L'Apollonide (Bertrand Bonello - 2011)
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Non tu ne rêves pas ...et il est pas le seul.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Oui, je sais bien... Mais bon : ça me "scandalise" d'autant plus dans le cas précis de L'Apollonide, sans doute parce que je trouve le film très beau et que je l'attendais vraiment en HD... C'est comme ça. Au moins, Le Havre et Il était une fois en Anatolie, eux, existeront bien en HD ! C'est déjà ça ! ça me consolera (un peu) !Dunn a écrit :Non tu ne rêves pas ...et il est pas le seul.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
A moins que Criterion le sort un jour
Mais c'est vrai que le film se prêterait à une belle HD (encore que , il y a beaucoup de scène d'intérieur très sombre), et que certains autres films sortent en bluray alors qu'il n'ont pas fait plus d'entrées (je pense notamment à Sleeping Beauty bien content qu'il sort ).
Mais c'est vrai que le film se prêterait à une belle HD (encore que , il y a beaucoup de scène d'intérieur très sombre), et que certains autres films sortent en bluray alors qu'il n'ont pas fait plus d'entrées (je pense notamment à Sleeping Beauty bien content qu'il sort ).
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Film sans intérêt, à part une jolie direction artistique (photo, décors & costumes).
À l'exception de Noémie Lvovsky, les actrices sont assez mal dirigées, dont certaines n'expriment rien (Céline Sallette, faut qu'elle change de métier). L'intégration des chansons et les envies de jeu de montage (retour en arrière au début du film, splt-screens) sont louables mais ne servent finalement à rien.
À l'exception de Noémie Lvovsky, les actrices sont assez mal dirigées, dont certaines n'expriment rien (Céline Sallette, faut qu'elle change de métier). L'intégration des chansons et les envies de jeu de montage (retour en arrière au début du film, splt-screens) sont louables mais ne servent finalement à rien.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
J'ai eu un retour de Bertrand Bonello himself.
Ce film n'a pas de sortie bluray prévue.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Tout bonnement affligeant !Colqhoun a écrit :J'ai eu un retour de Bertrand Bonello himself.
Ce film n'a pas de sortie bluray prévue.
(C'était l'une de mes plus grosses attentes en HD)
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Tout pareil.
C'est visuellement tellement beau que j'aurais vraiment voulu le voir dans de meilleures conditions (je n'ai pas eu la chance de le voir en salles) qu'une "simple" édition dvd.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Après visionnage : le film n'est pas le monument d'ennui que je craignais. Mais ça reste (malgré le sujet) , très froid. Visuellement, c'est superbe, l'inteprétation est excellente, mais le film ne touche jamais. On a l'impression d'une mise en images du livre de Laure Adler que tu cites (elle est d'ailleurs citée dans les remerciements du générique de fin), pas plus : quelques scènes de la vie d'une maison close en 1900.MJ a écrit :Pour ceux qui voudraient prolonger l'expérience en salle par une lecture en lien direct, Bonello disait avoir fait lire La Vie Quotidienne dans les .Maisons Closes de 1830 à 1930 de Laure Adler à ses comédiennes. C'est un livre très documenté, à l'écriture brillante et sensible (fait relativement rare pour un bouquin d'histoire) - et auquel le film doit en effet beaucoup. La quasi-totalité des détails sociologiques qui le rendent si justes doivent en venir pour tout dire (la lettre de la jeune fille voulant entrer au bordel y est citée tel quel, par exemple).
Il va sans dire que cette forte influence ne doit pas être vue comme amoindrissant la force du projet, qui va de toute façon au-delà d'un discours strictement social ou esthétique.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Certes le film de Bonello est froid, mais il m'a touché... Les portraits des différentes jeunes filles qui peuplent la maison close sont bien dessinés et souvent émouvants, enfin je trouve. Cela doit dépendre des sensibilités... En tout cas, j'aurai aimé pouvoir revoir ce film en Blu-ray car son esthétique très travaillée s'y prête, mais France télévisions ne l'a sorti qu'en DVD... Dommageriqueuniee a écrit : Mais ça reste (malgré le sujet) , très froid. Visuellement, c'est superbe, l'inteprétation est excellente, mais le film ne touche jamais. On a l'impression d'une mise en images du livre de Laure Adler que tu cites (elle est d'ailleurs citée dans les remerciements du générique de fin), pas plus : quelques scènes de la vie d'une maison close en 1900.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
La fin du film m'a foutu en transe.
