Ron Howard

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

Jordan White a écrit :Peut-être bien que c'est le meilleur Ron Howard.
j'aime beaucoup Ron Howard et Apollo 13 mais je pense quand meme que son meilleur film reste Le Journal (ou Parenthood).
Alan Shore
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Message par Alan Shore »

Frank Bannister a écrit :
mais je pense quand meme que son meilleur film reste Le Journal (ou Parenthood).
Toi, t'es mon pote ! :D
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Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

Cinderella Man

Encore un bon film de Ron Howard! (le "encore" est de trop me diront certains...). Un film dans la pure tradition hollywoodienne avec ce qu'il faut de bons sentiments. Disons que le sujet du film se prete à cela. Moi ca me plait. Je sais à quoi m'attendre en regardant ce genre de film. Je ne connaissais pas ce James Braddock avant de voir le film.
Russel Crowe est comme souvent excellent et Renée Zellwegger est étonnamment toute en retenue dans le role de la femme de ce boxeur déchu. Elle n'en fait pas trop. La photo est assez jolie et la mise en scène assez percutante lors des match de boxe. La reconstitution de l'amérique des années 30 est très réussie.
Comme souvent chez le réalisateur, on exalte "l'american way of life" et la détermination du peuple américain. Un très beau film Hollywoodien remplit de bon sentiments. Ca fait du bien en ces temps troublés.
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John Anderton
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Message par John Anderton »

Frank Bannister a écrit :Cinderella Man

Encore un bon film de Ron Howard! (le "encore" est de trop me diront certains...). Un film dans la pure tradition hollywoodienne avec ce qu'il faut de bons sentiments. Disons que le sujet du film se prete à cela. Moi ca me plait. Je sais à quoi m'attendre en regardant ce genre de film. Je ne connaissais pas ce James Braddock avant de voir le film.
Russel Crowe est comme souvent excellent et Renée Zellwegger est étonnamment toute en retenue dans le role de la femme de ce boxeur déchu. Elle n'en fait pas trop. La photo est assez jolie et la mise en scène assez percutante lors des match de boxe. La reconstitution de l'amérique des années 30 est très réussie.
Comme souvent chez le réalisateur, on exalte "l'american way of life" et la détermination du peuple américain. Un très beau film Hollywoodien remplit de bon sentiments. Ca fait du bien en ces temps troublés.
Je n'avais pas du tout aimé LES DISPARUES de Howard. J'espère apprécier ce film. Un de mes potes l'a acheté, et m'attend pour le regarder. 8)
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Horizons Lointains de Ron Howard (1992)
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Essai plutôt réussi de ron Howard dans le film romanesque avec cet hymne au rêve américain. On suit l'épopée d'un couple d'émigré irlandais parti en Amérique chercher l'aventure et devenir propriétaire terrien. Malgré quelque idées foireuse (les parents de Kidman qui partent aussi à la conquête de l'ouest) chacun des moments clés est longuement approfondis : la misère et l'oppression des riches propriétaire en Irlande, les premiers temps difficile aux USA avec son lot de job miteux et de logement exigus et le final en Oklahoma avec la grande course pour gagner sa terre. Des moyens colossauxx sont déployés avec quelques moments impressionnant comme la fameuse grande course (pas de doublure numerique et compagnie nous sommes en 1992), le début en Irlande avec des vues superbes de paysage verdoyant, seule la partie à Boston fait un peu pale figure (malgré la reconstitution impeccable) car trop proprette pour le milieu décrit on est loin des cadavres en pleine rue d'un "Gangs Of New York". Le couple fraichement mariés Cruise/Kidman (encore dans sa période frisette) fait montre d'un belle alchimie, lui dans le registre du jeune idéaliste fougueux et elle en bourgeoise hautaine, personnages archetypaux mais qui ont une évolution vraiment interessante. c'est assez drôle de comparer l'ambiance fougueuse et juvénile du couple dans ce film avec celle plombante de "Eyes Wide Shut" à la fin des 90's. très sympathique score de John Williams également. 4,5/6
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

j'ai le souvenir d'une belle grosse purge :|
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

