Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2014)

[Watkinssien]

Ceal fait quand même plaisir !

[bronski]

Deuxième visionnage et tout est absolument brillant. J'aime beaucoup cette réflexion sur les films de super-héros où tout va toujours très vite et est généralement découpé en 4 plans par seconde, devenant souvent quasiment illisible, là où Inarritu retourne le concept en n'utilisant que seize coupes visibles pour un film de deux heures (source IMDb), pour une action tout aussi effrénée. La qualité américaine est bien là, dans l'extrême précision des détails, dans la prestation des acteurs, l'humour, la folie, la bande-son, que dire de plus, tout est magnifique. Un grand moment de cinéma.

[Bogus]

Pendant le film je me suis fait la réflexion que Iñaritu aurait pu raconter la même histoire beaucoup plus simplement, sans tout ce dispositif.
En fait tout ces plans séquences, cette mise en scène quasi hypnotique j'ai trouvé ça brillant sur la forme et c'est un mérite à souligner car le cinéma est d'abord un art visuel mais en même temps un peu vain, ça n'apporte rien à ce qui est dit.

Au début ça à même fait écran sur moi, un concept qui tourne à vide puis l'histoire et les personnages se mettent en place, l'émotion pointe doucemement et reste en définitive un fort beau film porté par d'excellents acteurs (dommage qu'Edward Norton disparaisse dans le dernier tiers, il vole carrément la vedette à Micheal Keaton).

Un regret avec ce solo de batterie qui a fini par me taper sur les nerfs au bout d'un moment et m'a même presque gâché la fin à vrai dire (quelle idée de venir interrompre cette symphonie, parfaite conclusion sonore à mes oreilles )...