Manhattan (Woody Allen - 1979)
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Manhattan (Woody Allen - 1979)
Manhattan (Woody Allen, 1979). Sur un scénario archétypal du cinéma de Woody, le réalisateur nous livre un film d'une facture incroyablement classique qui semble hors du temps et n'a pas pris une ride. Le noir & blanc et la musique de Gershwin y contribuent grandement. Les personnages - tous plus ou moins égoïstes et/ou nevrosés - sont tous touchants.
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A noter qu'Allen se sentait tellement catastrophé en voyant le résultat avant sortie qu'il était prêt à tourner un film gratos pour United Artists s'ils l'enterraient.AlexRow a écrit :Manhattan (Woody Allen, 1979). Sur un scénario archétypal du cinéma de Woody, le réalisateur nous livre un film d'une facture incroyablement classique qui semble hors du temps et n'a pas pris une ride. Le noir & blanc et la musique de Gershwin y contribuent grandement. Les personnages - tous plus ou moins égoïstes et/ou nevrosés - sont tous touchants.
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Manhattan (Woody Allen, 1979)
Isaac Davis est un auteur de sketches comiques new-yorkais de 42 ans que son épouse Jil vient de quitter. Celle-ci vit maintenant avec une autre femme, Connie, et écrit un livre sur son ancienne vie conjugale.
Isaac, quant à lui, entretient avec une collégienne de 17 ans, Tracy, une liaison dont il lui rappelle le caractère éphémère. Il l'abandonne bientôt pour se mettre en ménage avec Mary Wilke, la maîtresse de Yale Pollack, son meilleur ami.
Souvent considéré comme le chef-d'oeuvre de Woody Allen, une déclaration d'amour absolument fascinante à une ville. Subjective et nostalgique (où sont les blacks? où sont les chicanos? où est le métro? demandera Robert Altman) la vision du cinéaste est beignée dans un noir et blanc absolument sublime. La séquence d'ouverture sur fond de Gerschwin et de feux d'artifices sur la Grosse Pomme, le fameux plan du banc devant le Queensborough Bridge, ainsi que la scène finale (au moins dans mes cinq favorites) ont dû me péter quelques neurones.
Une comédie douce-amère dont je ne savais pas vraiment quoi penser juste après l'avoir vu (j'avais l'impression d'avoir été très peu touché par ses personnages, d'avoir assisté aux boires et déboires de bobos existentialistes sans réaliser que leurs souffrances étaient finalement universelles) mais qui a commencé à véritablement m'obséder de jours en jours à tel point que maintenant le simple souvenir du visage de Mariel Heminghway arrive à me plonger dans une mélancolie profonde (rââââh la scène de rupture!).
Un film qui conjugue à la perfection auto-analyse pointue et si caractéristique ("Sur le plan des relations avec les femmes, je mérite le prix August Strindberg" ) et présentation d'un macro-microcosme unique au monde, bien qu'au fond toute personne ayant côtoyé une métropole puisse s'y retrouver.
Le dernier film de Allen appuyé d'un co-scénariste, il volera ensuite de ses propres ailes.
Isaac, quant à lui, entretient avec une collégienne de 17 ans, Tracy, une liaison dont il lui rappelle le caractère éphémère. Il l'abandonne bientôt pour se mettre en ménage avec Mary Wilke, la maîtresse de Yale Pollack, son meilleur ami.
Souvent considéré comme le chef-d'oeuvre de Woody Allen, une déclaration d'amour absolument fascinante à une ville. Subjective et nostalgique (où sont les blacks? où sont les chicanos? où est le métro? demandera Robert Altman) la vision du cinéaste est beignée dans un noir et blanc absolument sublime. La séquence d'ouverture sur fond de Gerschwin et de feux d'artifices sur la Grosse Pomme, le fameux plan du banc devant le Queensborough Bridge, ainsi que la scène finale (au moins dans mes cinq favorites) ont dû me péter quelques neurones.
Une comédie douce-amère dont je ne savais pas vraiment quoi penser juste après l'avoir vu (j'avais l'impression d'avoir été très peu touché par ses personnages, d'avoir assisté aux boires et déboires de bobos existentialistes sans réaliser que leurs souffrances étaient finalement universelles) mais qui a commencé à véritablement m'obséder de jours en jours à tel point que maintenant le simple souvenir du visage de Mariel Heminghway arrive à me plonger dans une mélancolie profonde (rââââh la scène de rupture!).
Un film qui conjugue à la perfection auto-analyse pointue et si caractéristique ("Sur le plan des relations avec les femmes, je mérite le prix August Strindberg" ) et présentation d'un macro-microcosme unique au monde, bien qu'au fond toute personne ayant côtoyé une métropole puisse s'y retrouver.
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Un des premiers Woody Allen que j'ai vraiment accroché. Du pur bonheur !
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Re: Manhattan de Woody Allen
Je trouve que ton petit texte ressemble à un article que j'ai lu dans l'Encyclopédie de Vincent Pinel.MJ a écrit :Isaac Davis est un auteur de sketches comiques new-yorkais de 42 ans que son épouse Jil vient de quitter. Celle-ci vit maintenant avec une autre femme, Connie, et écrit un livre sur son ancienne vie conjugale.