...avec une belle partition.
Oui.
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frédéric
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Message par frédéric »

Profondo Rosso a écrit :Horizons Lointains de Ron Howard (1992)
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Essai plutôt réussi de ron Howard dans le film romanesque avec cet hymne au rêve américain. On suit l'épopée d'un couple d'émigré irlandais parti en Amérique chercher l'aventure et devenir propriétaire terrien. Malgré quelque idées foireuse (les parents de Kidman qui partent aussi à la conquête de l'ouest) chacun des moments clés est longuement approfondis : la misère et l'oppression des riches propriétaire en Irlande, les premiers temps difficile aux USA avec son lot de job miteux et de logement exigus et le final en Oklahoma avec la grande course pour gagner sa terre. Des moyens colossauxx sont déployés avec quelques moments impressionnant comme la fameuse grande course (pas de doublure numerique et compagnie nous sommes en 1992), le début en Irlande avec des vues superbes de paysage verdoyant, seule la partie à Boston fait un peu pale figure (malgré la reconstitution impeccable) car trop proprette pour le milieu décrit on est loin des cadavres en pleine rue d'un "Gangs Of New York". Le couple fraiche mariés Cruise/Kidman (encore dans sa période frisette) fait montre d'un belle alchimie, lui dans le registre du jeune idéaliste fougueux et elle en bourgeoise hautaine, personnages archetypaux mais qui ont une évolution vraiment interessante. c'est assez drôle de comparer l'ambiance fougueuse et juvénile du couple dans ce film avec celle plombante de "Eyes Wide Shut" à la fin des 90's. très sympathique score de John Williams également. 4,5/6
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Da Vinci Code - Ron Howard
Euh... pauvre Paul Bettany! ça va être dur de se remettre de ça.

Bon, regardé ça d'un oeil distrait (comment le regarder différemment?), c'est infiniment plus mauvais que je ne pouvais l'imaginer.
Verbiage permanent et complètement plombant, les flashbacks sont ridicules, les acteurs pas mieux, la réalisation d'une pauvreté sans nom (je doute qu'Howard ait fait pire).
C'est le Titanic, ce film.
Pas lu le livre mais le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne donne pas envie.
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Colqhoun
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Re: Notez les films d'août 2008

Message par Colqhoun »

Da Vinci Code || Ron Howard
Grand moment de rigolade, un beau gros nanard avec des personnages qui se paient des noms tous plus ridicules les uns que les autres (Bézu Fache !!), un Ron Howard sous amphét' qui fait n'importe quoi avec sa caméra, des flashbacks qui font penser à des clips 80s (surcontrastés en blanc et bleu) et des acteurs.. là y a pas mieux, ils passent tout le film à se demander ce qu'ils foutent là en adoptant des tronches totalement dénuées d'une quelconque expressivité. Un véritable festival de merlans frits. Un film qui vous ferez presque réévaluer le reste de la carrière de Ron Howard.

Willow - Ron Howard
Lorsqu'un sympathique nain du nom de Willow découvre un bébé au bord de la rivière, il ne sait pas qu'il a affaire à la princesse qui permettra que la terrible sorcière Bavmorda soit anéantie et que l'espoir revienne sur leur monde. Un conte d'heroic fantasy sympathique, naïf, mais maîtrisé (les effets spéciaux restent, pour la plupart, encore très impressionants) et plein d'humour. Val Kilmer cabotine un peu, Warwick Davis patine un peu dans la semoule, mais le duo (enfin, quatuor avec les deux lutins-sidekick un peu casse-couilles... et je viens de remarquer que l'un des deux n'est autre que Kevin Pollak !) reste plutôt agréable. On ne s'ennuie jamais, les péripéties s'alignent à un rythme bien soutenu et nombre d'idées font plaisir à voir. Et de me confirmer, une fois de plus, que c'est décidemment, selon moi, le meilleur film de Ron Howard.
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nobody smith
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Re: Notez les films de mai 2009

Message par nobody smith »

LE GRINCH de Ron Howard
Même en attendant plus rien du cinéma de Ron Howard, ça fait mal. Ici le bonhomme se révérait bien l’égal de Robert Zemeckis ou de Tim Burton. Difficile toutefois de s’enthousiasmer pour des décors en carton pâte affreux, des effets spéciaux aberrants et une mise en scène qui se croie extravagante en penchant la caméra. C’est une horreur visuelle sans charme qui se trouve fière de reproduire bêtement les illustration de Dr. Seuss. L’hilarant numéro de Jim Carrey sauve un peu les meubles. Paradoxalement, son cabotinage marque néanmoins les limites du projet. Bien qu’amusante, son hystérie comique et l’emploi de diverses références ont tendance à couper court toute féerie, ce qui enlève tout intérêt au conte.

