La Reine des Damnés (Michael Rymer - 2002 )

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Happy Charly
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La Reine des Damnés (Michael Rymer - 2002 )

Message par Happy Charly »

Puisqu'un des modos de cet amical forum m'a invité à le faire, j'organise donc un déménagement de quelques-uns de mes posts ( d'un forum que nous avons connu, en majorité ) sur ce forum de cinéphiles, dévédévores et autres vidéophages...

Rassurez-vous, je vais pas tous les re-mettre ici, juste quelques-uns parmi tant d'autres : ceux auxquels je vous un petit amour...
Quoi de plus normal quand on en est le père :wink:
Sur l'orange, le mercredi 19/06/2002 ( à 19:05 ), un certain HellSpawn de Rob-Zombie a écrit :Ah, quel sujet que cette nouvelle adaptation du troisème volume des "Chroniques des Vampires" de la Reine Anne Rice
Et ce nouveau film qui ne sera nullement une suite du premier avec le nain Cruise.

Voici donc ce que j'ai posté sur un site que vous connaissez et Pier Paolo a mis en lien,
mais aussi sur le 'zine d'un site célèbre français de discussions en ligne ( pour ne pas le nommer ) :

A GHOST SAVES THE QUEEN ?

"Ca y est !!!!
Ca y est la nouvelle adaptation d'une des "Chroniques des Vampires" d'Anne Rice est enfin sortie sur les écrans US.

Déjà porté à l'écran, en 1994, le premier tome de ces chroniques, "Interview with a Vampire", nous avait dévoilé un Tom Cruise dans le puissant et "gigantesque" vampire extraverti et rebelle Lestat de Lioncourt. Quand le jeune premier Brad Pitt devait l'accompagner dans le rôle du triste sire Louis.
De ce film, je n'aurais retenu que l'interprétation excellente de Christian Slater dans le rôle du journaliste Daniel à qui se confie Louis, lors de cette "entrevue". Et une voiture de sport emportant le Daniel en question vers son destin - sur une reprise des Stones par les Guns N' f***ing Roses... Pour dire !

Pour dire comme j'attendais avec impatiente que quelqu'un reprenne ce tome ou en adpate un autre. Les livres de la dame Rice n'avaient pas été sans effet sur moi ( quoique ces "Chroniques" deviennent n'importe quoi sur la fin ).

Et voilà qu'il y a quelques mois la Warner du lapin Bugs aux dents longues se décide à adapter le troisième tome de ces mêmes "Chroniques" !!
Premier bon point : elle ne reprend pas le "nain" Cruise pour le rôle du "grand" vampire vedette Lestat. Autre bon point : l'idée d'oublier le second volume purement basé sur Lestat est une bonne idée, ce tome "The Queen of the Damned" étant composé de ce qui convient pour un grand film d'action, de fantastique et de flash-backs dans l'Egypte Ancienne - comme le veut le syndrome "La Momie"...

Réagissez sur cet article
Aux commandes, un réalisateur qui ne semble pas s'être fait connaitre : Michael Rymer.
Au casting : Stuart Townsend, un acteur de l'agabit du réalisateur ( inconnu à mes oreilles et yeux ) dans le rôle du vampire Lestat - celui par qui tout arrive, et en dehors de notre Vincent Perez national ( "The Crow 2" pour film US ) et Claudia Black de "Pitch Black", la star et étoile montante du rap US Aaliyah !! Et c'est là que toute l'histoire du film dérape ou prend son envol...

Car, à en croire les critiques américaines ( mais qui de nos jours croient un critique de ciné ? ), on préférerait "voir Buffy surgir et planter tous ces vampires avant de désirer qu'elle ne nous achève sur la fin" et on ne pourrait donc pas juger du film sur sa qualité. Mais ce qui pourrait avoir sauver ce film "destiné à la poubelle cinématographique soit une distribution directe en vidéo" c'est tout de même le miracle de voir la pauvre petite fille riche Aaliyah en vie...

Tel Brandon Lee, le défunt corbeau d'un autre film de mort-vivant ( qui fait débat, merci Jul ), la jeune rappeuse de 22 ans sort des décombres de son avion et revient nous hanter sur les grands écrans...
Son frère aîné Rashad Haughton, désireux de voir le film sortir tout de même, y aura été jusqu'à doubler la voix de sa soeur sur certaines scènes ( j'ignore s'il l'a fait pour ces albums... ) avec l'aide de l'informatique.

Et toute cette publicité autour de ce "fantôme" ne semble pas avoir été inutile quand on constate les 16 millions d'Euros de recette engrangés sur le premier week-end du 22 février d'exploitation américaine.
Morte alors qu'elle s'apprétait à tourner la suite de "Matrix", ce premier film fantastique dans sa filmo' en aurait été oublié ( qui avait eu écho de sa participation au projet ? )... Si les producteurs ou publicitaires n'avaient pas décidé de tout miser sur sa défute dépouille encore fumante.
Aaliyah est le premier nom associé à ce film sur plusieurs sites du oueb', Aaliyah affiche sa plastique décomposé sur l'affiche cachant les deux tiers du vampire Lestat, héros de ces "Chroniques", Aaliyah risque encore d'être partout et aux oreilles de tous ( à quand chez Thierry Ardisson tant toutt le monde en parlera ? )...

En clair "the Queen of the Damned", nouvelle adaptation indépendante du premier film des aventures de Lestat le vampire, serait un film d'horreur qui voit son marketing accès sur la mort d'un de ses acteurs, premier au récent box-office mais qui, comme beaucoup de films aujourd'hui, semblerait manquer de fluide vital...

A nous de juger le 19 juin, lors de sa sortie française...

P.S. : en ce qui concerne l'histoire ( tout de même ) le vampire Lestat y est devenu une rock-star et sa musqiue en vient à réveiller la Reine de tous les Vampires, la mère de tous les Damnés, Akasha ( Aaliyah ) - qui elle ne désire voir qu'une chose : l'Enfer sur Terre ( comme le dit si bien l'accroche de l'affiche ).

- Pour voir cette même reine évoluer, taper http://queenofthedamned.warnerbras.com/dld/clip8.hi.mov
- Pour avoir le teaser officiel, ce sera sur le site officiel Warner Bros à [url]http://queenofthe%20damned.warnerbros.com[/url]
- Et quant à celui qui me retrouvera l'adresse du clip du rockeur Lestat le vampire ( un truc digne de Cradle ou Ozzy Osbourne avec ce noir et blanc ), je le remercie déjà... et l'embrasse bien fort dans le cou ! ! "

Carazine du 01/03/2002

Je n'avais alors vu ce film que sur l'écran un rien crade de mon PC dans une qualité que vous vous doutez moindre à un DVD dans un lecteur de salon - ou même une salle de complexe ciné.
Merci les téléchargements avec l'ADSL

Pour ce que j'en pense maintenant dans une V.O. de qualité et sous-titrée ( celle que j'avais vu ne l'était pas ) ou une française, attendez donc que je l'ai vu ce film...
Merci de laisser ce topic se mettre en place, les travaux n'étant pas finis : une discussion s'était alors engagée
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Happy Charly
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Message par Happy Charly »

La discussion qui s'ensuivit donc commença par ceci :arrow:
Sur ce même orange ( forcément ), le même mercredi 19/06/02 ( à 19:24 ), un modo d'ici a écrit :Rob : tu répètes souvent que tu n'aime pas le film Entretien avec un vampire. C'est ton droit, mais je ne partage pas du tout ton avis. Je trouve ce film superbe.
Il est de coutume de tirer sur Tom Cruise à boulets rouges... Pour moi, il est stupéfiant dans le rôle de Lestat. Si ton pote "nain" Cruise s'est laissé aller récemment au narcissisme, il ne faut pas oublier les grands rôles qu'il a su défendre chez Stone, Kubrick, Anderson ou Jordan. (Et bien sûr, je l'attends avec impatience Minority Report sous la direction de Spielberg).
Le reste de la distribution est à l'avenant avec les belles performances de Pitt, Slater et la jeune et talentueuse Kirsten Dunst. Banderas est un peu transparent, c'est vrai, mais il débutait aux USA.

Je trouve la mise en scène de Jordan somptueuse, ample et précise et la photo de Rousselot est magnifique dans sa texture, ses couleurs et sa noirceur.
C'est à la fois un beau film d'atmosphère et une étude psychologique très inspirée.

Enfin, je ne pense pas que le film trahisse le livre, bien que certaines choses aient évolué dans l'adaptation. De plus, Anne Rice a apporté sa caution au film de Jordan.

