Le Secret de la pyramide (Barry Levinson - 1985)
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- Mogul
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Le Secret de la pyramide (Barry Levinson - 1985)
Après la sortie récente en dvd du film de Barry levinson, la création d’un petit topic s’imposait.
Il faut dire que le secret de la pyramide est un de mes films d’enfance fétiche, l’ayant loué un bon nombre de fois, j’y retrouvais beaucoup d’ingrédient s qui me plaisaient à l’époque. De l’aventure, des énigmes à résoudre, des effets spéciaux à gogo… et tout ceci s‘illustrant dans un environnement scolaire certes étranger, mais qui me parlaient pas mal. Le mythe Sherlock Holmes était aussi un élément très attractif. Parfois on n’ose pas déranger certains souvenirs d’enfance de peur de les froisser par la faute d’une revoyure catastrophe où certains défauts se réveleraient à notre regard adulte, endurci et blasé… mais qui ne tente rien n’a rien et c’était l’occasion de découvrir pour la première fois le film en version originale et au bon format (enfin presque).
Et bien soulagement car ce film, s’adressant pourtant essentiellement aux enfants, est d’une remarquable qualité tant du point de vue technique que de l’écriture. Colombus et Levinson se montre très respectueux de l’univers de Conan Doyle (preuve les cartons en début et fin de film) et ne trahissent pas une certaine dureté et complexité psychologique sur l’autel du divertissement familial qui contraint parfois ce genre de production à opter pour la superficialité. D’ailleurs les scripts de Colombus de cette période reflètent un peu tous la même volonté de créer à l’intérieur de films de genre plusieurs niveaux de lecture. Ça sera vrai dans the goonies ou gremlins. Comme dans ces derniers films, on s’attache ici très vite aux personnages qui dégagé tous une réelle sympathie. Il suffit d’une scène comme la première rencontre entre Watson et Holmes pour cerner l’amitié qui les uniera…C’est très réussi de ce point de vue et à travers cela, les choix de cast sont assez juste au regard des persos du roman. Un Watson poltron, Harry potter avant l’heure et un Sherlock excellemment interprété par Nicholas Rowe dont les traits du visage correspondent assez à l’idée qu’on peut se faire du perso (dommage que les carrière de ces acteurs n’ait pas été plus réussi), son jeu est aussi tout en finesse ne tombant jamais réellement dans la pantomime.
Si le film est une extrapolation amusante de l’œuvre de Conan Dyle elle n’est en aucun cas gratuite et se donne l’ambition d’imaginer quels ont pu être les facteurs déterminant dans le façonnage des caractères de Holmes et Watson. La solitude pour l’un et une prise de confiance en soi pour l’autre. Les détails des différentes acquisitions vestimentaires marquent également les différentes étapes du récit….Il y a donc dans ce film un petit côté tragique, aboutissant même à une conclusion assez amer (j’essaye de ne trop spoiler).
L’autre point fort du film est la qualité des effets spéciaux qui même 15 ans après reste extraordinairement efficace. Il se retrouve principalement dans les nombreuses scènes d’hallucinations parsemant le récit. L’une d’entre elle est d’ailleurs rentré dans les annales pour la première utilisation d’effet digitale (le chevalier du vitrail). Ces halucinations conduisent à des suicides, séquences peu banale dans ce genre de production, d’autant plus effrayant qu’ils sont précédés de visions assez dérangeantes. La carcasse de poulet qui prend vie et s’attaquant au client d’un restaurant ou encore les petits dragons se faufilant sous les vêtements d’un vieille homme qui finira par se poignarder. Le chevalier-vitrail de l’église conserve également un aspect très impressionnant d’autant plus que la vision est ici balancé dans le cadre de la religion. Holmes sera à son tour empoisonné et son hallucination sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur son passé. Dans une crypte, il croit voir sa mère pleurer et demande pardon à son père d’avoir découvert qu’il avait une maitresse. Un trauma laissant libre court à l’interprétation.
Dans la dernière partie du film, les apprentis enquêteurs sont mêlés à une intrigue qui reprend trait pour trait celle d’Indiana Jones et le temple maudit. Ce n’est malheureusement pas ce qu’il y a de plus réussi mais le dénouement, très émouvant, efface en partie cette mauvaise impression.
Quoiqu’il en soit le secret de la pyramide est un film toujours aussi plaisant, rythmé, gardant encore sa bonne place parmi les réussites de Barry Levinson.