The Missing || Ron Howard
Précédé d'une honorable réputation, The Missing restait l'un des rares films de Howard que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir. Autant faire au plus court, l'honorable réputation du film est, ne lésinons pas sur les mots, totalement usurpée. Howard nous emmène dans cette histoire d'enlèvement sans la moindre énergie. Il plombe tout le film de dialogues insipides et use, une fois de plus, d'une réalisation incroyablement plate et dénuée d'inspiration. Pas le moindre plan, pas la moindre image, ne se dégagent de l'ensemble et les quelques éclats de violence n'aideront jamais à attiser un quelconque intérêt. Howard met 2h20 à mettre en images une histoire qui pouvait être raconter en tout juste 1h30 et qui aurait permis au film d'être bien plus enlevé et nerveux qu'il l'est en l'état. On retiendra toutefois le jeu toujours excellent de Cate Blanchett et la musique agréable de James Horner. Tommy Lee Jones, en revanche, en faux indien, fais de son mieux pour ne pas trop sombrer dans le ridicule...

BACKDRAFT de Ron Howard
Si le film fait illusion la première vision, une seule relecture suffit pour démonter tout le film. Excepté des effets pyrotechniques toujours aussi incroyables, le tout se suit avec un ennui poli malgré quelques brides d’intérêt dans les personnages. Ça n'en fait pas un grand film néanmoins, surtout lorsque ça va jusqu’à se vautrer dans la consternation en se la jouant silence des agneaux.
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Nestor Almendros
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Ron Howard

Message par Nestor Almendros »

BACKDRAFT de Ron Howard

Quelque part le réalisateur a réussi son coup: offrir dans un film à résonnance populaire un hommage appuyé aux soldats du feu, héros intemporels. Ron Howard est un habitué du genre, souvenons-nous d'APPOLO 13 par exemple, dans la volonté de participer à l'imagerie du héros. Dans cette optique populaire qui exalte ces valeurs communes au peuple américain, on peut ajouter que BACKDRAFT empiète sans nuance dans le terrain familial. Beaucoup d'éléments à charge (et chargés) qui font aussi de ce film une sorte de soupe assez indigeste. Le scénario n'évite aucun écueil, assumant ses messages de façon pachydermique (le ralenti sur le casque au début, la cohésion des pompiers unis dans le danger, les frères qui vont se retrouver, etc.). Je n'ai pas l'habitude d'attaquer systématiquement Ron Howard (sport favori de certains forumeurs) mais j'ai bien du mal à le défendre ici: l'opportunité de tourner des séquences spectaculaires n'excuse pas la banalité et le classicisme paresseux d'un scénario à moitié intéressant. Quand on qualifie Howard de "faiseur" c'est assez bien illustré ici puisque le réalisateur ne s'est pas (ou ne sait pas) investi dans une réécriture qui aurait été indispensable pour tout public un peu exigeant. Incapable d'améliorer les défauts d'un script, exécutant docilement le projet qu'on lui soumet, Il se contente de faire ce produit de masse, loin d'être déshonorant par certains côtés mais pas suffisamment ambitieux pour tout ce qui n'est pas spectaculaire.
Donc d'un côté il y a une histoire qui s'appuie sur ses personnages, sur les relations familiales, sur l'aspect novice d'un des héros (facilitant l'empathie d'un spectateur qui découvre lui aussi cet univers). C'est gentiment viril (quelques bagarres, quelques canettes de bière), souvent lourd, jamais très original. On est dans le cliché de plein pied, et je ne parle pas du politicien véreux ou du seul personnage féminin accessoirisé. Rien de neuf de ce côté-là, ni rien de bien passionnant non plus.

