pas et Kate Hudson est trop transparente pour faire croire qu'elle maintient (une temps) Affleck dans une certaine humanité. La structure déroutante est un atout et un défaut en même temps, on passe de rebondissement énormes à une vraie torpeur voire ennui à d'autres moment tout ça est mal équilibré entre l'atmosphère et la tension pure... 3/6
Une vraie ambiance, des élans de violence et de noirceur fascinant et un Casey Affleck magnétique mais malgré tout dans l'ensemble pas complètement convaincu. Ca manque vraiment du côté poisseux et glauque auquel on peut s'attendre dans une adaptation de Thomson la faute à deux rôles féminin un peu tiède Jessica Alba n'a pas l'aura de fascination d'un Mia Kirshner dans "le Dahlia Noir" par exemple donc l'obsession sur elle ne fonctionne pas et Kate Hudson est trop transparente pour faire croire qu'elle maintient (une temps) Affleck dans une certaine humanité. La structure déroutante est un atout et un défaut en même temps, on passe de rebondissement énormes à une vraie torpeur voire ennui à d'autres moment tout ça est mal équilibré entre l'atmosphère et la tension pure... 3/6
- hansolo
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Re: Notez les films : Août 2010
comme souvent le "traducteur" du titre n'a visiblement pas vu le filmProfondo Rosso a écrit : Donne moi ta main de Anand Tucker

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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Notez les films : Août 2010
La traduction littérale de leap year ( année bissextile ) pouvait sans doute porter à confusion avec le film mexicain Año bisiesto sorti sous ce titre en juin.hansolo a écrit :comme souvent le "traducteur" du titre n'a visiblement pas vu le filmProfondo Rosso a écrit : Donne moi ta main de Anand Tucker...
D'autre pays ont également choisis un autre titre que la traduction littérale ( Italie, Allemagne, ... )( source IMDB)
Année bissextile Canada (French title)
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Donne-moi ta main France (imdb display title)
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Re: Notez les films : Août 2010
Justement, c'est un peu le sujet du film.hansolo a écrit :comme souvent le "traducteur" du titre n'a visiblement pas vu le filmProfondo Rosso a écrit : Donne moi ta main de Anand Tucker...
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Re: Notez les films : Août 2010
L'apprenti Sorcier (Turteltaub - 2010).

La petite production disney de l'été s'avère sympathique sans plus. Le casting est évidemment très bien fourni (Nicolas Cage, Monica Belluci, Alfred Monica, Alice Krige) et l'histoire convaincante mais de nombreux défauts parsèment l'oeuvre et l'empêche d'aller plus haut. Bon d'abord, ça surexplique à qui mieux mieux (comme le dit plus haut Nobody Smith) et le mystère en prend un sacré coup dans l'aile. Les effets spéciaux oscillent entre le beau et le moche (le taureau en métal...
) et la réalisation ne se mouille pas trop. Sans compter le prologue Arthurien qui s'expédie d'un coup. Mais sinon ça se laisse suivre, la relation entre l'apprenti et son mentor est bien rendu, les clins d'oeils à l'apprenti sorcier du Fantasia s'avèrent sympathique sans plus (deux clin d'oeils : le premier, évident sur fond de Paul Dukas reprend la séquence d'animation des balais du film d'animation culte. Le second, se situe à la toute fin du générique où l'on voit un chapeau de Mickey sous globe !
). Bref ça se regarde même si je ne pense pas que je verrais forcément la suite si il y en a une

4/6.

La petite production disney de l'été s'avère sympathique sans plus. Le casting est évidemment très bien fourni (Nicolas Cage, Monica Belluci, Alfred Monica, Alice Krige) et l'histoire convaincante mais de nombreux défauts parsèment l'oeuvre et l'empêche d'aller plus haut. Bon d'abord, ça surexplique à qui mieux mieux (comme le dit plus haut Nobody Smith) et le mystère en prend un sacré coup dans l'aile. Les effets spéciaux oscillent entre le beau et le moche (le taureau en métal...


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4/6.