C'est dément.
Ce morceau, ces images, ce décalage, la force du propos.
De l'émotion brute.
Faut que je le revoie.
C'est dément.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Je suis tout à fait d'accord : la fin du film est magnifique !Colqhoun a écrit :La fin du film m'a foutu en transe.
C'est dément.
Ce morceau, ces images, ce décalage, la force du propos.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Vu enfin hier soir sur Canal +.
Très mitigé, surtout à cause de l'état léthargique dans lequel il m'a plongé.
Pour m'en ressortir à la toute fin. Qu'est-ce que c'est que cette conclusion ?
Les dernières images, à la texture crue (après les lumières chaudes du film), avec la prostitution au degré zéro, des filles au bord d'un périf...
Message pour dire lourdement que c'était mieux avant ? Regret que les bordels pour bourgeois n'existent plus ? Expliquation (trop brève) de ce qu'est devenue la prostitution de nos jours, situation qui serait due à cette disparition (ce qui serait tout de même très simpliste comme raisonnement) ?
Je serai tenté de dire qu'il faut plutôt y voir un constat désabusé sur le fait que finalement, malgré les lois, les fermetures des bordels et l'évolution des mœurs, la prostitution existe et existera toujours (mais bon, on s'en doutait un peu). Sauf que je n'ai pas spécialement cerné dans le film une quelconque dénonciation de la prostitution, et par là même du commerce du corps des femmes.
Bref, ces dernières secondes m'ont laissé assez dubitatif, alors que j'étais resté relativement indifférent au film. Un autre de ses défauts à mes yeux, finalement, on s'en fiche un peu du sort de ces personnes, vendeuses de charmes et loueurs de ceux-ci, car effectivement c'est très froid. On pense parfois au Kubrick de Eyes wide shut (le coup des masques, la scène de partie fine un peu barrée chez des bourgeois), ce qui peut être une belle référence, sauf que ben, pas trop aimé non plus en fait.
Bon, c'est un peu à l'emporte pièce, et faudrait plus que ces quelques lignes pour débattre du sujet, mais pas le courage là, j'en baille encore...
Très mitigé, surtout à cause de l'état léthargique dans lequel il m'a plongé.
Pour m'en ressortir à la toute fin. Qu'est-ce que c'est que cette conclusion ?
Les dernières images, à la texture crue (après les lumières chaudes du film), avec la prostitution au degré zéro, des filles au bord d'un périf...
Message pour dire lourdement que c'était mieux avant ? Regret que les bordels pour bourgeois n'existent plus ? Expliquation (trop brève) de ce qu'est devenue la prostitution de nos jours, situation qui serait due à cette disparition (ce qui serait tout de même très simpliste comme raisonnement) ?
Je serai tenté de dire qu'il faut plutôt y voir un constat désabusé sur le fait que finalement, malgré les lois, les fermetures des bordels et l'évolution des mœurs, la prostitution existe et existera toujours (mais bon, on s'en doutait un peu). Sauf que je n'ai pas spécialement cerné dans le film une quelconque dénonciation de la prostitution, et par là même du commerce du corps des femmes.
Bref, ces dernières secondes m'ont laissé assez dubitatif, alors que j'étais resté relativement indifférent au film. Un autre de ses défauts à mes yeux, finalement, on s'en fiche un peu du sort de ces personnes, vendeuses de charmes et loueurs de ceux-ci, car effectivement c'est très froid. On pense parfois au Kubrick de Eyes wide shut (le coup des masques, la scène de partie fine un peu barrée chez des bourgeois), ce qui peut être une belle référence, sauf que ben, pas trop aimé non plus en fait.
Bon, c'est un peu à l'emporte pièce, et faudrait plus que ces quelques lignes pour débattre du sujet, mais pas le courage là, j'en baille encore...
