Le cinéma français contemporain

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Rick Blaine
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Rick Blaine »

Père Jules a écrit :
Supfiction a écrit : et n'envisage à aucun moment que des millions de gens ont adoré Intouchables, ont eu des éclats de rire devant Qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu, et que beaucoup ont pleuré devant La famille Bélier etc.
Si, il l'envisage.
Justement il l'envisage, c'est même l'objet de son exposé exprimé le plus clairement du monde. Il essaie de comprendre pourquoi lui qui est un spécialiste du cinéma reste totalement insensible devant des films qui touchent des millions de personnes (il répète plusieurs fois des phrases du type "il faut prendre ces œuvres au sérieux puisqu'elles touchent des millions de personne"). Il constate simplement que ses outils à lui sont impuissants devant de tels films, il dit même qu'il est "injuste" de juger ces comédies avec les outils classiques du critique. Je n'y vois aucune condescendance. Il n'aime pas ces films, ça c'est clair, c'est son droit le plus parfait. Mais ça on s'en fout un peu. Le fait qu'un critique aime ou n'aime pas un film, dans le fond ça ne m'intéresse pas, puisque le fait que pour ma part j'aime ou je n'aime pas ne dépend pas de ça, mais uniquement de mon ressenti devant le film. Ce qui m'intéresse c'est que quelqu'un, et justement quelqu'un qui n'aime pas, tente tout de même une analyse sérieuse de ces films.
Supfiction a écrit :Il encense par comparaison les films de Louis de Funes et Pierre Richard mais franchement, s'il avait exercé à cette époque on imagine facilement qu'il aurait fait partie de leurs nombreux fossoyeurs.
Thoret est un des plus grand défenseurs de De Funès. Il lui a consacré de nombreux articles, émission de radio, etc... Je crois que tu te trompes dans ton procès d'intention pour le coup...
Supfiction a écrit :Il choisit quand même par exemple de montrer le pire (Asterix aux jeux olympiques), et n'envisage à aucun moment que des millions de gens ont adoré Intouchables, ont eu des éclats de rire devant Qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu, et que beaucoup ont pleuré devant La famille Bélier etc.
Tu sais que des millions de gens ont ri devant Asterix aux jeux olympiques ? Je te trouve un peu condescendant. :fiou:
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Supfiction
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Message par Supfiction »

Rick Blaine a écrit :
Père Jules a écrit : Si, il l'envisage.
Justement il l'envisage, c'est même l'objet de son exposé exprimé le plus clairement du monde. Il essaie de comprendre pourquoi lui qui est un spécialiste du cinéma reste totalement insensible devant des films qui touchent des millions de personnes (il répète plusieurs fois des phrases du type "il faut prendre ces œuvres au sérieux puisqu'elles touchent des millions de personne"). Il constate simplement que ses outils à lui sont impuissants devant de tels films, il dit même qu'il est "injuste" de juger ces comédies avec les outils classiques du critique. Je n'y vois aucune condescendance. Il n'aime pas ces films, ça c'est clair, c'est son droit le plus parfait. Mais ça on s'en fout un peu. Le fait qu'un critique aime ou n'aime pas un film, dans le fond ça ne m'intéresse pas, puisque le fait que pour ma part j'aime ou je n'aime pas ne dépend pas de ça, mais uniquement de mon ressenti devant le film. Ce qui m'intéresse c'est que quelqu'un, et justement quelqu'un qui n'aime pas, tente tout de même une analyse sérieuse de ces films.
Supfiction a écrit :Il encense par comparaison les films de Louis de Funes et Pierre Richard mais franchement, s'il avait exercé à cette époque on imagine facilement qu'il aurait fait partie de leurs nombreux fossoyeurs.
Thoret est un des plus grand défenseurs de De Funès. Il lui a consacré de nombreux articles, émission de radio, etc... Je crois que tu te trompes dans ton procès d'intention pour le coup...
Supfiction a écrit :Il choisit quand même par exemple de montrer le pire (Asterix aux jeux olympiques), et n'envisage à aucun moment que des millions de gens ont adoré Intouchables, ont eu des éclats de rire devant Qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu, et que beaucoup ont pleuré devant La famille Bélier etc.
Tu sais que des millions de gens ont ri devant Asterix aux jeux olympiques ? Je te trouve un peu condescendant. :fiou:
Mollo sur la condescendance, Raoul! :lol:
Non je suis convaincu que globalement les gens n'ont pas tant ri que ça à ce film là (et à ce genre de film là) qui a marché parce que le précédent avait plu, parce que c'est Asterix et pour l'attrait du casting "people".
Je ne classe pas Bienvenu chez les ch'tis ou Intouchables (voir même Qu'est-ce qu'on a fait..) dans la même catégorie qui sont des films qui continuent de plaire et qui deviendront probablement des classiques populaires. Il est dans le vrai en revanche quand il dit que ces films sont dans l'air du temps.