Par contre le film se rattrape aisément sur une partie policière loin d'être désagréable. Est-ce la participation de Robert De Niro qui donne une consistance absente du reste (William Baldwin et son visage d'endive, Kurt Russel loin de l'Actor's Studio)? Il y a probablement un peu de cela même si Ron Howard ne s'est pas foulé avec l'acteur. Non, la partie avec De Niro est simplement beaucoup plus intéressante à cause de l'enquête et de ses coulisses insoupçonnées (on connait les pompiers, moins les recherches sur les incendiaires). On aperçoit enfin une originalité qui est mise en avant par les scènes spectaculaires. Faire-valoirs du film, ces scènes d'action indispensables méritent, elles, le détour. C'était encore l'époque où l'on tournait en réel, avec des effets crées sur les lieux de tournage, et pas des images de synthèse (ce qui serait utilisé si le film se faisait aujourd'hui). Outre l'aspect visuel qui privilégie (parfois un peu trop) la beauté des flammes, on reste pris par ce danger bien mis en images. Si Ron Howard ne sait pas réécrire dans la finesse, il a au moins le mérite, ici, d'aller au charbon en acceptant les difficultés. A n'en pas douter le tournage de ces scènes de feu a été le moteur de l'entreprise, le vrai challenge pour lui. Et c'est un pari gagné qui n'était pourtant pas évident.

Dommage, donc, que l'on doive supporter une histoire pas toujours intéressante (pour rester poli) pour un film finalement trop consensuel. Et je ne parle pas du score pompier (c'est le cas de le dire) d'un Hans Zimmer entre mélodie désagréables à l'oreille et ébauches de thèmes pour PIRATES DES CARAIBES (c'est aussi troublant que consternant).
C'est le genre de film que j'aimais beaucoup à l'adolescence et dont la redécouverte, ving ans plus tard, n'a pas eu le même effet. Grosse déception en même temps que leçon pour l'avenir: faire attention à ce que j'achète (même si le blu-ray ne m'a coûté que 6€ - merci les bons d'achat).

En parlant du blu-ray justement: c'est le meilleur master disponible en France jusqu'ici. Malheureusement c'est un master qui n'est pas très récent. La HD ne saute pas trop aux yeux, le grain est quasi-absent, la copie n'est pas super propre (le logo Universal fait très peur au début, heureusement que cela s'arrange par la suite). Les bonus sont par contre assez conséquents - mais ce n'était pas là la priorité, même s'il y a 44mn de scènes coupées. En fait ce blu-ray est l'exacte réplique du HD-dvd qui était l'exacte réplique du dvd collector sorti il y a 3-4 ans aux USA. Mais les fans seront ravis, quelle chance.


(septembre 2006)

APOLLO 13 de Ron Howard

Je l'ai revu juste parce que j'avais le dvd sous la main, mais j'en gardais un souvenir très moyen (après un visionnage au ciné plus positif). Ca se confirme: c'est insupportable. L'histoire en elle-même est très intéressante, surtout dans les passages où les équipes de la NASA bricolent des accessoires, cherchent des solutions à un problème inédit. Seulement, pour en faire un film grand public sans risquer de saouler les spectateurs avec des intrigues trop techniques ou scientifiques, on rabaisse tout ça à une dimension familiale (et accessoirement patriotique) bien lourdingue comme il faut. Dès que l'occasion se présente on suit la femme de Hanks, la mamie, la fille, le fils dans son école militaire ( :roll: ) et on peut aussi voir le pays (voire le monde) tout entier trembler d'un commun accord devant les 3 américains coincés dans leur boite de conserve. Ajoutons un score encore plus lourd de l'ami James Horner, n'hésitant jamais à dégouliner de fierté. Dommage, dommage...
Comme prévu le master Universal est splendide. Piqué incroyable, léger grain argentique, belle colorimétrie. RIEN à dire.
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Re: Ron Howard

Message par ballantrae »

