J'ai hésité à donné carrément l'url du site en question. Bon, on va dire que si ça vous intéresse, le nom du site (français) a à voir avec le nom de famille de Judas.Alan shore a écrit :Oui, c'est comme ça que je l'ai découvert aussi mais tu fais bien de le préciser de toute façon-Kaonashi Yupa- a écrit : Manga dispo en VF en direct download sur le net, mais je n'ai rien dit...
Jirô Taniguchi
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Bierrot, je me permets de reposter donc ma tite critique du journal de mon père que j'avais posté voici quelques mois.
Elle a finalement, autant sa place ici, je pense...
Le journal de mon père de Jirô Taniguchi
Un manga magnifique.
L'histoire raconté par un homme sur ses souvenirs d'enfances et les liens toujours plus distants qu'il a contracté vis à vis de son père possède une force d'évocation incroyable. La capacité de l'auteur à poser les bonnes questions, exposer les interrogation justes donnent un caractère résolument universelle à son histoire.
Un récit bercé par la nostalgie, les remors, les regrets, les questions demeurées sans réponses, les sentiments inavoués, les rancoeurs, les erreurs, toutes ses émotions qui traversent le personnage principal au fur et à mesure qu'est dévoilé son passé d'un point de vue différent du sien. Ce témoignage, toujours poignant, met à jour les ressentiments, les raisons qui ont poussé l'éloignement d'un fils et l'amour d'un père que l'on croyait distant, perdu corps et âme dans son travail.
Ainsi la mort révèle les non dits, apporte la lumière sur des évênements obscures par la vision infantile d'un garçon aveuglé par le départ de sa mère.
Comment ne pas trouver dans ce récit quelques détails personnels propre à vous donner une leçon ? Comme un bond dans l'avenir qui nous pousserai à modifier un présent afin d'arranger les relations que l'on entretient avec son père. Que son souvenir soit au plus près de la vérité, que l'on s'ouvre à cette vérité en oubliant tout grief personnel. Taniguchi nous place dans la peau de Yoichi et nous renvoie à nos erreurs, avec grâce et subtilité. Finalement notre vision est trop souvent étriquée par des considérations personnelles.
Qu'à réllement ressenti notre père ? qu'à t-il réellement pensé ? Ai-je bien interprété ses sentiments ? Qu'en pensent les gens autour de moi ? Qu'ont-ils ressentis eux aussi ?
Toutes ces questions dont les réponses arrivent trop souvent trop tard sont ainsi exposées par l'auteur. A nous aujourd'hui d'y trouver les réponses pour ne pas le regretter ultérieurement.
Le dessin toujours clairs, limpides et précis supporte à merveille le récit. Il peine seulement à représenter l'expressivité des visages. Mais les mots, justes, forts, suffisent parfaitement à retranscrir la détresse d'un fils qui aurait aimer témoigner davantage d'amour et de respect à son père aujourd'hui décédé.
Il n'est peut-être pas trop tard pour tout le monde...
Elle a finalement, autant sa place ici, je pense...
Le journal de mon père de Jirô Taniguchi
Un manga magnifique.
L'histoire raconté par un homme sur ses souvenirs d'enfances et les liens toujours plus distants qu'il a contracté vis à vis de son père possède une force d'évocation incroyable. La capacité de l'auteur à poser les bonnes questions, exposer les interrogation justes donnent un caractère résolument universelle à son histoire.
Un récit bercé par la nostalgie, les remors, les regrets, les questions demeurées sans réponses, les sentiments inavoués, les rancoeurs, les erreurs, toutes ses émotions qui traversent le personnage principal au fur et à mesure qu'est dévoilé son passé d'un point de vue différent du sien. Ce témoignage, toujours poignant, met à jour les ressentiments, les raisons qui ont poussé l'éloignement d'un fils et l'amour d'un père que l'on croyait distant, perdu corps et âme dans son travail.
Ainsi la mort révèle les non dits, apporte la lumière sur des évênements obscures par la vision infantile d'un garçon aveuglé par le départ de sa mère.
Comment ne pas trouver dans ce récit quelques détails personnels propre à vous donner une leçon ? Comme un bond dans l'avenir qui nous pousserai à modifier un présent afin d'arranger les relations que l'on entretient avec son père. Que son souvenir soit au plus près de la vérité, que l'on s'ouvre à cette vérité en oubliant tout grief personnel. Taniguchi nous place dans la peau de Yoichi et nous renvoie à nos erreurs, avec grâce et subtilité. Finalement notre vision est trop souvent étriquée par des considérations personnelles.
Qu'à réllement ressenti notre père ? qu'à t-il réellement pensé ? Ai-je bien interprété ses sentiments ? Qu'en pensent les gens autour de moi ? Qu'ont-ils ressentis eux aussi ?
Toutes ces questions dont les réponses arrivent trop souvent trop tard sont ainsi exposées par l'auteur. A nous aujourd'hui d'y trouver les réponses pour ne pas le regretter ultérieurement.
Le dessin toujours clairs, limpides et précis supporte à merveille le récit. Il peine seulement à représenter l'expressivité des visages. Mais les mots, justes, forts, suffisent parfaitement à retranscrir la détresse d'un fils qui aurait aimer témoigner davantage d'amour et de respect à son père aujourd'hui décédé.
Il n'est peut-être pas trop tard pour tout le monde...
