L'année clé de votre parcours musical

[hellrick]

Et puis je découvrirais le rock alternatif punk (Ludwig Von 88) et le punk old school (Pistols, Clash,...) et via ces groupes le reggae...Après je me mettrais au prog avec des émissions comme les classiques sur Radio 21 et à des trucs plus bizarres grâce à Perfecto (sur radio Hainaut) et Rock A Gogo (sur Radio 21)

Internet et Youtube permettent de se replonger dans ces musiques, sans forcément avoir à ressortir les vinyls et le tourne-disque (j'en ai un qui fonctionne encore très bien). Ludwig 88 je connaissais grâce à une cassette faite en 1995 qu'on m'a donnée au collège, en même temps que Gogol 1er, et Berurier Noir. Mais je ne connaissais pas avant peu Metal Urbain, Reich Orgasms et là on est dans un punk beaucoup plus radical pour le coup, très influencé par les Stooges, Sex Pistols (attitude et musique). A une époque, il y a une quinzaine d'années le rock alternatif passait encore sur les antennes comme NRJ et surtout Fun Radio. C'était un peu avant puis au même moment que Lovin' Fun.

Oui j'ai aussi un tourne disque pour mes vieux vinyls mais j'ai racheté ce que je pouvais en cd (et pris en ligne ce qui est devenu introuvable), j'ai toujours mon T shirt de Ludwig von 88 j'étais très très fan, j'ai eu la chance de les voir 3 fois en concert c'était énorme et festif (j'ai fait leur concert d'adieu en Belgique), Karim refuse de reformer le groupe, il écrit des bouquins pour enfant maintenant et Bruno a son succès avec le Sergent Garcia (c'est pas mal mais bon c'est pas pareil), BN me gonfle un peu, c'est trop sérieux, trop politisé et trop minimaliste mais j'ai quand même était au concert de reformation il y a quelques années et c'était une grosse ambiance. Sinon j'aimais aussi beaucoup les Sherif qui n'existent plus. Je continue à suivre les Wampas, Pigalle,...j'ai vu tous ces groupes plusieurs fois, plus Garçons Bouchers, BB Doc, Rosemary's Babies, VRP, PKRK, MolodOï, etc.
Et chez les punks anglais / US j'ai fait la plupart des grands groupes ancêtres (Sex Pistols, Ramones, Misfits, New York Dolls, Stooges, Exploited, PIL, Buzzcocks, Dirty Rotten Imbeciles,...)
Mais j'aime aussi les nouveaux, pop ou pas comme Bad Religion, Pennywise, Offspring, Green Day, Down By Law, Dropkick Murphys,...

Manquent à mon palmarès Dead Kennedys, Clash et NoFX, pour ces derniers j'espère encore les voir avant qu'ils raccrochent

(et sinon dès septembre mon émission metal punk sur youfm.be reprend les jeudis de 20 à 22h, pub inside )

[Jordan White]

Oui j'ai aussi un tourne disque pour mes vieux vinyls mais j'ai racheté ce que je pouvais en cd (et pris en ligne ce qui est devenu introuvable), j'ai toujours mon T shirt de Ludwig von 88 j'étais très très fan, j'ai eu la chance de les voir 3 fois en concert c'était énorme et festif (j'ai fait leur concert d'adieu en Belgique), Karim refuse de reformer le groupe, il écrit des bouquins pour enfant maintenant et Bruno a son succès avec le Sergent Garcia (c'est pas mal mais bon c'est pas pareil), BN me gonfle un peu, c'est trop sérieux, trop politisé et trop minimaliste mais j'ai quand même était au concert de reformation il y a quelques années et c'était une grosse ambiance. Sinon j'aimais aussi beaucoup les Sherif qui n'existent plus. Je continue à suivre les Wampas, Pigalle,...j'ai vu tous ces groupes plusieurs fois, plus Garçons Bouchers, BB Doc, Rosemary's Babies, VRP, PKRK, MolodOï, etc.
Et chez les punks anglais / US j'ai fait la plupart des grands groupes ancêtres (Sex Pistols, Ramones, Misfits, New York Dolls, Stooges, Exploited, PIL, Buzzcocks, Dirty Rotten Imbeciles,...)
Mais j'aime aussi les nouveaux, pop ou pas comme Bad Religion, Pennywise, Offspring, Green Day, Down By Law, Dropkick Murphys,...