Je cherchais un topic pour te répondre, cher Rob-Zombie, et bien c'est fait !
Malheureusement, au vu de la bande annonce de La Reine des Damnés, je n'ai pas vraiment l'impression que ce film arrive même à la cheville de Entretien avec un vampire....
Merci de me laisser finir mes rénovations, pleaseeee !!! :D :D :D
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Message par Happy Charly »

Tout de suite : la suite !! ( Même si ça ne vous intéresse pas ) :arrow:
Toujours ce même mercredi 19/06/02 ( à 22:40 ), le Rob de Zombie a écrit :Tu remarqueras, RONNIE,
que je n'ai pas non plus fait l'apologie ou pris sans borne et limite la défense de cette nouvelle adaptation, "LA REINE DES DAMNÉS".

Je tenais comme à y préciser que la boîte de Pandore virtuelle et fantastique ouverte avec le film d'Alex Proyas "The Crow"
et nous permettant de retrouver des acteurs morts dans des scènes autres que celles déjà tournées par leurs soins et de leurs vivants
( le cascadeur qui doublait Brandon Lee a vu sur un certain nombre de scènes le visage grimé de l'acteur décédé rempalcé le sien pour les "dernières" scènes )
voyait s'adjoindre à ses superbes qualités le progrès du son :
la défunte Aalhyiah allait pouvoir continuer à réciter ses textes du film de Michael Rymer que la technique et le tournage avait rendu inutilisables ou inexploitables. Son propre frère Rashad Haughton alalit prêter le timbre de sa voix ( masculine ? ) à celui coupé de sa soeur disparu.

C'est beau la technique

Maintenant,
en ce qui concerne cette "Reine des Damnés" elle-même,
je n'en ai vu qu'une version en V.O. non sous-titrée et sur un écran qui n'est pas des plus grands et avec une qualité sonore qui s'accorde au format

Mais,
j'ai pu y voir que nos vampires adorés usaient avec plus de justesse ou maestria de leurs dons obscurs : ces trainées venant souligner leurs soudains déplacements "rapides".
Que la photo', la déco et le look de ces immortels correspondaient plus à une vision gothique de ces "Chroniques" d'Anne Rice.
La célébrité et attirance que fait naître notre vampire devenu rock-star y est aussi fort bien traduite et retranscrite.

Après...
le retour parmi les vivants et ces Damnés de mort-vivants de leur Reine, Akasha ( Aalhiyah ), aura tendance à faire glisser ce film fantastique de vampires vers l'actionner pyrotechnique.
Avec un découpage visuel qui n'est pas loin de frôler le Michael Bay direct video use.

Mais...
...pour moi ...
...ce film a quand même bien un fort avantage en n'employant pas pour ce rôle de géant et icône vampirique un acteur ne devant pas dépasser le mêtre soixante sur talonnettes
Et par l'absence salvatrice de cette personne, le réalisateur Michael Rymer n'aura pas à tricher , comme Neil Jordan avant lui ( sur "ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE" ), avec les plans serrés, américains, gros plans sur les lêvres et crocs du dit Tom ou en (ab)usant d'effets spéciaux le faisant s'envoler pour vider ses victimes... et paraître plus grand et supérieur à ces mortels
Les costumes aussi s'éloignent de ces dégaines de croques-morts faussement bourgeois qu'arbhorre Louis ( : Brad Pitt, honorable ) dans ce moderne San Francisco ou le Théate d'Armand ( : Antonio Banderas, qui devait percer aux States ) ou ces tenues un rien ridicule dans lesquelles les costumières nous ont habillés ces vampires dans la Louisiane esclavagiste de "Entretien" : respect historique mais qui abîme l'image de certains vampires

Et sur ce casting...
...oui, il y a eu d'autres bourdes.
En plus de cet acteur principal qui décoloré et même sur talonnettes ne pouvait représenter ce Lestat de Lioncourt,
le choix de l'acteur espagnol trentenaire qu'était Antonio Banderas ( "Philadelphia" comme premier essai majeur alors aux States ) pour celui d'un jeune vampire Italien violé de son vie sous la Renaissance... ne m'a pas semblé adéquate
Par contre,
je consens que le choix d'une jeune actrice plus âgée que le personnage comme Kirsten Dunst ( qu'est-ce qu'elle a bien changé ) est correcte. Quelle gamine aurait pu accepter de jouer cette gamien vampire - sans sombrer dans le syndrome "Poltergeist" ?

Maintenant,
en ce qui concerne notre récente "REINE DES DAMNÉS",
tu pourras te défendre, RONNIE,
en me disant qu'il y a
- Vincent Perez ( "The Crow 2 : City of Angels" comme film de là-bas ) dans cette super-production : un gage de qualité
- Aalhyiah, qui était une rappeuse ( ou r'n'b chanteuse ) de son vivant et non une actrice à la base : "Roméo doit Mourir" et un bout de "Matrix Reloaded", des gages de qualités aussi là
- ou Stuart Towsend, un temps pressenti comme un éventuel rodeur Aragorn de tu sais quel film. Mais un temps : signe qu'il doit être grand acteur.
Non, là, je suis mauvais

Je persiste et signe en t'annonçant que pour moi :
cet acteur, Stuart Towsend, correspond plus à l'image seignorale de ce vampire et rock-star Lestat de Lioncourt... que cet acteur, T.C.
C'est perso', Ronnie.
Et que les effets spéciaux actuels avaient la possibilté de doter de ces immenses dons obscurs ces saigneurs de la nuit que sont ces Anciens.
Ca fait moins bout de ficelles et gros plans que l'autre film ( qui date tout de même de 1994 ).

Mais, je retiendrais de ce premier film ( de Neil Jordan - 1994 ),
une certaine classe, prestence et intimité... qui correspondait à ce volume des "Chroniques".
Ce troisième volet étant une guerre fraticide et le retour sur Terre de l'Enfer ( cf. l'accroche de l'affiche US ), il fallait à ce film les qualités visuels et la rapidité nécessaire aux affrontements entre cette élite de la nuit et leur mère à tous.

La survie des plus forts a nécessité le sacrifice de plus anciens.
Et ça se ressent dans la trame et le travail des deux versions.

Mais, une fois que je serai aller visionner ce film sur un grand écran, je pourrai alors t'en dire plus, mon ami.
Et ça a continué, oui !!!
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Message par Happy Charly »

Le lendemain 20/06/02 ( à 10:06 ), Roy Neary, donc a écrit :Très intéressante réponse de ta part.

D'abord, je ne suis pas sûr que la mise en scène de Jordan est basée sur l'idée de dissimuler la petite taille de Tom Cruise. C'est un peu gros quand même ! Il n'aurait pas été choisi si c'était pour limiter à ce point la créativité du réalisateur. Je pense que l'utilisation des gros plans est utilisée dramatiquement. Pareil pour la scène où les deux s'envolent, scène réussie où Lestat affirme sa puissance et son emprise.
Mais je comprends qu'on puisse préférer Stuart Townsend dans le rôle du vampire charismatique et surpuissant.

Ensuite, ton post est plus axé sur la défense du film La Reine des damnés. Mais je n'en ai pas vraiment dis du mal pour la bonne raison que je ne l'ai pas vu ! J'ai seulement dis que la bande annonce m'inspirait guère...
Je crois que notre sensiblité différente fait qu'on ne s'entendra pas vraiment sur Entretien avec un vampire. Mais ce n'est pas grave, on s'entendra sûrement sur le Dracula de Coppola que moi je vénère, et dont je t'ai lu en dire le plus grand bien !

Enfin, on est d'accord finalement pour dire que le style de Neil Jordan correspondait parfaitement au premier livre des Chroniques.
Et donc que la suite des aventures de Lestat doit être illustrée différemment, avec plus d'énergie et de fureur.
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Message par Happy Charly »

Le 21/06/02 ( à 20:34 ), le Zombie de Rob, que je suis, a écrit :RONNIE,

oh oui, sans aucun doute pourrions-nous mettre d'accord autour d'un verre de cette petite fée verte et en discutant du film de Francis Ford Coppola, "BRAM STOKER'S DRACULA"...

...même si je trouve aujourd'hui quelques défauts ( infimes ) à ce qui reste quand même un grand film, un bon film sur Dracula - qui a su mêler des vérités historiques et la fiction du roman de cet Irlandais, une super-rpoduction qui secoua son petit monde et qui reste aussi ( et ce sont, aujourd'hui, des années plus tard que je le ressens ) la production la moins personnelle de cet italo-américain
Mais un superbe film tout de même.

