Vos découvertes contemporaines 2012

[Jeremy Fox]

Sur le même principe que dans l'autre section, vos plus belles découvertes de l'année des films allant de 1986 à 2012.

Me concernant et par tranches de notes :

9/10

* The Descendants : Alexander Payne 2012

8.5/10

* Polisse : Maïwenn 2011

8/10

* The Tree of Life : Terrence Malick 2011
* L'heure d'été : Olivier Assayas 2008
* The Artist : Michel Hazanavicius 2011
* A Dangerous Method : David Cronenberg 2011
* Empire du Soleil : Steven Spielberg 1987

7.5/10

* Outrages (Casualties of War) : Brian De Palma 1989
* Fin août début septembre : Olivier Assayas 1999
* Wall-E : Andrew Stanton 2008
* Prometheus : Ridley Scott 2012
* Persepolis : Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud 2007
* Les Evadés (The Shawshank Redemption) : Frank Darabont 1994

7/10

* Les Enfants Loups, Ame § Yuki : Mamoru Hosoda 2012
* J. Edgar : Clint Eastwood - 2011
* Rio : Carlos Saldanha 2011
* Désordre : Olivier Assayas 1986
* Intouchables : Eric Toledano et Olivier Nakache 2011
* Cheval de guerre (War Horse) : Steven Spielberg 2011
* Whatever Works : Woody Allen 2009
* La Flûte de roseau (Mest) : Ermek Shinarbaev 1989
* Take Shelter : Jeff Nichols 2012
* Accords et désaccords : Woody Allen 1999
* Irma Vep : Olivier Assayas 1996
* Walk the Line : James Mangold 2006
* Skyfall : Sam Mendes 2012

[AtCloseRange]

ça devrait donner quelque chose comme ça

The Myth Of The American Sleepover (Mitchell)
L'Apollonide: Souvenirs de la Maison Close (Bonnello)
De Rouille et d'Os (Audiard)
Trust (Schwimmer)
Redbelt (Mamet)
Tomboy (Sciamma)
Martha Marcy May Marlene(Durkin)
Margaret (Lonergan)
Dakota Skye (Humber)
Timer (Schaeffer)
Sound of my Voice (Batmanglij)

[Jack Carter]

perso, je me contenterai de 1986 à 2011, l'année 2012, je la celebrerai dans le topic bilan 2012

à classer

Crimes de Snowtown (Kurzel)

Le Ballon blanc (Panahi)
Highway patrolman (Cox)
L'Heure d'été (Assayas)
The Green hornet (Gondry)
Angoisse (Luna)
Redbelt (Mamet)
5 cm per second (Shinkai)
Daratt, saison seche (Haroun)
Blue Valentine (Cianfrance)
Les Plages d'Agnes (Varda)

[hellrick]

TOP
1- Avengers *
2- The Hobbit *
3- The Dark Knight Rises *
4- Killer Joe *
5- Chillerama *

Puis (sans ordre)

- The Awakening *
- The Woman In Black *
- Le Crime Farpait
- The Amazing Spiderman *
- Malveillance *
- The Expendables 2 *
- The Ghost Writer
- The Social Network
- Seeking a friend for the end of the world *
- Safe *
- Looper *

Mention spécial "c'est du costaud":
- Hyper Tension 2
- Ra One *
- Final Score
- Detention *

* = films de 2012

[Federico]

En trio de tête :

Melancholia (2011, Lars von Trier)


Still walking (2008, Kore-eda Hirokazu)


Un homme de coeur (The Good Heart, 2009, Dagur Kári)

Trio suivi de près par :

The Artist (2011, Michel Hazanavicius)

Viennent ensuite :