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Re: Notez les films : Août 2010
Lady in the water : un Shyamamamalamalamalan mineur, reste cette profonde croyance en ce qu'il film, ce 1er degrès, qui rendent ce film attachant. 6/10
Le vilain : monsieur Dupontel en bonne forme, une fin un peu brutale mais tellement de scènes drôles que je l'excuse. 7/10
Idiocratie : un postulat de départ excellent pour une comédie relativement ratée. 5/10
La horde : de chouettes choses, mais les zombies qui courent ca me gave. 6/10
Le vilain : monsieur Dupontel en bonne forme, une fin un peu brutale mais tellement de scènes drôles que je l'excuse. 7/10
Idiocratie : un postulat de départ excellent pour une comédie relativement ratée. 5/10
La horde : de chouettes choses, mais les zombies qui courent ca me gave. 6/10
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Re: Notez les films : Août 2010
CHATROOM d’Hideo Nakata
J’avais un peu perdu la trace de Nakata depuis sa relecture (franchement pas fameuse) de ring 2. Content donc de revoir le bonhomme au travail sur cette production britannique mené par Aaron kick-ass Johnson. Ça nous fait d’ailleurs le deuxième film de la saison estivale réalisé par un japonais consacré à la sphère internet. Cela dit, chatroom se révèle moins poussé que l’œuvre de Mamoru Hosoda. Le traitement sur les qualités et les dangers d’internet progresse toujours sur le fil du rasoir et l’écriture n’est pas exempte de maladresse sur le sujet. Je pense notamment au passage où le personnage de Johnson revient sur sa décision et finalement change d’avis. La séquence est mécanique dans sa relance du suspense et la manière dont elle amorce le dernier acte est limite ridicule. La partie thriller n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant cela dit par rapport à un attachant travail sur les personnages soutenu par une mise en scène carrée et efficace. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’illustration d’internet par Nakata. J’aurais bien vu quelque chose d’encore plus grand et abstrait (l’origine théâtrale du projet a du jouer) mais après tout, Nakata ne s'est jamais mieux affirmer dans la sobriété. Cela dit à l’inverse d’une certaine autre illustration d’un univers immatériel, il n’oublie pas que ça n’est pas pour ça qu’il ne peut pas se permettre quelques fantaisies. Divertissant, pas trop con, bien emballé... que demander de plus ?
J’avais un peu perdu la trace de Nakata depuis sa relecture (franchement pas fameuse) de ring 2. Content donc de revoir le bonhomme au travail sur cette production britannique mené par Aaron kick-ass Johnson. Ça nous fait d’ailleurs le deuxième film de la saison estivale réalisé par un japonais consacré à la sphère internet. Cela dit, chatroom se révèle moins poussé que l’œuvre de Mamoru Hosoda. Le traitement sur les qualités et les dangers d’internet progresse toujours sur le fil du rasoir et l’écriture n’est pas exempte de maladresse sur le sujet. Je pense notamment au passage où le personnage de Johnson revient sur sa décision et finalement change d’avis. La séquence est mécanique dans sa relance du suspense et la manière dont elle amorce le dernier acte est limite ridicule. La partie thriller n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant cela dit par rapport à un attachant travail sur les personnages soutenu par une mise en scène carrée et efficace. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’illustration d’internet par Nakata. J’aurais bien vu quelque chose d’encore plus grand et abstrait (l’origine théâtrale du projet a du jouer) mais après tout, Nakata ne s'est jamais mieux affirmer dans la sobriété. Cela dit à l’inverse d’une certaine autre illustration d’un univers immatériel, il n’oublie pas que ça n’est pas pour ça qu’il ne peut pas se permettre quelques fantaisies. Divertissant, pas trop con, bien emballé... que demander de plus ?
- cinephage
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Re: Notez les films : Août 2010
Quelques notes de visionnages de vacances...
Bronco Billy, de Clint Eastwood (1980) 8/10 - Clint Eastwood explique d'une certaine façon pourquoi il fait le cowboy, dans ce film très touchant, qui présente une très attachante troupe de marginaux, sur un récit un peu bancal, mais qui ne sert que de prétexte à suivre la vie de cette troupe si particulière. Mention particulière à Sondra Locke, particulièrement aimée ici par la caméra.