Il évoque de gros succès du Box Office, sous-entendant probablement que le public (le moins averti) se fait berné par des "images publicitaires", des recettes faciles (et elles le sont souvent) et du marketing à outrance. Mais admettre que les gens ont ri et ri encore lors de leurs télédiffusions, ou qu'ils ont été ému, c'est déjà autre chose. La démarche était pourtant intéressante puisque visiblement il s'est aperçu en parlant avec "des gens" que ceux-ci n'avaient jamais entendu parlé des films qui font partie de son univers (Wes Anderson qu'il cite par exemple entre autres) et ne lui parlaient en retour que des gros succès que visiblement il s'est forcé à voir pour l'occasion (et donc pas en salle). Cette anecdote est amusante et montre la déconnexion totale de deux mondes.
A des échelles diverses, c'est quelque-chose que l'on vit tous ici j'imagine de temps en temps au moins.
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Rick Blaine
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Rick Blaine »

Supfiction a écrit : Non je suis convaincu que globalement les gens n'ont pas tant ri que ça à ce film là (et à ce genre de film là) qui a marché parce que le précédent avait plu, parce que c'est Asterix et pour l'attrait du casting "people".
Je ne classe pas Bienvenu chez les ch'tis ou Intouchables (voir même Qu'est-ce qu'on a fait..) dans la même catégorie qui sont des films qui continuent de plaire et qui deviendront probablement des classiques populaires. Il est dans le vrai en revanche quand il dit que ces films sont dans l'air du temps.
C'est un vrai préjugé pour le coup. 10 millions de personnes l'ont vu je crois, il y en a certainement un paquet qui ont aimé dans le tas (et tu fait référence au précédent, que j'aime beaucoup, il fonctionne exactement de la même manière, c'est bien plus un produit télé qu'un produit de cinéma. Il suffit de le montrer à quelqu'un qui n'est pas familier de l'univers des Nuls et de la télé des 90's pour le comprendre). On n'atteint pas ce genre de score sans que le film ne soit sincèrement apprécié par certain.
Il met tout ces films dans la même catégorie parce que son critère (il l'explique) c'est le succès au box office récent, c'est le cas de tout ces films. Il n'a pas d'autre moyen de les distinguer a priori puis que dans tous les cas ça ne lui parle pas. Ensuite il les analyse de manière un peu différente.
Parmi toutes les œuvres qu'il cite dans son exposé, cet Asterix et Qu'est-ce qu'on a fait.. sont les deux seuls que j'ai vu (et les autres je en les verrais pas pour le coup, j'assume ma condescendance) et pour moi aussi ce sont a priori deux films que je range dans le même sac : ça ne me touche pas, ça ne me fait pas rire et du point de vue de la forme je ne sais pas quoi en faire.

Supfiction a écrit :Il évoque de gros succès du Box Office, sous-entendant probablement que le public (le moins averti) se fait berné par des "images publicitaires"
Il ne sous-entend pas ça, il dit que lui ne comprend pas car son référentiel est celui du cinéma, et que ce n'est pas celui du film. Et justement ce n'est pas celui du public non plus. Personne n'est berné, il constate simplement l'écart entre la critique, qui se raccroche à l'histoire du cinéma et ne connais pas vraiment les références télé, et le public qui lui connait l'univers avec lequel dialogues ces films.