Ed Wood (1994, Tim Burton)
Les marches du pouvoir (The Ides of March, 2011, George Clooney)
Reservoir dogs (1991, Quentin Tarantino)
Le tableau (2011, Jean-François Laguionie)
Control (Control: The Ian Curtis Film, 2007, Anton Corbijn)
Mon Führer (Mein Führer - Die wirklich wahrste Wahrheit über Adolf Hitler, 2007, Dani Levy)
Zodiac (2007, David Fincher)
Wall-e (2008, Andrew Stanton)
The Secret Life of Words (2004 Isabel Coixet)
The pledge (2001, Sean Penn)
Good morning England (The boat that rocked, 2009, Richard Curtis)
Je suis une ville endormie (2012, Sébastien Betbeder)
Sherlock Holmes (2009, Guy Ritchie)
Ned Kelly (2003, Gregor Jordan)
Les disparues (The missing, 2002, Ron Howard)
Le Skylab (2011, Julie Delpy)
Raiponce (Tangled, 2010, Byron Howard & Nathan Greno)

[Karras]

Comme mes découvertes non naphtas sont essentiellement constituées de films sortis en 2012, voici un top 50 provisoire des sorties 2012 que j'ai apprécié ( ordre alphabétique, mais notés au moins 6,5/10).

38 témoins
A perdre la raison
A.C.A.B (All Cops are bastards)
Almanya
Amour
Argo
Barbara
Bullhead
Chercher le garçon
Cheval de guerre
Cloclo
Dans la maison
De rouille et d'os
Des hommes sans loi (Lawless)
Detachment
Elena
Hasta la vista
Into the abyss
Kill list
Killer Joe
La Colline aux Coquelicots
La Part des Anges
La taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy)
La Terre outragée
Le Territoire des Loups
Les Adieux à la Reine
Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout
L'Étrange pouvoir de Norman (Paranorman)
Looper
Louise Wimmer
Martha Marcy May Marlene
Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes
Monsieur Lazhar
Moonrise Kingdom
Oslo, 31 août
Perfect sense
Prometheus
Rebelle (Brave)
Royal Affair
Sinister
Skyfall
Starbuck
Take Shelter
The Dark Knight rises
The Descendants
The raid
The secret (The Tall Man)
Trust
Tyrannosaur
Un monde sans femmes

[cinephage]

Comme Jack Carter, je mettrai ici mes découvertes entre 1986 et 2011. Je garde pour le top cinéma 2012 mes découvertes de 2012.

Je me mets au travail et je reviens ici...

[cinéfile]

1. La Guerre Sans Nom (Tavernier & Rotman, 1992)
2. Les Neiges du Kilimandjaro (Guédiguian, 2011)
3. Un Faux Mouvement (Franklin, 1993)

4. La Mouche (Cronenberg, 1987)
5. The Deep Blue Sea (Davies, 2012)
6. Un Plan Simple (Raimi, 1999)
7. L'Arbre, le Maire et la Médiathèque (Rohmer, 1993)
8. La Cérémonie (Chabrol, 1995)
9. Barbara (Petzold, 2012)
10. A Propos d'Elly (Farhadi, 2009)

11. Be Happy (Leigh, 2005)
12. Dans La Maison (Ozon, 2012)
13. A Bout de Course (Lumet, 1988)
14. A Nos Amours (Pialat, 1983)
15. Fous d'Irène (Farelly Bros, 2000)
16. La Fièvre au Corps (Kasdan, 1981)

[Rick Blaine]

Par tranches de notes, non classé sauf la première, pour la quelle je distingue Polisse comme mon film contemporain de l'année:

9/10:
Polisse, de Maïwenn (2011)
Le Temps de L'Innocence (Age of Innocence), de Martin Scorsese (1993)

8,5/10:
Moonrise Kingdom, de Wes Anderson (2012)
La Taupe (Tinker Tailor Soldier Spy), de Tomas Alfredson (2012)
Dans ses Yeux (El Secreto de sus Ojos), de Juan Jose Campanella (2009)

8/10:
Élémentaire, mon cher... Lock Holmes (Without A Clue), de Thom Eberhardt (1988)
Habemus Papam, de Nanni Moretti (2011)

