Les cinitinéraires de Wontolla

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Rockatansky »

J'ai moi aussi eu ce sentiment de séquence "paradisiaque" sur la scène finale, comme si le parcours de Sean Penn l'avait mené à cet aboutissement, ce qui renforce mon sentiment sur la religiosité du film.

Je pense que tu pourrais reporter ton texte dans le topic du film car c'est intéressant d'avoir le point de vue d'un homme d'église.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Rockatansky a écrit :J'ai moi aussi eu ce sentiment de séquence "paradisiaque" sur la scène finale, comme si le parcours de Sean Penn l'avait mené à cet aboutissement, ce qui renforce mon sentiment sur la religiosité du film.

Je pense que tu pourrais reporter ton texte dans le topic du film car c'est intéressant d'avoir le point de vue d'un homme d'église.
En fait, c'est l'inverse que j'ai fait; J'avais posté un message sur le fil concerné le 18 mai au matin. Je l'ai repris ici en adaptant les temps et corrigeant quelques fautes d'orthographe. J'ai eu, sur ce fil-là quelques autres interventions sur le dernier Malick. J'irai probablement le voir une troisième fois et je poserai peut-être un avis 'comme homme d'Eglise" :wink: .

Ce fil suscite en tout cas des avis divergents. Ainsi celui-ci, référencé sur la page Wikipedia, plutôt négatif. J'ai édité la page Wikipedia pour y ajouter un lien vers une critique plutôt - et c'et un euphémisme - positive (les deux liens sont externes à ce forum).
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Rockatansky
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Rockatansky »

ok j'étais passé à côté de ton texte dans le topic concerné
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

- The thin red line
J’ai reçu le BR le 10 mai dernier. L’achat de ce film est purement circonstanciel. Profitant d’une offre Amazon lors de l’achat d’Apocalypse Now et constatant l’engouement de plusieurs ici pour ce film, je me suis dit « pourquoi pas! Ce sera pour les longues soirées d’hiver. Je commencerai par Apocalypse Now.

C’était sans compter que l’actualité récente allait me permettre de découvrir un réalisateur qui m’était parfaitement inconnu, Terrence Malick ,par le biais du film, on le sait désormais, très diversement perçu, controversé par les uns, adulé par les autres, The tree of life (cf. supra). Après l’avoir vu j’étais un homme partagé, comme je l’écrivais le lendemain «  j'étais empli de jugements/émotions contradictoires: une jubilation et une détestation aussi intenses l'une que l’autre.

Voulant mieux connaître ce réalisateur, ile me restait qu’à jeter mon dévolu sur le seul film que je possédais de sa rare filmographie! Et ce fut une découverte proprement stupéfiante et bouleversante. Un film de quasiment trois heures que je n’ai pas voulu interrompre. Il était un peu plus de minuit lorsque j’ai fermé les tentures devant l’écran de projection.

Je venais de découvrir un chef d’oeuvre. Un film qui concerne certes la guerre mais aussi l’homme, son rapport à lui-même, à l’humain (de humus, tiré de la terre), aux humains, à la « nature », voire à la nature. L’on connaît le thème du film: un affrontement meurtrier entre américains et japonais à Guadalcanal. Mais au-delà de la guerre (ce n’est d’ailleurs pas un film de guerre et si la violence est crûment représentée, elle l’est presque de manière poétique) toutes les questions que les hommes, je redis: les « humains », se posent, peuvent se poser affleurent à l’image, par le biais des images et par la médiation de voix off.

Au delà de ce film, une chose étonnante se passait. Celui-ci m’aidait à comprendre le suivant, The tree of life et ce dernier (qui m’avait à tout le moins obligé à m’interroger, cf. supra) éclairait lui-même The thin red line. Découvrant les tropismes de Malick, sa façon de filmer, les voix off, les liens avec la N(n)ature, l’utilisation de la musique, la bande-son, je pouvais relire en ma tête et avec mes tripes, son dernier film. Mais cette relecture était à double-sens. Tout ce que j’avais vu, fut-ce sans comprendre - mais le comprenant en voyant The thin red line, s’éclairait d’une lueur et d’harmoniques nouvelles qui résonnaient en moi.