Manquent à mon palmarès Dead Kennedys, Clash et NoFX, pour ces derniers j'espère encore les voir avant qu'ils raccrochent

(et sinon dès septembre mon émission metal punk sur youfm.be reprend les jeudis de 20 à 22h, pub inside )

Non seulement vous avez les tournées Eurodance qui continuent de cartonner en Belgique, mais en plus vous (re)voyez des gloires du metal et du punk !
Sinon curieux de t'entendre pour ton émission en septembre, ce sera à partir du premier jeudi de septembre ?

[hellrick]

Non seulement vous avez les tournées Eurodance qui continuent de cartonner en Belgique, mais en plus vous (re)voyez des gloires du metal et du punk !
Sinon curieux de t'entendre pour ton émission en septembre, ce sera à partir du premier jeudi de septembre ?

Oui, ils tournent toujours mais dans des salles beaucoup plus petites (généralement 2000 personnes) et en Belgique le metal marche surtout en Flandres, en Wallonie c'est la dance et le rap (et le hardcore aussi) qui fonctionnent vraiment. Pour voir les groupes faut souvent aller là: http://www.biebob.com/pages/index.php?f=concerts, ce qui fait quand même dans les 140 km de chez moi
Enfin, heureusement sur Bruxelles tu as encore les tout grands groupes qui passent au Forest national (une salle d'environ 8000 places) mais là faut s'appeler Judas Priest, Motorhead, Megadeth, Slayer, Nightwish, Dream Theatre, Scorpions, pour remplir la salle aujourd'hui
Le truc c'est qu'en Belgique on a le record du monde du nombre de festival au km2, il y en a au moins 3 ou 4 par week ends durant l'été, donc on peut chopper plein de groupes...évidemment pour le metal la solution de facilité c'est le Graspop, 3 jours, 130 000 personnes, 70 groupes dont la plupart très connu (l'an dernier je me suis fait ainsi d'un coup Motorhead, Slayer, Aerosmith, Saxon, Therion, Obituary, Kiss, Sabaton, Slash, Airbourne, Amon Amarth, etc. )

Un festival existe à Mons (ma ville) depuis 2 ans, les affiches sont très bonnes mais le public suit moyennement (dans les 4000 entrées) alors qu'en Flandre ça attirerait 2 fois plus de monde, j'ai été voir cet été The Stooges / Deep Purple c'est blindé, puis Thin Lizzy / Dream Theatre et c'était également blindé... D'ailleurs cette année Iron Maiden a fait le plus gros festival de Belgique, le Rock Werchter en tête d'affiche (70 000 personnes) avec...Black Eyes Peas
Plein de groupes punk devaient jouer au Pukkelpop mais avec les événements forcément tout est annulé...enfin heureusement j'y étais pas.

POUR LA RADIO Je remettrais un petit avis, normalement je recommence le 8 septembre

[Jordan White]

Oui, ils tournent toujours mais dans des salles beaucoup plus petites (généralement 2000 personnes) et en Belgique le metal marche surtout en Flandres, en Wallonie c'est la dance et le rap (et le hardcore aussi) qui fonctionnent vraiment.

Merci pour ces précisions.
J'étais très alléché par l'idée d'une tournée Eurodance en France, mais quand j'ai vu l'affiche de la tournée Dance Machine, j'ai déchanté au regard des groupes et artistes solos : Worlds Apart, Larusso, Yannick, Top Boys, Hermes House, Petro Castano (La Macarena pour la huit centième fois), Boris. Il n'y avait guère que Indra et 2Unlimited mais apparemment ces derniers ont un temps de présence hyper court sur scène, dommage.

Un Eurodance digne de ce nom (ça coûte des ronds c'est clair) ça aurait plutôt été entre autres avec Culture Beat (j'ai écouté Mr Vain tellement de fois que la cassette audio était devenu inaudible), Haddaway, Snap !(Rythm is a dancer, quel tube), 2 unlimited, Corona (The rythm of the night, Baby Baby), Alexia, La Bouche, Dr Alban, Fun Factory, Ace of Base (avec tous les membres d'origine) etc.

[Colqhoun]

Plein de groupes punk devaient jouer au Pukkelpop mais avec les événements forcément tout est annulé...enfin heureusement j'y étais pas.

