Paul Meurisse (1912-1979)
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Paul Meurisse (1912-1979)
J'ai vu hier soir ce film et je me suis dit que ce pourrait être plus intéressant d'élargir le topic à cet acteur qui étonnament n'a pas de topic consacré.
Dernière heure, édition spéciale Maurice de Canonge 1949 - 7/10
Comédie policière étonnante, dopée par la présence de comédiens percutants et plein de drôlerie. Les petits rôles donnent un charme fou, une joie contagieuse, finaude et qui pour ma part m'ont soutiré plusieurs sourires et quelques bons rires. Des comédiens connus mais dans des registres inhabituels comme Pierre Dac, des inconnus (pour moi évidemment) qui valent le détour, je pense ici à Albert Dinan que je ne connaissais que de vue mais qui tient admirablement son rôle, son dire, sa posture, une très belle impression; Maximilienne qui est d'une merveilleuse d'espièglerie, épatante et puis de tous petits rôles tenus par de futurs gros noms, Galabru maigre, Carmet avec son visage poupin du temps où il faisait le pitre dans les cabarets... bref, une très bon casting, pétillant, qui joue au millimètre.
L'histoire excessivement tirée par les cheveux ne retient pas vraiment mon attention, ni la réalisation parfois lourde, souvent banale.
Reste une formidable impression de grande déconnade entre les comédiens qui fait plaisir à voir. Tout simplement.
Dernière heure, édition spéciale Maurice de Canonge 1949 - 7/10
Comédie policière étonnante, dopée par la présence de comédiens percutants et plein de drôlerie. Les petits rôles donnent un charme fou, une joie contagieuse, finaude et qui pour ma part m'ont soutiré plusieurs sourires et quelques bons rires. Des comédiens connus mais dans des registres inhabituels comme Pierre Dac, des inconnus (pour moi évidemment) qui valent le détour, je pense ici à Albert Dinan que je ne connaissais que de vue mais qui tient admirablement son rôle, son dire, sa posture, une très belle impression; Maximilienne qui est d'une merveilleuse d'espièglerie, épatante et puis de tous petits rôles tenus par de futurs gros noms, Galabru maigre, Carmet avec son visage poupin du temps où il faisait le pitre dans les cabarets... bref, une très bon casting, pétillant, qui joue au millimètre.
L'histoire excessivement tirée par les cheveux ne retient pas vraiment mon attention, ni la réalisation parfois lourde, souvent banale.
Reste une formidable impression de grande déconnade entre les comédiens qui fait plaisir à voir. Tout simplement.
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Avant tout Paul Meurisse restera à jamais Le Monocle, série réalisée par George Lautner. Sinon, il travailla souvent sous la direction de Henri Georges Clouzot, notamment, Les Diaboliques, aux côtés de Simone Signoret et Charles Vanel. Il était étonnant dans le non moins film de Jean Renoir 'Le Déjeuner sur l'herbe (1959)
Sa classe naturelle, sa diction particulière sera propice à mettre en avant ses dons de <comique> dans plusieurs films. Citons : Le Majordome (1964), Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques (1970), Doucement les basse (1971)
On peut aussi se rappeler son rôle de chef de la résistance dans le film de J-P Melville 'L'Armée des ombres"
Sa classe naturelle, sa diction particulière sera propice à mettre en avant ses dons de <comique> dans plusieurs films. Citons : Le Majordome (1964), Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques (1970), Doucement les basse (1971)
On peut aussi se rappeler son rôle de chef de la résistance dans le film de J-P Melville 'L'Armée des ombres"
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J'ajoute son rôle du commissaire dans Le deuxième souffle. Sa reconstitution du crime dans le bar est une des rares grandes scènes comiques du cinéma de Melville.bogart a écrit :Avant tout Paul Meurisse restera à jamais Le Monocle, série réalisée par George Lautner. Sinon, il travailla souvent sous la direction de Henri Georges Clouzot, notamment, Les Diaboliques, aux côtés de Simone Signoret et Charles Vanel. Il était étonnant dans le non moins film de Jean Renoir 'Le Déjeuner sur l'herbe (1959)
Sa classe naturelle, sa diction particulière sera propice à mettre en avant ses dons de <comique> dans plusieurs films. Citons : Le Majordome (1964), Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques (1970), Doucement les basse (1971)
On peut aussi se rappeler son rôle de chef de la résistance dans le film de J-P Melville 'L'Armée des ombres"
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J'ajouterai une petite merveille d'humour noir: L'assassin connait la musique 1964 de Pierre Chenal. Meurisse est un compositeur dérangé par le bruit de ses voisins qui recherche une veuve avec un joli pavillon de banlieue pour lui permettre de terminer son oeuvre dans le calme....