Cette nuit-là, au moment de me coucher, je désirais revoir, au moins une fois The tree of life et j’envisageais aussi de proposer à quelques amis de regarder ensemble The thin red line durant l’été.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

- Source Code ( Duncan Jones, 2011)
Je reprends en gros ce que j’ai écrit ici le 19 mai:

Je viens de voir le film (j'étais parti pour revoir le film de Malick mais un retard de bus m'en a empêché... du coup, vu l'heure, j'avais le choix entre La conquête et Code Source. Je ne prévoyais pas spécialement de voir ce film mais étant ancien fan de science-fiction, toujours fan de Jake Gyllenhaal, ayant apprécié Moon, je me suis dit: j’ai un abonnement, le film est probablement dans ses derniers jours, allons-y.

En sortant du film (et déjà pendant), je songeais: prenez un tiers de Code quantum, un tiers de Matrix, un tiers de Un jour sans fin, ajoutez un zeste de Philip K. Dick, mélangez le tout et cela vous donnera une petite idée de Source code.

Pas transcendant, pas désagréable non plus et cela repose le cerveau et le coeur après la vision de The thin red line de la veille. Reposer le cerveau ? ...peut-être pas totalement parce qu'il faut cogiter à propos des paradoxes temporels et des univers parallèles!
Le 21 avril 2011, Nestor Almendros a écrit :Concluons avec une pirouette finale capilotractée dont je recherche encore la justesse et l’intérêt, sinon de terminer le film en intriguant le spectateur, en ayant surtout le dernier mot (et avec une suite à la clé?).
(source)

Je me suis posé quelques question à propos de ce final (je n'ai pas songé à vérifier si les huit dernières minutes étaient aussi le temps "physique" du film!).
Admettons tous les présupposés du film et entrons dans le jeu. Admettons même qu'une réalité quantique (aujourd'hui avec ces mots on peut raconter n'importe quoi, plus que moi dans mon boulot :mrgreen: ) ait permis à Colter Stevens (depuis l'endroit et le temps où "il" se trouve en "réalité") de modifier le futur. Passons sur le paradoxe temporel: à savoir que pour interagir sur le passé il faut qu'il y soit "envoyé" (j’essaie de ne pas spoiler) mais il a bien envoyé un message à Colleen Goodwin du réel où il se trouve... On me suit ?
Soit le "réel" a été modifié (et comment gérer le paradoxe temporel alors)
soit il y a une réalité parallèle qui est advenue (assez classique en SF) et ces deux univers ont communiqué entre eux par le message de Colter Stevens.

Maizalors...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Si le capitaine Colter Stevens, mort - ou qui est débranché - dans la réalité de départ, sauve bien tous les passagers du train, ce sera au prix d'une vie, celle du professeur Sean Fentress.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

- La conquête (Xavier Durringer, 2011)
D'ici, en Belgique, on ne connaît l'histoire récente de France que par les écarts, les coups d'éclat et le petit côté de la lorgnette. C'est donc plus par curiosité que je me suis décidé à regarder La conquête que par intérêt cinématographique.

Si, malgré le côté romancé du film, j'ai découvert pas mal de choses sur le mode de fonctionnement de certains hommes politiques, sur les haines et les coups de poignard derrière les sourires de façades, je n'ai pas vraiment été convaincu au plan "cinéma". J'avais l'impression de découvrir un "docu-fiction" que l'on passe à sur France 2 en prime-time voire après 22 heures.

Pas facile d'interpréter des contemporains alors que les événements relatés sont si proches. Les acteurs s'en sortent pas mal. N'empêche, il me semble que le casting visait aussi la ressemblance physique... et que certains acteurs y allaient même de l'imitation verbale... Etait-ce nécessaire ?

Agréable sans plus, dispensable à mon estime quand on n'est pas français (NB: Des critiques font parfois des analogies avec Les guignols de l’info).
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

The tree of life (Terrence Malick, 2011)... deuxième séance !
Le lendemain matin, samedi 21, très tôt, j’écrivais:
lermontov a écrit : mais j'ai une terrible envie d'y retourner.
Un extrait de ton intervention pour rebondir sur ce point.

Je vais revoir ce film tout à l'heure en début d'après-midi où j'aurai probablement une grande salle pour moi tout seul :mrgreen:
Ma cotation avait été suspendue; j'ai exposé mes interrogations mais - et surtout après avoir vu The thin red Line ou chacun des films me permet de lire et relire l'autre - ce film me "travaille" (au sens de ce terme pour la "mise au monde' quand une femme est "en travail") et continue son oeuvre en moi. C'est un peu comme si on m'avait administré une dose de polonium (se souvenir d'Alexandre Litvinenko) qui irradie chaque jour, chaque heure davantage.