A noter la présence de Freddie Jones tortionnaire dans Elephant Man de Lynch et de la ravissante Sophie Ward en dulcinée de Holmes. Score très sympathique de Bruce Broughton dont le thème principal se sifflote avec plaisir
Il faut dire que le secret de la pyramide est un de mes films d’enfance fétiche, l’ayant loué un bon nombre de fois, j’y retrouvais beaucoup d’ingrédient s qui me plaisaient à l’époque. De l’aventure, des énigmes à résoudre, des effets spéciaux à gogo… et tout ceci s‘illustrant dans un environnement scolaire certes étranger, mais qui me parlaient pas mal. Le mythe Sherlock Holmes était aussi un élément très attractif. Parfois on n’ose pas déranger certains souvenirs d’enfance de peur de les froisser par la faute d’une revoyure catastrophe où certains défauts se réveleraient à notre regard adulte, endurci et blasé… mais qui ne tente rien n’a rien et c’était l’occasion de découvrir pour la première fois le film en version originale et au bon format (enfin presque).
Et bien soulagement car ce film, s’adressant pourtant essentiellement aux enfants, est d’une remarquable qualité tant du point de vue technique que de l’écriture. Colombus et Levinson se montre très respectueux de l’univers de Conan Doyle (preuve les cartons en début et fin de film) et ne trahissent pas une certaine dureté et complexité psychologique sur l’autel du divertissement familial qui contraint parfois ce genre de production à opter pour la superficialité. D’ailleurs les scripts de Colombus de cette période reflètent un peu tous la même volonté de créer à l’intérieur de films de genre plusieurs niveaux de lecture. Ça sera vrai dans the goonies ou gremlins. Comme dans ces derniers films, on s’attache ici très vite aux personnages qui dégagé tous une réelle sympathie. Il suffit d’une scène comme la première rencontre entre Watson et Holmes pour cerner l’amitié qui les uniera…C’est très réussi de ce point de vue et à travers cela, les choix de cast sont assez juste au regard des persos du roman. Un Watson poltron, Harry potter avant l’heure et un Sherlock excellemment interprété par Nicholas Rowe dont les traits du visage correspondent assez à l’idée qu’on peut se faire du perso (dommage que les carrière de ces acteurs n’ait pas été plus réussi), son jeu est aussi tout en finesse ne tombant jamais réellement dans la pantomime.
Si le film est une extrapolation amusante de l’œuvre de Conan Dyle elle n’est en aucun cas gratuite et se donne l’ambition d’imaginer quels ont pu être les facteurs déterminant dans le façonnage des caractères de Holmes et Watson. La solitude pour l’un et une prise de confiance en soi pour l’autre. Les détails des différentes acquisitions vestimentaires marquent également les différentes étapes du récit….Il y a donc dans ce film un petit côté tragique, aboutissant même à une conclusion assez amer (j’essaye de ne trop spoiler).
L’autre point fort du film est la qualité des effets spéciaux qui même 15 ans après reste extraordinairement efficace. Il se retrouve principalement dans les nombreuses scènes d’hallucinations parsemant le récit. L’une d’entre elle est d’ailleurs rentré dans les annales pour la première utilisation d’effet digitale (le chevalier du vitrail). Ces halucinations conduisent à des suicides, séquences peu banale dans ce genre de production, d’autant plus effrayant qu’ils sont précédés de visions assez dérangeantes. La carcasse de poulet qui prend vie et s’attaquant au client d’un restaurant ou encore les petits dragons se faufilant sous les vêtements d’un vieille homme qui finira par se poignarder. Le chevalier-vitrail de l’église conserve également un aspect très impressionnant d’autant plus que la vision est ici balancé dans le cadre de la religion. Holmes sera à son tour empoisonné et son hallucination sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur son passé. Dans une crypte, il croit voir sa mère pleurer et demande pardon à son père d’avoir découvert qu’il avait une maitresse. Un trauma laissant libre court à l’interprétation.
Dans la dernière partie du film, les apprentis enquêteurs sont mêlés à une intrigue qui reprend trait pour trait celle d’Indiana Jones et le temple maudit. Ce n’est malheureusement pas ce qu’il y a de plus réussi mais le dénouement, très émouvant, efface en partie cette mauvaise impression.
Quoiqu’il en soit le secret de la pyramide est un film toujours aussi plaisant, rythmé, gardant encore sa bonne place parmi les réussites de Barry Levinson.
A noter la présence de Freddie Jones tortionnaire dans Elephant Man de Lynch et de la ravissante Sophie Ward en dulcinée de Holmes. Score très sympathique de Bruce Broughton dont le thème principal se sifflote avec plaisir
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On a déjà parlé du DVD: http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=9153
Et notamment du fait que l'image est recadrée... sur la gauche!
