Hollywood est mort. On fait quoi maintenant ?

[tenia]

Voilà c'est un peu ça.
On peut pas dire « moui, bon, c’est pas terrible, mais admettons », ce sont des films considérés comme franchement mauvais, que même le grand public qui l’a vu en dit du mal, mais ils arrivent quand même à exploiter cette faille.

Par contre, j’ai fait une petite recherche, et effectivement, je me suis peut-être trompé sur Les bronzés 3.

[cinephage]

Voilà c'est un peu ça.
On peut pas dire « moui, bon, c’est pas terrible, mais admettons », ce sont des films considérés comme franchement mauvais, que même le grand public qui l’a vu en dit du mal, mais ils arrivent quand même à exploiter cette faille.

J'ai bien conscience de la chose. Je suis juste un peu atterré lorsqu'un producteur défend sa stratégie de rouleau compresseur et met en cause la critique dont le rôle est pourtant bel et bien de distinguer les bons films des mauvais. C'est pousser le cynisme un peu loin, je trouve.

[tenia]

En même temps, quand tu réussis, c'est grâce à toi, mais quand tu échoues, c'est la faute aux autres.
C'est bien connu et partout comme ça depuis la nuit des temps à tous les niveaux, et je ne crois pas que ce soit différent ici.

[hansolo]

L'ironie étant sur le premier pourfendeur de RT dans l'article cité plus haut (Brett Ratner) est le "meilleur" exemple de qqn qui a bénéficié de l'indulgence du public et de Rotten Tomatoes pendant des années ...

[AtCloseRange]

L'agonie...
C'est sûr, Jessica, que c'est le problème principal à Hollywood
[tweet][/tweet]

[Thaddeus]

J'ai un petit problème de lecture ; que dit-elle pour résumer ?

[Flol]

L'agonie...
C'est sûr, Jessica, que c'est le problème principal à Hollywood

J'aime beaucoup la comédienne, mais faut vraiment qu'elle arrête de se prendre pour la porte-parole et experte des grandes causes.

[Rick Deckard]

Pourquoi pas? Elle a quand même le droit de dire ce qu'elle pense!

[Flol]

Oui bien sûr. Et j'ai moi aussi tout à fait le droit de penser qu'en l'occurrence, c'est un faux problème. J'ai l'impression qu'elle sous-entend que s'il y avait plus de diversité parmi les critiques (ce qui sous-entend selon elle que les critiques sont constitués à 99% de mâles blancs hétéros), il y aurait plus de diversité dans les avis, et donc que les populations visées par certains films (genre les films de Tyler Perry, par exemple) seraient plus à mêmes de critiquer les films en question.
Et j'ai très peur des conséquences que tout ceci peut avoir...mais bon, ça ne fait qu'aller dans le sens du vent actuel, j'imagine.

Dans le même style, je ne sais plus s'il en a déjà été question dans ce topic, mais une nouvelle adaptation de Lord of the Flies était en préparation. Petite subtilité : celle-ci devait être entièrement constituée d'un casting féminin. Problème : les réalisateurs à la tête du projet ne sont pas des réalisatrices. Donc forcément, le projet est maintenant source de polémiques. Mais ça doit être ça, le progrès.

[cinephage]

Il ne faut pas réagir à un amalgame par un autre amalgame.

C'est malgré tout une réalité que le monde de la critique US manque de diversité. Sans faire du politiquement correct à tout crin, il ne faut pas pour autant nier les faits. Quand certains se plaignent de l'inégalité entre acteurs et actrices, sur les rôles comme sur les salaires, quand on constate combien il est dur de percer pour les auteurs appartenant à des minorités, l'inégalité est patente, elle est là. On la constate dans les remises de prix, dans le nombre d'oeuvres produites, dans la démographie du cinéma hollywoodien.

Je ne dis pas que la situation se résoudra en faisant des remakes avec des castings féminins ou de minorités (les 7 mercenaires avec 6 mexicains et un seul yankee), mais pour moi, c'est plus là qu'il devrait y avoir discussion, sur les façons de rectifier les chose, pas sur le constat de départ. Il me parait difficile de défendre l'intégrité artistique des films en niant le déséquilibre de base parce que c'est un déni de réalité (fut-ce pour la bonne cause).

[Supfiction]

l'inégalité est patente, elle est là. On la constate dans les remises de prix

Je suis très sceptique là-dessus. Le problème n'est pas la remise des prix mais la production. Ou alors qu'on donne des exemples de films de minorités (femmes inclus) qui n'aurait pas eu les récompenses méritées sans le moindre doute.