Il me faut donc retourner à la source pour relire ce film dont j'achèterai probablement le BR à sa sortie (que le film obtienne ou pas la Palme :wink: ).

Quelques heures plus tard, au retour de la salle, j’écrivais:

Je viens de coter le film (10/10).
Je suis retourné en salle, après une première expérience (cf. supra).

Cette fois-ci, enrichi de la première vision et de The Thin red line vu le lendemain, je suis entré en connaissance de cause dans l'univers de Malick et j'ai accepté de me laisser emporter sans réserves. Nous étions 17 dans la salle (séance du matin à prix réduit - mais j'ai un abonnement -, souvent pour les personnes âgées ou les enfants):pas de bruits de bouffe, de sachets. Un très grand silence. Personne n'est parti avant la fin.

L'émotion m'a submergé dès les premières secondes du film. J'ai pleuré à de nombreuses reprises et j'étais en larmes à la fin du générique.
J'ai perçu ce film, aujourd'hui - cela peut donc changer - comme le journal intime de Malick qui nous livre quelque chose de très profonds avec les maux/mots qui sont les siens: image, lumière, musique, voix off, spiritualité... et cela m'a touché au plus profond.

PS: Si Toscanini a repris un morceau 65 fois (dixit le film) et n'était pas satisfait, combien de fois Malick a-t-il dû tourner et retourner tant de scènes? Combien de fois les acteurs, y compris les enfants (extraordinaires, dix mille auraient été 'castés' pour choisir ceux qui joueraient) ont-il peaufiné tel pose, tel geste, tel dialogue ? Combien d'heures ont-elles été tournées et combien de fois Malick est-il repassé dans la salle de montage ?
****
Après cela, je suis resté deux jours sans voir de film!
Pour me changer radicalement les idées, j’ai regardé hier soir Paint Your Wagon (La kermesse de l’Ouest, Joshua Logan, 1969) que je commenterai bientôt. :fiou:
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

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J'ai donc regardé Paint Your Wagon (La kermesse de l’Ouest, Joshua Logan, 1969) ce mardi.
J'avais acheté ce film un peu part hasard, dans le cadre d'une promo, fin avril chez Amazon. En choisissant La kermesse héroïque le système de suggestion du champ de recherche me proposait La kermesse de l'Ouest...
Le film réunissait Lee Marvin, Clint Eastwood et Jean Seberg,... je n'allais pas bouder ce DVD !

J'en parle à un ami cinéphile qui me dit qu'il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre. Je découvre dans la fiche Wikipedia que Clint Eastwood a déclaré qu'il s'agissait d'une "stupidité" !

Dans un tel cas, autant se faire son propre jugement et, après le film de Malick, je me suis dit qu'un bon navet me ferait du bien 8) .

Et ce fut une heureuse surprise, une comédie musicale/western à l'époque des chercheurs d'or au mitan du XIXe siècle. Clint Eastwood paraît plus jeune que ses 39 ans et Lee Marvin plus que ses 45 ! Au milieu ces deux chercheurs d'or que le hasard a fait se rencontrer, une femme, rachetée à un mormon, jouée par l'excellente Jean Seberg.

Une comédie enchantée et enchanteresse - certes loin d'être un chef d'oeuvre - mais qui m'a amplement diverti et permis d'entendre chanter les protagonistes tout au long du film (notamment Lee Marvin et Clint Eastwood eux-mêmes). A un autre milieu, celui du film, un interlude, musical, avec un dessin fixe. Une pause (toilette peut-être ?) qui nous montre l'évolution de la ville sans nom après que s'y soit construit une "maison d'accueil" pour six prostituées françaises capturées de façon épique et accueillie en musique sur un air français !!!

Peu de faiblesse dans le film, si ce n'est la destruction de la cité de façon un peu cartoonesque mais assez vite oubliée par la fin du film.

Ce qui m'a paru très intéressant c'est l'idylle qui se construit entre cette femmes et les deux chercheurs d'homme qui se la partageront et la connaîtront chacun bibliquement (c'est d'ailleurs l'arrivée d'un couple de fermiers puritains qui va casser ce ménage à trois).

A dire vrai, j'ai peu ou pas de souvenir d'avoir vu un film où deux hommes se partagent la même femme sous un même toit (sauf dans des films X, mais c'est autre chose :oops: ). Et la relation est ici abordée de façon intéressante. Le "propriétaire" légitime de la femme (Lee Marvin) prenant conscience que son Pardner (Clint Eastwood) en est amoureux et que cet amour est réciproque.