Dernière modification par pak le 25 juil. 12, 19:01, modifié 2 fois.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Je ne crois pas que le film de Bonello soit aussi terre à terre qu'une simple réflexion sur l'existence des bordels ou une dénonciation de la prostitution.
Au fond je pense que Bonello se fout un peu de ce genre de questions.
La conclusion nous amène plutôt à nous interroger sur le visage de ces femmes, sur leur aspect interchangeable, sur le fait que la prostituée, au final, peu importe son apparence, ça reste un corps que l'on utilise à sa guise (quitte à le mutiler), pour assouvir la moindre envie. C'est d'une moins l'une des pistes que j'ai cru comprendre avec cette conclusion où l'on retrouve l'une des actrices dans un double rôle (prostituée du passé et prostituée du présent). Leur identité n'existe pas, leur visage n'existe pas, elles ne sont qu'une seule et même entité et ce peu importe les époques.
Au fond je pense que Bonello se fout un peu de ce genre de questions.
La conclusion nous amène plutôt à nous interroger sur le visage de ces femmes, sur leur aspect interchangeable, sur le fait que la prostituée, au final, peu importe son apparence, ça reste un corps que l'on utilise à sa guise (quitte à le mutiler), pour assouvir la moindre envie. C'est d'une moins l'une des pistes que j'ai cru comprendre avec cette conclusion où l'on retrouve l'une des actrices dans un double rôle (prostituée du passé et prostituée du présent). Leur identité n'existe pas, leur visage n'existe pas, elles ne sont qu'une seule et même entité et ce peu importe les époques.
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Je suis plutôt d'accord avec Pak. Même si j'ai plutôt aimé cette conclusion , habile passage d'un siècle à un autre, d'une situation à une autre.
Je trouve que le film se contente d'aiigner les scènes, façon "voici un bordel en 1900, voici ce qui pouvait s'y passer", de façon très froide (les situations, elles, peuvent toucher). De ce point de vue c'est réussi, le film réussit à faire passer un maximum d'informations . Mais pour l'émotion, et même la sensualité (un comble, pour un tel sujet), on repassera. La scène avec les larmes de sperme indique une direction que le film aurait pu prendre : celui du récit vénéneux et baroque, dommage que ça n'ait pas été le cas.
De plus, le film abandonne ses personnages au moment où la maison va fermer, comme si l'auteur se rappelait qu'il faut bien conclure, puisque le film raconte la vie d'un bordel menacé de fermeture (pour cause de loyers trop élevés, comme n'importe quel commerce...)
Le passage à notre époque est très bien négocié. Il ne faut peut-être pas y chercher trop de signifiaction (le film n'est pas une réflexion sur la condition des prostituées hier et aujourd'hui), sauf que la prostitution existe encore, et continuera à exister (d'autant plus que les deux situations, celle de 1900 et celle de 2011, ne sont guère comparables)
Je trouve que le film se contente d'aiigner les scènes, façon "voici un bordel en 1900, voici ce qui pouvait s'y passer", de façon très froide (les situations, elles, peuvent toucher). De ce point de vue c'est réussi, le film réussit à faire passer un maximum d'informations . Mais pour l'émotion, et même la sensualité (un comble, pour un tel sujet), on repassera. La scène avec les larmes de sperme indique une direction que le film aurait pu prendre : celui du récit vénéneux et baroque, dommage que ça n'ait pas été le cas.
De plus, le film abandonne ses personnages au moment où la maison va fermer, comme si l'auteur se rappelait qu'il faut bien conclure, puisque le film raconte la vie d'un bordel menacé de fermeture (pour cause de loyers trop élevés, comme n'importe quel commerce...)
Le passage à notre époque est très bien négocié. Il ne faut peut-être pas y chercher trop de signifiaction (le film n'est pas une réflexion sur la condition des prostituées hier et aujourd'hui), sauf que la prostitution existe encore, et continuera à exister (d'autant plus que les deux situations, celle de 1900 et celle de 2011, ne sont guère comparables)
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Re: L'Apollonide - souvenirs de la maison close (Bonello - 2
Je trouve au contraire qu'il aurait été très malvenu de jouer la carte de la sensualité sur un sujet pareil.riqueuniee a écrit :même la sensualité (un comble, pour un tel sujet),