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Vu en salles à l'époque (au Pathé Belle Epine ).
Pas revu depuis, mais un excellent souvenir de gosse.
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"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
J'adorais moi aussi ce film et je l'ai vu plusieurs fois à sa sortie.
Revu également en DVD et je suis content de rester sur mes premières impressions. La "qualité Amblin" à son top niveau : sentiment d'aventure, naiveté, humour, fraîcheur, émotion, noirceur, glorification de l'imaginaire, différents niveaux de lecture, respect du genre (et du public), effets spéciaux au service de l'histoire, etc...
Je partage totalement l'avis de Tuck Pendleton, aussi bien pour l'intelligence de scénario de Chris Columbus que pour la réalisation enthousiasmante de Barry Levinson.
Revu également en DVD et je suis content de rester sur mes premières impressions. La "qualité Amblin" à son top niveau : sentiment d'aventure, naiveté, humour, fraîcheur, émotion, noirceur, glorification de l'imaginaire, différents niveaux de lecture, respect du genre (et du public), effets spéciaux au service de l'histoire, etc...
Je partage totalement l'avis de Tuck Pendleton, aussi bien pour l'intelligence de scénario de Chris Columbus que pour la réalisation enthousiasmante de Barry Levinson.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
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C'est marrant, on dirait que vous découvrez le film... (une question d'âge sans doute)
J'ajoute que la BO est chouette.
Sinon, personne n'a souligné à quel point les similitudes avec l'univers de Harry Potter sont troublantes : l'ambiance victorienne dans l'établissement scolaire... deux garçons, une fille... un blondinet hostile à la Malefoy... un prof à la Voldemort...
Quand le jeune Sherlock relève un défi (il doit trouver un truc planqué par le Malefoy local), on voit même le nom "Dudley" sur un tiroir ("Dudley" étant, pour ceux qui ne le savent pas, le gros cousin d'Harry Potter)
J'ajoute que la BO est chouette.
Sinon, personne n'a souligné à quel point les similitudes avec l'univers de Harry Potter sont troublantes : l'ambiance victorienne dans l'établissement scolaire... deux garçons, une fille... un blondinet hostile à la Malefoy... un prof à la Voldemort...
Quand le jeune Sherlock relève un défi (il doit trouver un truc planqué par le Malefoy local), on voit même le nom "Dudley" sur un tiroir ("Dudley" étant, pour ceux qui ne le savent pas, le gros cousin d'Harry Potter)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Effectivement, il y a des similitudes avec l'univers des Harry Potter.Commissaire Juve a écrit :C'est marrant, on dirait que vous découvrez le film... (une question d'âge sans doute)
J'ajoute que la BO est chouette.
Sinon, personne n'a souligné à quel point les similitudes avec l'univers de Harry Potter sont troublantes : l'ambiance victorienne dans l'établissement scolaire... deux garçons, une fille... un blondinet hostile à la Malefoy... un prof à la Voldemort...
Quand le jeune Sherlock relève un défi (il doit trouver un truc planqué par le Malefoy local), on voit même le nom "Dudley" sur un tiroir ("Dudley" étant, pour ceux qui ne le savent pas, le gros cousin d'Harry Potter)
A se demander si il n'y a pas eu un copié collé avec le film de Barry Levinson
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- Mogul
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plutot une redécouverteCommissaire Juve a écrit :C'est marrant, on dirait que vous découvrez le film... (une question d'âge sans doute)
il faudrait demander à J.K Rowling mais peut être que l'adapatation de ses livres au cinéma s'est décdé à la vision de ce film. Il y a des similitudes mais c'est beaucoup plus réussi chez Levinson.Commissaire Juve a écrit : Sinon, personne n'a souligné à quel point les similitudes avec l'univers de Harry Potter sont troublantes : l'ambiance victorienne dans l'établissement scolaire... deux garçons, une fille... un blondinet hostile à la Malefoy... un prof à la Voldemort...
Quand le jeune Sherlock relève un défi (il doit trouver un truc planqué par le Malefoy local), on voit même le nom "Dudley" sur un tiroir ("Dudley" étant, pour ceux qui ne le savent pas, le gros cousin d'Harry Potter)
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Une réussite pour moi, que ce film fort bien fait, qui mêle plusieurs ingrédients et univers que j'aime : on sent la patte Spielberg, on retrouve l'univers de Conan Doyle, un soupçon de "Temple maudit", une intrigue bien foutue, une ambiance british toujours envoûtante, et le final (comprenez la révélation du générique de fin) est époustouflant.
Bref, j'adore !
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