Oui, c'est assez horrible ce qu'il s'est passé. Mais dans les gros festivals qui pètent, en belgique, vous avez surtout le Ieperfest !
Cette année c'est quand même comeback kid, strife, six ft. ditch, victims, meshuggah, strike anywhere, sworn enemy, first blood, dillinger escape plan, blood for blood, ignite, cro-mags, bury your dead, etc.. etc..


Sinon, les quelques disques/étapes décisifs/ves dans mon parcours musical.

A 11 ans, découverte de la guitare électrique avec ça:


A 16 ans, je rentre de plein pied dans le (neo)metal avec ça:

(POD pour le premier, Korn pour le 2ème)

Et dans des trucs plus techniques avec ça:

(Dream theater)

En parallèle je me mets sérieusement à la musique de film, principalement avec les compos de James Newton Howard (mon dieu pendant des années).

A 19 ans, je découvre le hardcore avec ça:

(Norma Jean)

A 20 ans, la révélation, je tombe sur ça:

(between the buried and me)

Ces dernières années, quelques albums essentiels que je ne connaissais pas encore et qui ont forgés mon oreille:


(black sabbath, public enemy, ornette coleman, blood for blood, merzbow et the mars volta)

Mais ça reste assez incomplet finalement... j'ai découvert pas mal de compositeurs dans la musique de film, pas mal de compositeurs classiques (avec une préférence pour des gens comme Penderecki, Ligeti, Glass, Pärt et 2-3 autres), beaucoup de hip hop (masta ace, the pharcyde, marco polo et d'autres trucs), de la northern soul à n'en plus finir et je ne sais combien d'autres trucs.
Au fil du temps j'ai surtout remarqué que je ne supportais pas le reggae, ni toute la soupe pop/dance/electro actuelle (ou passée) et que j'avais globalement une préférence pour les trucs difficiles d'accès ou exigeants (notamment pour me la péter en société "comment ça, tu ne connais pas threnody for the victims of hiroshima ???").

[Ender]

2000/2001 furent sans nul doute les années du premier tournant majeur (j'avais 12/13 ans) :

Radiohead - Kid A : premier album qui m'ouvrait à autre chose que le "bon rock" plus tradi que j'écoutais grâce à mes grandes soeurs. J'ai commencé par rejeter Kid A pendant quelques semaines avant d'en devenir dingue.

Godspeed You Black Emperor!* - Lift Yr. Skinny Fists Like Antennas to Heaven! : Album sorti en 2000 mais je l'ai découvert courant 2001, grâce aux hasards de clics internet : l'aura du groupe, de premières notions en post-rock (Mogwai dont je connaissais un ou deux morceaux) et les descriptions de la musique de GYBE! par leurs fans, qui faisaient rêver, m'ont encouragé à commander à l'aveugle : ce fut un choc immense. A partir de là je me suis mis à vraiment creuser tout seul et à m'ouvrir à toutes sortes de musiques, notamment en fréquentant un forum français consacré au groupe (le défunt dead.flag.blues !). Mais enfin mon adolescence fut quand même majoritairement marquée par l'écoute de rock indé, de post-rock plus ou moins obscur... Dans cette période, l'album Confield d'Autechre est celui qui m'a définitivement fait rentrer dans le bain de l'électronique ; Speakerboxxx/The Love Below d'OutKast celui qui m'a fait faire mes premiers pas timides dans le hip hop, avant les chocs plus tardifs (Wu-Tang etc.)
* qui avaient encore leur point d'exclamation à la fin...

Autre tournant entre mes 18 et 20 ans où, progressivement je me suis mis à écouter majoritairement du classique, d'abord via les symphonies puis opéras de Mozart, puis en faisant un grand écart jusqu'à Chostakovitch, enfin en finissant obsédé de la séquence qui va du post-romantisme (Wagner, Mahler) jusqu'au dodécaphonisme, Schoenberg, Berg, Webern.

Après, j'ai l'impression de vivre des moments-clés chaque année, selon les aléas des découvertes et des obsessions ; que ce soit le dernier album de Sufjan Stevens qui m'a complètement retourné la tête, l'enthousiasme que provoquent les grands disques de Jay-Z, que je réécoute massivement (Blueprint / Black Album), l'exploration plus exhaustive du répertoire de Beethoven...