Earth (1947), de Deepa Mehta (1998) 9/10 - Mon choc cinéphilique du moment, d'autant plus inattendu que j'étais resté fort sceptique devant l'opus précédent de la réalisatrice (Fire, un film aux thèses un peu faciles, malgré une mise en scène soignée). Mais ici, dans ce film, la tragédie individuelle rejoint la grande histoire, et l'on aborde avec retenue et émotion un grand pan de l'histoire indienne. La photographie est superbe, l'interprétation est au diapason, le récit, surtout est poignant alors que la réalisatrice n'a pas besoin de s'attarder sur les évènements cruels de 1947. L'indépendance et la scission Inde-Pakistan vus par le petit bout de la lorgnette (les souvenirs d'une enfant témoin des évènements dans la province du Lahore), ben, c'est un sacré sujet, ici traité avec une vraie maturité.
Le Chinois, de Robert Clouse (1981) 7,5/10 - Jackie Chan se prête à une comédie faussement américaine (on est en plein humour hong-kongais), drole et spectaculaire. Si l'intrigue est ici d'une naïveté certaine, peu importe, elle est le prétexte à toute sortes d'exploits devant la caméra, et on ne s'ennuie pas un seul instant devant ce film de tournoi. Par ailleurs, une chouette musique de Lalo Schiffrin fait planer une belle ambiance.
Se souvenir des belles choses, de Zabou Breitman (2001) 7,5/10 - Grand fan d'Isabelle Carré, je ne pouvais qu'apprécier ce film, même si par moments il charge un peu niveau pathos. Reste une floppée de personnages secondaires très attachants, et une très solide interprétation de Bernard Le Coq. Un bien joli film...
Pour le moment, du coup, Earth est mon principal candidat au titre de film du mois.
Bronco Billy, de Clint Eastwood (1980) 8/10 - Clint Eastwood explique d'une certaine façon pourquoi il fait le cowboy, dans ce film très touchant, qui présente une très attachante troupe de marginaux, sur un récit un peu bancal, mais qui ne sert que de prétexte à suivre la vie de cette troupe si particulière. Mention particulière à Sondra Locke, particulièrement aimée ici par la caméra.
Earth (1947), de Deepa Mehta (1998) 9/10 - Mon choc cinéphilique du moment, d'autant plus inattendu que j'étais resté fort sceptique devant l'opus précédent de la réalisatrice (Fire, un film aux thèses un peu faciles, malgré une mise en scène soignée). Mais ici, dans ce film, la tragédie individuelle rejoint la grande histoire, et l'on aborde avec retenue et émotion un grand pan de l'histoire indienne. La photographie est superbe, l'interprétation est au diapason, le récit, surtout est poignant alors que la réalisatrice n'a pas besoin de s'attarder sur les évènements cruels de 1947. L'indépendance et la scission Inde-Pakistan vus par le petit bout de la lorgnette (les souvenirs d'une enfant témoin des évènements dans la province du Lahore), ben, c'est un sacré sujet, ici traité avec une vraie maturité.
Le Chinois, de Robert Clouse (1981) 7,5/10 - Jackie Chan se prête à une comédie faussement américaine (on est en plein humour hong-kongais), drole et spectaculaire. Si l'intrigue est ici d'une naïveté certaine, peu importe, elle est le prétexte à toute sortes d'exploits devant la caméra, et on ne s'ennuie pas un seul instant devant ce film de tournoi. Par ailleurs, une chouette musique de Lalo Schiffrin fait planer une belle ambiance.
Se souvenir des belles choses, de Zabou Breitman (2001) 7,5/10 - Grand fan d'Isabelle Carré, je ne pouvais qu'apprécier ce film, même si par moments il charge un peu niveau pathos. Reste une floppée de personnages secondaires très attachants, et une très solide interprétation de Bernard Le Coq. Un bien joli film...