7,5/10
Les Fils de L'Homme (Children of Men), d'Alfonso Cuaron (2006)
L'Irlandais (The Guard), de John Michael McDonagh (2011)
Les Nerfs à Vif (Cape Fear), de Martin Scorsese (1991)
Frantic, de Roman Polanski (1987)
The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan (2012)

[Jeremy Fox]

9/10:
Polisse, de Maïwenn (2011)
Le Temps de L'Innocence (Age of Innocence), de Martin Scorsese (1993)

[cinephage]

Baraka, de Ron Fricke (1992) 10/10
Samsara, de Ron Fricke (2012) 8,5/10.

La grande découverte de l’année, pour moi, sera le cinéma de Ron Fricke. Merci encore à l’Etrange Festival d’avoir programmé ces films en salle, c’est vraiment un spectacle des plus somptueux. Mais le film ne s’arrete pas au visuel, et l’œuvre prend vite des allures d’essai, sans mots certes mais non sans éloquence. Deux films que j’achèterai une fois passé au bluray, parce qu’il faut les voir dans les meilleures conditions possibles.

Shotgun Stories, de Jeff Nichols (2007) 8,5/10

Jeff Nichols aura été une autre grande découverte de l’année. L’incroyable force de Take Shelter (sans doute mon film préféré vu en salle cette année) m’a convaincu de découvrir au plus vite son précédent opus. Et Shotgun Stories, récit de vendetta familiale dans une zone économique désertée confirme que Take Shelter n’est pas un coup de pot. Cet homme a un immense talent, et j’attends Mud avec impatience.

Les enfants de Belle Ville, d'Asghar Farhadi (2004) 8,5/10

Autre découverte récente (mais de l’année dernière) Asghar Farhadi confirme lui aussi l’étendue de son talent avec ces enfants de Belle Ville, un très beau film qui conjugue une réalité sociale et culturelle complexe, des personnages construits et attachants, et une mise en scène toujours à la bonne distance…

Simon, d'Eddy Terstall (2004) 8,5/10

Voila une découverte due au hasard. Mais une vraie bonne surprise. Ce film hollandais, qui parle d’euthanasie, le fait avec intelligence, lucidité, et parvient à éviter le pathos tout en restant d’une pertinence qui fait réfléchir. Mention spéciale à Cees Geel, acteur particulièrement charismatique.

Brick, de Rian Johnson (2005) 8,5/10

Encore une découverte de l’année, Rian Johnson, dès son premier film, parvient à établir puis à maintenir une ambiance pesante, étouffante, et à transformer un teenage movie en guerre des gangs neurasthénique à intrigue… Certainement un grand talent qui ne demande qu’à évoluer.

Le mystère Silkwood, de Mike Nichols (1983) 8,5/10

Seule « vraie confirmation » de mon top envahi par de nouveaux venus, ce film de Mike Nichols est un petit bijou. Film dossier riche d’une intrigue lourde de sens, incarné par un casting de premier choix, mis en scène avec sobriété, Silkwood est un excellent film.

The Plague dogs, de Martin Rosen (1982) 8.5/10

Enfin, encore une découverte pour moi que ce Martin Rosen, et il faut bien reconnaître que son Plague dogs est un dessin animé aussi triste que bien fichu, qui trotte longtemps dans la tête. Une véritable perle.

Pour signaler quelques films d’intérêt également découverts cette année :

Water, de Deepa Mehta (2005) 8/10

Parce qu’on ne parle pas suffisamment de cette cinéaste indo-canadienne sur classik, je voudrais évoquer ce film magnifique qui évoque le statut des veuves en Inde. En effet, mariée à ans à un homme malade, une enfant se retrouve veuve, et désormais condamnée à grandir cloitrée dans un temple avec d’autres veuves. Un film qui touche juste à plus d’un niveau, et qui m’a vraiment frappé.

