J. Edgar (Clint Eastwood - 2011)

[O'Malley]

Tout aussi déçu que la plupart des forumeurs...

Terne, bavard, Di Caprio qui n'est jamais son personnage, maquillages catastrophiques, Noami Watts qui ne fait pas grand chose. l'angle d'attaque (l'intime) était intéressant mais le pb c'est que l'on ne savait finalement pas grand chose de Hoover. Le film n'a donc pas grand chose à dire hormis de jouer sur quelques pistes. Seul le dernier échange entre Hoover et Tolson demeure intéressant avec tout ce jeu sur la vérité et le mensonge, finalement placé au coeur de la conception du film...
Oui, le terme "brouillon" est approprié...Mais peut-être qu'un futur director's cut de plus trois heures (il paraît que Eastwood a cette fois ci beaucoup coupé) épicera la sauce qui, pour le coup, ne prend pas!

[riqueuniee]

C'est vrai que Naomi Watts n'a pas grand chose à faire. Mais elle le fait bien (et son personnage a plus d'importance qu'il n'y paraît -voir la destruction des dossiers). Il est possible qu'une version longue rétablisse un certain équilibre , mais je ne crois pas que ça changera la tonalité générale du film.

[O'Malley]

mais je ne crois pas que ça changera la tonalité générale du film.

J'en ai bien peur aussi... du moins, ça ne changera pas les maquillages! (celui de Noami Watts est très réussi par contre).

[Flol]

Seul le dernier échange entre Hoover et Tolson demeure intéressant avec tout ce jeu sur la vérité et le mensonge, finalement placé au coeur de la conception du film...

Oui, cette scène avait tout pour être la plus forte du film...mais elle est malheureusement gâchée par ces fameux maquillages complètement ratés, et qui m'ont empêché de croire en ce que je voyais. J'y ai donc surtout vu comédiens dans la force de l'âge, tartinés salement d'une affreuse couche de latex et jouant les petits vieux tout tremblotants.

[ballantrae]

Quelle déception! Edgar j a réveillé le vieux républicain assoupi en Clint qui n'a su/pu/voulu affronter le pble Hoover et nous montre, à travers un récit gigogne pas très convaincant, le tt petit bout de la lorgnette (ses rapports avec se équipes, sa chaste aventure avec Tolson).
Maquillages curieux qui transforment une scène qui se voulait émouvante et pudique -le dernier baiser- en pitrerie un epu grotesque. Dire que Sergio Leone était tellement convaincant à la fin de ...in America§

[Boubakar]

Mais peut-être qu'un futur director's cut de plus trois heures (il paraît que Eastwood a cette fois ci beaucoup coupé)

Le Brd est annoncé sans aucun bonus, et avec le montage qu'on connait.

[Duke Red]

Mais peut-être qu'un futur director's cut de plus trois heures (il paraît que Eastwood a cette fois ci beaucoup coupé)

Le Brd est annoncé sans aucun bonus, et avec le montage qu'on connait.

En même temps (et corrigez-moi si je me trompe), c'est pas vraiment le style d'Eastwood de retravailler ses films pour la sortie vidéo. Et à mon avis, vu son statut, il avait déjà le final cut : s'il avait souhaité livrer un film de 3 heures, je pense qu'il l'aurait fait.

[O'Malley]

Et à mon avis, vu son statut, il avait déjà le final cut : s'il avait souhaité livrer un film de 3 heures, je pense qu'il l'aurait fait.

En fait, il me semble avoir lu un entretien dans le Nouvel Obs datant de quelques semaines dans lequel Eastwood disait justement que l'idée de raccourcir son film était bien de lui mais que le film initial avait plus d'ampleur dans la relation entre les personnages et dans les évènements historiques abordés. Le fait est assez rare pour le souligner: Eastwood est un metteur en scène qui a toujours privilégié des tournages rapides, avec peu de prises et toutes les séquences mises en boites sont, à quelques rares exceptions, montées. Si l'hypothèse d'un director's cut est en effet loin d'être garanti, elle ne peut pas être non plus écartée...

[ballantrae]

Je suis de ceux qui ont défendu ardemment Eastwood y compris pour des films à l'accueil mitigé tels white hunter, black heart ou changeling...mes bémols concernaient des oeuvres ouvertement mineures telles Firefox, Sudden impact (qui a ses fans), l'indéfendable The rookie ou Créance de sang.Même dans des opus mineurs comme Les pleins pouvoirs , une scène emportait le morceau par son intelligence te son élégance.
J'ai commencé à devenir plus dubitatif avec le concert de louanges accordé à Gran Torino mais bon il sortait de la série fabuleuse Mystic river/Million dollar baby/Mémoires.../Lettres.../Changeling et en tant qu'acteur, il y était royal et émouvant. Invictus descendit d'un pallier malgré de belles prestations de Freeman et Damon, malgré la scène de la visite à la prison ou des matches assez dynamiques pour intéresser l'allergique au rugby que je suis.Au delà commençait à accentuer le malaise: une première séquence assez spectaculaire, une atmosphère intéressante mais que de tunnels et de maladresses dans un scénario qui eut mérité des réécritures plus sérieuses ( Clint ne réussit pas à s'immiscer dans la foulée de la nouvelle vague fantastique des ghost stories hispaniques, c'est sûr!).
Et là, il a fait le pas de côté de trop: un film apparemment pensé comme ambitieux tombe dans l'approximatif sur quasi tous les plans (scénario, montage, interprétation...) sauf pour la photo soignée...alors que je ne suis pas fan de Oliver stone, je me suis surpris en pensant vaec nostalgie à son nixon finalement plus ambitieux, pensé, complexe et ambigu.
Réussir à faire un film aussi lisse avec une figure telle que Hoover est une contreperformance assez triste...et j'espère être surpris par son remake de A star is born...
Ce biopic n'était pas pour lui, il aurait dû s'en tenir à celui qu'il prévoyait de consacrer à Mark Twain, figure plus adaptée pour un homme complexe , situé entre progressisme et tradition à la Ford: cela eut pu être son Steamboat round the bend ou son Judge Priest.

