




Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Je suis d'accord. Par ailleurs (mais peut-être serais-je un peu seul sur ce coup là), je trouve également excellent Espions sur la tamise. Un exercice de style parfaitement maitrisé par Lang, au tempo toujours aussi efficace.M le maudit a écrit :"Les bourreaux meurent aussi" est grandement supérieur à "Chasse à l'homme", à mon avis.
M le maudit a écrit :
Ministry of Fear
Fritz Lang est dans une période forte quand il réalise "Ministry of Fear", un projet auquel il rêvait depuis quelques temps, et dont le contrôle lui a finalement échappé quand Paramout a acheté les droits du roman d'origine avant lui pour lui offrir de l'adapter au grand écran... en lui imposant le scénario d'un autre.
Lang entame donc le projet avec un goût amer dans la bouche et finira par rabaisser le film à de nombreuses reprises en entrevue. Pourtant, le résultat est un petit film compétent, avec quelques trouvailles de réalisation qui valent le détour. Le réalisateur flirte encore avec la thématique de la menace nazie, alors que le protagoniste démasque par hasard un réseau d'espions allemands en Angleterre. Rien de bien marquant, mais tout de même un petit côté hitchcockesque (un personnage seul qui enchaîne les péripéties plus ou moins rocambolesques) toujours bienvenu.
Il est cependant facile de voir que les décisions finales de montage ont échappé à la main de Lang. Le tout semble parfois fragmenté, comme si certaines scènes manquaient à l'appel. Et la finale incroyablement précipitée est d'un vomitif hollywoodien consommé. Ce qui n'empêche pas le film de valoir le détour, pour les scènes où la griffe de Lang est bien visible et toujours aussi inspirée.
Merci mon cher. Je regarderai pour cela. Je possede deja Clash by night et je vais tres surement acheter Metropolis cet automne dans sa nouvelle édition.M le maudit a écrit :Pour t'aider un peu, voici les Lang que tu peux facilement trouver en Z1 (je suis du Québec moi aussi):
Der müde Tod (Destiny) (1921) - Image
Dr. Mabuse, the Gambler (1922) - Kino
Die Nibelungen (1924) - Kino
Metropolis (1927) - Kino
Spies (1928) - Kino
Woman in the Moon (1929) - Kino
M (1931) - Criterion
The Testament of Dr. Mabuse (1933) - Criterion
Liliom (1934) - en bonus sur le DVD de "Carousel"
Fury (1936) - Warner
You Only Live Once (1937) - Image
The Return of Frank James (1940) - Fox
Man Hunt (1941) - Fox
Hangmen Also Die (1943) - Kino
The Woman in the Window (1945) - MGM
Scarlet Street (1945) - Kino
Cloak and Dagger (1946) - Republic
House by the River (1950) - Kino
Rancho Notorious (1952) - Warner Archives
Clash by Night (1952) - Warner
The Blue Gardenia (1953) - Image
The Big Heat (1953) - Sony
The Indian Epic (1959) - Fantoma
Le film a énormément de charme, certaines scènes sont somptueusement réalisées et le final est pas terrible sans être à vomir, faut pas déconner. C'est pas son chef d'oeuvre non plus, c'est clair, mais il a justement toute la beauté et l'aisance des films où un grand auteur se promène tranquille au lieu de se prendre la tête, un peu comme La main au collet, par exemple. J'ai toujours eu beaucoup de mal à croire à la version officielle selon laquelle il aurait du faire ce film sans pouvoir en retoucher le scénario, sous la contrainte du producteur-scénariste. D'une part, Seton Miller était un bon scénariste et Ministry of Fear est un film réussi sur le plan du scénario. D'autre part, il y a tellement de scènes typiquement langiennes qu'il aurait vraiment fallu que Miller ait des penchants sadiques pour faire un film aussi langien tout en s'opposant aux désirs du réalisateur.M le maudit a écrit :Je déteste me citer mais...![]()
M le maudit a écrit :
Ministry of Fear
Fritz Lang est dans une période forte quand il réalise "Ministry of Fear", un projet auquel il rêvait depuis quelques temps, et dont le contrôle lui a finalement échappé quand Paramout a acheté les droits du roman d'origine avant lui pour lui offrir de l'adapter au grand écran... en lui imposant le scénario d'un autre.
Lang entame donc le projet avec un goût amer dans la bouche et finira par rabaisser le film à de nombreuses reprises en entrevue. Pourtant, le résultat est un petit film compétent, avec quelques trouvailles de réalisation qui valent le détour. Le réalisateur flirte encore avec la thématique de la menace nazie, alors que le protagoniste démasque par hasard un réseau d'espions allemands en Angleterre. Rien de bien marquant, mais tout de même un petit côté hitchcockesque (un personnage seul qui enchaîne les péripéties plus ou moins rocambolesques) toujours bienvenu.
Il est cependant facile de voir que les décisions finales de montage ont échappé à la main de Lang. Le tout semble parfois fragmenté, comme si certaines scènes manquaient à l'appel. Et la finale incroyablement précipitée est d'un vomitif hollywoodien consommé. Ce qui n'empêche pas le film de valoir le détour, pour les scènes où la griffe de Lang est bien visible et toujours aussi inspirée.