Nous avons tous ce problème, de manière plus ou moins marquée.
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cinephage
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Peut-être que Jean-Baptiste Thoret y gagnerait à revoir Les voyages de Sullivan, qui reste pour moi le film qui éclaire le mieux la question, et n'a absolument rien perdu de sa pertinence (peut-être même au contraire, puisque nous sommes revenus à un temps d'exclusion mutuelle entre succès populaire et succès critique).
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Commissaire Juve
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Commissaire Juve »

cinephage a écrit :... Jean-Baptiste Thoret...
Je suis en train de l'écouter. J'en suis à 42 minutes.

Il balance sur "les choristes" (que je n'ai pas vu), il se fout de la gueule du public qui n'a pas vu "La charge fantastique", mais, apparemment, "La cage aux rossignols" (1945), ça ne lui dit rien !

Je ne vais pas prendre la défense des grands succès français récents (ces films qui nous proposeraient une vision "merveilleuse", "rêvée" de la France d'aujourd'hui), je ne les ai pas vus, ils ne m'intéressaient tout simplement pas. Mais le type doit bien se faire chier. Il doit être du genre à rire quand il se coupe. On a envie de lui dire : "Détends-toi !"

Ok pour la consanguinité avec la télévision et la publicité, mais le reste... les goûts... les couleurs... soupir !
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Thoret est plus intéressant quand il parle de Ford.
Ce que je lui reproche ici, c'est cette fausse démarche empathique (à la manière d'un aristocrate se promenant dans les faubourgs pour voir comment le petit peuple s'amuse) vis à vis des succès populaires à qui il semble nier toute capacité de toucher le public par le rire (Intouchables, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu) ou les larmes (La famille Belier).
Hormis sur les questions de forme, la majorité de ses arguments sont très contestables, comme par exemple quand il reproche aux personnages d'être stéréotypés et de ne pas évoluer. Ce n'est pas toujours le cas (comme dans Intouchables). Et même si c'était le cas, est-ce que De Funes évoluait dans ses films ? Est-ce que ses personnages n'étaient pas stéréotypés ?
Il évoque la mécanique systématique et facile des oppositions (le Nord contre le Sud, le français blanc catholique face à la diversité), la peur ou l'incapacité face au changement, la technophobie. Ce sont pourtant des ressorts comiques récurents (Tatie, Chaplin, De Funes souvent, Chatillez, etc).

Enfin, il exclut même à ces films la légitimité de faire partie "de l'histoire du cinéma" (films qu'il met tous dans le même panier, d'Intouchables à Asterix 3.. et encore il n'a probablement pas vu Connasse ou Baby Sitting!). Vaste question mais vraie question à l'heure où les écrans de cinéma sont parfois considérés comme un écran de plus. On est en droit de s'interroger sur les critères permettant d'en faire partie ou non.
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cinephage
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Le paradoxe, pour moi, c'est qu'alors qu'une partie de son travail a visé à réhabiliter un cinéma de genre, mal considéré et malaimé à une certaine époque, abolissant la fracture entre le cinéma noble, que l'on voit dans les festivals, et le cinéma d'exploitation dont les visées étaient mercantiles et cyniques avant tout. Il réconciliait alors le cinéma méprisé et le cinéma reconnu.

Ici, il rétablit de facto un distingo entre un art noble, celui qui satisfait le cinéphile éclairé, et un art populaire qui serait vil et méprisable, mais qui amuserait le vulgum pecus, la seule différence étant que cet art vil est mainstream quand le cinéma d'exploitation restait marginal. C'est une démarche qui confine au snobisme, il faut s'en méfier.

J'aime moins Thoret quand il met des clotures autour de son pré carré que lorsqu'il fait tomber les murs.

