Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Cinéfil31
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Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012)

Message par Cinéfil31 »

Le 13 mars dernier est sorti Le Mur invisible. Il ne s'agit pas d'une reprise du film d'Elia Kazan (Gentleman's Agreement, 1947), mais d'une adaptation contemporaine du roman de Marlen Haushofer Die Wand par le réalisateur autrichien Julian Roman Pölsler, dont c'est le premier film de cinéma : http://www.telerama.fr/cinema/films/le- ... 435704.php. Comme le livre m'avait beaucoup marqué, je serais curieux de voir ce que cela donne sur grand écran. Malheureusement, le film n'est pas encore projeté dans ma ville, mais je compte sur "mon" Utopia pour le programmer en avril... Est-ce que des Classikien-ne-s ont déjà eu l'occasion de le voir ? Apparemment, le film n'est à l'affiche que dans 12 ou 13 salles... J'ai aussi lu qu'il avait été programmé dans le cadre d'un Festival européen du film fantastique de Strasbourg l'an dernier : http://strasbourgfestival.com/competiti ... -die-wand/. J'avoue que je ne connaissais même pas l'existence de ce festival...
Cinéfil31
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Cinéfil31 »

Finalement, je n'ai pas été au bon endroit au bon moment : le film est passé dans ma ville lorsque j'étais en déplacement à l'autre bout de la France... :? C'est vraiment dommage, car j'aurais bien voulu savoir ce que ce roman pouvait donner sur grand écran. Je recommande en tout cas le livre et son auteur, Marlen Haushofer, un des grands noms de la littérature germanophone de l'après-guerre. Ses livres n'ont été découverts en France que bien après sa mort, grâce à Jacqueline Chambon, à l'époque où cette dernière était encore à Actes Sud. Le Mur invisible est un livre très prenant, qu'on ne lâche pas une fois après l'avoir commencé. Sa lecture a été pour moi une révélation (même si je déteste ce genre de formules clichés, ici c'est vrai !), et je ne saurais trop encourager les Classikiens à lire Marlen Haushofer. Ce n'est pas un hasard si Elfriede Jelinek la cite assez souvent, car il y a une parenté d'esprit entre les deux auteurs, pourtant si différents par beaucoup d'autres côtés.
Anorya
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Anorya »

Le Mur invisible (Julian Roman Pölsler - 2012)

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Une femme se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers et s’engage dans une aventure humaine bouleversante.


Adapté du classique de Marlen Haushoffer écrit en 1963 et encore relativement inconnu chez nous, l'ouvrage jouissait pourtant Outre-Rhin d'un statut assez culte en faisant l'un des joyaux de la littérature germanique fantastique. Oeuvre relativement inadaptable à priori car relatée sous forme d'un journal et d'un point de vue purement intérieur faisant constamment appel au souvenir et à des considérations philosophiques, voilà pourtant que le cinéaste Julian Roman Pölsler, avec l'aide de l'actrice Martina Gedeck (La vie des autres, Raisons d'état) en tire un film intimiste et dans le même temps impressionnant par tout ce qu'il soulève en questionnements ou montre à l'image. Tout en voix-off et accentué de nombreux retour en flashback entre la situation présente (elle, cheveux courts) et celle, passée, du commencement à aujourd'hui, le tournage (exigeant) fut étiré sur plus d'un an, permettant de figurer à la fois les quatre saisons et l'étirement du temps (2 à 3 ans s'écoulent dans le film) avec pas moins de 4 directeurs photos travaillant à la fois à l'homogénéïté de l'oeuvre tout en montrant en parallèle les finesses de chaque époque, de chaque saison avec les sensations que cela apporte visuellement.

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Comme le synopsis le précise à juste titre, la situation de la femme (dont on ne connaîtra jamais le nom) est celle d'un parfait Robinson, dans des conditions sans doute plus extrêmes encore. Ici pas de Vendredi pour tenir compagnie et ne pas basculer dans une certaine folie paranoïaque liée à l'isolement. Juste des animaux, une vache --trouvée lors d'une ballade--, un chat, un chien. Et le silence, loin de tout, juste rythmé par quelques partitas de Bach au violon. Cela pourrait être austère, cette intimisme n'en devient pourtant que plus fascinant.