Enfin cela aurait sa place dans un autre post...

...que celui-ci que nous n'alimentons que tous les deux à ce que je remarque
Pier Paolo semble même avoir oublié son enfant, ce post en question sur "THE QUEEN OF DAMNED".

Rob, Zombie et saigneur de la nuit

P.S. : je te parlerai aussi fort bien autour d'un autre verre d'absinthe de ce "NOSFERATU" de Murnau...
...et d'autres films de vampires. Si t'as de quoi tenir la route... et les verres
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Message par Happy Charly »

Et enfin, suite à la vision du film au Ciné Cité Bercy, le dimanche 23/06/02 ( à 14:16 ), le Robbie de Zombie a écrit :ATTENTION !!! ATTENTION !!!

Risque de spoilers dans ce post.
Alors pour ceux qui voudraient aller voir ce film ( comment ça y en a pas ? ), faites très attention en le lisant, ce post - si vous le lisez

COMME CONVENU, RONNIE,

Je suis allé le voir ce film, "LA REINE DES DAMNÉS" de Michael Rymer avec Stuart Towsend, Aaliyah, Lena Olin, Vincent Perez et plein d'autres.
Hier soir.
Dans une V.O. sous-titrée sur un écran géant bien meilleure que celle téléchargée via le Net ( et sans aucun sous-titre ) vue sur l'écran de mon PC il ya un temps.
C'est mon boul... heu, mon amie, qui a payé : elle voulait aller le voir ( raah, l'économie !!! ).

Et comme convenu,
je viens défendre ce direct use video sauvé des bacs des hypermarchés dans ce topic...
... mon challenger face à ton tenant en titre de "ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE".

Je vais comemncer par un hors-sujet...
...en râlant après les éditeurs et majors du "petit monde de l'industrie discographique" qui font que Jonathan Davis, leader et songwriter du groupe de neo-metal Korn, n'apparait pas sur cette B.O. du film - alors que c'est bein sa voix à lui qu'on pourra reconnaître durant les sets du groupe de rock Lestat, le vampire. Et qu'il les a écrit tout de même ces chansons !!
J'aurais fortement apprécié de les entendre pourtant ces "Forsaken", "Redeemer" et autres titres du vampire rock-star sur ce CD avec la voix de John Davis... dans un autre registre que les "fuck" traditionnels du neo-metal.

Mais j'ai quand même pu retrouver ces textes à messages du CD de la B.O. et les sensations qu'ils me procurent dans le film...
...et surtout lors de cet immense et unique concert dans le Désert de la Vallée de la Mort.

Je ne connaissais pas Michael Rymer ( que je peux supposer clipper à la base ) comme réalisateur ( ni comme personnalité ou comme homme ) et là, j'avoue qu'il a su rendre la magie, la sensation d'oppression d'une foule possédée par la musique et le concert.
Les effets spéciaux évidemment doivent être présents dans ces plans là ( : multiplication des fans et de la foule dans ce désert obscur ).
Mais... j'avoue que voir tous ces djeuns sautiller et trépiner, quand ils ne slamment pas, ça m'a rappelé de ces souvenirs

Bon après,
entre le défilé de mode des plus gothiques et gothopouffes et la critique d'un public conquis et acquis à sa star,
faudrait p'têt pas se foutre de la g***le du spectateur.
Un massacre en plein air en accéléré et personne n'est effrayé Comme le dira la manchette du journal : "le public était-il drogué ?".

Enfin,
il fallait bien s'attendre à cette rencontre et vengeance des vampires qu'a mis au grand jour ce Lestat médiatique et qui n'attendait que ça ( leur venue ) : "come out, come out, wherever you are".

Un combat mortel qu'on ne pouvait éviter dans cette guerre des damnés. Et qui nous permet alors de découvrir comme Marius ( Vincent Perez ) aime son fils Lestat ( Stuart Towsend ) et l'étendue de leurs pouvoirs Quand les autres Anciens viennent assister à ce show : pour éliminer ce vampire renégat ou jsute observer ? Revoir vos livres
Sinon, j'ai aimé cet usage d'accélérés pour nous montrer comme ces monstres nous sont supérieurs et se déplacent vite dans un monde où le temps n'a plus de prise sur eux. Par contre, un Marius qui se languit d'un temps perdu pratiquant des arts martiaux, ça, ça m'a étonné

Comme vous l'avez compris...
... dans ce film ( qui ne revendique aucunement être une suite de l'autre - "ENTRETIEN..." ), le condensé des deux livres de la Reine Rice, "Lestat, le Vampire" et cette "Reine des Damnés", ne pouvait que donner des raccourcis et du genre que Lestat devient là la création de Marius.
Exit ce vieil homme qui par un étrange miracle a réussi à prendre le sang d'un vampire pour survivre au temps et se nourrir de ses deux canines restantes de jeunes hommes blonds.
Exit l'histoire et le rapport dans la filiation de Lestat de Mael, ce druide celte devenu vampire( même si Mael est bien dans le film mais nullement cité , si, si - comme Armand, khayman, Pandora !! )
Exit... plein de trucs

il faudra vous dire...
...que pour attirer dans les salles obscures des personnes n'ayant pas lu ces deux ( ou trois, si c'est pas les cinq ) pavés, il fallait bien faire des concessions.
Et c'est aussi bien. Car dans le cas présent, ça n'alourdit pas et ne ralentit pas la trame et le film. Il faut en venir aux faits et plonger le spectateur dans une histoire simple et compréhensible : le dilemne d'une adaptation au cinéma.
Et je vous rappelerai que la précédente adaptation avec un certain nain avait pris aussi quelques libertés avec le roman initial. Avant de payer le silence de l'auteur - pour qu'elle dise apprécier cette adaptation ( longtemps décriée de sa part - même le guitariste Slash des GN'R avoua ne pas aimer cette version ).

De toute façon, je ne me mettrai pas du coté des puristes qui ne rêvent que de telle ou telle version de leurs "Chroniques" préférées... comme d'autres voulaient une Terre du Milieu plus comme cela ou ça... ou les possédés d'un certaine Force qui cédéront au coté obscur pour défendre bec et ongles un soi-disant chef-d'oeuvre.
Le réalisateur et son équipe ont déjà assez travaillé à vous offrir quelque chose en rapport avec vos goûts et passions et même s'il y a des défauts, il y a de quoi aimer leur cadeau.

Ici, Michael Rymer a choisit...
...un acteur brun pour interprêter le célèbre vampire blond d'1m80 et inspiré par Rugter Hauer et malgré ces différences, je trouve queStuart Towsend s'en sort mieux qu'un autre dans les défroques gothiques de la rock-star immortelle. Il a un coté zicos effectivement qui se prête bien ( même si je préfère la rock-star que nous offre Brendan Fraser dans un des bonus du DVD de "Endiablé" ) comme il porte bien le dédain et ce coté hautain de ce vampire imbu de lui-même. Tout en ayant ce coté faible et mélancolique qui va pousser Lestat à commettre cette erreur : de se mettre en avant.
...de faire de Marius ( Vincent Perez étonnant dans ce rôle strict et blasé ), le gardien des Dieux vampire stautiéfiés, le père et Sire de Lestat... pour ne pas allonger son film et nous donner un background triste au vampire rebelle et un exemple à prendre pour ce même vampire : des millénaires d'existence pour une vie secrète et recluse.
...de ne pas s'étendre sur d'autres Anciens des "Chroniques" sans pour autant les oublier. Sympa Mais il aurait p'têt pu les nommer... même si les reconnaître au fur et à mesure me fut sympathique.
Pour les plus mauvais, une petite recherche sur yahoo.com dans la section "movies" ( ou sur le site de vampire dark news ) vous sera utile
Un choix, qui encore une fois, ne ralentit pas le film.
Par contre, on pourra s'étonner de l'absence de Louis, fils de Lestat, et de Daniel, ce journaliste du premier volume ( et premier film : Christian Slater ) et fils de l'un ou de l'autre ( selon les versions ). Mais surtout de la jumelle de l'immortelle tante Maharet : Mekara
Rymer a fait ce choix, il est seul maître à bord, je ne suis que spectateur.

NON,
en ce qui me concerne ( peut-être ne suis-je que trop bon public ),
j'ai accroché à cette sympathique distraction
- même si on pourra toujours y reprocher l'absence d'untel ou unetelle, d'avoir resseré le champ sur trois lieux ( Londres, Los Angeles et le désert ) au détriment de la cité des Anciens en face de Miami d'Armand, d'avoir enmêlé les filiations entres Damnés, d'avoir sucré des passages entiers comme l'histoire de l'apparition des vampires sous l'Egypte plus qu'Ancienne, etc, etc.

