Correspondant 17 (Alfred Hitchcock - 1940)
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Correspondant 17 (Alfred Hitchcock - 1940)
Correspondant 17 (Foreign Correspondant - A. Hitchcock - 1940)
vu sur Ciné-Classic aujourd'hui à 19H.
Je suis très surpris de constater que je n'avais jamais vu ce Hitch dont la diffusion est à priori assez rare à la TV (ceci explique sans doute celà).
Un Hitchcock au ton très curieux et à l'humour presque potage parfois, au début du film... dont je dirais même que ce début n'est pas franchement identifiable comme étant du grand Alfred.
Mais ensuite il y a des scènes qui ne trompent pas !
Que ce soit celle qui se passe dans la tour de la Cathédrale (on pense irrémédiablement à Vertigo), que ce soit aussi la manière inimitable de filmer les escaliers...
L'intrigue fait un peu penser aux enchainés mais aussi aux 39 marches (c'est un film d'espionnage tourné pendant la guerre) et se situe à la veille de l'entrée en guerre en Europe (fin Août 39)...
C'est un curieux film américain qui fait penser que les states vont rapidement s'occuper du conflit (voeux pieux d'Alfred ?) alors que ceux-ci attendront trois ans pour ramener la lumière en Europe (pour paraphraser le discours final du film).
Il y a une séquence mémorable dans le film, dont il me semble qu'un forumeur nous avait parlé il y a quelque temps et dont il cherchait à savoir dans quel film d'hitchcock se trouvait cette fameuse séquence. Je ne me souviens plus s'il avait eu sa réponse mais la voilà:
Un crash d'avion en pleine mer avec les survivants sur la carlingue dans une mer déchainée, d'un réalisme incroyable et d'une tension parfaite !
Du grand art !
Dans le casting on notera la prestation impeccable du génial George Sanders en journaliste portant un curieux nom ('ffoliott' avec un double ff pour remplacer le F majuscule, suite à la décapitation d'un de ses ancêtres ).
Quelques scènes sont ratées et quelques explications ne sont pas bien claires, mais c'est un défaut récurent à certains hitch et qui ne gache pas le plaisir de la vision.
Un très bon film qui se regarde avec plaisir.
vu sur Ciné-Classic aujourd'hui à 19H.
Je suis très surpris de constater que je n'avais jamais vu ce Hitch dont la diffusion est à priori assez rare à la TV (ceci explique sans doute celà).
Un Hitchcock au ton très curieux et à l'humour presque potage parfois, au début du film... dont je dirais même que ce début n'est pas franchement identifiable comme étant du grand Alfred.
Mais ensuite il y a des scènes qui ne trompent pas !
Que ce soit celle qui se passe dans la tour de la Cathédrale (on pense irrémédiablement à Vertigo), que ce soit aussi la manière inimitable de filmer les escaliers...
L'intrigue fait un peu penser aux enchainés mais aussi aux 39 marches (c'est un film d'espionnage tourné pendant la guerre) et se situe à la veille de l'entrée en guerre en Europe (fin Août 39)...
C'est un curieux film américain qui fait penser que les states vont rapidement s'occuper du conflit (voeux pieux d'Alfred ?) alors que ceux-ci attendront trois ans pour ramener la lumière en Europe (pour paraphraser le discours final du film).
Il y a une séquence mémorable dans le film, dont il me semble qu'un forumeur nous avait parlé il y a quelque temps et dont il cherchait à savoir dans quel film d'hitchcock se trouvait cette fameuse séquence. Je ne me souviens plus s'il avait eu sa réponse mais la voilà:
Un crash d'avion en pleine mer avec les survivants sur la carlingue dans une mer déchainée, d'un réalisme incroyable et d'une tension parfaite !
Du grand art !
Dans le casting on notera la prestation impeccable du génial George Sanders en journaliste portant un curieux nom ('ffoliott' avec un double ff pour remplacer le F majuscule, suite à la décapitation d'un de ses ancêtres ).
Quelques scènes sont ratées et quelques explications ne sont pas bien claires, mais c'est un défaut récurent à certains hitch et qui ne gache pas le plaisir de la vision.