Fantasia 2000, de Walt Disney (2000) 8/10

Bien que trop court, ce nouveau Fantasia contient deux vrai chefs d'oeuvre, l'un autour de Donald, et l'autre accompagné par Rhapsody in Blue. Un immense bonheur pour tout amateur d’animation

The Commitments, d'Alan Parker (1991) 8/10

Le fan d’Alan Parker que je suis a été emballé par ce film sur la formation d’un groupe de rock irlandais. Un joli petit film.

Gerry, de Gus van Sant (2001) 8/10

Film conceptuel s’il en est, avec deux acteurs, peut-être 3 phrases de dialogue et un désert, Gerry reste malgré cela très cinématographique, et reste une véritable expérience.

Je ne m’attarde pas trop sur les autres, mais je peux évoquer :

Safe, de Todd Haines (1995) 8/10
Hannah et ses soeurs, de Woody Allen (1986) 8/10
Crying Fist, de Seung-wan Ryoo (2005) 8/10
The woman, de Lucky McKee (2011) 8/10
Brendan et le secret de Kells, de Tomm Moore (2009) 8/10
Le caïman, de Nanni Moretti (2006) 8/10
Human Centipede 2 (The Full Sequence), de Tom Six (2011) 8/10
Ladyhawke, de Richard Donner (1985) 8/10
Paradise Lost : The Child Murders at Robin Hood Hills, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (1996) 8/10
Before Sunset, de Richard Linklater (2004) 8/10
Before Sunrise, de Richard Linklater (1995) 7,5/10
Bernie, d'Albert Dupontel (1996) 8/10
I Wish, d'Hirokazu Kore-eda (2011) 8/10
Bad Taste, de Peter Jackson (1987) 8/10
Soldier of Orange, de Paul Verhoeven (1977) 8/10
Cinema Paradiso, de Giuseppe Tornatore (1988) 8/10

[manuma]

9/10
De rouille et d'os (J. Audiard)

8,5/10
Men with guns (J. Sayles)

8/10
Killer Joe (W. Friedkin)
My son, my son, what have ye done (W. Herzog)
The Dark knight rises (C. Nolan)
Meek’s cutoff (K. Reichardt)
Sin nombre (C. Fukunaga)
Prometheus (R. Scott)
A separation (A. Farhadi)
A perdre la raison (J. Lafosse)

7,5/10
El secreto de sus ojos (J. J. Campanella)
Tomboy (C. Sciamma)
Blades of glory (J. Gordon, W. Speck)
The Bourne legacy (T. Gilroy)
Skyfall (S. Mendes)
Volver (P. Almodovar)
Super 8 (J.J. Abrams)
Game change (TV)(J. Roach)
The Divide (X. Gens)
Haywire (S. Soderbergh)
Wild side (D. Cammell)
The Eye of the storm (F. Schepisi)
L’enfer d’Henri-George Clouzot (S. Bromberg, R. Medrea)
Martha Marcy May Marlene (S. Durkin)
L’exercice de l’état (P. Schöller)
Take shelter (J. Nichols)
Tinker tailor soldier spy (T. Alfredson)
L’apollonide (souvenir de la maison close) (B. Bonello)
Hugo (M. Scorsese)

7/10
The Campaign (J. Roach)
Mientras duermes (J. Balaguero)
Scream 4 (W. Craven)
Men in black 3 (B. Sonnenfeld)
Habemus papam (N. Moretti)
Io sono l’amore (L. Guadagnino)
The Messenger (O. Moverman)
The Hunter (D. Nettheim)
Too big to fail (TV)(C. Hanson)
The Countess (J. Delpy)
La Piel que habito (P. Almodovar)
Une nuit (P. Lefebvre)
A nos amours (M. Pialat)
District 9 (N. Blomkamp)
Adventureland (G. Mottola)
La Mer à l’aube (TV)(V. Schlöndorff)
High art (L. Cholodenko)
Bright star (J. Campion)
Carriers (D. Pastor, A. Pastor)

[Colqhoun]

Mes plus belles découvertes de l'année, sans ordre particulier.

