Dunkerque (Christopher Nolan - 2017)

[Eusebio Cafarelli]

Pas inintéressant (le jeu sur les temporalité notamment), mais plus un "survival" pour moi qu'un film de guerre (les nazis sont hors champ, on ne voit pas de combats où les deux camps s'affrontent ni de sang), avec une ambition de relater des expériences sensorielles, mais c'est mieux fait à mon sens dans Private Ryan. Beau travail sur la bande-son, sauf la lourdeur patriotique quand la flotte arrive...
Quant à l'exactitude historique, comme je n'y allais pas pour ça...

[hansolo]

plus un "survival" pour moi qu'un film de guerre (les nazis sont hors champ, on ne voit pas de combats où les deux camps s'affrontent ni de sang)

Peut être parce qu'a Dunkerque il n'y a pas eu d'affrontement (au sens de Verdun ou de Diên Biên Phu) mais un encerclement et une évacuation.

[Eusebio Cafarelli]

plus un "survival" pour moi qu'un film de guerre (les nazis sont hors champ, on ne voit pas de combats où les deux camps s'affrontent ni de sang)

Peut être parce qu'a Dunkerque il n'y a pas eu d'affrontement (au sens de Verdun ou de Diên Biên Phu) mais un encerclement et une évacuation.

Effectivement...

[Eusebio Cafarelli]

Une analyse :
https://cinemadoc.hypotheses.org/3824

[hansolo]

Une analyse :
https://cinemadoc.hypotheses.org/3824

Merci pour le lien!

[Supfiction]

[e. Ce que l'on voit dans Dunkirk est un condensé d'action qui donne l'impression que toute la bataille s'est déroulé en quelques heures. Dans Zuydcoote, cela me semble plus réaliste puisque l'on voit les soldats errer et subir les bombes sur la durée.

Honnêtement si on cherche à avoir une vision "réaliste" de ce qui c'est passé à Dunkerque, il ne faut pas se reposer sur le film de Verneuil ou de Nolan.
Aucun de ces films ne vise l'authenticité historique.

Il est plus aisé pour le réalisateur de dire qu'il a voulu faire un survival, cela lui permet de s'affranchir de toutes critiques sur la véracité de sa représentation historique. Dunkirk est pourtant bien un film patriotique anglais.

[Coxwell]

Honnêtement si on cherche à avoir une vision "réaliste" de ce qui c'est passé à Dunkerque, il ne faut pas se reposer sur le film de Verneuil ou de Nolan.
Aucun de ces films ne vise l'authenticité historique.

Il est plus aisé pour le réalisateur de dire qu'il a voulu faire un survival, cela lui permet de s'affranchir de toutes critiques sur la véracité de sa représentation historique. Dunkirk est pourtant bien un film patriotique anglais.

Comme dit précédemment (quelques pages avant), la représentation du patriotisme est un objet historique en tant que tel, car l’évacuation et le discours qui a suivi du côté anglais est un moment d'histoire à proprement parlé, le début même de l'esprit de "Dunkerque", une pierre fondatrice de l'esprit résistanciel britannique.

[Demi-Lune]

Dunkerque (Nolan) 4/10
Les défauts habituels de structure de Nolan (cette obsession d'entre-mêler les temporalités, le tout souligné par un Zimmer en monstration permanente, fait aboutir à un climax insoutenable au bout de... 13 minutes de film !) m'ont un peu sauté aux yeux, cette fois, surtout que - en particulier comparativement à ses films précédents, autrement gorgés - je ne sais pas ce que ça me raconte, finalement. Pas concerné, donc.

1. Il y a de bonnes choses : La durée d'un film normal, enfin ! Les scènes de batailles aériennes ont vraiment de la gueule. Et la mise en scène, impeccable.
2. D'autres moins bonnes : Ça manque clairement de monde sur la plage. Hans Zimmer. Même si je salue l'effort de vouloir expérimenter un truc peu courant comme une délinéarisation du scénario, ça finit dans la deuxième partie par rassembler les trois histoires sur une même trame temporelle incohérente (et les allers-retours incessants empêchent la moindre empathie pour les personnages). Sinon heureusement que la majeure partie se passe sur l'eau, le sable ou dans les airs, car les premiers plans dans la ville sont gâchés par les maisons modernes de Dunkerque, notamment les toits avec des velux qui dépassent de derrière les dunes. Si on n'est pas aveugle alors ça pique les yeux (je n'ose pas imaginer sur grand écran). Enfin, je ne peux pas non plus ne pas évoquer la dernière partie, façon film de propagande britannique, qui gâche considérablement l'ensemble, un ensemble qu'au-delà de ça j'ai trouvé relativement bien foutu, mais pas inoubliable.

