Dunkerque (Christopher Nolan - 2017)

[Jeremy Fox]

J'ai adoré la musique.

[Joshua Baskin]

Tout pareil que Flol.
À certains moments j'ai eu l'impression d'entendre une version longue de la musique THX.

Fatigant.

[G.T.O]

Tout pareil que Flol.
À certains moments j'ai eu l'impression d'entendre une version longue de la musique THX.

Fatigant.

Qui plus est surmixée, volume 11.
Perso, ça m'a fait penser aux ambiances sonores à base de pulsations cardiaques de certaines attractions foraines à sensation.

[gnome]

J'ai adoré la musique.

+1, c'est ce qu'il y a de mieux dans le film.
Je n'ai pas lu les 13 pages, je rebondis juste sur ce post pour livrer mes impressions...
Ben... Semi-déception....

Alors, ce qui fâche :
- un montage alambiqué et peu clair qui déssert le propos. Ces incessant sauts en avant, en arrière n'apportent rien, bien au contraire. Un montage parallèle aurait été bien plus percutant. Pour quelqu'un qui a réalisé Memento, c'est triste.
- J'ai trouvé les personnages de Fionn Whitehead et Damien Bonnard tout à fait détestables. Je n'avais aucune empathie pour ces personnages et du coup, l'investissement émotionnel dans le film en pâtit. Et franchement, je me foutait de ce qui pouvait bien leur arriver, limite, j'aurais aimé qu'ils y passent. D'autres personnages dans le film tentent de survivre, c'est même le sujet du film, mais ceux-ci, c'est tout juste pas possible. Même les écossais dans le petit chalutier, j'avais plus d'empathie pour eux.

Reste que :
- Les personnages de Tom Hardy et l'autre aviateur ainsi que Mark Rylance relèvent le niveau.
- Certaines scènes sont vraiment impressionnantes

[Flol]

Va vraiment falloir m'expliquer en quoi cette "musique" (j'ose même pas appeler ça comme ça) est bien.
À force d'en mettre tout le temps partout, elle perd tout l'impact qu'elle pourrait avoir, étant donné que tout est mis sur exactement le même niveau.
Nolan flippe tellement du silence, et semble avoir tellement peu confiance en ses images et sa mise en scène, qu'il tartine son film de musique grossière et redondante. Ça annihile chez moi toute tentative de vouloir créer de la tension.
S'il devait refaire aujourd'hui la scène de débarquement de Saving Private Ryan, je suis persuadé qu'il foutrait du Zimmer qui tâche dessus.

[Alexandre Angel]

Va vraiment falloir m'expliquer en quoi cette "musique" (j'ose même pas appeler ça comme ça) est bien.

Nolan flippe tellement du silence, et semble avoir tellement peu confiance en ses images et sa mise en scène, qu'il tartine son film de musique grossière et redondante.

D'abord, ce n'est pas une musique que j'ai appréciée en me disant que je me l'écouterais bien chez moi. Il va me manquer certainement du vocabulaire musicologique pour qualifier cette partition avec les mots qui conviennent mais il me paraît certain que la confiance de Nolan en sa mise en scène et en ses images n'a rien à y faire. On peut ne pas apprécier mais la musique de Zimmer est un parti-pris assumé (que tu as le droit de juger comme raté) qui fait d'elle un personnage à part entière. Elle n'est pas qu'accompagnement des images, elle n'est pas que musique de film : elle est, elle-même, mise en scène.
Le réalisateur cherche à créer une espèce d'expérience totale (ou totalisante) pour le spectateur. Avec ses va-et-vient sériels, cette musique, qui prend littéralement la tête (mais j'ai bien aimé ça ), s'apparente aux compositions de Ligeti qu'on entend dans 2001. Elle métaphorise (comme l'a dit quelqu'un sur un autre forum) en bourdonnement d'insectes la menace incessante des Spitfires.
Encore une fois, tu n'es pas obligé d'aimer ça mais je conteste le fait d'assimiler cette composante de la mise en scène à un "tartinage" qui prendrait les spectateurs pour des neuneus.

[Jeremy Fox]

Totalement en phase avec ce que dit Alexandre ci-dessus.

[Flol]

Et donc, le fait que cette bande sonore soit utilisée du début à la fin, sans la moindre nuance, comme un outil pour "écraser" artificiellement les spectateurs, ça vous va ? Vous vous ne dites pas que c'est un peu le truc le plus facile du monde à faire ? Me concernant je trouve ça totalement artificiel et contre-productif.
Quant à la comparaison Ligeti/Zimmer...bon. Ok.
Le mieux serait que j'en reste là, je ne ferai que me répéter et on ne sera pas d'accord.
En vous souhaitant une bonne journée !

[G.T.O]

...
Nolan flippe tellement du silence, et semble avoir tellement peu confiance en ses images et sa mise en scène, qu'il tartine son film de musique grossière et redondante. Ça annihile chez moi toute tentative de vouloir créer de la tension.