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Tout à fait d'accord avec ça. La scène du n"aufrage" est assez ahurissante et j'aime beaucoup le final. Sans doute un des meilleurs films de propagande réalisé à Hollywood à une période particulièrent prolixe en la matière.Majordome a écrit :Correspondant 17 (Foreign Correspondant - A. Hitchcock - 1940)
vu sur Ciné-Classic aujourd'hui à 19H.
Je suis très surpris de constater que je n'avais jamais vu ce Hitch dont la diffusion est à priori assez rare à la TV (ceci explique sans doute celà).
Un Hitchcock au ton très curieux et à l'humour presque potage parfois, au début du film... dont je dirais même que ce début n'est pas franchement identifiable comme étant du grand Alfred.
Mais ensuite il y a des scènes qui ne trompent pas !
Que ce soit celle qui se passe dans la tour de la Cathédrale (on pense irrémédiablement à Vertigo), que ce soit aussi la manière inimitable de filmer les escaliers...
L'intrigue fait un peu penser aux enchainés mais aussi aux 39 marches (c'est un film d'espionnage tourné pendant la guerre) et se situe à la veille de l'entrée en guerre en Europe (fin Août 39)...
C'est un curieux film américain qui fait penser que les states vont rapidement s'occuper du conflit (voeux pieux d'Alfred ?) alors que ceux-ci attendront trois ans pour ramener la lumière en Europe (pour paraphraser le discours final du film).
Il y a une séquence mémorable dans le film, dont il me semble qu'un forumeur nous avait parlé il y a quelque temps et dont il cherchait à savoir dans quel film d'hitchcock se trouvait cette fameuse séquence. Je ne me souviens plus s'il avait eu sa réponse mais la voilà:
Un crash d'avion en pleine mer avec les survivants sur la carlingue dans une mer déchainée, d'un réalisme incroyable et d'une tension parfaite !
Du grand art !
Dans le casting on notera la prestation impeccable du génial George Sanders en journaliste portant un curieux nom ('ffoliott' avec un double ff pour remplacer le F majuscule, suite à la décapitation d'un de ses ancêtres ).
Quelques scènes sont ratées et quelques explications ne sont pas bien claires, mais c'est un défaut récurent à certains hitch et qui ne gache pas le plaisir de la vision.
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On se demande dans quelles conditions cela a été tourné car c'est d'un réalisme saisissant !!Requiem a écrit :Tout à fait d'accord avec ça. La scène du "naufrage" est assez ahurissante et j'aime beaucoup le final. Sans doute un des meilleurs films de propagande réalisé à Hollywood à une période particulièrent prolixe en la matière.Majordome a écrit :Correspondant 17 (Foreign Correspondant - A. Hitchcock - 1940)
vu sur Ciné-Classic aujourd'hui à 19H.
C'est quand même un film de propagande étonnant étant donné qu'on est 3 ans avant l'entrée en guerre de l'amérique (sortie du film en 40) et ce n'est pas la période la plus prolixe me semble-t-il (à partir de 42 environ ? je crois ?) et pourtant la fin du film laisse penser à une entrée quasi imminente des states dans le conflit... çà me surprend un peu.
Qui pourrait nous en dire plus ?
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Concernant la scène du naufrage, j'ai trouvé la réponse dans le 'Hitch' bien entendu, référence inconturnable dans laquelle j'aurais du me replonger de suite.
Je vous la cite:
Hitchcock: [...] Il y a un plan vers la fin de Foreign Correspondant dont personne, aucun technicien, ne s'est demandé comment elle avait été tournée. C'est lorsque l'avion plonge vers l'océan; les pilotes ne peuvent plus le redresser, l'océan se rapproche et nous sommes dans la cabine de pilotage; la caméra est par-dessus les épaules des deux pilotes et, entre eux, on voit, par la cabine vitrée, l'océan qui se rapproche de plus en plus. Alors, sans aucune coupure, l'avion entre dans l'eau violemment et les deux hommes sont noyés, tout cela dans le même plan.
