Un titre très évocateur pour poser une question toute simple :
y a-t-il quelqu'un ici qui a lu des romans de Patrick Modiano ?
Je connais cet écrivain depuis qq temps, quand j'avais vu une interview tordante de lui par Pivot ; tordante parce qu'il parle pas bien, ne finit jamais ses phrases, bégaie, laisse tout en suspens. C'était drôle, mais tout ce que j'ai lu sur lui dit que son édcriture est contraire à son débit de parole : très fluide et agréable à lire.
Et puis j'ai vu Lacombe Lucien il y a peu, et bien sûr Bon Voyage.
Donc si quelqu'un savait me conseiller un ou deux bouquins de lui, ça serait sympa.
Patrick Modiano
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sauf erreur le film c'est "le parfum d'yvonne " de Patrice leconte qui n'etait pas, celon moi, une reusite, a sa sortie quand je l'ai vuNimrod a écrit :J'ai lu Villa Triste, quand j'étais en seconde. C'était une lecture obligatoire, donc forcément je ne m'en souviens plus. Mais apparemment c'est l'un de ses bouquins les plus connus (adapté au cinéma, si je me souviens bien).
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Je découvre donc enfin l'oeuvre de Patrick Modiano, par curiosité, et parce que ça a une toute petite relation avec le mémoire que je suis en train de rédiger.
J'ai lu Quartier perdu, que j'ai bien aimé pour le style, l'ambiance et le mystère autour de l'histoire. Mais, justement, toute l'ombre que Modiano met autour de son histoire la rend presque trop étrange. Ou peut-être n'ai-je pas encore tout compris, pas assez de recul...
Et là je me suis attaqué à La Place de l'étoile. Heureusement que je n'ai pas commencé par celui-ci? c'est vraiment très très étrange. Je ne comprends pas bien ce que Modiano veut y dire. Et la quantité de références et de noms propres m'assome un peu, au bout d'un moment. J'en reparlerai sans doute une fois fini.
J'ai lu Quartier perdu, que j'ai bien aimé pour le style, l'ambiance et le mystère autour de l'histoire. Mais, justement, toute l'ombre que Modiano met autour de son histoire la rend presque trop étrange. Ou peut-être n'ai-je pas encore tout compris, pas assez de recul...
Et là je me suis attaqué à La Place de l'étoile. Heureusement que je n'ai pas commencé par celui-ci? c'est vraiment très très étrange. Je ne comprends pas bien ce que Modiano veut y dire. Et la quantité de références et de noms propres m'assome un peu, au bout d'un moment. J'en reparlerai sans doute une fois fini.
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A 19 ou 20 ans, j'ai eu une passion pour les romans de cet écrivain. Et puis, je suis passé à autre chose; je l'ai encore suivi de loin, mais ses derniers ouvrages (Accident Nocturne, Un Pedigree) ne m'avaient pas franchement emballé.
Je croyais en être revenu, connaître tous les "trucs" de l'auteur... mais le dernier roman paru, Dans Le Café De La Jeunesse Perdue, s'avère tout à fait intéressant (malgré un titre bancal).
On y retrouve ses thématiques habituelles: personnages entre deux eaux, enquêtes mélancoliques, faune poético-inquiétante... et une cartographie passionnante de certains quartiers parisiens, qui nous fait redécouvrir la ville, à la fois précise et fuyante (les "zones neutres" que recense le petit ami de l'héroïne).
Au-delà de la réussite de ce livre en tant que tel, les habitués de l'écrivain auront l'impression de retrouver un univers extrêmement familier (ce qui n'empêche pas le malaise de s'installer). Ce sont encore des variations sur des thèmes qu'il a déjà abordés, et l'esprit peut effectuer des connexions avec d'autres ouvrages du même auteur, trouver d'infinis parallèles entre les différentes oeuvres.
C'est qui s'appelle de la cohérence, et c'est magnifique
Et puis, pour éviter que cette cohérence ne devienne du ressassement, l'auteur a tout de même introduit de nouvelles gageures. L'originalité principale de ce roman, par rapport aux précédents, tient au mode de récit: l'histoire est racontée par plusieurs narrateurs.
Ce procédé permet, en présentant certains éléments sous des angles différents, d'entretenir l'équivoque et le flou artistique: il subsistera ainsi des zones d'ombres dans le destin (tragique) de la jeune héroïne égarée dens ce café de la jeunesse perdue, que l'imagination du lecteur pourra combler à sa guise. C'est aussi ce qui fait le charme des ouvrages de Modiano: ils ne sont jamais clos sur eux-mêmes, mais laissent au contraire de la place pour la rêverie.
Je croyais en être revenu, connaître tous les "trucs" de l'auteur... mais le dernier roman paru, Dans Le Café De La Jeunesse Perdue, s'avère tout à fait intéressant (malgré un titre bancal).
On y retrouve ses thématiques habituelles: personnages entre deux eaux, enquêtes mélancoliques, faune poético-inquiétante... et une cartographie passionnante de certains quartiers parisiens, qui nous fait redécouvrir la ville, à la fois précise et fuyante (les "zones neutres" que recense le petit ami de l'héroïne).
Au-delà de la réussite de ce livre en tant que tel, les habitués de l'écrivain auront l'impression de retrouver un univers extrêmement familier (ce qui n'empêche pas le malaise de s'installer). Ce sont encore des variations sur des thèmes qu'il a déjà abordés, et l'esprit peut effectuer des connexions avec d'autres ouvrages du même auteur, trouver d'infinis parallèles entre les différentes oeuvres.
C'est qui s'appelle de la cohérence, et c'est magnifique
Et puis, pour éviter que cette cohérence ne devienne du ressassement, l'auteur a tout de même introduit de nouvelles gageures. L'originalité principale de ce roman, par rapport aux précédents, tient au mode de récit: l'histoire est racontée par plusieurs narrateurs.
Ce procédé permet, en présentant certains éléments sous des angles différents, d'entretenir l'équivoque et le flou artistique: il subsistera ainsi des zones d'ombres dans le destin (tragique) de la jeune héroïne égarée dens ce café de la jeunesse perdue, que l'imagination du lecteur pourra combler à sa guise. C'est aussi ce qui fait le charme des ouvrages de Modiano: ils ne sont jamais clos sur eux-mêmes, mais laissent au contraire de la place pour la rêverie.
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Re: Patrick Modiano
Je ne suis pas très littéraire, et l'attribution du dernier Nobel m'a poussé à lire Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier, le dernier roman de Modiano.
J'ai bien aimé le style accessible, et l'histoire qui "fouille dans les souvenirs".
J'ai envie de continuer mes lectures avec cet auteur, alors 12 ans plus tard, je reprends la question de Kaonashi, vers quels titres me tourner ?
J'ai bien aimé le style accessible, et l'histoire qui "fouille dans les souvenirs".
J'ai envie de continuer mes lectures avec cet auteur, alors 12 ans plus tard, je reprends la question de Kaonashi, vers quels titres me tourner ?