L'un des plus navrants faiseurs d'hollywood avec Joel Choumâcheur.
Pour ces deux là, on n'en est plus à savoir quel est le meilleur opus mais le moins mauvais: pour le second ce pourrait être Falling down grâce au scénario teigneux et au duo Douglas/Duvall,pour le premier...pour le premier? Allez, Apollo 13 même s'il est cruel de le comparer à The right stuff.
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Re: Ron Howard

Message par hansolo »

nobody smith a écrit :LE GRINCH de Ron Howard
Même en attendant plus rien du cinéma de Ron Howard, ça fait mal. Ici le bonhomme se révérait bien l’égal de Robert Zemeckis ou de Tim Burton. Difficile toutefois de s’enthousiasmer pour des décors en carton pâte affreux, des effets spéciaux aberrants et une mise en scène qui se croie extravagante en penchant la caméra. C’est une horreur visuelle sans charme qui se trouve fière de reproduire bêtement les illustration de Dr. Seuss. L’hilarant numéro de Jim Carrey sauve un peu les meubles. Paradoxalement, son cabotinage marque néanmoins les limites du projet. Bien qu’amusante, son hystérie comique et l’emploi de diverses références ont tendance à couper court toute féerie, ce qui enlève tout intérêt au conte.
Il faudrait que je le revoie tiens!
J'avais passé un bon moment au ciné, mais j'etais encore jeune ...
En tout cas Carrey etait simplement excellent dans mon souvenir.
ballantrae a écrit :L'un des plus navrants faiseurs d'hollywood avec Joel Choumâcheur.
Pour ces deux là, on n'en est plus à savoir quel est le meilleur opus mais le moins mauvais: pour le second ce pourrait être Falling down grâce au scénario teigneux et au duo Douglas/Duvall,pour le premier...pour le premier? Allez, Apollo 13 même s'il est cruel de le comparer à The right stuff.
Je te trouve très severe avec Schumacher.
J'ai dû voir 3 ou 4 films de ce réal dont Falling Down et (dans une moindre mesure) Phone Booth qui sont de bons films :!:
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Re: Ron Howard

Message par nobody smith »

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Pas revu depuis des années et je ne mettais pas de grands espoirs dans la redécouverte. Mine de rien, le visionnage fut plutôt intéressant même si ça n’est pas pour de bonnes raisons. La Rançon s’avère en effet un beau cas de scénario premier choix foutu gentiment en l’air par le travail du réalisateur. Je passerais sur l’aspect complètement insipide de la réalisation de Ron Howard. Son plus grave problème, il tient à une absence complète de point de vue sur l’histoire. Il ne s’approprie aucunement celle-ci préférant se contenter de filmer bêtement ce qui est écrit. Du coup, il ne cerne pas les fondements d’un récit basé sur des rapports de force. On a ainsi un premier acte où les parents suivent les règles des kidnappeurs, puis un second renversant la tendance lorsque la rançon est transformé en prime pour traquer ces derniers et enfin la dernière ligne droite mettant tout le monde au même niveau. Toute cette structure est bougrement intéressante en relançant enjeux et dilemmes avec un certain sens de la manipulation. Le fait qu’Howard opte pour un montage alterné passant régulièrement d’un camp à l’autre dénote qu’il n’a pas saisit le potentiel à disposition. En offrant en permanence le maximum d’information aux spectateurs, Howard annihile toute puissance émotionnelle quant aux parcours des personnages. Par exemple, la conviction du père quant au fait qu’il ne récupèrera jamais son fils si il paie serait au combien plus poignante et troublante si on ne savait pas que les ravisseurs ont décidé d’emblée de le tuer. En gros, le long-métrage n’est fait que de choix visant à obtenir un suspense satisfaisant mais grand dieu surtout pas perturbant. Le film balance ainsi constamment son lot de facilités désamorçant la moindre tendance dérangeante. Au contraire, tout est fait pour se réfugier derrière une moralité bien pensante pour le moins désagréable (voir la résolution de l’affrontement final). Pour le coup, Howard mérite bien des baffes dans la gueule. Au moins, il a offert comme ça un sacré sujet d’étude sur ce qu’il ne faut pas faire avec un bon scénario.
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