Evidemment, il devra éliminer quelques géneurs comme Noël Roquevert, (le père de la dame) charpentier à la retraite, qui insiste pour taper avec un marteau toute le journée
Une comédie à l'humour purement british d'après un roman français de la série noire.
Evidemment, il devra éliminer quelques géneurs comme Noël Roquevert, (le père de la dame) charpentier à la retraite, qui insiste pour taper avec un marteau toute le journée
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Un comédien que j'ai toujours plaisir à retrouver même dans ses films les plus mineurs.
Mon top 5 (dans l'ordre chronologique) :
1955 Les diaboliques (Clouzot)
1959 Le déjeuner sur l'herbe (Renoir)
1960 La vérité (Clouzot)
1966 Le deuxième souffle (Melville)
1969 L'armée des ombres (Melville)
Je ne me lasserais jamais de voir et revoir son entrée en scène dans le deuxième souffle.
Mon top 5 (dans l'ordre chronologique) :
1955 Les diaboliques (Clouzot)
1959 Le déjeuner sur l'herbe (Renoir)
1960 La vérité (Clouzot)
1966 Le deuxième souffle (Melville)
1969 L'armée des ombres (Melville)
Je ne me lasserais jamais de voir et revoir son entrée en scène dans le deuxième souffle.
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Tancrède a écrit :J'ajoute son rôle du commissaire dans Le deuxième souffle. Sa reconstitution du crime dans le bar est une des rares grandes scènes comiques du cinéma de Melville.bogart a écrit :Avant tout Paul Meurisse restera à jamais Le Monocle, série réalisée par George Lautner. Sinon, il travailla souvent sous la direction de Henri Georges Clouzot, notamment, Les Diaboliques, aux côtés de Simone Signoret et Charles Vanel. Il était étonnant dans le non moins film de Jean Renoir 'Le Déjeuner sur l'herbe (1959)
Sa classe naturelle, sa diction particulière sera propice à mettre en avant ses dons de <comique> dans plusieurs films. Citons : Le Majordome (1964), Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques (1970), Doucement les basse (1971)
On peut aussi se rappeler son rôle de chef de la résistance dans le film de J-P Melville 'L'Armée des ombres"
Super, cette scène: dialogues à la Audiard....je ne vois pas l'utilité du remake de Corneau!
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Major Dundee a écrit :Au premier abord je n'en vois pas l'utilité non plus, mais je fais confiance à Corneau et son casting est quand même assez impressionnant.andrino a écrit :Super, cette scène: dialogues à la Audiard....je ne vois pas l'utilité du remake de Corneau!
C'est vrai, mais remplacer Meurisse, Ventura surtout et....Jean Negroni dans un tout petit rôle que sa voix superbe et sa diction rendent inoubliable
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Re: Paul Meurisse
Les Diaboliques (Henri-Georges Clouzot, 1955) :
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Plus que la manière superbement ciselée de produire du suspense en alliant récit, montage et prises de vues particulières qui font le style et l'acuité de la mise en scène de Clouzot, ce que je retiens avant tout c'est l'incroyable présence et finesse de jeu de Paul Meurisse. Je me rends compte que je n'ai jamais vu un film où il est mauvais voire moyen ce loustic! Un très grand qui ici dans un rôle de salopard atteint des sommets de justesse.
Et comme en parfaite camarade, Signoret parle et bouge dans une harmonie et une netteté par rapport à son personnage qui laisse ébahi. La prestation de Véra Clouzot, sans doute avec la plus délicate et piégeuse incarnation à effectuer m'a semblé un peu moins maîtrisée mais néanmoins assez aboutie. Elle souffre en effet d'un léger décalage avec ces camarades mais parvient toutefois à un niveau d'excellence remarquable.
Que dire des seconds rôles qui n'ont rien de seconds couteaux si ce n'est qu'ils valorisent avec bonheur le film en instillant ici et là une dose d'humour (Serrault et Larquey) ou de suspense (Vanel).
Voilà un très bon film, minutieux, acéré, net.
