Le raccord dans le mouvement

[ed]

Récemment, en revoyant Billy Elliot, j'ai été frappé par l'efficacité d'un effet tout bête au moment de l'ellipse finale, entre Billy enfant qui part pour son école de danse et son père, quelques années plus tard, qui va le voir à l'opéra. A tel point que j'ai repassé le moment pour bien voir le raccord dans la fluidité entre le mouvement du bus et celui du métro.


On est d'accord, des raccords mouvements, il y en a pléthore dans les films, en gros dès qu'il y a un cut sur un personnage qui bouge, ou une porte qui s'ouvre.

Mais je trouve que le raccord-mouvement quand il relie deux scènes spatialement ou temporellement distinctes est un outil de montage ultra-percutant, et parfois même émouvant. Les Coen savent faire ça très bien, je crois (l'essieu qui tourne et la lampe du médecin dans The Barber...).

Celui mentionné dans cette vidéoà 46'' (issu de Frida) est très beau aussi (d'ailleurs, j'aime bien celui entre 2'30'' et 2'33'', mais je sais pas quel film c'est).

Vous auriez des exemples illustres en tête ? (j'ai vérifié, le jet de l'os dans 2001 ne correspond pas tout à fait, il n'y a pas coïncidence du mouvement de l'os et du vaisseau)

[ed]

Ah tiens, je me réponds moi-même, je viens de trouver ça. J'adore. Celui du Lauréat est génial.

[Major Tom]

(j'ai vérifié, le jet de l'os dans 2001 ne correspond pas tout à fait, il n'y a pas coïncidence du mouvement de l'os et du vaisseau)

Non, mais...

[ed]

Ah non mais il est très fort, et c'est probablement un des raccords les plus dingues de l'histoire du cinéma.
Mais pour expliciter les choses, les américains mettent trois choses sous l'appellation match cut :
le graphic match cut, et ça c'en est un (comme l'oeuf et l'oeil au début de la vidéo au-dessus)
le movement match cut (avec notamment l'effet pass-by d'un véhicule qui passe devant la caméra pour faire la transition)
et l'audio match cut
Moi, je cherche de beaux movement match cuts

[Major Tom]

Ah non mais il est très fort, et c'est probablement un des raccords les plus dingues de l'histoire du cinéma.
Mais pour expliciter les choses, les américains mettent trois choses sous l'appellation match cut :
le graphic match cut, et ça c'en est un (comme l'oeuf et l'oeil au début de la vidéo au-dessus)
le movement match cut (avec notamment l'effet pass-by d'un véhicule qui passe devant la caméra pour faire la transition)
et l'audio match cut
Moi, je cherche de beaux movement match cuts

D'accord, j'ai compris.

En gros, la pub CNP de Lars Von Trier (madeleine-de-proustage) :



Je ne l'ai pas vu cité dans ta vidéo pourtant il doit avoir tous les exemples cités : Highlander, le film alterne entre Lambert à différentes époques/de nos jours (en 1986), à travers plein d'effets différents.

[Karras]

Paprika (Satoshi Kon)

[Karras]

Le bon, la brute et le truand

[k-chan]

L'intendant Sansho : le flack back où Zushio court en invoquant son père, passant en un plan fondu de l'adolescence à l'enfance, lorsque son père était encore présent. Très émouvant.


à 4 min :

[-Kaonashi-]

Sans vérification, je dirais que les films d'Edgar Wright et ceux de Malick (années 2010) doivent compter pas mal de raccords-mouvements.

[-Kaonashi-]

L'intendant Sansho : le flack back où Zushio court en invoquant son père, passant en un plan fondu de l'adolescence à l'enfance, lorsque son père était encore présent. Très émouvant.

Des frissons rien qu'en revoyant ce passage...

[Rick Deckard]

Il y a Guillermo del Toro qui use et abuse du procédé. J’avais trouvé ça très fatiguant dans Le labyrinthe de Pan.

[Gentleman Jim]

La fin de 'La mort aux trousses'

[Alexandre Angel]

L'intendant Sansho : le flack back où Zushio court en invoquant son père, passant en un plan fondu de l'adolescence à l'enfance, lorsque son père était encore présent. Très émouvant.


à 4 min :

Oui, c'est génial et je crois même n'y avoir jamais vraiment prêté attention : ça me donne envie de craquer pour le coffret BR!

[Pacaya]

Une de mes scènes préférées, avec les raccords dans l'axe à 1'03", la demi bonnette 1'39", et l'explication du nom de la boite de prod de Bryan Singer 2'25"