Pour le moment, du coup, Earth est mon principal candidat au titre de film du mois.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Notez les films : Août 2010
Defendor : et bah voilà, ca c'est un bon film de super héros, drôle, tragique, bien joué, bien réalisé, bien quoi. Et Woody Harrelson est très bon dedans. Bon, ca a semble-t-il fait un flop, mais je ne comprend pas trop pourquoi...
- Mµ
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Re: Notez les films : Août 2010
Séance - Kiyoshi Kurosawa
Première déception (relative) au sortir d'un film de Kurosawa. La faute ne revient pas à sa mise en scène, toujours aussi impeccable (le 4/3 est d'ailleurs exploité à merveille, la gestion du cadre et de l'espace fabuleuse) mais à une histoire cousue de fil blanc, émaillée de nombreuses faiblesses (facilités ?), qui ne tire pas assez parti d'un pitch et des questionnements pourtant prometteurs.
Restent quelques petits moments de frousses très élégamment amenés et une ambiance bien pesante comme sait en concocter le monsieur. Je pense à ce titre que sans Kurosawa, ce (télé)film aurait versé dans le naveton.
Impression globale mitigée, donc.
Première déception (relative) au sortir d'un film de Kurosawa. La faute ne revient pas à sa mise en scène, toujours aussi impeccable (le 4/3 est d'ailleurs exploité à merveille, la gestion du cadre et de l'espace fabuleuse) mais à une histoire cousue de fil blanc, émaillée de nombreuses faiblesses (facilités ?), qui ne tire pas assez parti d'un pitch et des questionnements pourtant prometteurs.
Restent quelques petits moments de frousses très élégamment amenés et une ambiance bien pesante comme sait en concocter le monsieur. Je pense à ce titre que sans Kurosawa, ce (télé)film aurait versé dans le naveton.
Impression globale mitigée, donc.
- nobody smith
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Re: Notez les films : Août 2010
KARATE KID d’Harald Zwart
Pour l’apprenti sorcier, je m’étais excité sur l’aspect trop explicatif de beaucoup de productions hollywoodiennes. Avec karate kid, je me suis retrouvé face à un autre problème agaçant : la durée. karaté kid dure 2H20. Plus de deux heures pour un sujet archi-rebattu qui aurait pu aisément tenir en 1H30. Le résultat est sans appel. Ça traîne constamment en longueur, le film fait du remplissage avec n’importe quoi plutôt que de se concentrer sur ce qui fait l’essence du film : l’apprentisage du kung fu et de sa philopsophie. Les scènes entre le maître et l’élève sont ainsi réduites à peau de chagrin mais suffisent quand même à maintenir le film la tête hors de l’eau. Jackie Chan se montre d'ailleurs ici excellent et nous fait rapidement oublier Jaden smith, version miniature de son papa dont il n’a gardé que les tics les plus énervants. Je m’attendais pourtant juste à un truc gentil et agréable mais au bout du compte, je me suis surtout ennuyé face à un ramassis longuet de clichés et d’une imagerie convenue.
Pour l’apprenti sorcier, je m’étais excité sur l’aspect trop explicatif de beaucoup de productions hollywoodiennes. Avec karate kid, je me suis retrouvé face à un autre problème agaçant : la durée. karaté kid dure 2H20. Plus de deux heures pour un sujet archi-rebattu qui aurait pu aisément tenir en 1H30. Le résultat est sans appel. Ça traîne constamment en longueur, le film fait du remplissage avec n’importe quoi plutôt que de se concentrer sur ce qui fait l’essence du film : l’apprentisage du kung fu et de sa philopsophie. Les scènes entre le maître et l’élève sont ainsi réduites à peau de chagrin mais suffisent quand même à maintenir le film la tête hors de l’eau. Jackie Chan se montre d'ailleurs ici excellent et nous fait rapidement oublier Jaden smith, version miniature de son papa dont il n’a gardé que les tics les plus énervants. Je m’attendais pourtant juste à un truc gentil et agréable mais au bout du compte, je me suis surtout ennuyé face à un ramassis longuet de clichés et d’une imagerie convenue.