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Plus que la manière superbement ciselée de produire du suspense en alliant récit, montage et prises de vues particulières qui font le style et l'acuité de la mise en scène de Clouzot, ce que je retiens avant tout c'est l'incroyable présence et finesse de jeu de Paul Meurisse. Je me rends compte que je n'ai jamais vu un film où il est mauvais voire moyen ce loustic! Un très grand qui ici dans un rôle de salopard atteint des sommets de justesse.
Et comme en parfaite camarade, Signoret parle et bouge dans une harmonie et une netteté par rapport à son personnage qui laisse ébahi. La prestation de Véra Clouzot, sans doute avec la plus délicate et piégeuse incarnation à effectuer m'a semblé un peu moins maîtrisée mais néanmoins assez aboutie. Elle souffre en effet d'un léger décalage avec ces camarades mais parvient toutefois à un niveau d'excellence remarquable.
Que dire des seconds rôles qui n'ont rien de seconds couteaux si ce n'est qu'ils valorisent avec bonheur le film en instillant ici et là une dose d'humour (Serrault et Larquey) ou de suspense (Vanel).
Voilà un très bon film, minutieux, acéré, net.
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Re: Paul Meurisse
Paul Meurisse ne reste pas seulement le monocle, mais ses pendant ses 3 films que son génie comique éclabousse l'ecran, surtout l'oeil du monocle, on lui reprochera de surcharger son personnage dans le troisième, mais c'est dans le ton du film, et puis c'est unrégal pour le spectateur, Paul Meurisse restera pour ses interpretations de 3 très grands films voire chefs d'oeuvre: Les diaboliques, Le deuxième souffle et L'armée des ombres, son humour, son flegme, sa distinction étaient légendaires.
Vous conviendrez qu'il vaut mieux arroser quelqu'un que de l'assassiner. Fernando Rey : Cet obscur objet du désir.
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Re:
En effet, grand moment dans un grand film que j'ai découvert hier. Meurisse est d'une classe folle. Il faut dire aussi qu'il est aidé par des dialogues étincelants.Tancrède a écrit :J'ajoute son rôle du commissaire dans Le deuxième souffle. Sa reconstitution du crime dans le bar est une des rares grandes scènes comiques du cinéma de Melville.bogart a écrit :Avant tout Paul Meurisse restera à jamais Le Monocle, série réalisée par George Lautner. Sinon, il travailla souvent sous la direction de Henri Georges Clouzot, notamment, Les Diaboliques, aux côtés de Simone Signoret et Charles Vanel. Il était étonnant dans le non moins film de Jean Renoir 'Le Déjeuner sur l'herbe (1959)
Sa classe naturelle, sa diction particulière sera propice à mettre en avant ses dons de <comique> dans plusieurs films. Citons : Le Majordome (1964), Le Cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques (1970), Doucement les basse (1971)
On peut aussi se rappeler son rôle de chef de la résistance dans le film de J-P Melville 'L'Armée des ombres"
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Re: Paul Meurisse
Agnes de rien chez René Chateau.
Quelqu’un connaît ?
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Quelle belle chose la jeunesse. Quel crime de la laisser gâcher par les jeunes.
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Re: Paul Meurisse
Une présence autant qu'une voix singulières dont je ne me suis jamais lassées. Même lorsqu'il ne s'agit que d'une apparition il marque les esprits.
Chez Melville en effet.
Puis ailleurs.
A lire aussi, le récit qu'il fît de sa vie avec la distance qui le caractérisait : "Les éperons de la liberté". A déguster tel un bon vin.
Je me souviens de ce qu'il avait écrit à propos de Clouzeau : ne pas avoir d'humour est un défaut. Mais savoir que l'on en n'a pas peut arranger les choses. Clouzeau ne le savait pas.
Pour la petite anecdote, l'acteur avait offert un verre à ma mère. Intimidée elle déclina. Cela devait être en 1952.
Chez Melville en effet.
Puis ailleurs.
A lire aussi, le récit qu'il fît de sa vie avec la distance qui le caractérisait : "Les éperons de la liberté". A déguster tel un bon vin.
Je me souviens de ce qu'il avait écrit à propos de Clouzeau : ne pas avoir d'humour est un défaut. Mais savoir que l'on en n'a pas peut arranger les choses. Clouzeau ne le savait pas.
Pour la petite anecdote, l'acteur avait offert un verre à ma mère. Intimidée elle déclina. Cela devait être en 1952.
"You can't believe everything you see." (Body double, 1984)