En effet, rédhibitoire chez lui. Incapable de créer une tension de "l'intérieur", il est conduit à pallier le déficit de ses scènes par sa musique. Ici, le minutage de Zimmer qui tente maladroitement de créer un suspense. Raison pour laquelle David Julyan a été écarté au profit de ce bourrin de Zimmer, auteur d'une musique pas assez supplétive. Et, à un autre niveau, c'est aussi un cinéma qui, je trouve, manque totalement de respiration. Je suis étonné, lui qui semble aimé les ambiances sombres presque horrifique, qu'il ne se soit pas encore attelé à un film d'horreur. Je ne serais pas surpris si un jour il manifeste le désir d'en faire un.
Ps : eh oui, c'est du tartine insupportable qu'il nous fait le Zimmer. #teamflol

[G.T.O]

Va vraiment falloir m'expliquer en quoi cette "musique" (j'ose même pas appeler ça comme ça) est bien.

Nolan flippe tellement du silence, et semble avoir tellement peu confiance en ses images et sa mise en scène, qu'il tartine son film de musique grossière et redondante.

D'abord, ce n'est pas une musique que j'ai appréciée en me disant que je me l'écouterais bien chez moi. Il va me manquer certainement du vocabulaire musicologique pour qualifier cette partition avec les mots qui conviennent mais il me paraît certain que la confiance de Nolan en sa mise en scène et en ses images n'a rien à y faire. On peut ne pas apprécier mais la musique de Zimmer est un parti-pris assumé (que tu as le droit de juger comme raté) qui fait d'elle un personnage à part entière. Elle n'est pas qu'accompagnement des images, elle n'est pas que musique de film : elle est, elle-même, mise en scène.
Le réalisateur cherche à créer une espèce d'expérience totale (ou totalisante) pour le spectateur. Avec ses va-et-vient sériels, cette musique, qui prend littéralement la tête (mais j'ai bien aimé ça ), s'apparente aux compositions de Ligeti qu'on entend dans 2001. Elle métaphorise (comme l'a dit quelqu'un sur un autre forum) en bourdonnement d'insectes la menace incessante des Spitfires.
Encore une fois, tu n'es pas obligé d'aimer ça mais je conteste le fait d'assimiler cette composante de la mise en scène à un "tartinage" qui prendrait les spectateurs pour des neuneus.

Tartinage est moins une adresse au style de la composition -bruitiste- de Zimmer qu'à la façon dont celle-ci est utilisée dans le film et sert un objectif précis. En l'occurence ici, plus que la création d'un spectacle total, l'élaboration d'un suspense. C'est cela qui doit être plutôt observé. Pallier par la musique ce que n'arrive pas à faire les images seules ou les scènes est à mes yeux un problème.

[Alexandre Angel]

Quant à la comparaison Ligeti/Zimmer...bon. Ok.

Comme dirait Garcimore : "Y m'enelve".
Flol, je ne compare pas Ligeti à Zimmer, pas plus que Nolan à Kubrick. Je compare deux conceptions de l'utilisation de la musique pour souligner la visée expérimentale de la mise en scène.

[Alexandre Angel]

Tartinage est moins une adresse au style de la composition -bruitiste- de Zimmer qu'à la façon dont celle-ci est utilisée dans le film et sert un objectif précis. En l'occurence ici, plus que la création d'un spectacle total, l'élaboration d'un suspense. C'est cela qui doit être plutôt observé. Pallier par la musique ce que n'arrive pas à faire les images seules ou les scènes est à mes yeux un problème.

Oui, mais ça je le conçois et je ne fais pas de Dunkerque un grand film incontournable.
Je dis juste que c'est une réalisation remarquable, moins froide que beaucoup le disent et qui me reste déjà en mémoire.

[Supfiction]

Quant à la comparaison Ligeti/Zimmer...bon. Ok.

Comme dirait Garcimore : "Y m'enelve".
Flol, je ne compare pas Ligeti à Zimmer, pas plus que Nolan à Kubrick. Je compare deux conceptions de l'utilisation de la musique pour souligner la visée expérimentale de la mise en scène.

"Décontrasté", Alexandre!
Je suis d'accord avec toi sur la musique, je suis d'ailleurs persuadé que c'est la derniere chose dont je me rappelerait en repensant au film. Ça et les dernières paroles de Kenneth Branagh.

[gnome]

Avec ses va-et-vient sériels

Personnellement, ce sont ces va et vient qui m'ont un peu gardé hors du film (en même temps que le non jeu de ce flan de Whitehead)...

[Flol]

Je suis d'accord avec toi sur la musique, je suis d'ailleurs persuadé que c'est la derniere chose dont je me rappelerait en repensant au film.

Quoi de plus normal, quand on t'a noyé pendant plus de 1h30 sous des tonnes de bruits assourdissants ? Forcément, t'en ressors avec des acouphènes.

@Alexandre : j'avais bien compris que tu ne comparais pas stricto sensu Zimmer à Ligeti ; reste que je vois infiniment plus de nuances dans l'utilisation que fait Kubrick de Ligeti, que dans celle que fait Nolan de Zimmer. Ça me parait même totalement surréaliste d'en parler ici, tant on est dans des sphères totalement différentes et qu'il y a 150 niveaux d'écart entre les deux.
Bref. Je suis reviendu mais je suis déjà repartu !