Ainsi, toujours et pourtant...
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Ayant lu Quartier lointain, il y a quelques temps, je me suis lancée dans la lecture du Journal de mon père.
J'ai trouve ce one-shot vraiment merveilleux. Les qualités de dessin et scénario, chez cet auteur, sont nombreuses. Le réalisme de ces histoires peut difficilement nous laisser indifférent ainsi que la qualité de ces dessins.
Personnellement, les histoires de Taniguchi m'amènent à réfléchir à la mienne, c'est ce que j'aime aussi, le fait de pouvoir s'identifier aux héros et se mettre dans la peau des protagonistes.
A lire absolument
J'ai trouve ce one-shot vraiment merveilleux. Les qualités de dessin et scénario, chez cet auteur, sont nombreuses. Le réalisme de ces histoires peut difficilement nous laisser indifférent ainsi que la qualité de ces dessins.
Personnellement, les histoires de Taniguchi m'amènent à réfléchir à la mienne, c'est ce que j'aime aussi, le fait de pouvoir s'identifier aux héros et se mettre dans la peau des protagonistes.
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Je viens de finir la lecture du volume 3 d'Au temps de Botchan et j'en ressors plus enthousiaste que jamais à propos de Jiro Taniguchi avant d'entamer le n°4 !
L'expression "manga littéraire" colle particulièrement bien à cette oeuvre qui présente une certaine densité dans la rédaction. Ce qui rend, à mon sens, sa lecture plus difficile dans un premier temps. Le rythme est en effet marqué par des textes plus présents qu'à l'habitude chez Taniguchi et de nombreux renvois en bas de page qui malheureusement "cassent" parfois un peu la lecture. Etant donné qu'il s'agit de références bibliographiques ayant trait à des personnalités de premier plan du monde littéraire japonais, je me demande si tu tous ces renvois existaient en version originale...
C'est donc un manga pour laquelle il faut faire l'effort d'une lecture d'un seul trait pour un volume - malgré la longueur de chaque tome - pour vraiment capter l'ambiance qui s'en dégage. Ce manga est en effet passionnant pour sa description de l'ère Meiji, des tourments de l'âme japonaise dans son rapport à la "modernité", des moeurs de l'époque de façon plus générale. Sa narration est plus complexe qu'elle ne le semble au premier abord, entremêlant personnages et époques, avec une utilisation très subtile du flashback dans ce volume 3. Quant au dessin de Taniguchi, rien à redire évidemment : il est parfait.
Au final, je trouve cette série vraiment différente dans l'oeuvre de Taniguchi, différence essentiellement due, je pense, à sa collaboration avec Natsuo Sekikawa. Ce qui m'amène à me poser une question par rapport à la répartition des rôles : est-on dans un schéma dessin/Taniguchi, scénario/Sekikawa ?où Taniguchi collabore t'il aussi au scénario ?
L'expression "manga littéraire" colle particulièrement bien à cette oeuvre qui présente une certaine densité dans la rédaction. Ce qui rend, à mon sens, sa lecture plus difficile dans un premier temps. Le rythme est en effet marqué par des textes plus présents qu'à l'habitude chez Taniguchi et de nombreux renvois en bas de page qui malheureusement "cassent" parfois un peu la lecture. Etant donné qu'il s'agit de références bibliographiques ayant trait à des personnalités de premier plan du monde littéraire japonais, je me demande si tu tous ces renvois existaient en version originale...
C'est donc un manga pour laquelle il faut faire l'effort d'une lecture d'un seul trait pour un volume - malgré la longueur de chaque tome - pour vraiment capter l'ambiance qui s'en dégage. Ce manga est en effet passionnant pour sa description de l'ère Meiji, des tourments de l'âme japonaise dans son rapport à la "modernité", des moeurs de l'époque de façon plus générale. Sa narration est plus complexe qu'elle ne le semble au premier abord, entremêlant personnages et époques, avec une utilisation très subtile du flashback dans ce volume 3. Quant au dessin de Taniguchi, rien à redire évidemment : il est parfait.
Au final, je trouve cette série vraiment différente dans l'oeuvre de Taniguchi, différence essentiellement due, je pense, à sa collaboration avec Natsuo Sekikawa. Ce qui m'amène à me poser une question par rapport à la répartition des rôles : est-on dans un schéma dessin/Taniguchi, scénario/Sekikawa ?où Taniguchi collabore t'il aussi au scénario ?
- Morgan Hickman : I notice you're wearing your guns too low.
- Ben Owens : That's were Sheriff Parker wore his.
- Morgan Hickman : Parker's dead.
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Merci !bierrot a écrit :Up avec MAJ du post initial pour Memento
J'adore Taniguchi, bien que n'étant ni fan ni spécialiste de Mangas à la base.
Je n'ai pas tout lu du bonhomme, mais commence à connaître pas mal d'oeuvres. Voici un résumé rapide :
Le sommet des Dieux : chef-d'oeuvre
Quartier lointain : chef-d'oeuvre
Le journal de mon père : très bon
L'orme du Caucase : très bon
L'homme qui marche : un sommet d'épure et de poésie
Personnellement, je trouve que les deux premiers ouvrages cités tiennent du génie, même si Taniguchi n'est pas à l'origine du scénario pour Le sommet des Dieux (son adaptation reste époustouflante).
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