Alien: Covenant (Ridley Scott - 2017)

[Alexandre Angel]

Et d'ailleurs j'ai déjà lu tous vos spoilers

Moi pas : c'est trop de boulot!

[AtCloseRange]

Purée, on a l'impression que vous révélez que Rosebud c'était le nom de son doudou dans Citizen Kane.

[Alexandre Angel]

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Purée, on a l'impression que vous révélez que Rosebud c'était le nom de son doudou dans Citizen Kane.

Ah merde, t'es chiant!!!

[Pomponazzo]

Alors ils sont pas contents quand on spoile, et ils râlent quand on met de la balise dans un souci altruiste et de bon aloi

[Alexandre Angel]

Purée, on a l'impression que vous révélez que Rosebud c'était le nom de son doudou dans Citizen Kane.

C'était pas sa luge?

[Dunn]

Dans le prequel on découvre que c'est son doudou

[AtCloseRange]

Citizen Kane: Origins.

Je laisse les cadors faire l'affiche

[Flol]

Citizen Kane: Origins.

Je laisse les cadors faire l'affiche

J'ai l'impression que 7swans a du temps cet aprem.

[Alexandre Angel]

Citizen Kane: Origins.

Tu ne pouvais mieux boucler la boucle.

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[AtCloseRange]

Citizen Kane: Origins.

Tu ne pouvais mieux boucler la boucle.

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"Rosebud..."

[G.T.O]

Et maintenant, nous attendons la petite critique de Manny et du G'nou et de leur 4/10.

[mannhunter]

Et maintenant, nous attendons la petite critique de Manny et du G'nou et de leur 4/10.

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[Gounou]

Et maintenant, nous attendons la petite critique de Manny et du G'nou et de leur 4/10.

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Justement, vu tout le mal qui a été dit je n'ai pas grand chose a ajouter sur le négatif... c'est assez largement raté, tant au niveau de l'écriture des situations qui se télescopent sans logique interne (la même sensation "épisodique" qu'on ressent dans nombreux blockbusters actuels), que de la mise en scène démissionnaire qui traite ses moments forts par dessus la jambe. Peu de crédibilité, pas de suspense, quelques moments risibles qui n'étaient pas nécessairement condamnés à l'être. Un peu comme pour Prometheus (que je n'ai jamais revu), je suis partagé entre l'indifférence polie et l'amertume de voir certains échos du passé resurgir de façon maladroite, voire carrément nonchalante. Reste le personnage de Michael Fassbender et l'acteur lui-même, qui semblent parfois, au détour d'un plan, sortis d'un film d'une toute autre qualité.

[Demi-Lune]

J'étais parti pour un faire un pavé qui tache où j'aurais étalé point par point toute ma colère contre ce machin honteux (à quelques choses près, et bien que les retours ici ne permettaient plus aucune attente, c'est quand même la même sensation de crachat à la figure que les crânes de cristal de Spielberg il y a dix ans), mais à quoi bon. Là où Prometheus méritait encore que l'on s'écharpe un minimum, celui-là ne mérite rien.

Quelque part, je n'ai même pas envie de me marteler en tête que ce film n'existe pas, comme le Spielberg, parce qu'il n'a même pas l'excuse de la maladresse, du mauvais timing et des bonnes intentions vinaigrées. Non, ce film sait exactement ce qu'il fait dans son entreprise de révisionnisme, que ce soit sur le fond comme sur la forme (tous ces choix de représentation volontairement désacralisants et choquants pour tout fan qui se respecte). Il faut donc pour moi le considérer froidement et m'en souvenir comme d'un véritable cas d'espèce en termes de décadence : Alien: Covenant personnifie à mes yeux, dans son existence et son projet-même, la dégénérescence d'un système qui drague les fonds de marécages tout en faisant choir un chef-d’œuvre de son piédestal avec un cynisme effarant. Car comme le dit très bien un papier que j'ai vu passer, avec ce film, Ridley Scott théorise lui-même au méta son rapport contrarié à la création de la mythologie Alien, et s'offre une psychanalyse égotique à plusieurs millions de dollars en s'arrogeant le pouvoir d'exterminer (comme le fait David), par sa position de démiurge bankable à qui plus personne n'ose s'opposer, la substantifique moelle de cette saga : l'angoisse métaphysique de l'homme/spectateur de se retrouver face à quelque chose d'inconcevable à l'entendement, à la rationalité, à la connaissance scientifique. Le caractère extrêmement artistique de cette forme de vie, qui garantissait aux films une matière idéalement cinématographique, renvoyait à un indicible que Scott s'entête désormais, dans son projet de rationalisation et d'explication des origines du monstre, à voler d'abord à HR Giger - comme si la disparition de ce Salvador Dali de l'horreur, à qui Alien doit tant, avait libéré Scott, ancien des Beaux-Arts, d'un rival et d'un poids freudien. C'est oublier que cet univers est justement unique et visionnaire grâce un télescopage heureux de créativités : Scott, Giger, Syd Mead, Ron Cobb, Moebius, James Cameron plus tard, tous les scénaristes... Alien: Covenant n'est pas seulement d'une indigence totale sur le plan cinématographique (on est passé d'un film d'art où chaque choix est souverain à un gros machin à la Timur Bekmambetov), il n'est pas seulement un reniement, il s'avère aussi le miroir en creux peu reluisant d'un cinéaste qui, sur le finish, efface tous ces trop nombreux noms de son roman personnel, et remake pathétiquement Alien pour forcer l'Histoire et les spectateurs à se souvenir que cette créature, c'est un seul et unique créateur qui en est l'auteur. Ce geste constitue presque le doigt d'honneur terminal à tous ceux qui réfutent à Scott le statut d'auteur. L'égoïsme de ce geste, qui éclaire d'un meilleur jour l'insistance de Scott à mettre sur pied le plus de suites possibles et à court-circuiter toute autre voix que la sienne, serait passionnant à analyser s'il ne défigurait pas en pleine conscience un chef-d’œuvre auquel il ne nous est désormais plus permis de rêver et de revoir comme avant.

Pour toutes ces raisons, ce film n'est pas seulement nul, il est aussi haïssable. RIP Ridley.

[Flol]

un chef-d’œuvre auquel il ne nous est désormais plus permis de rêver et de revoir comme avant.

Heureusement que si.

RIP Ridley.

Là je suis d'accord.