Je m'étais attendu à pire ( si ! ) à la vue de cette première bande annonce US centrée essentiellement sur la présence du fantôme de la trop jeune Aaliyah ( qui n'aurait jamais du s'essayer à la comédie et rester à s'errayer la voix sur ces CD. Peut-être serait-elle encore en vie ) dans ce film. Ou comment faire des sioux sur le compte d'une morte.
Et en fait, j'y ai vu un bon film de vampires, qui oscille entre "Les Chroniques" célèbres d'Anne Rice et le jeu de rôles "Vampire : la Mascarade".
Un bon film où les crocs de ces Damnés ressemblent plus à des crocs que des prothèses comme dans l'autre, où le look gothique caractéristique colle enfin aux vampires sans sombrer dans le cliché Hammer, où la technique d'aujourd'hui n'abuse pas pour nous en foutre plein la vue ( à la "Matrix" ) et où une certaine touche de culture surréaliste allemande du début du XXème siècle pointe dans les clips du groupe fictif.
Ni un mauvais épisode de la série "Bouffie", ni l'un de ceux de l'excelllente "Knight Forever", juste une nouvelle adaptation toute personnelle et plus ou moins réussie d'un bon gros bouquin encensé par ces aficionados.

Le problème de tout film : les fans et autres aficionados extrêmes

Moi, j'ai aimé ces "Chroniques" et ce qu'écrit encore Anne Rice.
Comme j'aodre dévorer tout ce qui porte des canines prémoninentes - quitte à me taper de sombres bouses.

Mais, j'aime aussi la musique qui me fait headbanger, l'ambiance des soirées et bars goths ( comme cette Amiral's Arms ), un certain look.
Alors c'est pourquoi ce condensé de SEX, BLOOD & ROCK N' ROLL ne m'a pas autant dérangé que le crient ceux qui ne l'ont toujours pas vu.

Je respecte les choix de Michael Rymer ( comme ceux de Neil Jordan en 1994 ) et "vénère" la Reine Rice...
...mais je préfère tout de même cette "REINE DES DAMNÉS".

Il vous faudra voir ce film comme...
...l'histoire d'un vampire mélancolique et rongé par la solitude qui ne veut que se trouver une compagne.

Surtout quand on s'est fait plaqué par Brad Pitt pour Christian Slater - pour rebondir sur la première adaptation
M'enfin quand on la trogne de Tom Pouce, je le comprends le Brad. Par contre, celle de stuart Towsend
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Message par Happy Charly »

Après des posts inutiles, le 08/01/03 ( à 15:19 ), le niveau remontera avec ce que Resident Evil a écrit :Et moi je persiste et signe. Entretien avec un vampire est pour moi le meilleur film ayant pour personnages principaux des vampires.

D'un côté, il décrit la détresse et la culpabilité d'un vampire qui finalement ne voulait pas l'être (Louis /Brad Pitt) et d'un autre la cruauté et la décadence d'un autre vampire qui lui assume entièrement son identité (Lestat / Tom Cruise).

Au milieu, la petite Claudia (Kirsten Dunst déjà resplendissante) joue le rôle de médiateur. Emplie elle même d'une grande malice et d'une certaine cruauté (le côté Lestat du personnage), elle garde toutefois une humanité et des sentiments réels pour Louis. Sans parler du fait qu'il est extremement audacieux d'inclure un tel personnage (un vampire enfant c'est hautement criticable comme intention).

On retrouve déjà un peu de ce qui fera l'essence de La Reine Des Damnés dans Entretien Avec Un Vampire : le spectacle vampirique assumé. Le "théatre des vampires" joue ce rôle et permet de rapprocher les deux films dans la thématique. Mais les deux films restent bien différent.

Je pense vraiment que ce film est le meilleur car il a su pleinement décrire les émotions, les plaisirs et les frustrations des vampires. Il n'évite cependant pas certaines fautes de gout (la fin). Le tout dans un emballage très classe (réalisation soignée et réaliste, photographie magnifique et acteurs géniaux) et doté d'un humour noir jouissif (Tom Cruise fait ici son meilleur choix de carrière et a du en surprendre plus d'un).

Mais il n'empeche qu'il faut vraiment que je revois La Reine Des Damnés car les critiques du Zombie sont alléchantes et vu que je me suis assoupi, j'aimerais bien voir finalement les 10 minutes que j'ai loupé
Un forumeur de l'orange qui par la suite m'aura écrit par MP avoir revu sa position sur ce film là, "LA REINE DES DAMNÉS" 8) 8) 8)

Peut-être le ferez-vous aussi après avoir relu tout ceci et si tout ça ne vous a pas gonflé éventuellement :twisted: :twisted: :twisted:

Allez-y, lâchez-vous maintenant, bande de charognes cultivés :wink:
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Message par Roy Neary »

Ben manifestement, moi j'ai déjà dit tout ce que je pensais ! :lol:
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Message par Happy Charly »

Roy Neary a écrit :Ben manifestement, moi j'ai déjà dit tout ce que je pensais ! :lol:
On sait jamais : tu pourrais avoir changé d'avis comme d'autres ( ce qui agrandirait mon sourire sur ma face ) :wink: :twisted: :twisted:
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Message par Niron »

Anne Rice au départ ne voulait pas de Tom Cruise dans le rôle de Lestat de Lioncourt et pourtant... Une fois avoir vu le film elle fut la première à dire que Tom Cruise EST Lestat.

Le film de Jordan m'a laissé une marque indélébile de cinéma lorsque je m'étais angouffré dans la salle sombre à l'époque... Une véritable réussite d'adaptation (et pas de transposition).
Si la beauté est un pêché alors j'en serais bien le diable.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Rob-Zombie a écrit :On sait jamais : tu pourrais avoir changé d'avis comme d'autres ( ce qui agrandirait mon sourire sur ma face ) :wink: :twisted: :twisted:
Sur le film de Neil Jordan, il n'y a aucun risque ! Je suis toujours aussi admiratif de son travail et de celui de l'ensemble de l'équipe artistique.
Pour La Reine des Damnés, il me faudrait revoir le film pour en parler plus précisément.
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Message par Happy Charly »

Rob-Zombie a écrit :On sait jamais : tu pourrais avoir changé d'avis comme d'autres ( ce qui agrandirait mon sourire sur ma face ) :wink: :twisted: :twisted:
Roy Neary a écrit :Sur le film de Neil Jordan, il n'y a aucun risque ! Je suis toujours aussi admiratif de son travail et de celui de l'ensemble de l'équipe artistique.
Pour La Reine des Damnés, il me faudrait revoir le film pour en parler plus précisément.
Bah oui, que je parle de celui-là, "LA REINE DES DAMNÉS" et non pas de l'aut', pfiou :twisted:

Mon topic s'intitule comment ? Pas "ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE" de Neil Jordan ( 1994 ), merde :wink: :twisted: :lol:
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Le seul ennui de Interview with the vampire, c'est la fin, bâclée et envoyé un peu à la trappe....
Le reste du film est monumental.

sinon, la reine des damnés, c'est moisi.
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Message par Happy Charly »

Enzo a écrit :Le seul ennui de Interview with the vampire, c'est la fin, bâclée et envoyé un peu à la trappe....
Le reste du film est monumental.

sinon, la reine des damnés, c'est moisi.
En espérant éventuellent te faire changer d'avis avec cette nouvelle critique ( assez longue, je le consens ), vu qu'on a déjà un peu le même avis commun sur l'adaptation de Jordan :wink: :arrow:

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“LA REINE DES DAMNÉS” de Michael Rymer ( “BattleStar Galactica” ), un film fantastique de 2001 mais uniquement sorti en 2002, le temps de régler quelques menus problèmes suite au décès de la jeune chanteuse Aaliyah ( “ROMÉO DOIT MOURIR” ), qui interprétait la Reine en titre.

Seconde adaptation des “Chroniques des Vampires” d’Anne Rice, l’autre reine des damnés, la Warner a cette fois laissé les scénaristes Scott Abbott et Michael Petroni condenser en un seul volume les deux romans “Lestat, le Vampire” et cette même “Reine des Damnés” - dont ils ont tout de même gardé la ligne directrice - qui suivent cet “Entretien avec un Vampire”, déjà adapté sur grand écran dans un film éponyme de 1994 par Neil Jordan ( “THE CRYING GAME” ) avec le célèbre nain scientologue Tom Cruise ( “MAGNOLIA” pour ne citer que son meilleur rôle - sur mesure ) dans le rôle de ce géant de 1m80 de vampire blond de Lestat de Lioncourt.
Et de lien avec ce précédent film, ce sera la seule chose dont il faudra se souvenir : les romans réunis en “Chroniques” à l’origine de cette série cinématographique, bien moins coordonnée que la saga romanesque signée Anne Rice.

