Bertrand Tavernier (1941-2021)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- moonfleet
- Décorateur
- Messages : 3618
- Inscription : 13 août 09, 21:46
- Localisation : fondue enchaînée
Re: Bertrand Tavernier
Je n'ai pas encore vu le documentaire mais merci Spongebob pour cette liste qui donne déjà une idée...
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 161
- Inscription : 14 nov. 11, 14:38
Re: Bertrand Tavernier
Merci beaucoup...
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 161
- Inscription : 14 nov. 11, 14:38
Re: Bertrand Tavernier
Son film est passionnant ! Il m'a donné l'envie de voir beaucoup de ces films, les Becker par exemple.
Surprenant, la séquence sur Constantine. Pendant la discussion, quelqu'un a évoqué ce dernier et Tavernier a quand même dit que l'acteur avait tourné de vrais navets, dont un tourné par un réalisateur qui avait travaillé il y a longtemps avec Chaplin. Malheureusement je ne me rappelle ni de son nom, ni du titre du film en question. Un DVDien pourrait il me renseigner ? Merci.
Surprenant, la séquence sur Constantine. Pendant la discussion, quelqu'un a évoqué ce dernier et Tavernier a quand même dit que l'acteur avait tourné de vrais navets, dont un tourné par un réalisateur qui avait travaillé il y a longtemps avec Chaplin. Malheureusement je ne me rappelle ni de son nom, ni du titre du film en question. Un DVDien pourrait il me renseigner ? Merci.
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Bertrand Tavernier
Je ne vois pas de quoi il pourrait s'agir.
Par contre je n'ai pas vu le Tavernier, mais sa défense des Constantine n'est pas nouvelle et je le rejoins totalement. On a tendance à mépriser ces films mais derrière leur côté codifié - souvent synonymes d'une réel efficacité - je les trouves très intéressants. Ils marquent un virage dans le polar à la française, virage qui sera pris également par Molinaro et d'autres à la fin des années 50, un changement de ton et d'atmosphère, une véritable modernisation du genre. Tout n'est pas bon mais il y a beaucoup de bonne choses et ce sont en plus des divertissements très plaisants.
Par contre je n'ai pas vu le Tavernier, mais sa défense des Constantine n'est pas nouvelle et je le rejoins totalement. On a tendance à mépriser ces films mais derrière leur côté codifié - souvent synonymes d'une réel efficacité - je les trouves très intéressants. Ils marquent un virage dans le polar à la française, virage qui sera pris également par Molinaro et d'autres à la fin des années 50, un changement de ton et d'atmosphère, une véritable modernisation du genre. Tout n'est pas bon mais il y a beaucoup de bonne choses et ce sont en plus des divertissements très plaisants.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 14077
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Bertrand Tavernier
Je ne vois pas trop non plus de qui et de quoi il pourrait s'agir. Sur son blog, Tavernier avait particulièrement massacré L'Homme et l'enfant, de Raoul André.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Bertrand Tavernier
Pour avoir vu Je suis un sentimental de John Berry au festival Lumiere, je le recommande totalement, un melange d'enquete policiere et de moments burlesques qui font bon menage et qui rendent le film vraiment sympathique. Tavernier est fan en tout cas, son enthousiasme quand il l'a presenté la semaine derniere l'a demontré . Il conseillait d'ailleurs aussi l'autre Berry-Constantine des années 50, Ca va barder.Rick Blaine a écrit :Je ne vois pas de quoi il pourrait s'agir.