Pour moi, la richesse du cinéma vient précisément de sa diversité, et si je suis d'accord pour que le critique s'efforce de trier le bon grain de l'ivraie, j'ai du mal à admettre qu'on puisse mettre à la benne des pans entier du cinéma. Et j'ai du mal à croire qu'il faille moins de travail pour un Visiteurs ou un Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu que pour un film d'auteur filmé à la va-vite à petit budget. Le critique m'intéresserait beaucoup plus s'il analysait ce travail, quand bien même ce dernier s'attache à des objets différents de ce qe la critique étudie habituellement. Un travail sur le rythme, sur l'écriture, sur la diction ou la gestuelle de l'acteur, le typage ou la caractérisation, même si moins visibles que des mouvements de caméra ou des cadrages ingénieux, ça me parait intéressant à étudier.

Enfin, je ne comprends pas qu'un individu puisse prétendre, en toute sincérité, "ce film n'est pas drole" quand il est le seul à rester de marbre dans une salle qui se marre à gorge déployée. C'est juste aberrant.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Père Jules »

La distinction que Thoret opère est pour moi clairement politique (et je la partage).
Cela va bien au-delà des considérations comiques. Et pour une fois qu'un critique fait la démarche de s'intéresser à cette série de films (on met de côté ses approximations, Thoret a toujours eu un problème avec les dates), je trouve dommage qu'on vienne lui en faire le reproche.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Rick Blaine »

Père Jules a écrit :Et pour une fois qu'un critique fait la démarche de s'intéresser à cette série de films (on met de côté ses approximations, Thoret a toujours eu un problème avec les dates), je trouve dommage qu'on vienne lui en faire le reproche.
C'est en cela que je disais que c'était intéressant, peu importe ses goûts (nous avons chacun nos préférences). De manière générale les critiques ignorent ce cinéma, lui fait l'effort d'en parler, d'analyser, en reconnaissant son impact sur de nombreux spectateurs. Il me semblait que c'était un pas à saluer.
(Et même d'une certaine manière, peu importe si son analyse est discutable, au moins ça suscite le débat, comme toute analyse.)
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Père Jules a écrit :La distinction que Thoret opère est pour moi clairement politique (et je la partage).
Cela va bien au-delà des considérations comiques. Et pour une fois qu'un critique fait la démarche de s'intéresser à cette série de films (on met de côté ses approximations, Thoret a toujours eu un problème avec les dates), je trouve dommage qu'on vienne lui en faire le reproche.
Je ne lui reproche pas d'aborder le sujet, je suis juste en désaccord avec lui (et donc avec toi, si j'ai bien compris).
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Père Jules »

cinephage a écrit :
Père Jules a écrit :La distinction que Thoret opère est pour moi clairement politique (et je la partage).
Cela va bien au-delà des considérations comiques. Et pour une fois qu'un critique fait la démarche de s'intéresser à cette série de films (on met de côté ses approximations, Thoret a toujours eu un problème avec les dates), je trouve dommage qu'on vienne lui en faire le reproche.
Je ne lui reproche pas d'aborder le sujet, je suis juste en désaccord avec lui (et donc avec toi, si j'ai bien compris).
J'en déduis que tu aimes Michel Sardou.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Voici un raisonnement dont le déroulement logique me conforte dans mon désaccord...
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Père Jules »

cinephage a écrit :Voici un raisonnement dont le déroulement logique me conforte dans mon désaccord...
Idem. Il est plus aisé de rire des minorités que d'être à l'aise avec l'ironie.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

ça transpire dans le discours de Thoret. Il voit des réactionnaires (et des marchands) partout, dès lors il lui est impossible de se détendre.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Père Jules a écrit :
cinephage a écrit :Voici un raisonnement dont le déroulement logique me conforte dans mon désaccord...
Idem. Il est plus aisé de rire des minorités que d'être à l'aise avec l'ironie.
J'avoue que cette dernière réplique me coupe un peu la chique, précisément parce que derrière cette ironie se trouve une véritable absence d'humour.

Il ne devrait donc pas exister de comique issu d'une minorité, parce que rire de lui, c'est rire de la minorité dont il est issu ???
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