L’HISTOIRE :

Vampire ne pouvant se résoudre à finir ce qu’il lui reste de non-vie seul, Lestat a plongé dans une sorte de catatonie ( en attendant une éventuelle mort ) il y a plus d’un siècle. Mais dans ce monde actuel où le nu-metal est devenu le roi des charts musicaux, les répétitions d’un jeune groupe - se permettant d’user de son ancienne demeure comme local - vont sortir celui qui aspirait à être reconnu par le monde entier de sa longue léthargie...
Peut-être celui que les hommes considéraient autrefois comme un monstre aurait-il dû plutôt rester dans son cercueil que révéler au grand jour l’existence de ses pairs en devenant aujourd’hui un nouveau dieu musical ? Akasha, la mère de tous les vampires qui régna en tyran sur le monde des siècles auparavant, n’allant pas rester insensible une seconde fois aux sons de son préféré... L’enfer était appelé à être sur Terre comme l’annonçait la tagline originale ( sur les teasers US ) !!!

L’ADAPTATION :

A lire ce pitch, tous puristes de la série de romans pourra se dire que cela suit plus ou moins scrupuleusement ( le nu-metal venant définir, suite à des fins commerciales, le style musical de celui qui n’est qu’une rock-star dans ce troisième roman ) l’oeuvre écrite par la dame en 1988.
Et lorsqu’on y regarde de plus près en visionnant ce film là, c’est là que ces mêmes puristes fascisant et d’autres spectateurs ayant éventuellement lu un ou deux romans vont s’écrier au scandale, qui pourtant je crois n’a pas lieu d’être...

Il faut se rendre compte de l’évidence qu’une adaptation 100% purement fidèle de ce pavé de 575 pages ne pouvaient être techniquement et cinématographiquement possible. Y rajouter les 606 pages du second volume n’était alors pas des plus fins pourront rajouter certains râleurs. Peut-être...
Mais, là où je reconnais que la trahison fut une bonne idée des scénaristes se sera justement dans cet apport de passages de ce “Lestat, le Vampire” en venant ajouter à la trame d’une menace millénaire en la résurrection d’Akasha des éclaircissements sur les origines du vampire Lestat et sur une partie de sa psychologie.
Là, où le précédent film ( de Neil Jordan ) le mettant en scène en laissait l’image d’un saigneur imbu de lui-même, méprisant les mortels et ne voulant que garder pour lui son jouet éternel d’infant de Louis ( interprété par un Brad Pitt que beaucoup de lecteurs auraient plutôt vu dans la peau translucide de Lestat ), ce film, comme le second roman, corrige l’image de monstre maléfique d’un vampire qui, en fait, a toujours eu peur de rester seul, victime d’une damnation éternel que lui aura légué non pas un vampire dément comme dans le roman mais Marius, le gardien de ceux qu’il faut garder comme les appellent la romancière dans ses livres. Une nouvelle trahison s’écriront encore des puristes assoiffés de revanche contre Michael Rymer !
Oui, le passage de la forme écrite à des images animés prend quelques libertés avec l’oeuvre mais qui au-delà de ces facilités de retranscriptions de scénaristes irrespectueux s’avèrent plus être des besoins dictés par la gestion d’un futur film de 98 minutes. Et je comprend très bien le travail accompli par ces scénaristes en zappant purement et simplement cet homme que son admiration pour les vampires à transformer lui aussi en non-mort ( via un procédé que vous trouverez dans le second tome ) et qui dans un dernier élan de folie a fait du seigneur de Lioncourt un vampire, déjà condamné à la solitude, avant de suicider dans un brasier incandescent. Qu’est-ce que cette scène aurait apporté de plus au film, si ce n’est de l’alourdir de quelques minutes de trop et de journées de travail supplémentaires pour les équipes techniques et comédiens. Autant s’en passer !
Mais alors pourquoi faire de Lestat la création de Marius plutôt que d’un autre vampire ? Pour trancher encore une fois dans les quelques 600 pages restantes de ce second tome et nous éviter des minutes de scènes, qui auraient sans doute été coupées au montage, où Lestat aura recherché par le passé ce vampire là qui se seraient traduites soit par des flash-backs ( ce qu’on ne voit presque pas, en dehors du rêve de Jesse et sa lecture du journal de Lestat, dans cette version cinématographique ) soit en nouvelle introduction du film en risquant de rallonger la rapidité de la mise en place de l’histoire et de l’intrigue. Non, personnellement ( et je dis bien personnellement ), je crois que Scott Abbott et Michael Petroni ont eu raison de prendre ce raccourci scénaristique, leur permettant par la même occasion de trouver une raison plus simple de confronter une première fois notre rock-star en devenir à sa reine-mère, que ce peintre de Marius conservait secrètement dans les fondations de son île méditerranéenne...
La règle fondamentale de ne pas se mêler aux mortels ( à laquelle Lestat fait référence, en voix-off, lors de la conférence de presse londonienne du début du film ) rappelée par ce même Marius en 1700 et quelques, et une émouvante scène de mise à mort qui ne sera pas sans marquer définitivement notre vampire vedette, il ne lui reste plus qu’à transgresser un interdit ignoré pour se retrouver plongé dans cette solitude éternelle qu’il refusera toujours et revenir à son besoin contemporain de reconnaissance immortelle auprès d’un public conquis par sa musique violente et sauvage ( selon Akasha lors de leur réveil royal sur cette île de morts ).
Car oui, en plus d’être un vampire ( qui se nourrit de criminels, tout comme dans sa version originale du roman : cf. le dealer qui lui sert de premier repas moderne lors de son réveil ouvrant le film ), Lestat est bel et bien une rock-star pour ne pas dire LA star qui fait parler d’elle dans tous les milieux, la presse, les cercles vampiriques ou même les réunions de la Talamansca. Celui qui d’un simple chanteur sur papier devient un musicien accompli, virtuose du violon sur grand écran : cadeau empoisonné de cette gitane de la plage qui ne sera pa sans renvoyer à l’obsession musicale de son premier infant de papier, Nicolas, que cet instrument du diable ne quittera jamais ( comme quoi certaines choses ont été “respectées” )...

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LESTAT :

Et qui fallait-il pour donner corps et non-vie à ce musicien immortel que les sons d’un nouveau-monde réveillent dans le premier chapitre de ce DVD ? Quel acteur saurait remplacer ce Tom Cruise dont la taille réduite obligeait Neil Jordan à tricher à l’aide de gros plans et autres courtes focales dans la première adaptation ? Qui saurait avoir le charisme immortel de ce seigneur Français du XVIIIème siècle jouissant encore de sa célébrité dans notre monde contemporain de MTV et autres gothiques à chaque coin de rue ?
Pressenti pour être le futur roi Aragorn de l’adaptation phénoménale de la trilogie de Jean-Roger Roger Tolkien par ce goreux bis de Peter Jackson ( “BAD TASTE” ), l’acteur Stuart Townsend ( “MAUVAISE PASSE” ) prendra plutôt le risque de se voir immortaliser sur les écrans géants de multiplexes comme le vampire immortel d’Anne Rice que comme le rôdeur de la Terre du Milieu ( laissant le rôle échoir à Viggo Morgensten, Aragorn définitivement ! ).
Fort d’une carrière de 10 films ( alors ), ce jeune Irlandais saura pourtant avoir le coté charismatique d’une nouvelle rock-star dans les tenues de cuir et larges chemise d’un vampire qui bien que plus très blond me semble rester fidèle à l’image fascinante qu’en avait laissé Anne Rice 13 ans plutôt ( en ce qui concerne ce volume, 25 au sujet de cet “Entretien” dans lequel elle aurait plutôt vu Rugter Hauer, aujourd’hui bien trop âgé ). Si, si ! Un rôle gothique lui allant si bien qu’il héritera du rôle de Dorian Gray deux ans plus tard dans l’adaptation cinématographique du roman graphique et gothique d'Alan Moore : “LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES” ( 2003 ). Comme quoi ce navet de “REINE DES DAMNÉS” n’a pas échappé à tous les directeurs de casting.
A 29 ans, Stuart Townsend héritera donc de la lourde tâche de faire transparaître la maladive solitude qui mine ce vampire vieux de près de deux siècles. Car, non, “LA REINE DES DAMNÉS” de Michael Rymer n’est pas que la starification d’un monstre éternel mais bien l’histoire émouvante d’un être condamné à devoir vivre éternellement seul s’il ne veut pas voir le monde vieillir et mourir autour de lui, dans le meilleur des cas, ou le haïr et chercher à le détruire dans le pire des cas.
Comme l’avoue lui-même le vampire Lestat, en voix-off dans ce pré-générique, s’il avait décidé de s’endormir en 1883 ce fut bien en espérant connaître le repos éternel dans la mort plutôt que devoir continuer vivre tout seul. Mais les sons d’un monde moderne auront réveillé son âme damnée d’artiste épris de reconnaissance, compensatrice d’une solitude éternelle : s’il ne peut aimer qu’une personne dans un monde de ténèbres et secret, tout le monde devra l’aimer au grand jour !! Et même si y révéler les secrets de ceux de sa race à travers ses textes le condamne à une mort certaine, Lestat avouera aussi préférer cela qu’à une damnation éternelle dans la solitude de la nuit.
Oui, Lestat n’a besoin que d’une chose dans ce film. Plus que du sang nourricier, plus que la célébrité dangereuse, Lestat aimerait trouver une compagne ( car, il faut avouer, que ce film en fait un être bien moins sexuellement ambivalent que les trois premiers romans, Lestat devenant un homme au sens sexuel dans ce “Voleur de Corps” ) pour peut-être enfin accepter de retourner dans les ténèbres qui doivent régir sa non-existence...