[Federico]

Choisir une seule année m'est impossible. Ça a commencé tout gamin à la fin des 60's où j'ai pris la claque Beatles avec le 45t Come Together/Something et un morceau de Gainsbourg période british qui ne m'a plus quitté depuis : Initials B.B..
Début 70's, grâce à la discothèque de mes parents, je découvre le jazz classique : Armstrong, Fats Waller, Ellington et surtout la reine des reines : Billie Holiday. Puis vient le rock symphonique et psyché du Floyd et de Genesis (période Gabriel).
Un p'tit saut dans le temps et milieu 80's, le choc Cocteau Twins.
Ensuite, si je dois choisir une année précise, c'est facile : 1994 et la découverte du morceau Numb de Portishead sur une radio étudiante.

[Amarcord]

Un p'tit saut dans le temps et milieu 80's, le choc Cocteau Twins.

Ah oui ! Le choc Cocteau Twins, pour moi aussi, très clairement... Grand choc, autant musical (ah ! la voix de Liz Fraser !) qu'esthétique (ah ! les fabuleuses pochettes de chez [4IAID] !).
Quand, pour la première fois de ma vie, j'ai entendu (en 1987, je crois) cette voix étrange venue de nulle part, qui chantait des mots jamais entendus nulle part, j'ai pensé qu'il y avait une place pour moi sur cette planète, finalement.
C'était Ivo, le titre qui ouvre l'album mythique Treasure (1984)... On ne saurait rêver mieux comme clé d'entrée dans le pays des merveilles de Cocteau Twins.
Je me souviens, j'ai passé des mois à essayer de déchiffrer les mystérieux "hiéroglyphes musicaux" de ce groupe magique... ça donnait en gros ça : "Ivo, Peach flower, Pandora, Pompadour..." !
Presque immédiatement, j'ai avalé d'un bloc la discographie du groupe (c'était comme une drogue, la voix de Liz agissait sur moi comme celle des sirènes sur les compagnons de route d'Ulysse !). Victorialand (1986) est devenu (et est toujours resté) mon album préféré (il est même dans mon top 10 perso, tous artistes confondus, d'ailleurs). J'ai vécu "en direct" la sortie des albums suivants (dont Blue Bell Knoll, avec, en ouverture, le titre éponyme, d'une beauté toujours aussi insaisissable, près de 25 ans plus tard).
Après ma "rencontre" décisive avec Kate Bush, dans la première partie des années 80, les Cocteau Twins ont pris naturellement le relais, dans la seconde partie des 80's.

[audrey]

Probablement 1993!

[bronski]

Me rappelle plus bien... Est-ce 1984 avec Gainsbourg et Peter Gabriel? Ou 1985 à Dublin avec Big Audio Dynamite et une razzia sur plein de K7 de reggae? Qu'importe finalement.

[popcyril]

1988: R.E.M. - Green
Jusque là, j'avais des goûts assez éclectiques mais grand public, hérités plutôt de mes parents: The Beatles (découverts à la naissance, à partir des quelques 45 tours d'époque que mon père possédait encore, en particulier Hello, Goodbye - I'm the Walrus, qui m'obésdait complètement étant enfant), Neil Young, Cat Stevens, Simon & Garfunkel...Rien de honteux mais rien de très original non plus. J'ai eu en tant que préado ma période Dire Straits, que j'ai bien reniée par la suite. Et ça, R.E.M., à 15 ans, découvert par l'intermédiaire d'un ami qui avait un grand frère. Bonne claque, je me souviens encore de l'endroit exact où j'étais. J'ai tout acheté de leurs albums dans la foulée.

1990: The House Of Love
Le début de mes amours indies, avec la découverte de ce groupe qui était un genre de pont parfait entre mes amours 60's pop et le rock anglais des années fin 80. Un micro-culte autour de cet album, qui servait un peu de mot de passe entre gens qui savaient (en France, car le groupe a connu une popularité relative à cette époque avec Shine On).

1991: la découverte des Inrocks

A l'époque, un bimestriel. Je l'ai pas mal lu dans les papeteries, et le numéro avec Léos Carax en couverture m'a fait passer le pas: l'achat, systématique. Les Inrocks étaient alors un magazine exigeant, polémique, un genre de Cahiers du Rock, qui a fait passer les Best et autres Rock & Folk pour des magazines de vieillards. Enfin, on lisait des journalistes qui avaient à peine plus que notre âge, qui partageaient certaines fascinations pour des groupes alors ringards (les Beach Boys notamment), qui osaient l'interview format long...Leur rythme de parution évitait les trop fréquents emballements sans lendemain dont le NME était spécialiste. J'ai gardé tous les mensuels et je suis frappé par le peu de fautes de goût des couvertures. Beaucoup de futurs classiques, de très rares déchets. Une iconographie parfaite ("Trop de couleurs distrait le spectateur" en exergue), des portes ouvertes sur des continents entiers de la musique, des chroniques parfaites et hargneuses...Merci à eux, en dépit de ce qu'ils sont devenus.