[Flol]

A signaler que Stéphane Bouquet, anciennement critique aux Cahiers du Cinéma, a consacré un bouquin entier à Clint Eastwood...alors qu'il ne l'aime pas, et ne l'a jamais aimé (dans le genre opportunisme mercantile, ça se pose là) :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... te-3097764

[cinephage]

A signaler que Stéphane Bouquet, anciennement critique aux Cahiers du Cinéma, a consacré un bouquin entier à Clint Eastwood...alors qu'il ne l'aime pas, et ne l'a jamais aimé (dans le genre opportunisme mercantile, ça se pose là) :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... te-3097764

On pourrait concevoir la défense d'une position esthétique construite "contre" une certaine façon de faire du cinéma, appuyant ses arguments sur des contre-exemples, des choses "à ne pas faire". Ca pourrait même être assez intéressant, quoique sans doute très arbitraire. Il y aurait matière à reflexion et discussion.

Mais ça n'a rien à voir ici, si l'on en croit son interview par Premiere, l'auteur s'occupe avant tout de contester le consensus. C'est donc moins Eastwood que l'attention dont il fait l'objet, qui motive ce livre, du coup carrément opportuniste : les films d'Eastwood ne sont pas si bons que ça. Mettons, il y a des scories, et les détracteurs qui évoquent une baisse d'inspiration ces dernières année ont des arguments. Pour autant, dénoncer comme une arnaque Impitoyable ou Sur la route de Madison me parait pour le moins discutable. Ca me rappelle cette période où l'on utilisait "surestimé" à chaque fois qu'on voulait dire qu'on aimait pas un film.

Cela dit, en quelques lignes d'interview, on peut constater que le bonhomme n'a pas l'air particulièrement brillant ou maître de ce qu'il avance (perso, j'aime bien quand il cite John Ford comme exemple de cinéaste non reconnu par la critique de son temps qu'ont défendu les critiques français). Je n'aurais pour ma part pas la curiosité de pousser plus avant.

[AtCloseRange]

A signaler que Stéphane Bouquet, anciennement critique aux Cahiers du Cinéma, a consacré un bouquin entier à Clint Eastwood...alors qu'il ne l'aime pas, et ne l'a jamais aimé (dans le genre opportunisme mercantile, ça se pose là) :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... te-3097764

Quand je vois les commentaires en-dessous de l'article, ça donne envie de lui donner sa chance, d'autant que sa "thèse" n'a vraiment rien d'extrêmiste en ce qui me concerne.
ça me rappelle les anathèmes après l'article de Jean-Baptiste Morain sur Gran Torino.

Ensuite, ça ne méritait sans doute pas un bouquin surtout si c'est pour ne parler que de la période qu'il déteste la plus...

[Flol]

A signaler que Stéphane Bouquet, anciennement critique aux Cahiers du Cinéma, a consacré un bouquin entier à Clint Eastwood...alors qu'il ne l'aime pas, et ne l'a jamais aimé (dans le genre opportunisme mercantile, ça se pose là) :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... te-3097764

Quand je vois les commentaires en-dessous de l'article, ça donne envie de lui donner sa chance, d'autant que sa "thèse" n'a vraiment rien d'extrêmiste en ce qui me concerne.

Ah oui, j'ai oublié de préciser qu'il valait mieux éviter de lire les commentaires sans intérêt et qui ne font que donner de l'eau à son moulin (ça reste Premiere, hein).
Je suis d'accord avec toi, c'est une thèse à priori défendable, et que je pourrais même défendre sur certains points.
Mais là où je me pose des questions, c'est sur les raisons pour lesquelles le mec a décidé de consacré tout un bouquin à un réalisateur qu'il n'a jamais aimé. Il n'avait pas envie de mettre son temps et son énergie ailleurs ? Personnellement, j'y vois surtout (outre de l'opportunisme mercantile) une posture complaisante du type qui va à contre-courant. Rien que ça, ça doit le faire kiffer je pense.

Ensuite, ça ne méritait sans doute pas un bouquin surtout si c'est pour ne parler que de la période qu'il déteste la plus...

On est d'accord.

[Nomorereasons]

Mais là où je me pose des questions, c'est sur les raisons pour lesquelles le mec a décidé de consacré tout un bouquin à un réalisateur qu'il n'a jamais aimé. Il n'avait pas envie de mettre son temps et son énergie ailleurs ? Personnellement, j'y vois surtout (outre de l'opportunisme mercantile) une posture complaisante du type qui va à contre-courant. Rien que ça, ça doit le faire kiffer je pense.

Ca s'appelle le pamphlet.

[MJ]

Franchement je ne trouve pas ce que dit Bouquet irrecevable (défense traditionnelle d'un cinéaste qu'on a ré-habilité, image d'une Amérique qu'on aime à aimer)... Ce qui est vrai en revanche, c'est que la même thèse aurait sûrement été moins porteuse il y a encore cinq ans.
Je n'ai pas beaucoup aimé J. Edgar, mais quand je vois les coups qu'il se prend dans la presse je suis frappé à l'idée qu'on a déjà pardonné à Eastwood des choses plus ineptes.