Fabrizio Laurenti
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Fabrizio Laurenti
LA CASA 4 (WITCHCRAFT) (DÉMONIAQUE PRÉSENCE) de Fabrizio Laurenti (1988) découverte
Une série Z bâtie sur la rencontre David Hasselhoff - Linda Blair, que les victimes de vertiges soient les bienvenues, ça ne va pas voler haut. Quand on sait qu'en plus, Luigi Cozzi devait réaliser le film avant de se barrer parce qu’il trouvait le scénario faiblard, autant dire qu'on nage dans la partie inférieure du thermomètre. La première heure alourdie les paupières : visu cheap, acteurs à la hauteur du budget du film, histoire de sorcière sur une île dont on se fout comme de l'an 4 et beaucoup d'autres surprises de ce niveau (la palme à la vision de l'enfer qui porte bien son nom où des vieux se mettent à baver devant caméra pendant que Hildegard Knef - qui joua pour Henry Hathaway, Julien Duvivier, Carol Reed, Claude Chabrol ou Billy Wilder... mais oui mais oui - fait tapisserie). Une demi-heure avant la fin et alors que le doigt glissait lentement vers le bouton "Stop", Witchcraft part en sucette et multiplie les scènes gores aussi gratuites que nourrissantes. Le temps reprend sa marche, l'intérêt un peu bis reprend du service et sauve la mise alors que le couperet était sur le point de tomber. Vraiment pour cette dernière partie, le film vaut le coup d'œil (pour la VF aussi, car d'une nullité nanar-desque). A réserver aux trois stakhanovistes de l'horreur rital cachés au fond de la salle.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)