Herbergée par ses hôtes vieillissants, Hugo et Louise, la femme décide de ne pas les accompagner au village dans l'après-midi de leur arrivée au chalet, histoire de se reposer tranquillement. Lynx, le jeune chien du couple, en profite pour désobéïr et rester au chalet avec cette étrangère. A 21h, intriguée, ne les ayant toujours pas vu revenir, elle se met au lit pour constater le lendemain matin, que leurs chambres restent vides, propres et neuves. Craignant qu'Hugo ait pu faire un infarctus, elle décide de descendre dans la vallée mais bute très vite à mi-chemin contre... une vitre ? Non, aucun reflet ne se dessine. Plutôt une espèce de mur invisible qui semble émettre un faible bourdonnement. Surprise et sous le choc, elle s'interroge. Pourquoi est-elle stopée par ce mur ? Quel est-il ? Et plus inquiétant, pourquoi dans la vallée, personne n'a t-il donné l'alerte face à cet étrange isolement ? En remontant un virage censé déboucher sur un autre chalet plus loin, elle se heurte une nouvelle fois au mur pour constater, horrifiée que de l'autre côté, les gens restent pétrifiés, comme stoppés et immobilisés pour toujours (captures suivantes)....

Bientôt viennent la peur, la solitude, la dépression, la reprise en main et la survie...

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L'affiche française qui évoque le fantôme de Caspar David Friedrich et fait quelque part écho d'une certaine manière au Voyageur au dessus de la mer des nuages (1818 - Huile sur toile -- juste en dessous) et délivre déjà l'une des clés du film : le resourcement à la nature (ici non pas le fruit d'une libre volonté mais bel et bien forcé par la situation) pour retourner à un état primaire, fusionné avec celle-ci pour ne plus faire qu'un. Un être originel qui n'accomplit plus que les rites liés à la simple survie de son espèce et seule la pensée incessante de la jeune femme nous la rattache encore à nous même si le temps crée de plus en plus de distance (cf la fin que je ne peux dévoiler mais où le personnage ne se posera pas forcément les mêmes questions que le spectateur...). Dans un livre de Norbert Wolf chez Taschen dédié au peintre, on trouve d'intéressantes lignes sur ce tableau qui peuvent servir là aussi en parallèle de grille d'interprétation et de l'affiche et du film en lui-même (pages 56,57).


"Au dessus des nappes de brume qui s'élèvent des profondeurs et que percent par endroits des pics rocheux, il regarde les montagnes lointaines et les chaînes de collines qui se dressent à l'horizon. Au dessus d'elles se déploie un banc de nuages. Le tableau illustre parfaitement l'idée du Sublime tel que le conçoit Carus qui écrit en 1815 : "Pose le pied sur le sommet de la montagne, regarde les longues rangées de collines... et quel sentiment s'empare de toi ? -- Il y a en toi un calme recueillement, tu as l'impression de te perdre dans l'infini. Tu sens le calme limpide et la pureté envahir ton être, tu oublies ton moi. Tu n'es rien, Dieu est tout". Friedriech a très vraisemblablement peint ce personnage en hommage à un patriote mort pendant la guerre. La brume illustre aussi le cycle de la nature. Dans ce contexte, n'oublions pas de mentionner Jean-Jacques Rousseau qui, au milieu du 18è siècle, décrit dans La nouvelle Héloïse l'effet purificateur de la montagne : "Il semble qu'en s'élevant au-dessus du séjour des hommes, on y laisse tous les sentiments bas et terrestres, et qu'à mesure qu'on s'approche des régions éthérées, l'âme contracte quelque chose de leur inaltérable pureté." "

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Dans le film, à plusieurs reprises, le personnages contemplera ce paysage, seule ou accompagnée du chien Lynx. Elle aura aussi l'opportunité de remonter plus haut, vers les alpages et toucher aussi cette mer de nuages qui s'offre à son regard. Mais les plans n'appuieront jamais trop la référence. Archi-composés et d'une grande beauté, ils participent plutôt progressivement à effacer cette humaine dans la toute puissance de la nature. Ainsi si l'on est souvent en plans rapprochés au début du film, que ce soit dans cette voiture où la musique se révèle très vite comme une véritable agression sonore (à tel point que la jeune femme remet son châle et se bouche les oreilles et qu'on aimerait presque déjà à ce stade voir disparaître l'humanité presque), où près de la jeune femme, à son réveil ou au coucher, quand elle se met de la crème, les plans plus larges prennent ensuite de plus en plus logiquement le pas au fil du film.