Les titres en évidence sont ceux des films que j'ai préféré.


Sátántangó (1994) | Béla Tarr
C'est l'histoire d'une époque qui s'achève dans la misère, d'un monde qui s'affaisse sur lui-même, d'une communauté en perdition, prête à suivre la figure fantasmée d'un guide qui les conduira à leur perte. Plus de 7h de cinéma tétanisant, éprouvant, filmé dans un noir et blanc dépressif, aux plans-séquences paroxystiques, mais où chaque image, chaque dialogue révèle un sens caché, une révélation. Très très fort.

The Innkeepers (2011) | Ti West
J'avais adoré House of the Devil et j'ai énormément aimé celui-là.
J'apprécie le fait que West laisse vivre ses personnages, les construit gentiment tout en intégrant très progressivement l'élément horrifique. C'est limite du mumblecore avec une touche fantastique qui viendrait s'incruster. Et c'est bien réalisé.

Gummo (1997) | Harmony Korine
La chronique d'une petite ville de white trash qui s'est fait dévastée par un ouragan. Chronique de paumés qui essaient de se reconstruire tant bien que mal, ou qui ne font que profiter de la misère environnante pour occuper le trop-plein de temps libre qu'ils ont. Claque.

Kids (1995) | Larry Clark
Au delà du script glaçant de Harmony Korine, Kids fonctionne surtout dans l'ambiance qu'il retranscrit, ce New York grunge des 90s, une ville surchargée, qui semble étouffer de toutes parts. Et forcément, Larry Clark sachant comment composer ses images, on évite l'écueil du cinéma-vérité tout tremblant et mal cadré. Les images sont brutes mais soignées et la caméra réussit le pari d'éviter la vulgarité lors de nombreuses séquences qui auraient pu basculer. Tout à fait le contraire du très gratuit et vulgaire Ken Park, sorte de redite facile et obscène des images de Clark. Ah et la bande-son est fantastique.

The Devil and Daniel Johnston (2005) | Jeff Feuerzeig
Un personnage hors du commun, qui subit une vie au delà de toute normalité, à faire des allers-retours entre les hôpitaux psychiatriques, la scène et les studios d'enregistrements. Peut être les seuls endroits où il ne met ni lui ni les autres en danger. Fascinant. Indispensable.

The Woman (2011) | Lucky McKee
Puissante fable sur la condition de la femme, parfois difficilement crédible, mais gardant une certaine cohérence d'ensemble. Ketchum et McKee évitent à plusieurs reprises les pièges qu'un tel script pourrait leur tendre, mais peinent à conclure leur film de manière totalement satisfaisante. Ça reste quand même particulièrement brutal d'un bout à l'autre du film.

L'Apollonide, souvenirs de la maison close (2011) | Bertrand Bonello
Peut-être le film le plus fascinant que j'ai vu cette année. La maîtrise de la mise en scène, la force des images, des symboliques, l'intelligence du propos, les choix de bande-son, tout amène ce film vers les cimes. Réussite totale.

Nightbreed (1990) | Clive Barker
Quelle folie, quelle démesure ! Un récit tordu, des monstres hallucinants à foison et un final ultra épique. Immense film.
J'espère vivement que la DC sortira prochainement sur un support ou l'autre.

Lady in White (1988) | Frank LaLoggia
Un film fantastique souvent passé inaperçu, qui raconte l'histoire d'un petit garçon qui découvre le fantôme d'une fille assassinée quelques années auparavant. Et d'une femme en blanc qui vit seule dans une maison inquiétante. Et c'est peut-être là l'un des plus beaux représentants du genre qui ait été tourné. C'est très sensible, plein d'humour, mais aussi doté d'une belle intelligence dans l'utilisation du fantastique. Il y a aussi toute une part de vécu que le réalisateur retranscrit dans cette famille d'immigrés italiens plein de traditions. On peut sérieusement regretter qu'il n'ait d'ailleurs pas plus tourné que ça.