Par contre je n'ai pas vu le Tavernier, mais sa défense des Constantine n'est pas nouvelle et je le rejoins totalement. On a tendance à mépriser ces films mais derrière leur côté codifié - souvent synonymes d'une réel efficacité - je les trouves très intéressants. Ils marquent un virage dans le polar à la française, virage qui sera pris également par Molinaro et d'autres à la fin des années 50, un changement de ton et d'atmosphère, une véritable modernisation du genre. Tout n'est pas bon mais il y a beaucoup de bonne choses et ce sont en plus des divertissements très plaisants.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99636
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Bertrand Tavernier
Du coup je les regarderais à l'occasion car avec Constantine (hormis le Godard que j'adore) j'ai surtout le souvenir de deux Bernard Borderie que j'avais trouvé calamiteux et du coup ça m'avait pour l'instant complètement détourné des films avec cet acteur.Jack Carter a écrit :Pour avoir vu Je suis un sentimental de John Berry au festival Lumiere, je le recommande totalement, un melange d'enquete policiere et de moments burlesques qui font bon menage et qui rendent le film vraiment sympathique. Tavernier est fan en tout cas, son enthousiasme quand il l'a presenté la semaine derniere l'a demontré . Il conseillait d'ailleurs aussi l'autre Berry-Constantine des années 50, Ca va barder.Rick Blaine a écrit :Je ne vois pas de quoi il pourrait s'agir.
Par contre je n'ai pas vu le Tavernier, mais sa défense des Constantine n'est pas nouvelle et je le rejoins totalement. On a tendance à mépriser ces films mais derrière leur côté codifié - souvent synonymes d'une réel efficacité - je les trouves très intéressants. Ils marquent un virage dans le polar à la française, virage qui sera pris également par Molinaro et d'autres à la fin des années 50, un changement de ton et d'atmosphère, une véritable modernisation du genre. Tout n'est pas bon mais il y a beaucoup de bonne choses et ce sont en plus des divertissements très plaisants.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Bertrand Tavernier
Berry, c'est quand meme pas le meme niveau que Borderie, niveau mise en sceneJeremy Fox a écrit :Du coup je les regarderais à l'occasion car avec Constantine (hormis le Godard que j'adore) j'ai surtout le souvenir de deux Bernard Borderie que j'avais trouvé calamiteux et du coup ça m'avait pour l'instant complètement détourné des films avec cet acteur.Jack Carter a écrit : Pour avoir vu Je suis un sentimental de John Berry au festival Lumiere, je le recommande totalement, un melange d'enquete policiere et de moments burlesques qui font bon menage et qui rendent le film vraiment sympathique. Tavernier est fan en tout cas, son enthousiasme quand il l'a presenté la semaine derniere l'a demontré . Il conseillait d'ailleurs aussi l'autre Berry-Constantine des années 50, Ca va barder.
Et le film de Jean Sacha, Cet homme est dangereux, est pas mal non plus (cité par Tavernier dans son doc).
Doc que je vois cet apres-midi d'ailleurs.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Bertrand Tavernier
C'est clair !!Jack Carter a écrit : Berry, c'est quand meme pas le meme niveau que Borderie, niveau mise en scene
Oui, celui-ci est très plaisant par exemple.Jack Carter a écrit :Et le film de Jean Sacha, Cet homme est dangereux, est pas mal non plus (cité par Tavernier dans son doc).
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99636
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Bertrand Tavernier
C'est même évident sauf que j'avais fait abstraction des réalisateurs de cette série des Lemmy Caution en imaginant que ça devrait être tout aussi mauvais que ces deux là. Mea Culpa sur le coup.Rick Blaine a écrit :C'est clair !!Jack Carter a écrit : Berry, c'est quand meme pas le meme niveau que Borderie, niveau mise en scene
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Bertrand Tavernier
bon, apres, si on est allergique à Constantine acteur (quand il est dirigé par des tacherons, je peux comprendre que ça doit etre penible) et à son phrasé, rien ne passera à mon avis mais ce n'est pas ton cas, apparemmentJeremy Fox a écrit : C'est évident sauf que j'avais fait abstraction des réalisateurs de cette série des Lemmy Caution en imaginant que ça devrait être tout aussi mauvais que ces deux là. Mea Culpa sur le coup.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99636
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Bertrand Tavernier
J'aime beaucoup le comédien dans Alphaville. Je me rappelle surtout d'une mise en scène absolument nullissime et de séquences de bourre-pifs réalisées avec les pieds avec des cascadeurs à la ramasse.Jack Carter a écrit :bon, apres, si on est allergique à Constantine acteur (quand il est dirigé par des tacherons, je peux comprendre que ça doit etre penible) et à son phrasé, rien ne passera à mon avis mais ce n'est pas ton cas, apparemmentJeremy Fox a écrit : C'est évident sauf que j'avais fait abstraction des réalisateurs de cette série des Lemmy Caution en imaginant que ça devrait être tout aussi mauvais que ces deux là. Mea Culpa sur le coup.