Isaac, quant à lui, entretient avec une collégienne de 17 ans, Tracy, une liaison dont il lui rappelle le caractère éphémère. Il l'abandonne bientôt pour se mettre en ménage avec Mary Wilke, la maîtresse de Yale Pollack, son meilleur ami.
Souvent considéré comme le chef-d'oeuvre de Woody Allen, une déclaration d'amour absolument fascinante à une ville. Subjective et nostalgique (où sont les blacks? où sont les chicanos? où est le métro? demandera Robert Altman) la vision du cinéaste est beignée dans un noir et blanc absolument sublime. La séquence d'ouverture sur fond de Gerschwin et de feux d'artifices sur la Grande Pomme, le fameux plan du banc devant le Queensborough Bridge, ainsi que la scène finale (au moins dans mes cinq favorites) ont dû me péter quelques neurones.
Une comédie douce-amère dont je ne savais pas vraiment quoi penser juste après l'avoir vu (j'avais l'impression d'avoir été très peu touché par ses personnages, d'avoir assisté aux boires et déboires de bobos existentialistes sans réaliser que leurs souffrances étaient finalement universelles) mais qui a commencé à véritablement m'obséder de jours en jours à tel point que maintenant le simple souvenir du visage de Mariel Heminghway arrive à me plonger dans une mélancolie profonde (rââââh la scène de rupture!).
Un film qui conjugue à la perfection auto-analyse pointue et si caractéristique ("Sur le plan des relations avec les femmes, je mérite le prix August Strindberg" ) et présentation d'un macro-microcosme unique au monde, bien qu'au fond toute personne ayant côtoyé une métropole puisse s'y retrouver.
Le dernier film de Allen appuyé d'un co-scénariste, il volera ensuite de ses propres ailes.
Sinon, ce film est un pur chef-d'oeuvre, avec une volonté démiurgique à la démarche singulière, un goût de l'introspection qui surpasse celui qu'il avait inauguré dans son brillant Annie Hall en 1977.
C'est aussi une touchante et merveilleuse histoire d'amour, et par un microcosme d'une beauté époustouflante, et par les femmes, qui entourent Isaac.
Beau !
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Il n'y a pas de problème, c'est même bien que tu en aies fait mention.MJ a écrit :Lu la semaine passée, mais la filiation n'est pas volontaire, -excepté pour la citation de Robert Altman que j'ai bien trouvé chez Pinel.
D'ailleurs, Robert Altman était à côté de la plaque avec cette remarque.
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Disons qu'il met le doigt sur quelque chose d'assez juste, sans que ce soit un défaut. Allen propose une vision de New-York, SA vision de New-York et il ne s'en cache pas. C'est une oeuvre personelle pas un docu-fiction.
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009
Manhattan (Woody Allen)
Grosse grosse déception, moi qui attendait jusqu'au dernier moment avant de découvrir le film.
Manhattan avait tout pour lui (même plus), tout pour être en tête de mon top Allen, une photo magnifique, des plans de la ville les plus beaux jamais filmés, la décennie que je préfère de la carrière du réalisateur (les 70's)... mais bon, ça ne fait pas tout.
J'ai été déçu car si la forme est géniale, le fond ressemble presque à une parodie du cinéaste. C'est étrange mais j'ai vraiment eu l'impression que le film était une caricature de Woody, ses angoisses, ses références à la culture (Bergman), ses dialogues sans fin autours d'une préoccupation (disons-le) de bobo. Si Annie Hall (chef d'oeuvre) touchait et devant lequel on ne pouvait que s'identifier, Manhattan ressemble à une soirée à laquelle on se sent exclus, voir à laquelle on s'emmerde.
Peut être le temps rendra le film meilleur à mes yeux, mais à l'heure d'aujourd'hui, je considère Manhattan comme une œuvre mineur (dans mon affectif), pas dénué d'intérêt mais très inégal, dans la carrière du metteur en scène.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009
Je dis rarement ça maisKevin95 a écrit :
Manhattan (Woody Allen)
Grosse grosse déception, moi qui attendait jusqu'au dernier moment avant de découvrir le film.
Manhattan avait tout pour lui (même plus), tout pour être en tête de mon top Allen, une photo magnifique, des plans de la ville les plus beaux jamais filmés, la décennie que je préfère de la carrière du réalisateur (les 70's)... mais bon, ça ne fait pas tout.
J'ai été déçu car si la forme est géniale, le fond ressemble presque à une parodie du cinéaste. C'est étrange mais j'ai vraiment eu l'impression que le film était une caricature de Woody, ses angoisses, ses références à la culture (Bergman), ses dialogues sans fin autours d'une préoccupation (disons-le) de bobo. Si Annie Hall (chef d'oeuvre) touchait et devant lequel on ne pouvait que s'identifier, Manhattan ressemble à une soirée à laquelle on se sent exclus, voir à laquelle on s'emmerde.
Peut être le temps rendra le film meilleur à mes yeux, mais à l'heure d'aujourd'hui, je considère Manhattan comme une œuvre mineur (dans mon affectif), pas dénué d'intérêt mais très inégal, dans la carrière du metteur en scène.
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