Il y a eu tellement de débats autour des écarts de salaires dans l’industrie, au sujet que moins de 7% des cinéastes sont des femmes à Hollywood, mais ce dont les gens ne discutent pas en ce moment, ce sont les critiques.

Les critiques sont ceux qui suggèrent au public quelles sont les histoires qui valent le coup et ont de la valeur, or, quand 90% de la critique est masculine, et peut-être pas toujours en mesure d’évaluer un film avec un regard non-genré ou neutre, il est temps de comprendre que nous avons besoin de plus de femmes critiques, mais aussi d’hommes, qui puissent exprimer que les récits traitant de femmes sont tout aussi intéressants que des récits traitant d’hommes.

Peut-être parle t-elle des médias américains, des blogueurs et des unes de magazines focalisées sur les blockbusters plein de testosterone. Je n'ai pas d'exemple en tête de films traitant des femmes qui aient été méprisés ou ignorés par les critiques françaises parce qu'il traitaient des femmes. Au contraire (cf. Sofia Coppola). De toutes façons, je crois qu'on ne parle plus vraiment de l'influence des critiques mais de celle des médias.

[AtCloseRange]

Il ne faut pas réagir à un amalgame par un autre amalgame.

C'est malgré tout une réalité que le monde de la critique US manque de diversité. Sans faire du politiquement correct à tout crin, il ne faut pas pour autant nier les faits. Quand certains se plaignent de l'inégalité entre acteurs et actrices, sur les rôles comme sur les salaires, quand on constate combien il est dur de percer pour les auteurs appartenant à des minorités, l'inégalité est patente, elle est là. On la constate dans les remises de prix, dans le nombre d'oeuvres produites, dans la démographie du cinéma hollywoodien.

Je ne dis pas que la situation se résoudra en faisant des remakes avec des castings féminins ou de minorités (les 7 mercenaires avec 6 mexicains et un seul yankee), mais pour moi, c'est plus là qu'il devrait y avoir discussion, sur les façons de rectifier les chose, pas sur le constat de départ. Il me parait difficile de défendre l'intégrité artistique des films en niant le déséquilibre de base parce que c'est un déni de réalité (fut-ce pour la bonne cause).

N'importe qui peut dans son coin se faire connaître avec son blog. On n'est plus dans un monde vertical comme avant. Si le talent est là, si tu es suivi, que tu sois de n'importe quel genre, tu auras ta chance.
Ce n'est pas comme le monde du cinéma ou dans le monde papier ou dans les grands média. Là ok, la discrimination est là, sans souci.
Mais bref, Jessica Chastain c'est un peu le professeur Rollin pour moi.

[tenia]

N'importe qui peut dans son coin se faire connaître avec son blog. On n'est plus dans un monde vertical comme avant. Si le talent est là, si tu es suivi, que tu sois de n'importe quel genre, tu auras ta chance.

Les plate-formes ont changé, la prédominance des réseaux existants non. Les blogs sont juste une nouvelle imagerie tirée du mythe américain de Rockfeller mais en pratique, je doute qu'ils représentent un chiffre représentatif, mais plutôt une poignée d'exceptions.
Quand je vois notamment la différence de traitement dans un festival entre les papiers traditionnels même s'ils pondront un truc à 3 balles et des gens qui certes publient sur des supports moins influents mais peuvent faire des choses autrement plus poussées...

[AtCloseRange]

N'importe qui peut dans son coin se faire connaître avec son blog. On n'est plus dans un monde vertical comme avant. Si le talent est là, si tu es suivi, que tu sois de n'importe quel genre, tu auras ta chance.

Les plate-formes ont changé, la prédominance des réseaux existants non. Les blogs sont juste une nouvelle imagerie tirée du mythe américain de Rockfeller mais en pratique, je doute qu'ils représentent une véritable réalité et non une quantité non représentative d'exceptions.
Quand je vois notamment la différence de traitement dans un festival entre les papiers traditionnels même s'ils pondront un truc à 3 balles et des gens qui certes publient sur des supports moins influents mais peuvent faire des choses autrement plus poussées...

Sur Twitter les "petits"' me semblent aussi visibles (et influents) sinon plus que les critiques papier.

[tenia]

Je veux bien quelques exemples, parce que là, je n'en ai pas qui me viennent à l'esprit, mais peut-être ai-je oublié certaines évidences, ou suis-je passé à côté de certaines personnes.