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2001
- Inscription : 7 déc. 10, 23:05
Re: Bertrand Tavernier
Pour les classikiens du Sud Ouest, Bertrand Tavernier viendra à Ribérac au cinéma Max Linder(24) le 15/11 selon le programme suivant:
-8h30: projection de Voyage à travers le cinéma français (une autre séance a lieu la veille à 21h et donne droit à l'accès à la master class du lendemain)
-13h: projection de Le jour se lève de Carné
-14h30-17h30: rencontre avec BT
Par ailleurs, nous diffusons aussi 3 autres films longuement observés dans Voyage...:
-La grande illusion de Renoir le 11/11 à 18h
-Les choses de la vie de Sautet le 15/11 à 21h
-Casque d'or de Becker le 20/11 à 16h
L'événement est organisé avec notre option ciné et c'est un plaisir de voir les gamins se réapproprier des pans entiers du cinéma hexagonal via leurs préparations du RDV.Je précise que toutes nos séances sont ouvertes et aux scolaires et au public!
-8h30: projection de Voyage à travers le cinéma français (une autre séance a lieu la veille à 21h et donne droit à l'accès à la master class du lendemain)
-13h: projection de Le jour se lève de Carné
-14h30-17h30: rencontre avec BT
Par ailleurs, nous diffusons aussi 3 autres films longuement observés dans Voyage...:
-La grande illusion de Renoir le 11/11 à 18h
-Les choses de la vie de Sautet le 15/11 à 21h
-Casque d'or de Becker le 20/11 à 16h
L'événement est organisé avec notre option ciné et c'est un plaisir de voir les gamins se réapproprier des pans entiers du cinéma hexagonal via leurs préparations du RDV.Je précise que toutes nos séances sont ouvertes et aux scolaires et au public!
-
- Stagiaire
- Messages : 20
- Inscription : 4 oct. 15, 19:52
Re: Bertrand Tavernier
Il y a aussi Lucky Jo de Michel Deville, vu lors du festival Lumière 2016. Dans Voyage à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier en reprend un extrait : Eddie Constantine demande à manger une bonne pomme, Georges Wilson lui dit qu'il a mieux que ça, il l'entraîne dans son jardinet et lui propose des "cerises de cerisier" et là, nos deux lascars déplient une échelle et Eddie Constantine fait la cueuilletteJack Carter a écrit :Berry, c'est quand meme pas le meme niveau que Borderie, niveau mise en sceneJeremy Fox a écrit : Du coup je les regarderais à l'occasion car avec Constantine (hormis le Godard que j'adore) j'ai surtout le souvenir de deux Bernard Borderie que j'avais trouvé calamiteux et du coup ça m'avait pour l'instant complètement détourné des films avec cet acteur.
Et le film de Jean Sacha, Cet homme est dangereux, est pas mal non plus (cité par Tavernier dans son doc).
Doc que je vois cet apres-midi d'ailleurs.