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Ajoutons au pouvoir de la nature l'état mental de cette femme qu'il nous est donné de "contempler" par le biais des incessantes questions presque métaphysiques que la voix-off délivre. Son comportement échappe souvent à celui que pourrait donner un être humain placé dans ces conditions radicales. Je sais bien que passé la surprise et la stupeur, nous ne réagissons pas tous pareil mais par le biais de quelques plans et de ce décalage entre ce qu'elle vit et ce que nous pourrions vivre, le réalisateur installe un malaise latent, un peu comme si, inexorablement la psychée du personnage s'effaçait ou se perdait dans une zone mentale instable. Ce sont de petits détails au début du film d'abord : rester sur le porche du chalet comme en retrait alors que rien ne nous y oblige... se barbouiller de crème en appliquant une surdose pas banale dans un cadrage qui resserre une partie du visage comme pour mieux l'étouffer.

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Etouffement aussi lié aux rêves. D'un qui reproduit un mur qui se serait rapproché dangereusement jusqu'au chalet durant la nuit jusqu'à cette vision d'un arbre mort où pendent des vêtements et souligne d'une manière sobre --et paradoxalement plus qu'inquiétante-- la disparition du genre humain. A plusieurs reprises aussi, le montage déstructure la narration et perd exprès le spectateur dans ces méandres. Les flashbacks entre passé et état présent sont relativement faciles, les coupes temporelles plus subtiles et à un crash de voiture dans le mur succède le réveil de la femme dans son lit le plan d'après. On croit sur l'instant à un rêve, on réalisera, dupés, que ce n'est pas le cas. Jusqu'à quel point alors, sommes-nous proches du personnage ? La fin elle-même, totalement inattendue --et assez ouverte-- livrera de nouvelles questions face aux actes de la femme et ce qui pourrait en découler. Est-elle devenue folle ? Est-ce que cela ne couvait pas depuis le début ou bien c'est bien la réalité ? Il n'y aura pas de réponse, juste un malaise latent.

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Depuis que je l'ai vu, le film me hante. Evidemment mon mois a été marqué de nombreux petits films légers sans prétention mais celui-là marque insidieusement à tel point que j'y vois mon film du mois. Et un grand film probablement à ne pas mettre entre toutes les mains (ami(e)s déprimé(e)s, ne regardez pas ce film). A noter que je n'ai cessé de penser durant le visionnage à une oeuvre de BD assez formidable, Les portes de l'enfer, de la série Lefranc par Jacques Martin (le monsieur qui nous a légué Alix, le petit romain qui prend de la potion magique pour castagner du gaulois. Ah non c'est pas ça mince). Une série BD qui a ses hauts et ses bas mais qui parvient à des choses sacrément fascinantes quand elle s'en donne les moyens (Le mystère Borg, L'apocalypse, le repaire du loup...). Evidemment, Les portes de l'enfer appartient à ces réussites.

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Un constat similaire réunit les deux oeuvres et ici, c'est une étrange brume qui isole Lefranc (et son fidèle JeanJean --non non, riez pas) sur une montagne isolée de tout. Une brume étrange barre l'accès et déchiquète littéralement tout ce qui y rentre, comme si elle était fait d'un acide qui se serait gazéïfié. Le journaliste s'aperçoit alors avec horreur qu'il est isolé loin de tout et que ce qui subsiste dans la vallée en dessous est peut-être complètement désintégré... Album inquiétant et génial.

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Demi-Lune
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Demi-Lune »

