Woody Allen

[Alexandre Angel]

Encore eut-il fallu que tu le sachasses.

[Michel2]

Parmi toutes les formes imaginables du subjonctif, "sachiasses", ce serait la courante ?

[Losado]

Avec les deux de Twilight time fraîchement reçu , j'en suis à 40 blu ray tout rond de Woody cinéaste.

[David Locke]

Je ne pense pas du tout que Timberlake soit l'alter ego de Woody Allen. Strum, sur son blog, et qui lui a apprécié le film, donne une interprétation que je trouve juste, c'est le jeune garçon pyromane qui représente le futur artiste, contemplateur révolté de la bassesse de son entourage. Sauf que je trouve que ce garçon n'est décrit que comme un pyromane qui finira psychopathe plus que réalisateur Timberlake, même s'il raconte l'histoire, n'est qu'un personnage pitoyable parmi les autres

Spoiler (cliquez pour afficher)

, qui était tombé amoureux de la gamine et ne supporte pas le silence de Winslet, sans, effectivement prendre un instant en compte le fait qu'il en est responsable.

Je me suis permis de repositionner les balises "spoiler" afin de ne masquer que ce qui touche à l'intrigue...

Je ne suis pas vraiment d'accord avec l'interprétation de Strum qui s'appuie selon moi plutôt sur un ressenti personnel, un raisonnement pas vraiment étayé.

Woody Allen n'a jamais reculé devant les procédés faisant d'un personnage en particulier la voix du film : adresse directe à la caméra (Annie Hall), voix off descriptive et nostalgique (Radio Days), etc. Et ce sont justement ces attributs qui sont donnés au personnage de Justin Timberlake. Si je me souviens de l'introduction de Wonder Wheel, le film lui-même est présenté comme une histoire / une nouvelle (?) racontée de son point de vue.

Dès lors, on peut dire qu'à tout le moins, Woody Allen entretient la confusion sur le point de vue adopté dans le film :
Faut-il considérer que ce point de vue est celui du narrateur tel qu'il se présente, le réalisateur restant neutre quant au contenu de son film ?
Ou bien considérer que le narrateur est un substitut du réalisateur, et qu'ils parlent donc d'une même voix ?
Ou bien encore que le réalisateur adopte un point de vue distancié avec son narrateur et mine son discours, voire le contredit ?
Cette dernière option est possible, mais elle ne fonctionne pas tout à fait car elle manque de clarté, et viens également à rebours de l'essentiel d'une filmographie où Woody Allen paraît jouer son propre rôle (Annie Hall, Manhattan, Stardust Memories) ou le faire jouer par d'autres qui sont dans un exercice d'imitation (Kenneth Branagh dans Celebrity, Larry David dans Whatever Works).

Quoi qu'il en soit, il y a une forme de perversité dans cette ambiguïté qui correspond assez bien avec le pessimisme fondamental et l'humour occasionnellement sardonique de Woody Allen. En dernière analyse, le film semble dire que la faiblesse humaine est, tout de même, esthétiquement parlant, une faute de goût ! Et ce, sans le moindre égard pour la souffrance induite par ladite faiblesse...
Dès lors, l'hypothèse selon laquelle Woody se serait glissé dans le film sous les traits du jeune garçon à l'innocence blessée qui se révolte en se comportant en pyromane me paraît vraiment improbable.

[Phnom&Penh]

Personnellement, les deux interprétations ne me satisfont pas.
Si Woody Allen s'identifie au personnage de Timberlake, c'est juste comme narrateur de l'histoire, sans identification particulière. A moins d'y voir celui qui est bien désolé d'avoir préféré la jeune à la plus âgée, mais ça j'y crois encore moins.
Pour le gamin, j'y crois un peu plus: détachement vis à vis de sa famille et du monde qui l'entoure, attachement aux salles de cinéma, rappel du gamin de Annie Hall, "création" avec ses incendies. Mais bon, ce gamin est juste épouvantable, stupide et sans intérêt autre que psychiatrique

J'ai surtout l'impression d'avoir vu un film ou le réalisateur n'aime aucun de ses personnages, sans espoir de rappel, même pour le gamin. Et là j'ai du mal, même si j'aime bien Woody Allen. En tout cas, je n'aime vraiment pas ce film.

[Strum]

Je ne suis pas vraiment d'accord avec l'interprétation de Strum qui s'appuie selon moi plutôt sur un ressenti personnel, un raisonnement pas vraiment étayé.

Je m'explique sur le blog, mais l'enfant roux est exactement celui d'Annie Hall, Alvy Singer qui revient, et Allen lui associe certains souvenirs de jeunesse. Il est donc tentant d'y voir une part d'Allen regardant ses personnages à travers les yeux de l'enfant qui brûle métaphoriquement leurs vies dans le dernier plan. Le maitre nageur est un personnage totalement médiocre, qui reprend certes à son compte des procédés narratifs alleniens mais le fait assez mal - de même que le personnage de Winslet est une caricature de personnage de Tennessee Williams et la photo de Storaro de l'éclairage de mauvais théâtre. En revanche, il est vrai que le fil narratif du maitre nageur où il tombe amoureux de la belle-fille de Winslet semble entretenir avec la propre vie d'Allen qui a épousé sa belle-fille un lien singulier, renforçant la confusion entre le réel et l'imaginaire qui est au coeur de cet étrange film. Un créateur se met toujours dans plusieurs personnages de toute façon.