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Re: Notez les films : Août 2010
Orphan || Jaume Collet-Serra
Un gros flan.
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Re: Notez les films : Août 2010
Je serais beaucoup plus indulgent que toi, même si je reconnais bien volontiers les défauts que tu signales. Mais je pense qu'au delà d'un "défaut dans l'air du temps", il faut lier la durée du film à sa nature, sa raison d'être en quelque sorte. En effet, derrière le film, on trouve deux producteurs de taille : Will Smith et Jada Pinket-Smith. Le film apparait donc presque comme une espèce de cadeau fait au fiston, très entouré sur le projet par ses parents (comme en attestent les nombreuses photos de tournage qui accompagnent le générique de fin).nobody smith a écrit :KARATE KID d’Harald Zwart
Pour l’apprenti sorcier, je m’étais excité sur l’aspect trop explicatif de beaucoup de productions hollywoodiennes. Avec karate kid, je me suis retrouvé face à un autre problème agaçant : la durée. karaté kid dure 2H20. Plus de deux heures pour un sujet archi-rebattu qui aurait pu aisément tenir en 1H30. Le résultat est sans appel. Ça traîne constamment en longueur, le film fait du remplissage avec n’importe quoi plutôt que de se concentrer sur ce qui fait l’essence du film : l’apprentisage du kung fu et de sa philopsophie. Les scènes entre le maître et l’élève sont ainsi réduites à peau de chagrin mais suffisent quand même à maintenir le film la tête hors de l’eau. Jackie Chan se montre d'ailleurs ici excellent et nous fait rapidement oublier Jaden smith, version miniature de son papa dont il n’a gardé que les tics les plus énervants. Je m’attendais pourtant juste à un truc gentil et agréable mais au bout du compte, je me suis surtout ennuyé face à un ramassis longuet de clichés et d’une imagerie convenue.
Du coup, on a un projet impersonnel au possible, piloté par les parents du rôle principal. Comment s'étonner qu'il aient eu tendance à multiplier les séquences centrées sur lui ? A manquer d'objectivité au point d'en négliger exiger les coupes de séquences superflues ? Etant parent moi-même, j'ai été porté à une grande indulgence vis-à-vis de ce défaut majeur du film, qui aurait du ne durer qu'une heure 30.
Mais il faut tout de même reconnaître que le fils a joué le jeu, est s'est sacrément investi : son rôle demande une implication physique importante, qu'il a manifestement su donner. Ses gestes sont surs, élégants, et il n'apparait pas comme bénéficiant d'un montage ou d'une mise en scène complice, ses coups, manoeuvres et autres figures gestuelles sont souvent filmées en continu, ou en raccord dans le mouvement (il y avait clairement plusieurs caméras sur le plateau).
Enfin, j'ai pris un grand plaisir à voir Jackie Chan jouer les professeurs, lui qu'on a découvert dans le rôle inverse du jeune apprenti soumis aux exigences d'un maître passe aujourd'hui le flambeau cinématographique, et je me suis amusé de retrouver des séquences vues une semaine plus tôt dans Le Chinois, film 30 ans plus jeune, dans lequel c'était Jackie Chan qui évitait les balles de tennis lancées par le maître.
Enfin, il y a une certaine fraicheur, une certaine audace à placer le film en Chine, avec des acteurs chinois, qui parlent dans la langue. Le thème de l'ouverture à autrui, à une culture autre, développé par le récit est aussi, de façon sous-jacente, un thème qui a nourri le tournage lui-même, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Bref, du coup, je pardonne l'inexistence d'un metteur en scène aux ordres, qui a juste tendance à abuser des plans verticaux, et d'un montage complaisant à l'égard d'une intrigue éculée, parce que j'ai vu dans ce film un chant d'amour de parents pour leur gamin, et une rencontre de deux univers culturels fort différents. A ce titre, le film est plutôt appréciable. Après, au niveau du divertissement, c'est vrai que c'est bien imparfait, mais ça reste sympathique et distrayant. 7/10 pour moi.

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