Truffaut: C'était peut_être une combinaison de transparence et de trombes d'eau réelle ?
Hitchcock: J'avais fait faire l'écran de transparence en papier fort et, derrière cet écran, il y avait un réservoir d'eau. La transparence défilait, l'avion piquait et lorsque, sur le film, l'eau approchait, j'appuyais sur un bouton et l'écran de transparence se déchirait sous la pression de l'eau.
Grâce à la pression de ce volume d'eau considérable, c'était impossible de distinguer l'écran se déchirant.
Une autre chose difficile à tourner, un peu plus tard, était la manière dont l'avion se disloque avant de sombrer, lorsqu'une des ailes s'en sépare avec des gens dessus. Sur un grand bassin nous avions installé des rails au-dessus de l'eau; l'avion était monté sur ces rails coupés à un certain endroit; l'aile de l'avion s'en allait sur un autre rail perpendiculaire; c'était très difficile à tourner mais très amusant.
Je vous la cite:
Hitchcock: [...] Il y a un plan vers la fin de Foreign Correspondant dont personne, aucun technicien, ne s'est demandé comment elle avait été tournée. C'est lorsque l'avion plonge vers l'océan; les pilotes ne peuvent plus le redresser, l'océan se rapproche et nous sommes dans la cabine de pilotage; la caméra est par-dessus les épaules des deux pilotes et, entre eux, on voit, par la cabine vitrée, l'océan qui se rapproche de plus en plus. Alors, sans aucune coupure, l'avion entre dans l'eau violemment et les deux hommes sont noyés, tout cela dans le même plan.
Truffaut: C'était peut_être une combinaison de transparence et de trombes d'eau réelle ?
Hitchcock: J'avais fait faire l'écran de transparence en papier fort et, derrière cet écran, il y avait un réservoir d'eau. La transparence défilait, l'avion piquait et lorsque, sur le film, l'eau approchait, j'appuyais sur un bouton et l'écran de transparence se déchirait sous la pression de l'eau.
Grâce à la pression de ce volume d'eau considérable, c'était impossible de distinguer l'écran se déchirant.
Une autre chose difficile à tourner, un peu plus tard, était la manière dont l'avion se disloque avant de sombrer, lorsqu'une des ailes s'en sépare avec des gens dessus. Sur un grand bassin nous avions installé des rails au-dessus de l'eau; l'avion était monté sur ces rails coupés à un certain endroit; l'aile de l'avion s'en allait sur un autre rail perpendiculaire; c'était très difficile à tourner mais très amusant.
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Ah, merci Majordome pour cet éclairage !Majordome a écrit :Concernant la scène du naufrage, j'ai trouvé la réponse dans le 'Hitch' bien entendu, référence inconturnable dans laquelle j'aurais du me replonger de suite.
Je vous la cite:
Hitchcock: [...] Il y a un plan vers la fin de Foreign Correspondant dont personne, aucun technicien, ne s'est demandé comment elle avait été tournée. C'est lorsque l'avion plonge vers l'océan; les pilotes ne peuvent plus le redresser, l'océan se rapproche et nous sommes dans la cabine de pilotage; la caméra est par-dessus les épaules des deux pilotes et, entre eux, on voit, par la cabine vitrée, l'océan qui se rapproche de plus en plus. Alors, sans aucune coupure, l'avion entre dans l'eau violemment et les deux hommes sont noyés, tout cela dans le même plan.
Truffaut: C'était peut_être une combinaison de transparence et de trombes d'eau réelle ?
Hitchcock: J'avais fait faire l'écran de transparence en papier fort et, derrière cet écran, il y avait un réservoir d'eau. La transparence défilait, l'avion piquait et lorsque, sur le film, l'eau approchait, j'appuyais sur un bouton et l'écran de transparence se déchirait sous la pression de l'eau.
Grâce à la pression de ce volume d'eau considérable, c'était impossible de distinguer l'écran se déchirant.