SPOILER Et peut-être est-ce cela que doit laisser supposer/comprendre le final du film lorsque Lestat et Jesse s’éloignent, dans ce superbe effet de mouvements comme figé dans un temps dont ils ne doivent plus dépendre, sur ce pont londonien SPOILER END

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MARIUS :

Devenu le père-en-ténèbre de Lestat mais restant, fidèlement, le gardien de ceux qu’il faut garder ( : Enkil et Akasha, les premier vampires, figés en de superbes statues que les décorateurs auront su rendre vivantes ), ce vampire apparu 400 ans avant notre ère sera laissé aux bons soins et talents de la star française Vincent Perez, tenant ici un rôle de guest-star internationale, sa carrière américaine étant alors à son sommet.
Rendant étonnement le sérieux et la profondeur d’un père confronté à son amour pour un fils impétueux et le respect en des règles ancestrales pour la survie d’un monde dont il ne fait plus pourtant partie, Vincent Perez ( “LA REINE MARGOT” ) y sera plutôt crédible dans le rôle de ce peintre immortel toujours vêtu de velours rouge, mais qui aura survécu aux années 50 en dormant, quitte à louper Elvis... Sa coupe courte lui donnant même plus de talent que ces longs mèches rebelles dont le rôle de Ash Corven ( “THE CROW, LA CITÉ DES ANGES” son précédent film américain ) devaient l’affubler.
L’un des meilleurs rôles de notre frenchie préféré après sa conversion transsexuel dans “CEUX QUI M’AIMENT PRENDRONT LE TRAIN” !

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AKASHA :

Forte d’une brillante carrière musicale réussie, Aaliyah ( dont on ne peut pas dire que les débuts au ciné aient été des plus convaincants : “NEXT FRIDAY” ) se voit confier à 22 ans la lourde tâche d’incarner cette Reine égyptienne belle à se damner qui représente la plus grande menace sur Terre, son appétit de sang mortel comme immortel réveillé par la musique de ce même Lestat à qui elle offrit son sang dans une semi-conscience alors qu’il venait tout juste de se rêve(il)ler comme violoniste...
Et on ne pourra pas venir critiquer ses origines afro-américaines, qui font que l’interprétation de la jeune chanteuse de R’n’B ( me semble-t’il. Je ne suis pas de ce public là ) rétablit une vérité historique en remettant sur le trône d’une Égypte plus qu’Antique le peuple noir, en plus de lui conférer un charme exotique, dans ses tenues princières à demi-nues, qui ne sera pas des moindres. La scène intégrale de danse ( disponible dans les suppléments du DVD ) de la Reine Akasha dans ce club vampirique londonien de Admiral’s Arms ne faisant que le rappeler. Comme cette scène teintée d’érotisme du bain de rose dans un décor de marbre luxueux qu’offre la Reine à son nouveau roi pour ceux qui n’auraient pas accès aux bonus ou n’auront préféré prendre le risque que d’aller voir cette merde au cinéma...
Hélas, pour la production et les chances de sortie du film, la jeune femme périra dans un accident d’avion aux circonstances mal établies après avoir tourner quelques scènes pour son embauche éventuelle sur la sequel “MATRIX RELOADED” ( espérant ainsi connaître des suites cinématographiques réussies ).
Il ne faudra que compter sur la volonté pugnace de son propre frère, Rashad Haughton, pour terminer le montage de ce film - qui, bien entendu, lui est dédié - auquel ce même frère viendra prêter main-forte en finissant lui-même de prêter sa voix, la plus proche qui existe de celle de la défunte Aaliyah, pour terminer le doublage studio de certaines scènes... et apporter cet étrange effet sonore à la voix de la Reine des vampires.

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JESSE :

Personnage “secondaire” du troisième roman, celle qui nous est présentée dans le film comme la nièce de l’immortelle Maharet ( interprétée par l’autre guest star du film : Gena Olin, depuis revu dans le rôle trouble de la mère de Sidney Bristow dans la série “Alias”, seconde saison ), se verra promue d’une jeune femme rousse aux origines familiales ancestrales que des rêves étranges aiguillent vers le concert de Lestat au rang de bibliothécaire du Talamansca, cette organisation secrète londonienne spécialisée dans le paranormale et chargée de surveiller sans intervenir - tels les guetteurs de l’univers de la série “Highlander” - les activités vampiriques.
Tout comme Lestat est devenu l’infant de Marius pour un raccourci scénaristique et de logistique cinématographique, maintenant, compréhensible ( j’espère ), la jeune Jesse se voit être le personnage qui va nous faire découvrir l’existence de ce Talamansca de David Talbot.
Et plus qu’un simple personnage charnière, Jesse devient le second rôle important de cette version de “LA REINE DES DAMNÉS” : jeune orpheline ( rousse, tout comme dans le roman, comme quoi tout n’est pas trahi ), Jesse est envahie par des rêves récurrents d’une vie meilleure dans une grande maison entourée de gens étranges dont sa tante Maharet a préféré la protéger en l’éloignant de “cette vie qui n’est pas la ( tienne )”. Une vie à laquelle elle aspire denouveau et qui n’est peut-être pas sans rapport avec son engagement au Talamansca, prémices d’une plongée dans un monde parallèle de ténèbres, monde auquel elle est persuadée appartenir...
La très séduisante Marguerite Moreau ( “LES PETITS CHAMPIONS” ), que j’ai pu vraiment remarquer dans ce rôle de Talamansquienne plus que gothique, apportera donc la jeunesse et la beauté humaine de cet autre personnage principal, la seconde personne a raconté en voix-off sa vision de l’histoire : une jeune femme qui pense rejoindre les siens en parvenant à retrouver ce vampire Lestat et en lui rendant/offrant ce qui lui manque le plus : une compagne pour l’éternité !

Fort de deux histoires parallèles qui tout en s’éloignant de la version initiale de 575 pages lui restent, profondément, fidèle dans ce récit d’un immortel se refusant à une vie de solitude, “LA REINE DES DAMNÉS” de Michael Rymer devient une histoire d’amour éternelle qu’un vampire refusera d’abord, refusant de reconnaître qu’une “bibliothécaire perspicace” a vu juste et préférant lui montrer toute l’horreur de sa damnation éternelle à ne vivre que la nuit et du sang des autres, mais qu’une jeune femme aspirant à sa mort, en espérant ressusciter loin de ce monde mortel auquel elle a jusque là appartenu, pourrait bien changer. Et ce même si la femme la plus puissante ayant marché sur Terre a fait de lui son mignon...