Vu que le film est encore dispo sur Arte+7, juste un petit encouragement en deux-trois mots pour qu'il soit découvert.
Alors oui, c'est lent, c'est austère, c'est déprimant, tout ça, mais c'est bien.
Le film concrétise correctement son pitch (une femme prisonnière du jour au lendemain d'un mur invisible qui encercle son environnement de vie dans les Alpes) en squeezant rapidement l'aspect fantastique pur, dont on se fout au fond. Cela permet de préserver l'attrait évocateur de l'histoire mais aussi de se recentrer du coup sur l'essentiel, à savoir le récit de survie de cette femme abandonnée, devenue le dernier être humain du monde. Et de ce côté-là c'est captivant, grâce à l'implication de la (quasi) unique comédienne, Martina Gedeck (La vie des autres), mais aussi grâce au travail d'ambiance, qui mêle effroi et apaisement comme le dit très justement Federico dans ses films du mois. Le film joue très bien sur le paradoxe huis-clos/plein air, montagnes de rêve et sacerdoce quotidien (de se trouver un but, d'exister lorsque le vide accompagne vos pas). Mine de rien, avec très peu d'effets le film donne à réfléchir sur la valeur et le sens de la vie, de ces petites choses qu'on doit réapprendre, ou auxquelles on doit nécessairement se raccrocher pour ne pas sombrer. A ce titre, ça a l'air con dit comme ça, mais ce film est une très belle déclaration d'amour à l'égard du chien, le meilleur ami de l'homme. Hé ouais. Et j'avoue même que j'ai versé ma petite larme.
Bon après, le film a sans doute le défaut de ses qualités : il est sacrément sec et exige une attention soutenue du spectateur. Je n'arrive pas complètement à évacuer cette impression d'exercice de style un peu papal, mais c'est quand même un voyage marquant et qui mérite qu'on lui donne sa chance.
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :A ce titre, ça a l'air con dit comme ça, mais ce film est une très belle déclaration d'amour à l'égard du chien, le meilleur ami de l'homme. Hé ouais. Et j'avoue même que j'ai versé ma petite larme.
Ok. Je dois donc voir ce film (avouez que vous vous attendiez à ce que je dise ça...).
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Harkento »

C'est marrant comme parfois des films viennent répondre à certaines de vos questions concernant le peu d'émotion ressentit devant un film qui à priori vous semble génial. Je ne sais pas si je dois l'opposer à Vice-versa de Pete Docter qui vient tout juste de sortir, mais je préfère mille fois ce traitement concernant la mise en image de la psyché humaine que celle du studio Pixar et ces émotions anthropomorphisées. Ici, nous suivons une dame soudainement prisonnière d'un paysage montagneux : en effet, un mur invisible l'empêche de retourner à la vie civile. Commence alors pour ce personnage dont on ne connaît pas le prénom un voyage mental ou l'introspection et les interrogations existentielles cotoient un fantastique contemplatif aussi éblouissant que profondément évocateur. A la fois oeuvre tellurique et spirituelle, le personnage parcours ce paysage qui renvoie à sa partie inconsciente qu'elle va devoir explorer, apprivoiser et maîtriser, avec ce que cela implique de découverte sur elle même et sur la nécessité d'affronter certaines douleurs inhérentes à l'être humain, et tout cela de manière toujours métaphorique et poétique !

S'il peut paraître austère par moment, le dépouillement de la mise en scène est toujours au service de l'état mental du personnage, mais aussi de la beauté immuable et mystique de la nature, nature qui renvoie aussi au lieu originel d'où l'Homme vient et retourne. Cette oeuvre fascine du début à la fin par la pureté et la puissance de ses images (qui n'est pas sans évoquer le courant pictural romantique du XIXème siècle) ! J'en reviens tout simplement pas ! Certains de ses monologues intérieurs m'ont vraiment ébranlés ! Ca m'a donné envie de lire le livre qui, apparemment, est un classique germanophone.
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Re: Le Mur invisible - Die Wand (Julian Roman Pölsler - 2012

Message par Jeremy Fox »

Le postulat : une femme se retrouve "enfermée dehors", un mur invisible s'étant mis en place durant son sommeil autour d'un grand espace défini autour du chalet où elle avait passé la nuit. De l'autre côté, le temps semble s'être arrêté. Elle va devoir survivre au milieu de ce grand carré de nature avec pour tout compagnon un chien, un chat et une vache.

Le film, tout comme son idée de départ, arrive à être intrigant de bout en bout, s'avérant être un conte philosophique sur la condition humaine. Sa grande réussite est qu'avec un seul personnage le cinéaste arrive à nous "tenir en haleine" presque jusqu'au bout, le dernier quart d'heure m'ayant semblé bien moins bon avec ses ralentis, la venue d'un autre "personnage". En revanche, bravo aux auteurs de ne pas nous avoir donné d'explications sur ce phénomène (ce qui aurait d'ailleurs été inutilse s'agissant d'un conte), ce qui rend le film d'autant plus mémorable car il continue à nous questionner après la dernière image ; tout comme 2001 par exemple auquel il peut faire penser. Rarement la montagne avait été aussi bien filmée, les suites pour violoncelle de Bach correspondent parfaitement à l'état mental de la protagoniste superbement interprétée par Martina Gedeck. Fantastique, poétique, hypnotique... pas constamment captivant mais néanmoins une belle réussite.
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