Une autre chose difficile à tourner, un peu plus tard, était la manière dont l'avion se disloque avant de sombrer, lorsqu'une des ailes s'en sépare avec des gens dessus. Sur un grand bassin nous avions installé des rails au-dessus de l'eau; l'avion était monté sur ces rails coupés à un certain endroit; l'aile de l'avion s'en allait sur un autre rail perpendiculaire; c'était très difficile à tourner mais très amusant.
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Correspondant 17 (1940) d’Alfred Hitchcock
Voici un des premiers films de l’époque américaine d’Hitchcock, après le grand succès de Rebecca. Sur fond de Seconde Guerre Mondiale (normal, même si assez osé, quand on voit quand le film fût tourné), on retrouve l’éternel héros qui se trouve mêlé presque malgré lui à un sombre complot. Une histoire bien construite, avec quelques scènes mémorables (celle de l’avion à la fin du film est d’ailleurs très réussie). Joel McCrea est excellent (et a des traits de ressemblance avec Joseph Cotten) dans son rôle de reporter (rôle qui fût d’abord proposé à Gary Cooper). Je citerai aussi l’excellent George Sanders (à l’accent anglais cependant assez difficile à saisir). Ici aussi, on évite la blonde hitcockienne, même si la présence féminine est toujours inévitable.
Voici un des premiers films de l’époque américaine d’Hitchcock, après le grand succès de Rebecca. Sur fond de Seconde Guerre Mondiale (normal, même si assez osé, quand on voit quand le film fût tourné), on retrouve l’éternel héros qui se trouve mêlé presque malgré lui à un sombre complot. Une histoire bien construite, avec quelques scènes mémorables (celle de l’avion à la fin du film est d’ailleurs très réussie). Joel McCrea est excellent (et a des traits de ressemblance avec Joseph Cotten) dans son rôle de reporter (rôle qui fût d’abord proposé à Gary Cooper). Je citerai aussi l’excellent George Sanders (à l’accent anglais cependant assez difficile à saisir). Ici aussi, on évite la blonde hitcockienne, même si la présence féminine est toujours inévitable.
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J'ai beaucoup aimé ce film moi aussi. Une belle surprise dans le coffret Signature de la Warner.Judyline a écrit :Correspondant 17 (1940) d’Alfred Hitchcock
Voici un des premiers films de l’époque américaine d’Hitchcock, après le grand succès de Rebecca. Sur fond de Seconde Guerre Mondiale (normal, même si assez osé, quand on voit quand le film fût tourné), on retrouve l’éternel héros qui se trouve mêlé presque malgré lui à un sombre complot. Une histoire bien construite, avec quelques scènes mémorables (celle de l’avion à la fin du film est d’ailleurs très réussie). Joel McCrea est excellent (et a des traits de ressemblance avec Joseph Cotten) dans son rôle de reporter (rôle qui fût d’abord proposé à Gary Cooper). Je citerai aussi l’excellent George Sanders (à l’accent anglais cependant assez difficile à saisir). Ici aussi, on évite la blonde hitcockienne, même si la présence féminine est toujours inévitable.
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Correspondant 17 (Alfred Hitchcock, 1940)
Pour les chanceux qui habitent Paris, le film ressort dans le Quartier Latin, avec plein de Hitchcock et d'autres classiques à portée de main.
Cette oeuvre d'espionnage remarquable est une époustouflante odyssée contemporaine de ces faits et événements, dans laquelle Hitchcock se régale à raconter une histoire avec des procédés et des effets originaux. Plus qu'une oeuvre de propagande, le film reste un captivant film d'aventures où le traitement des personnages s'oppose intelligemment aux stéréotypes.
Injustement caché derrière le Rebecca, sorti la même année, Foreign Correspondent est une oeuvre remarquable, un des sommets des films d'espionnage du début de l'ère de la Seconde Guerre Mondiale.
Un film à redécouvrir, à réévaluer dans la filmographie de Hitchcock, qui n'a rien d'un film mineur.
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Un de mes films préférés de sa période années 40. Un film un peu trop sous estimé chez lui.
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Un de mes préférés d'Hitchcock, sans aucun doute.
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La scène dans le moulin est aussi une de ces scènes extraordinaires dans sa construction.
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Vraiment réussi en effet. Un décor fantastique en plus.
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