Supfiction a écrit :Sybille a écrit :
Bon souvenir de ce film que j'avais découvert par hasard lors d'une diffusion estivale à la télé. Depuis j'ai aussi lu le roman de Wharton que j'aime beaucoup.
Très bon Chez les heureux du monde, oui, grâce à une magnifique Gillian Anderson. J’ai également lu le livre dans la foulée, qui permet de mieux comprendre le personnage et ce qu’elle doit affronter.
J'ai lu le livre il y a un an environ, il m'avait bouleversé par la violence du destin du personnage et des rapports sociaux décrit par Wharton. J'en avais déjà eu un bon aperçu avec
Le Temps de l'innocence (film puis roman), dans
The House of Mirth c'est encore plus poussé. Dès le début, dès le premier chapitre, c'est très fort et très juste sur la condition de la femme à l'époque, avec tellement de résonances avec aujourd'hui encore... Il y a cette discussion entre Lily Bart et Selden qui dit tout sur le destin tragique de Lily : dans cette société, pour survivre, l'homme a le choix de se marier ou non ; la femme, non.
Et je ne suis pas d'accord avec toi Supfiction, la réussite de ce film repose effectivement sur le talent de Gilian Anderson qui a été superbement dirigée par Terence Davies, mais pas seulement ! L'ensemble du casting est fantastique, Laura Liney est parfaitement détestable, Antony LaPaglia apporte une vraie nuance à un personnage pas évident. Et puis en dépit de quelques moments où le découpage m'a semblé maladroit (budget serré d'un film reconstituant à Glasgow le NY des 1900s ?), la réalisation est très élégante, très belle photo et direction artistique...
J'ai vu peu de films de Terence Davies, en tout cas ils s'en dégagent toujours une espèce de sincérité, de véritable amour pour ses personnages. Je ne sais pas comment l'exprimer