Tropa de Elite 1 & 2 (2007 & 2010) | José Padilha
Le jeune réalisateur brésilien retrousse ses manches et s'attaque avec une efficacité redoutable à dépeindre la situation de la misère à Rio de Janeiro. Dans le premier film, par le point de vue des troupes d'élite, au comportement parfois beaucoup trop radical. Et dans le 2ème film en s'attardant plutôt à la situation politique de la ville. Assez indispensable. Et accessoirement les quelques scènes d'action des deux films sont démentielles.

The Grey (2011) | Joe Carnahan
Sur le coup je lui avais trouvé quelques faiblesses (problèmes de répétition des péripéties), mais une sacrée dose d'énergie et un boulot de réalisation plutôt impressionnant.
Et je constate, 8 mois après l'avoir vu, que j'en garde un souvenir très fort. Il a donc toutes ses raisons de finir ici.

L'exercice de l'état (2011) | Pierre Schoeller
Un film politique qui ne vire pas à la farce, qui possède des personnages forts, une intrigue efficace et équilibrée et qui en plus s'avère réalisé avec beaucoup de talent, c'est pas tous les jours. Celui-ci est exemplaire. Et Olivier Gourmet bouffe l'écran.

L'ordre et la morale (2011) | Mathieu Kassovitz
Peut-être que Mathieu Kassovitz encule le cinéma français, en attendant, il met tout le monde à l'amende en termes de mise en scène.
C'est super bon (même si à peine pompeux sur sa conclusion).

Ex-Drummer (2007) | Koen Mortier
Un vrai film punk, excessif, provocateur, parfaitement belge. Une liberté de ton totale, des personnages fous, une réalisation inventive mais jamais prétentieuse et une bande son à vous décrocher la mâchoire (mogwai, isis, millionnaire, ghinzu, et d'autres trucs fantastiques !).

John Carter from Mars (2012) | Andrew Stanton
Immense film de sf, de fantasy, d'aventure, d'action, que je regrette grandement de ne pas l'avoir découvert en salles. Un pur moment de cinéma épique et intelligent.
(on peut juste regretter le choix du très fade Taylor Kitsch dans le rôle-titre)

The Black Power Mixtape 1967 - 1975 (2011) | Göran Olsson
Le film inattendu, témoin d'une époque durant laquelle tout bascula. Miracle d'archives oubliées pendant des dizaines d'années et retrouvées plus ou moins par hasard dans les tréfonds d'une chaîne de télé suédoise.

The Princess Bride (1987) | Rob Reiner
Gros rattrapage d'un film que je n'avais toujours pas vu. C'est à la hauteur de sa réputation ! Ultra fun, drôle, captivant, plein d'aventure, de personnages mémorables et de dialogues qui ont traversés les années.

Martha Marcy May Marlene (2011) | Sean Durkin
Peut-être le meilleur nouveau film que j'ai vu cette année.

Mirror Mirror (2012) | Tarsem Singh
Une fois de plus pour Singh, la réussite esthétique est de mise. C'est très beau, très frais, plein de bonne humeur, de belles idées de péripéties et l'on a sincèrement l'impression d'être face à un vrai conte de fées, avec toute la magie qui doit s'en dégager.

Tyrannosaur (2011) | Paddy Considine
Un film douloureux, mais très juste dans son portrait de cet homme enragé, qui a tellement ravalé sa haine qu'il est devenu complètement incapable de vivre en société.
L'un des grands films coup de poing de l'année.

Safe (1995) | Todd Haynes
Sentiment de malaise, de dégoût, parabole sur un rejet complet des valeurs d'une société aseptisée... c'est très fort.