Le meilleur film sur le sujet (à ma connaissance) reste Week-end à Zuydcoote.

Sinon heureusement que la majeure partie se passe sur l'eau, le sable ou dans les airs, car les premiers plans dans la ville sont gâchés par les maisons modernes de Dunkerque, notamment les toits avec des velux qui dépassent de derrière les dunes. Si on n'est pas aveugle alors ça pique les yeux (je n'ose pas imaginer sur grand écran)

Il n'y a pas qu'au début, mais aussi -et surtout- à la fin, lors du long travelling sur la ville où on voit clairement des habitations modernes dans le style des 70s. Incroyable que Nolan n'ai même pas cherché à gommer ça numériquement.

[Watkinssien]

Effectivement, j'ai un collègue de boulot qui a passé une bonne partie de sa vie là-bas, et il a arrêté le film au bout de 10 minutes, tellement ça l'a déconcerté.

[hansolo]

C'est certain que si on y va pour la reconstruction historique, on sera forcément déçu (un nombre impressionnant d'"erreurs" factuelles bien plus genantes que des maisons anachroniques - perso l'absence de DCA m'a bien plus étonné ...)

L’intérêt du film n'est clairement pas là!

[Watkinssien]

L’intérêt du film n'est clairement pas là!

Certes, mais pour certains ça peut suffire à ne pas entrer dans le film... La preuve.

[Major Tom]

C'est certain que si on y va pour la reconstruction historique, on sera forcément déçu (un nombre impressionnant d'"erreurs" factuelles bien plus genantes que des maisons anachroniques - perso l'absence de DCA m'a bien plus étonné ...)

Il y a deux choses dans ce que tu dis. D'un côté, il y a donc l'anachronisme du décor qui m'a déconcerté. Comme le dit Outerlimits, de nos jours avec nos moyens et un bon consultant, Nolan pouvait gommer ce qui sonnait faux.
Donc il y a ce qu'on voit... et il y a ce qu'on ne voit pas. Si on commence à évoquer ce qu'on ne voit pas dans le film...

La Bataille de Dunkerque :
(...) Les escadres de bombardiers, appartenant à quatre corps des IIe et IIIe armées aériennes allemandes, survolent dès le matin le camp retranché de Dunkerque durant quatorze heures d'affilée. Tous les quarts d'heure ou toutes les vingt minutes, une nouvelle vague de 30 à 40 avions surgit. De 15 000 à 20 000 bombes explosives sont lâchées ce jour-là. Les petites incendiaires de un kilogramme sont nettement plus nombreuses. (...)

...on n'a pas fini.

[hansolo]

Il y a deux choses dans ce que tu dis. D'un côté, il y a donc l'anachronisme du décor qui m'a déconcerté. Comme le dit Outerlimits, avec les moyens actuels et un bon consultant, Nolan pouvait clairement gommer ce qui sonnait totalement faux.
Donc il y a ce qu'on voit... et il y a ce qu'on ne voit pas. Si on commence à évoquer ce qu'on ne voit pas dans le film...

Dès le départ le film s'affranchit de toute prétention authentique - et pas uniquement dans ce que l'on ne voit pas ...

Par exemple, le lâcher de flyers sur Dunkerque - qui semble authentique - ne s'est jamais produit.

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[Major Tom]

Il n'y a pas qu'au début, mais aussi -et surtout- à la fin, lors du long travelling sur la ville où on voit clairement des habitations modernes dans le style des 70s. Incroyable que Nolan n'ai même pas cherché à gommer ça numériquement.

Ah oui, j'avais zappé. Je viens de revoir un des plans de la fin, avec le (superbe) Spitfire de Tom Hardy qui survole la ville.
Effectivement. C'est vraiment pas possible :



Les plages propres, les immeubles modernes, les rues avec le marquage sur le sol, les lampadaires des années 80, la digue impeccable (les bombes larguées n'ont donc même pas fait de cratères, ni de véhicule abandonné ou renversé), et sans parler de la pauvre file indienne de 20 soldats en bas à droite... C'est pas du pinaillage, là, c'est vraiment un plan contemporain de téléfilm France 3 Picardie.

Nolan est le nouveau Kubrick depuis The Dark Knight, faut se mettre à la page.

Même pas en rêve.

[Rick Deckard]

Par exemple, le lâcher de flyers sur Dunkerque - qui semble authentique - ne s'est jamais produit.

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Par contre ça résume bien, et en une seule image, la situation au début du film !...