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LES AUTRES :

Et même si on peut retrouver dans ce second long-métrage tiré des “Chroniques des Vampires” d’Anne Rice des personnages abâtardis, il faut y reconnaître que c’est tout de même dans celui des deux où ( enfin ! ) le personnage du vampire parisien Armand est le plus proche de sa vision littéraire !! Et ce même si le blond acteur Matthew Newton ( “FarScape” ) n’a pas le coté latin que l’hispanique Antonio Banderas pouvait apporter dans la version de Neil Jordan, il faut avouer - et les puristes extrémistes devront le reconnaître - que Newton est tout de même beaucoup plus proche du physique d’un adolescent de 17 ans, violé toute sa vie, que sa condition de vampire a damné pour l’éternelle jeunesse qu’un Banderas déjà trop vieux ( 34 ans !! ) pour ce rôle paradoxale mêlant sagesse ancienne et physique juvénile. Comme quoi, Michael Rymer n’a pas trahit autant l’oeuvre d’Anne Rice quand tout le monde, sauf moi, veut voir dans le film de Jordan ( 1994 ) une version des plus fidèles.
Et même si la base d’action des vampires se déplace de l’île d’Armand en face de Miami à une ancienne hacienda en plein Désert Mojave ( plus proche du lieu du concert unique du film, la Vallée de la Mort, où Jesse a décidé de se rendre après avoir fui sa tante - cf. les scène coupées ) appartenant à l’Ancienne esclave d’Akasha, Maharet ( dont j’ai déjà parlé plus haut ), je dois aussi vous faire remarquer qu’il n’y a que dans ce film où on peut retrouver d’autres Grands Anciens : Pandora ( loin de conserver le même destin que dans le livre ) qui reste l’ex-compagne de Marius, le fidèle serviteur de Maharet, Khayman, et même le très ancien Mael, dont l’importance est, il est vrai, complètement effacée. Encore faut-il les reconnaître lorsqu’ils se retrouvent au concert de Lestat. Pour la seconde fois si vous avez visionnez cette scène coupée sur le mont Hollywood, qui en plus de se placer avant dans le temps nous présente ces seuls personnages capables de contrer les rêves de désolation de leur Reine...

Le personnage de David Talbot, auquel j’ai déjà fait référence, est sans aucun doute l’un de ceux qui a subit le plus de changement avec son incarnation en live : l’acteur Anglais Paul McGann ( "Doctor Who" ) étant très loin de faire aussi vieux que la vision littéraire du personnage semblait l’indiquer. Et en plus d’être rajeuni, le directeur de ce Talamansca se voit maintenant omnibuler par le vampire Marius et non plus Lestat, comme sur papier, dont il a juste conserver ce précieux journal intime qui devra servir de sésame à la jeune Jesse, qu’il a embauché dans cette version.
Homme de méditation, David devient là un homme plus de terrain, quitte à vouloir aller chercher Jesse en plein cœur de ce concert unique dans le Désert de la Mort, et à ouvrir le film sur une suite éventuelle en attirant à lui son obsession fatale. Mais ne pensez pas alors voir une adaptation de ce “VOLEUR DE CORPS”. Ou dans une version largement inspirée par.

ET LES ABSENTS :

Même si le groupe d’Anciens est présent dans cette version ( et peut-être plus fidèlement, en référence au jeune Armand ), ceux qui sont restés marqués par le premier film de Neil Jordan - dont celui-ci n’est pas une suite mais une lecture différente des deux romans suivants - ou les puristes auront remarqué l’absence du vampire Louis, qu’interprétait en vedette Brad Pitt ( “TROY” ) dans le film de 199* “ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE”. Pourquoi ? J’avoue que je ne saurai pas y répondre franchement. Sans doute que cet Infant de Lestat lui-même n’aurait pas été assez crédible en vampire de ce groupe d’Anciens ? Peut-être que les scénaristes ont préféré le laisser errer à travers le monde en compagnie de son propre Fils-enTénèbres Daniel, ce journaliste qu’incarnait Christian Slater ( “LE NOM DE LA ROSE” ) mais dont Lestat ( Tom Cruise, donc ) semble finir par être le créateur à la fin du film de 199* : souvenez-vous de cette reprise de “Sympathie for the Devil” des Guns N’ Roses alors que Tom Cruise annonce à Slater qu’il va lui laisser un choix que lui n’a pas eu. C’est vrai que là, c’est fidèle, mais non, car dans le roman de 1976, on apprend que c’est Louis qui en fait un vampire à la fin de l’entrevue à San Francisco pour lui prouver l’étendue de ses pouvoirs et sans doute épris d’un de ces amours homosexuels dont Anne Rice a affublé ses personnages...
Il en est que manquent, déjà, à l’appel Louis et son partenaire ( pour faire face à cette solitude éternelle ) Daniel. La sœur jumelle et vampire elle aussi de Maharet, Mekare, celle dont les yeux lui ont été arrachés avant d’être vampirisée, devant sans doute son absence à la présence de Gena Olin, qui peut-être n’avait pas signé pour deux rôles dans le même film et pour un tel cachet... Ou bien l’idée de greffer à cette aveugle éternelle les yeux arrachés à autrui pour voir ne restait pas assez crédible dans un monde où des vampires peuvent voler en plus de se nourrir du sang des autres ?
Et quant à Santino, dont le rôle était déjà réduit dans la précédente adaptation ( alors qu’il était l’autre vampire parisien du roman ! ), le voilà ici tout bonnement aux abonnés absents et loin de son fidèle Armand - qui lui restera plus souvent aux cotés de Pandora, pour le peu qu’on puisse les voir...

Et pour être absents, ces quatre personnages de cette guerre vampirique sur fond de rock sont absents, leurs noms n’étant même pas mentionnés ou leurs silhouettes esquissés dans les scènes coupées ou commentaires ( en VO non sous-titrée, comme souvent sur les DVD Warner ) des bonus.

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LA MORT D’AALIYAH :

Et pour être sûr qu’ils ne pourront pas être de la partie ( ces personnages ), on peut se dire que même avec les meilleurs effets spéciaux nos grands absents ne seraient pas dans ce film, faute d’avoir eu des scènes de tournées. Car bien que morte avant la fin complète de la post-production, Aaliyah ( 16-01-1979/25-08-2001 ) aura tout de même été jusqu’au bout du film... en usant, comme Brandon Lee ( interprétant une dernière fois le rôle d’Eric Draven, rôle dans lequel il trouva la mort sur le plateau de “THE CROW” d’Alex Proyas en 1994 ), d’une boite de pandore numérique permettant de récupérer des bouts de scènes ici ou là pour les replacer dans d’autres.
Fauchée en pleine gloire, lors d’un voyage aérien à destination d’un concert, alors que les frères Wachowski avaient fait appel à ses services pour être de la partie dans “MATRIX 2 & 3” ( avant que son personnage ne devienne celui de Jada Pinkett, Mme Will Smith à la ville ), la reine des hits verra tout de même son nom s’afficher une dernière fois en grand et pas des moindres sur tous les panneaux publicitaires mondiaux. Passant même au premier plan, devant le personnage principal de Lestat ( Stuart Townsend ), sur les visuels et teaser mis en exploitation publicitaires pour y devenir “La Mère de tous les Vampires” et non plus “L’Enfer sur Terre” comme l’annonçait les premiers teasers.
La voix de son frère, Rashad Haughton, venant combler les manques d’un re-doublage studio non terminé avant que les spécialistes du son n’usent de leurs effets plus que spéciaux sur ces nouveaux enregistrements et donner au film ces dernières scènes et en permettre une exploitation en salle.
Ce film ne pouvait vraiment que lui être dédié... tout comme un chapitre honorifique des suppléments de ce DVD.