I'm still here (2010) | Casey Affleck
Le vrai-faux documentaire égo-trip de Joaquin Phoenix qui envoie balader le cinéma pour se mettre au rap.
C'est tour à tour absurde, drôle, pathétique, gênant et vraiment improbable. J'ai adoré.

The myth of the American Sleepover (2010) | David Robert Mitchell
Du teenage movie qui fait plaisir à voir, qui installe une ambiance à la lisière du fantastique, des personnages assez touchants, une jolie réalisation qui sait rester sobre (c'est léché mais pas au point d'un virgin suicides par exemple) et d'excellents choix musicaux. Et David Robert Mitchell est clairement un nom à suivre.

Bellflower (2011) | Evan Glodell
Une histoire d'amour qui dérape comme un bolide lancé à pleine vitesse et qui ne pourra s'arrêter qu'en faisant un gros accident. Et au milieu de ça y a des lances-flammes, des gens qui se font, se défont, brûlent des choses, comme l'image qui semble se consumer en même temps que l'histoire. Et tout ça sur fond de Mad Max ? Folie pure.

Citadel (2012) | Ciaran Foy
L'une des grosses découvertes en cinéma fantastique cette année. On pense à Cronenberg à de nombreuses reprises. Du Cronenberg qui s'inscrit dans la misère sociale des banlieues anglaises. A rapprocher du film de Philip Ridley, Heartless (qui n'était pas autant radical et dérangeant par contre).

New Kids Turbo / Nitro (2010-11) | Steffen Haars, Flip Van der Kuil
La double adaptation cinématographique des aventures d'une bande de gros beaufs hollandais qui passent leur journée à écouter de la techno, à vouloir tirer leur coup, à bouffer et à insulter tous ceux qu'ils croisent sur leur chemin. D'un mauvais goût complet. Et donc ultra jubilatoire.

Resolution (2012) | Justin Benson, Aaron Moorhead
Un film fantastique au croisement d'une comédie de moeurs mumblecore et d'influences lynchiennes. Sans pour autant qu'aucune de ces influences ne semblent écrasantes. L'une de mes plus belles surprises de l'année.

Dorothy (2008) | Agnès Merlet
Petite étrangeté fantastique, qui use du surnaturel pour nous raconter le secret d'une communauté effrayée par la différence. Une actrice fascinante, un grand soin apporté à la réalisation et de l'intelligence dans le propos.

21 Jump Street (2012) | Phil Lord, Chris Miller
C'est vraiment ultra drôle, parfaitement con, bourré d'idées et le duo Hill - Tatum fait des merveilles. Ah et le petit frère à James Franco qui joue au gangsta, c'est énorme.

Cloudy with a chance of meatballs (2009) | Phil Lord, Chris Miller
Peut-être l'un des films d'animation de synthèse les plus funs que j'ai vu cette année.

Detention (2011) | Joseph Kahn
Une sorte de breakfast club - donnie darko - scream et plein d'autre bricoles par dessus le tout, tout en ayant quand même pour lui une certaine personnalité. Et surtout une acuité certaine sur l'adolescent d'aujourd'hui. En gros, j'ai beaucoup aimé. Je crois.

Blackthorn (2011) | Mateo Gil
Sans conteste l'un des plus beaux westerns récents que j'ai vu. Sam Shepard y est impérial.

L'île (2000) | Kim Ki-Duk
Ce film, derrière son calme apparent, bouillonne de rage et laisse éclater toute sa violence à 2-3 reprises. Du cinéma radical qui ne joue pas au plus malin et qui distille un propos toute en symbolique assez fascinant. Il s'en dégage aussi un désespoir et une tristesse absolue, contrastant avec la magnificence de ses images.

Broadcast News (1987) | James L. Brooks
Superbe chronique sur la vie de ces journalistes, présentateurs, etc.. je retiens notamment cette incroyable scène où Holly Hunter dicte les infos à William Hurt en direct. Grisant !