[Billy Budd]

Deux phases, assurément :

En 1986, découverte de :



Il s'ensuit une passion pour le hard rock, Scorpions, Iron Maiden, puis Metallica, Anthrax ou Suicidal Tendencies (cette double affiche au Zénith de Paris constituant par ailleurs mon premier concert).

Au printemps 1989, découverte des Smiths et de Morrissey, plus rien ne sera alors pareil.

[Flol]

Au printemps 1989, découverte des Smiths et de Morrissey, plus rien ne sera alors pareil.

Qu'est-ce que j'aurais aimé les découvrir dans les 80's...

[Federico]

Après ma "rencontre" décisive avec Kate Bush, dans la première partie des années 80, les Cocteau Twins ont pris naturellement le relais, dans la seconde partie des 80's.

Ah tiens, j'avais oublié de citer celle-là. Pourtant, dans une moindre mesure (ou disons une mesure qui s'est diluée dans le temps), je me souviens parfaitement de l'après-midi d'été 77 (ou 78) où à la radio (ce devait être une émission musicale sur Europe 1), j'ai entendu l'animateur discuter avec son invité, un certain... David Gilmour qui venait présenter en avant-première le single d'une jeune anglaise qu'il avait pris sous son aile. C'était Wuthering heights. Je n'avais jamais entendu une voix aussi étrange. Quelques années plus tard, celle de Liz Fraser me l'a totalement éclipsée... même si, il y a un ou deux ans, j'ai pris beaucoup de plaisir à re-découvrir cette chanson dans son jus (et avec l'image, ce qui ne gâche rien ) lors de l'émission d'Arte diffusant de vieux Top of the pops.

Dans les années-clés, j'ai également omis 1996 où j'ai découvert une autre voix féminine unique au sein d'une formation qui ne l'est pas moins et reste hélas ultra-confidentielle bien que toujours en activité : Isobel Sollenberger, chanteuse et flutiste de Bardo Pond, groupe américain psyche-noisy que je n'ai encore à ce jour jamais entendu sur une radio. Bon, faut dire que c'est ultra-space, avec des morceaux pouvant durer 1/4h rien qu'en boucles hypnotiques sursaturées de guitares mais pour les curieux qui veulent tenter l'expérience, voici leur site : http://www.bardopond.org
C'est évidemment à écouter très fort (désolé pour vos voisins).

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Foutue mémoire en valdingue : comment ai-je pu oublier de citer ma découverte tardive de plusieurs génies/poètes fracassés et fracassants qui m'ont laissé sur le Q pour toujours :

- Dans les années 80, j'ai dévoré tous les disques de jazz qui me passaient sous le saphir et le laser et je me suis pris les claques Jelly Roll Morton, Coltrane, Mingus, le fou lunaire Monk (l'homme qui faisait entendre des notes qu'il ne joue pas), Bill Evans, Gil Evans, Miles Davis, Rahsaan Roland Kirk, Ornette Coleman, Art Pepper (je défie n'importe quel humain normalement innervé de ne pas avoir le chairdepoulomètre explosé en écoutant sa version déchirante de Summertime sur l'album The art of Pepper ), Stan Getz (braquez votre disquaire pour lui soutirer l'album Dynasty ) et puis Chet Baker, le clodo céleste, capable selon la proximité de son dealer du meilleur comme du pire mais au meilleur, c'est à chialer et j'en oublie plein (vous pouvez piocher sans réseve dans le catalogue du label Candid, par exemple ou sentir du miel couler dans vos veines avec la divine Jeanne Lee associée au pianiste Ran Blake)...

- Début des 90's, un pote (que je ne remercierai jamais assez) me fait découvrir Robert Wyatt (période Soft Machine puis en solo) et Nick Drake. Euh... comment dire... après ça, on peut mourir heureux.

[bronski]

A propos d'Art Pepper, je conseille à tous son autobiographie intitulée Straight Life. Il faut avoir le cœur bien accroché, mais ça vaut le détour.



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