Breakfast Club (John Hughes - 1985)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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El Dadal
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par El Dadal »

AtCloseRange a écrit :J'aime bien le film mais je préfère Hughes un peu plus léger. Je trouve l'aspect dramatique un peu forcé et légèrement théâtral.
Il y a la même mélancolie davantage en sourdine dans Ferris Bueller ou 16 Candles mais le mélange me semble plus équilibré.
Je suis d'accord avec Serge. En outre, niveau mise-en-scène, Breakfast Club c'est pas folichon.
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AtCloseRange
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par AtCloseRange »

Qu'on ne s'y méprenne pas, ça reste le haut du pavé du teen movie, hein.
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Vic Vega
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par Vic Vega »

Ai été un peu estomaqué de découvrir que la citation de Bowie en ouverture, selon moi une des plus belles idées du film, n'était pas une idée de John Hughes mais une suggestion d'Ally Sheedy. En la voyant, j'avais pensé: amateur de rock avisé, Hughes avait compris que les classiques rock des années 60-70 représentaient pour un spectateur de mon âge ce que les grands écrivains français représentaient pour les cinéastes de la Nouvelle Vague. En même temps, qu'il ait accepté cette idée venant d'une membre du casting montre qu'il avait compris sa pertinence par rapport au projet.
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Rockatansky
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par Rockatansky »

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Barry Egan
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par Barry Egan »

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davidhofer
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par davidhofer »

Ça prouve juste que certain.e.s acteurs.trices sont beaucoup moins malin.e.s que leurs personnages.
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tenia
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par tenia »

davidhofer a écrit :Ça prouve juste que certain.e.s acteurs.trices sont beaucoup moins malin.e.s que leurs personnages.
Et pourquoi ce serait ici dans ce sens là ? Ce n'est pas comme si l'oeuvre de John Hughes, dont j'aime plutôt bien les films au demeurant, n'était pas parsemée de moments pas très fins évitables, clairement écrits par un homme pour des garçons (comme Ringwald le dit si bien).
J'aime beaucoup cette anecdote sur Sixteen Candles, assez révélatrice du point de vue explicite de l'écriture :
"Later in the film, after Samantha agrees to help the Geek by loaning her underwear to him, she has a heartwarming scene with her father. It originally ended with the father asking, “Sam, what the hell happened to your underpants?” My mom objected. “Why would a father know what happened to his daughter’s underwear?” she asked. John squirmed uncomfortably. He didn’t mean it that way, he said—it was just a joke, a punch line. “But it’s not funny,” my mother said. “It’s creepy.” The line was changed to “Just remember, Sam, you wear the pants in the family.”"
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par davidhofer »

En ce qui concerne Breakfast Club, il me semble que C'est clair que le vrai Bender c'est celui à la fin du film. C'est même un peu le sujet ? Des ados qui sont coincés dans un personnage qui ne leur correspond pas et qui laisse ressortir leur vraie personnalité à la fin. C'est même encore surligné, si besoin était, par le billet que laisse le petit génie au prof. Un dialogue Nelson-Ringwald a la fin genre :
- je ne pensais pas ce que je t'ai dit ma chèèèrie sniff sniff.
- je sais bien mon amuuuuur bouhouhou.
Ça aurait fait un peu neuneu :wink:
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tenia
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par tenia »

Ringwald résume très bien le problème de la relation de Claire avec Bender : "What’s more, as I can see now, Bender sexually harasses Claire throughout the film. When he’s not sexualizing her, he takes out his rage on her with vicious contempt, calling her “pathetic,” mocking her as “Queenie.” It’s rejection that inspires his vitriol. Claire acts dismissively toward him, and, in a pivotal scene near the end, she predicts that at school on Monday morning, even though the group has bonded, things will return, socially, to the status quo. “Just bury your head in the sand and wait for your fuckin’ prom!” Bender yells. He never apologizes for any of it, but, nevertheless, he gets the girl in the end."
Ce n'est donc pas une question d'avoir un dialogue neuneu comme tu le supposes, mais de la finalité de la relation dans son ensemble, qui semble clasher avec la finesse d'analyse autrement déployée par Hughes. Ringwald fait d'ailleurs parfaitement cette nuance là dans sa chronique sur The New Yorker. Elle parle même spécifiquement d'un "blind spot".
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AtCloseRange
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par AtCloseRange »

Je n'avais pas voulu partager cet article vu ce que j'en pense.

Elle n'existerait peut-être pas sans John Hughes (elle n'a d'ailleurs quasiment rien fait d'autre d'identifiable) et de ce point de vue c'est indéfendable.
Elle a le droit de le penser (et d'être en partie dans le vrai) mais pas de cracher dans la soupe.
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par Truffaut Chocolat »

AtCloseRange a écrit : Elle n'existerait peut-être pas sans John Hughes (elle n'a d'ailleurs quasiment rien fait d'autre d'identifiable) et de ce point de vue c'est indéfendable.
Il dit qu'il a plus de genou.
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Barry Egan
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par Barry Egan »

Honnêtement y en a un peu marre de ce genre de retours en arrière du type "et si...". Oui, "Naissance d'une nation" aurait été meilleur si ça avait pas été un film raciste...
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davidhofer
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par davidhofer »

En plus, si on doit se formaliser pour le coup de la fille un peu pimbèche et méprisante qui se fait un peu ramener les pieds sur terre par un petit voyou pas si méchant que ça et finit par tomber amoureuse de lui, il y a pas mal de classiques qui vont être revus à la baisse.
Dernière modification par davidhofer le 9 avr. 18, 14:45, modifié 1 fois.
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AtCloseRange
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Re: Breakfast Club (John Hugues - 1985)

Message par AtCloseRange »

Ce qui est terrible quand même c'est que Bender n'est quand même pas présenté comme un personnage positif donc son attitude en aucun cas cautionnée ni valorisée.
Et puis le film essaie de montrer que derrière ce comportement il y a quelqu'un d'autre de plus appréciable et c'est d'ailleurs le constat qu'on fait pour tous les personnages.
Ils valent mieux et sont plus complexes que l'idée qu'on s'en fait au départ.
Et puis les dynamiques de rapprochement entre les gens sont tellement plus complexes que ce que cette nouvelle génération de donneurs de leçon voudrait nous faire croire.
Eux imaginent un monde où les gens qui se comportent mal (sur quels critères? qui juge?) seraient mis au ban de la société pendant que les "gens bien" s'accoupleraient et participeraient à l'avènement d'un monde meilleur.
Ok, il y a des connards sur terre, probablement difficilement récupérables mais leur monde "bien cadré" je n'ai aucune hâte d'y être (à moins qu'on n'y soit déjà).
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