[Supfiction]

il est vrai que le fil narratif du maitre nageur où il tombe amoureux de la belle-fille de Winslet semble entretenir avec la propre vie d'Allen qui a épousé sa belle-fille un lien singulier, renforçant la confusion entre le réel et l'imaginaire qui est au coeur de cet étrange film. Un créateur se met toujours dans plusieurs personnages de toute façon.

Idem dans Crisis in six scenes, comme je le disais plus haut. Il semble que Woody ressasse les événements de sa vie avec Mia Farrow. Ou bien c’est sa manière de communiquer avec elle.

[David Locke]

Je ne suis pas vraiment d'accord avec l'interprétation de Strum qui s'appuie selon moi plutôt sur un ressenti personnel, un raisonnement pas vraiment étayé.

Je m'explique sur le blog, mais l'enfant roux est exactement celui d'Annie Hall, Alvy Singer qui revient, et Allen lui associe certains souvenirs de jeunesse. Il est donc tentant d'y voir une part d'Allen regardant ses personnages à travers les yeux de l'enfant qui brûle métaphoriquement leurs vies dans le dernier plan. Le maitre nageur est un personnage totalement médiocre, qui reprend certes à son compte des procédés narratifs alleniens mais le fait assez mal - de même que le personnage de Winslet est une caricature de personnage de Tennessee Williams et la photo de Storaro de l'éclairage de mauvais théâtre. En revanche, il est vrai que le fil narratif du maitre nageur où il tombe amoureux de la belle-fille de Winslet semble entretenir avec la propre vie d'Allen qui a épousé sa belle-fille un lien singulier, renforçant la confusion entre le réel et l'imaginaire qui est au coeur de cet étrange film. Un créateur se met toujours dans plusieurs personnages de toute façon.

Oui, tout à fait d'accord avec tout cela.
Pour ce film, Woody Allen est vraiment dans sa veine la plus misanthrope. C'est ce qui rendait déjà insupportable un film comme You Will Meet a Tall Dark Stranger : des personnages tous plus médiocres les uns que les autres, un scénario en forme de piège pour tous les condamner, et une photo qui est la caricature de ce que produit habituellement le chef op renommé engagé sur le film pour emballer le tout...

Je préfère largement quand Woody "rate son film" (c'est lui qui le dit !) et nous sort un Hannah et ses sœurs !

[Losado]

Hier soir revu cette pépite , le blu ray rend vraiment hommage à la photo de Carlo di Palma, voici un bref comparatif entre mon dvd et le blu ray , à savoir que l'image du blu ray est compressée là par les captures de vlc ainsi que de fb


BR TWILIGHT


DVD



BR



DVD



BR



DVD



BR


DVD

[Supfiction]

Tu parles de MMAM ? C’est sous-titré ?
On peut l’acheter où au meilleur tarif ?

[Losado]

Tu parles de MMAM ? C’est sous-titré ?
On peut l’acheter où au meilleur tarif ?

C'est Twilight Time, donc pas de sous titres fr mais juste anglais, trouvable que sur internet sur leur site, après moi je me fais mes blu ray maison avec les sous titres,car en anglais sans stfr, les Woody c'est difficilement compréhensible ... Sur les 40 que je possède 26 sont des blu ray maison après avoir acheté les originaux, j'extrait, j'incruste des stfr en ré-encodant , et je grave le tout en structure BDMV Comme ca je culpabilise pas , vu que j'ai acheté l'original ...

[Alexandre Angel]

après avoir acheté les originaux, j'extrait, j'incruste des stfr en ré-encodant , et je grave le tout en structure BDMV

Trop de boulot

[Supfiction]

après avoir acheté les originaux, j'extrait, j'incruste des stfr en ré-encodant , et je grave le tout en structure BDMV

Trop de boulot

#metoo
je prefere attendre aussi une édition française ! En esperant que les editeurs ne remette pas à plus tard.

[Losado]

après avoir acheté les originaux, j'extrait, j'incruste des stfr en ré-encodant , et je grave le tout en structure BDMV

Trop de boulot

Une fois compris toutes les étapes , c’est pas si long , après j’espere que des éditions françaises existeront un jour , mais pas la patience d’attendre .

[odelay]

Franchement vu tout ce qui se passe en ce moment j'ai bien peur qu'il faille se contenter de ce qui existe déjà en back catalogue d'Allen. Je me disais avant qu'il y aurait peut être un jour des transferts des coffrets Arrow en France, je pense maintenant que ce n'est pas prêt d'arriver même si ici le rejet est bien moins fort qu'aux usa. Et pour ces deux titres qui ont été faits chez Columbia je doute qu'ils soient repris par qq'un d'autre. Heureusement même qu'ils sont sortis aux US avant le re déclenchement de l'affaire.