Blog ciné : In Ciné Veritas
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18368
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Re: Bertrand Tavernier
CAPITAINE CONAN - Bertrand Tavernier (1996) découverte
Deuxième long de Bertrand Tavernier sur la Première Guerre mondiale après le (surprenant) succès de La Vie et rien d'autre. Mais si le film de 1989 revenait sur l'après, sur le deuil, Capitaine Conan entend prendre le conflit à bras le corps, en montrer l'horreur, la sauvagerie et en même temps de comprendre comment la guerre a bousillé une génération via justement ce Capitaine Conan, homme modeste transformé en brutasse. Bien moins mécanique que dans les mains du professeur Kubrick (Full Metal Jacket, 1987), le discours de Tavernier s'appuie (comme toujours avec le bonhomme) sur des témoignages réels, sur une authenticité historique que beaucoup ont salué à l'époque (comme pour La Vie et rien d'autre). Capitaine Conan n'est pas un cours d'Histoire, c'est bien plus complexe et vivant que ça. Tous les personnages ont un rôle à jouer, qu'il soit ironique (Claude Rich tout foufou) ou tragique (le destin du déserteur). Mais c'est surtout le rapport entre les deux personnages principaux qui occupe les esprits, l'amitié pas toujours facile entre ce gars du peuple au couteau entre les dents (Conan) et le haut gradé qui pense plus qu'il ne ressent (Norbert). Une opposition finalement pas si éloigné de celle qui opposait James Stewart et John Wayne dans The Man Who Shot Liberty Valance de John Ford (1962). Si la dernière scène du film de Tavernier apparait comme inutile, c'est parce que tout ce qui la précède a déjà très bien montrer tout l'écart qui sépare les deux hommes, combien leur destin respectif est tracé d'avance. Film sur des classes sociales qui prennent la guerre selon différents points de vue mais toujours dans la gueule (coucou La Grande Illusion), mais aussi incroyable spectacle. Les scènes de bataille sont bluffantes de fluidité et d'ampleur. Caméra à l'épaule, format scope, Tatav filme avec une vigueur dingue des séquences toujours complexes visuellement. Les dernières minutes mises à part, c'est grand film.
Deuxième long de Bertrand Tavernier sur la Première Guerre mondiale après le (surprenant) succès de La Vie et rien d'autre. Mais si le film de 1989 revenait sur l'après, sur le deuil, Capitaine Conan entend prendre le conflit à bras le corps, en montrer l'horreur, la sauvagerie et en même temps de comprendre comment la guerre a bousillé une génération via justement ce Capitaine Conan, homme modeste transformé en brutasse. Bien moins mécanique que dans les mains du professeur Kubrick (Full Metal Jacket, 1987), le discours de Tavernier s'appuie (comme toujours avec le bonhomme) sur des témoignages réels, sur une authenticité historique que beaucoup ont salué à l'époque (comme pour La Vie et rien d'autre). Capitaine Conan n'est pas un cours d'Histoire, c'est bien plus complexe et vivant que ça. Tous les personnages ont un rôle à jouer, qu'il soit ironique (Claude Rich tout foufou) ou tragique (le destin du déserteur). Mais c'est surtout le rapport entre les deux personnages principaux qui occupe les esprits, l'amitié pas toujours facile entre ce gars du peuple au couteau entre les dents (Conan) et le haut gradé qui pense plus qu'il ne ressent (Norbert). Une opposition finalement pas si éloigné de celle qui opposait James Stewart et John Wayne dans The Man Who Shot Liberty Valance de John Ford (1962). Si la dernière scène du film de Tavernier apparait comme inutile, c'est parce que tout ce qui la précède a déjà très bien montrer tout l'écart qui sépare les deux hommes, combien leur destin respectif est tracé d'avance. Film sur des classes sociales qui prennent la guerre selon différents points de vue mais toujours dans la gueule (coucou La Grande Illusion), mais aussi incroyable spectacle. Les scènes de bataille sont bluffantes de fluidité et d'ampleur. Caméra à l'épaule, format scope, Tatav filme avec une vigueur dingue des séquences toujours complexes visuellement. Les dernières minutes mises à part, c'est grand film.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)