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LA MUSIQUE DE LESTAT :

Et si la musique fut présente dans le casting par la dernière participation d’Aaliyah à un film, elle est aussi l’un des éléments majeurs pour ne pas dire l’élèment principal du film : Lestat y étant une rock-star tout comme dans le roman !!
Mais quelle musique pouvait bien jouer un immortel de 200 ans en se réveillant dans un monde moderne qu’il n’a pas vu croitre se seront demandés le réalisateur Michael Rymer et son producteur Jorge Saralegui ( "LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS" ) avant de commencer le tournage et en pleine phase de réécriture du scénario ?
Du rock, déjà, léguait l’histoire écrite par Anne Rice ! Ce n’est pas parce que du rap de petit blanc pouvait cartonner sur les chaînes spécialisées que ce film devait devenir un film de vampire faisant du rap, non plus. Et heureusement, nos deux créatifs s’en allèrent puiser leur inspiration du coté de la scène rock, au sens générale. Et c’est ainsi que la musique du vampire Lestat ( qui se limite à cinq titres et trois clips, en fait ), écrite en collaboration avec le chef d’orchestre et musicien de films au look metallik Richard Gibbs ( “DOCTEUR DOLITTLE” ), a été attribué à la rock-star mondial et leader du groupe Korn, Jonathan Davis. Sans doute pas l’un des noms les plus connus parmi toutes les stars tournant autour du globe, peut-être l’un des musiciens de cette nouvelle scène rock ( d’alors ) qui demandait les prix les moins exorbitants, mais enfin l’homme de la situation, qui après * albums avec son groupe - précurseur de ce néo-métal ( sans vouloir relancer le débat sur ce sujet dans le topic musical adéquate ) - se révélait prêt et tenté par une nouvelle expérience musicale en guise de corde supplémentaire à son archet musical.
Cédant la charge des musiques originales devant accompagner les ambiances sonores du film à son compère Richard Gibbs, Jonathan Davis le laissera user sans abuser des violons ( l’instrument de ce diable de Lestat - et non plus celui de Nicolas ), violoncelles et autres instruments à bois qui pourtant garderont des sonorités très influencées du groupe leader Korn. L’ancien étudiant en médecine ( légale ? ) se plongeant dans l’esprit d’un vampire désabusé par cette saloperie d’immortalité tout en cherchant à retranscrire de grands passage des deux livres que Rymer allait adapter en un seul film. car, oui, il fallait que Jonathan Davis ait livré avant les premiers tours de manivelle le score du film... pour savoir si tout cela allait marcher comme il faut et que ce que Lestat se retrouverait à chanter ne sonnerait pas faux.
Et il faut croire que ces titres ( “Not Meant For Me”, “Forsaken”, “Redeemer”, “System” et Slept So Long” ) convenaient parfaitement au Lestat auquel Stuart Townsend prêta ses traits, à défaut de la voix - Davis se chargeant du chant ( dans le film. Les cinq titres étant laissé à des collègues sur le CD ), au point que lors du tournage du concert, sur trois nuits, l’acteur en perdit la voix au bout de la deuxième à ne plus mimer les paroles mais les chanter en même temps que ces 3000 figurants amusés de participer à un tel tournage...
Et voilà comment Lestat se retrouve à cartonner dans les charts du film, mais aussi dans les rayons de véritables disquaires, avec ces cinq titres alliant les sonorités modernes du nu-metal à un coté un peu plus dark ( comme le concède David Draiman de Disturbed sur sa séance d’enregistrement ) tout en restant fidèle à l’esprit du bouquin ( comme le reconnaît Chester Bennington de Linkin Park dans le même studio ). Sans être aussi nu que la musique des autres groupes ( dont font partie pourtant certains des chanteurs venus remplacer Jonathan Davis ) venant compléter le CD de la béo, le CD de “THE QUEEN OF THE DAMNED” restera une bonne petite compil’ de la musique rock des années 2000, avec les textes d’un ancien vampire cherchant le pardon et compagnie à travers les mots du chanteur de Korn.

A suivre.../... :arrow:
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Happy Charly
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Message par Happy Charly »

J'avais prévenu : c'est long :wink:
Je n'ai pris en personne en traître sur la longuer de ce post, dont voici la deuxième et dernière partie :wink: :arrow:

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LES VAMPIRES :

Que dire sur les vampires dans ce film, auxquels des compagnies australiennes ont eu la charge de donner crédibilité et qui, pour une fois ( et contrairement au film de 1994 ), ne voient pas leur lèvre supérieure boursoufler en faisant porter aux acteurs d’incroyables prothèses dentaires en guise de crocs de vampires ? Rien.
A la hauteur de l’exemple cité, les FX ont su se faire discret et des plus réalistes ou réussis en sachant éviter l’effet bullet time du succesfull “MATRIX” sorti quelques temps plutôt. Chose rare dans les films à effets spéciaux d’alors pour être mentionné.
Oh oui, il y a bien comme des ralentis mais ce ne sont que des comme, le réalisateur et son équipe préférant accélerer les mouvements de foule autour des vampires pour traduire leurs rigitudes cadavériques ou bien, au contraire, découper leurs déplacements sur la même image pour visualiser leur célérité fantastique - le bruitage sonore étant alors de prompt renfort.
Là où Neil Jordan dans on histoire intimiste d’un couple de vampires faisaient l’économie d’effets spéciaux flamboyants, Michael Rymer devait user avec tact et maestria d’effets spéciaux bien plus visibles pour traduire en images cette guerre vampirique qu’à déclencher Lestat le vampire en décidant de remonter sur la scène de la nuit. Tout comme la musique du vampire, tout devait aller plus vite : ces monstres nocturnes allant user de leurs dons inhumains pour s’affronter dans une lutte où seuls les plus forts survivraient. Et même si ce combat ne va se limiter qu’à l’intrusion explosive de vampires au show unique de Lestat ( en plein désert à cause de ces mêmes effets spéciaux, les assurances refusant de prendre le risque de jouer avec le feu dans une salle, alors que l’action y était située dans le roman ), ces quelques minutes d’arts martiaux et de cabrioles vampiriques savent séduire, tant elles ne sont pas tomber dans la facilité post-”MATRIX” qui a caractérisé tant de productions suivantes, tiens-je encore à le préciser.
Et tout comme “MATRIX” n’a pas été une référence dans la chorégraphie des combats, la mort des vampires n’a pas non plus été décalquée sur l’effondrement en poussières signées “Buffy contre les Vampires”, série cartonnant partout dans le monde : les vampires de Rymer ne supportent pas le soleil, comme dans beaucoup de cas, ne craignent pas l’ail ( cf. une scène coupée ) et peuvent être tués en ayant la colonne vertébrale brisée, le cœur arraché ou décapité mais, mais ne tombent pas en poussières. Et s’il leur advient de prendre feu, cela reste l’un des pouvoirs exceptionnels de leur Reine Akasha, tout comme dans le roman ( lorsqu’elle s’expose au soleil et non l’invoque, crois-je me souvenir ).
Et en parlant d’Akasha SPOILER je dois avouer que sa mise à mort reste une très belle scène SPOILER END

L’IMAGERIE VAMPIRIQUE :

Et tout comme nos saigneurs de la nuit ne se voient pas affubler d’une espèce de bec-de-lièvre digne des vampires des Inconnus, l’apparence vestimentaire de ces mêmes immortels restent tout de fois honnêtes en évitant de les cacher sous de sempiternelles capes de velours rouge et de les serrer dans des costumes trois-pièces noires du plus triste effet, quand les femelles vampires devraient être condamnées à ressembler à Morticia Addams...
Non, le travail des costumières restent, ma foi, somme toute convenable, sans tomber dans les clichés des gothopouffes et ce même lorsque Lestat reçoit dans sa maison de la semaine deux groupies britanniques. Et même sur scène, le groupe garde des tenues encore acceptables et que d’autres groupes de rock pourraient accepter de porter. Ils n’ont pas été non plus jusqu’à les travestir en créatures androïdes sorties de l’univers de Marilyn Manson, alors que le bonhomme reste tout de même une grande icône de ces jeunes goths épris de satanisme et de vampirisme...

Et plus encore que ces tenues correctes, je dois avouer, par contre, que les décors sont sublimes dans chaque plan de ce film. Que ce soit la maison en Angleterre, l’autre à Los Angeles ou l’hacienda de Maharet, où son arbre généalogique par parente est merveilleusement représenté...

Après, peut-être direz-vous que j’apprécie beaucoup de choses dans ce film car je suis/dois être le seul à avoir apprécié cette daube et qui soit capable d’en écrire une dizaine de pages éloquentes... Mais, tout ce que j’espère, c’est éventuellement redonner envie à certain(e)s de re-voir ce film sous un autre angle et un meilleur jour, en se disant que non, ce n’est pas une suite du film de Neil Jordan, mais l’adaptation de deux romans pour le prix d’un seul où l’obligation de retranscrire une guerre secrète a obligé le réalisateur à faire plusieurs coupes, tout en y créant une quête contre la solitude de la part de notre vampire préféré. Et même si tout cela pourrait finir par une happy end, je crois que ce film de vampires reste tout de même l’un de mes préférés ( visuellement, musicalement, etc )... loin derrière le “NOSFERATU” de Murnau tout de même, chef-d'oeuvre du cinéma allemand ( mouvement dans lequel le réalisateur aura puisé l’inspiration pour les clips du groupe Lestat, le Vampire : “Redeemer” en tête avec cet hommage au “CABINET DU DOCTEUR CALIGARI” évident ).

LA NOTE :

Et c’est pourquoi je n’hésiterai pas à lui coller un 4,5/6 ( en prenant le système de notation Mad et je ne sais pas si ça reste une bonne idée par ici ). Si, si ! Et j’assume !!
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