Control (2007) | Anton Corbijn
J'aime pas Joy Division, mais j'aime ce film. D'abord parce que Corbijn, mais aussi parce que Sam Riley, Samantha Morton, l'angleterre des 70s, les pubs, les concerts... pendant 2h j'étais là-bas. Une bonne grosse barre de déprime, mais ça reste beau quand même.

Little Odessa (1994) | James Gray
Son premier film (réalisé à 25 ans) est donc son meilleur film. Coup de poing. Folie.

Two Lovers (2008) | James Gray
Je crois qu'avec Little Odessa, Two Lovers est clairement son plus beau film. Il y a une vérité qui se dégage de l'écriture des personnages, de leurs rapports, qui m'a transpercé. Les 20 dernières minutes sont absolument déchirantes. Et Joaquin Phoenix n'a jamais été aussi bon. Immense film.

The Expendables 2 (2012) | Simon West
Le grand film excessif de l'année.

Hellbound - Hellraiser II (1988) | Tony Randel
Un cauchemar éveillé, plein de monstres, de sang, de fureur et d'horreur.

Take Shelter (2011) | Jeff Nichols
Peut-être pas aussi renversant que Shotgun Stories, mais ça reste un très beau film, plutôt intelligent dans sa manière de traiter de la "folie" dans ses grandes largeurs.
Je suis toujours autant décontenancé par le plan final par contre.

Killer Joe (2011) | William Friedkin
En somme c'est complètement ce que l'on pouvait attendre de la part de Friedkin sur un sujet pareil. C'est frontal, c'est violent et ça ne ménage pas le spectateur. Mais en même temps tout le film fonctionne sur la retenue, l'attente et détourne habilement certains passages attendus (on ne voit rien de la relation entre Joe et Dottie, on ne voit pas le meurtre, on ne voit pas Rex) pour mieux se recentrer sur la plongée dans la stupidité de cette famille de white trash. Et Matthew McConaughey a bien fait de lâcher les comédies pour chieuses et se remettre à faire du cinéma adulte. Cet acteur impose un charisme assez inquiétant.

ParaNorman (2012) | Chris Butler, Sam Fell
Sans conteste le meilleur film d'animation de l'année.
Mais aussi l'un des meilleurs films tout court. C'est techniquement irréprochable, c'est bien écrit, drôle, plein d'aventure et les personnages sont sans hésiter le grand point fort du film.

Twixt (2011) | Francis Ford Coppola
Coppola livre un film complètement improbable, qui rappelle parfois Lynch dans son déroulement de séquences surréalistes, mais avec un humour et une ambiance autrement plus légère et amusante. Il y a quelque chose qui tient de la farce dans ce film qui m'a beaucoup plu. Que ce soit au niveau des personnages ou dans ces images numériques volontairement factices et forcées, tout est fait pour nous immerger dans l'imaginaire de ce petit auteur sans grand succès. Ça faisait un moment que je n'avais plus regardé de Coppola et là je me suis retrouvé entièrement sous le charme de ce petit film improbable, au casting plaisant et à la réalisation soignée. J'ai adoré.


Et c'est à peu près tout...

[Flol]

Etant donné que je mettrai ici mes découvertes aussi bien ciné que autres, je ferai ma liste le 1er janvier 2013.
Ce qui est sûr, c'est que Burton, The Myth of the American Sleepover et A propos d'Elly seront tout en haut.
En vous remerciant.

[cinephage]

Citadel (2012) | Ciaran Foy
L'une des grosses découvertes en cinéma fantastique cette année. On pense à Cronenberg à de nombreuses reprises. Du Cronenberg qui s'inscrit dans la misère sociale des banlieues anglaises.

Très gros coup de coeur pour moi aussi, ce film vu au PIFFF n'a pas encore, à ma connaissance, de distributeur français. C'est pourtant un film très fort, à découvrir absolument, et de préférence en salle...