Aucun regret d'avoir vu ce très long film (plus de 2h45) adapté d'une comédie musicale créée en 1951:
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Message par wontolla »

Films vus récemment (à commenter ultérieurement):
- Wild Side (Sébastien Lifshitz, 2004)
- Big Trouble in Little China (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter, 1986)
- Get Low (Le grand jour, Aaron Schneider, 2010)
- Gianni e le donne (Gianni Di Gregorio, 2011)
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Jordan White »

wontolla a écrit :Films vus récemment (à commenter ultérieurement):
- Wild Side (Sébastien Lifshitz, 2004)
Beau film.
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Je vote pour Victoria Romanova
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Mai 2011

Film du mois :
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The tree of life, Terrence Malick, 2011

Films visionnés:

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- The tree of life, Terrence Malick, 2011
- The thin red line
The Man Who Shot Liberty Valance (L'Homme qui tua Liberty Valance, John Ford, 1962)

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- Brother to brother (Rodney Evans, 2004)
- A Matter of Life and Death [Une question de vie ou de mort] (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1946)
- Down in the valley (David Jacobson, 2005)
- - Wild Side (Sébastien Lifshitz, 2004)

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- Paint Your Wagon (La kermesse de l’Ouest, Joshua Logan, 1969)
- The hot spot (Dennis Hopper, 1990)
- The Negotiator (F. Gary Gray,1998)
- The Company Men (John Wells, 2010)
- Source Code ( Duncan Jones, 2011)
- Big Trouble in Little China (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter, 1986)

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- In the air (Jason Reitman, 2009)
- Thor (Kenneth Branagh, 2011), en version 2D.
- La conquête (Xavier Durringer, 2011)

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- 17 fois Cécile Cassard (Christophe Honoré, 2002)

Film hors compétition
- Amer (Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2009)




Films des mois précédents
Spoiler (cliquez pour afficher)
- Avril: Shattered glass (Le mystificateur), Billy Ray, 2003.
- Mars: Rango, Gore Verbinski (2011)
- Février: The king Speech (Le discours d’un roi) Tom hooper, 2011
- Janvier: Shortbus, John Cameron Mitchell, 2006 9,5/10
- Décembre: Tarnation Jonathan Caouette (2003) 10/10
- Novembre: In the mood for love, Wong Kar Wai (2000) 10/10
- Octobre: Biruma no tategoto (La harpe de Birmanie); Kon Ichikawa (1956) 9/10
- Septembre Vozvrashchenie (Le retour) ; Andrei Zvyagintsev (2003) 9/10
- Août - Reds (Warren Beatty) (1981) 9/10
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Il y avait vraiment si longtemps que j'avais visionné ce film que je puis dire que ce fut une découverte ce soir: l'excellent Captain Blood (Capitaine Blood, Michael Curtiz, 1935) dont je ferai écho à l'occasion.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Le jeudi 2 juin, wontolla a écrit :Il y avait vraiment si longtemps que j'avais visionné ce film que je puis dire que ce fut une découverte ce soir: l'excellent Captain Blood (Capitaine Blood, Michael Curtiz, 1935) dont je ferai écho à l'occasion.
Ainsi que Bullitt (Peter Yates, 1968) découvert le 3 juin avec quelques amis (j'avais 15 ans lors de sa sortie et n'allait pas au cinéma à l'époque).

Mise à jour le 7 juin:
Revu samedi 4: The tree of Life,
Vu dimanche 5 : Le gamin au vélo (frères Dardenne)
Revu le même dimanche: The Lincoln Lawyer (La défense Lincoln, Brad Furman, 2011) et Source code (Ducan Jones, 2011).
Lundi 6: Mars Attacks (Tim Burton, 1996)
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Il me faut donc faire écho aux films suivants:

- Wild Side (Sébastien Lifshitz, 2004)
- Big Trouble in Little China (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, John Carpenter, 1986)
- Get Low (Le grand jour, Aaron Schneider, 2010)
- Gianni e le donne (Gianni Di Gregorio, 2011)
- Captain Blood (Capitaine Blood, Michael Curtiz, 1935)
- Bullitt (Peter Yates, 1968)
- The tree of Life,
- Le gamin au vélo (frères Dardenne)
- The Lincoln Lawyer (La défense Lincoln, Brad Furman, 2011) et Source code (Ducan Jones, 2011).
- Mars Attacks (Tim Burton, 1996)

Charles, au boulot !
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Wild Side (Sébastien Lifshitz, 2004)

Le choix de visionner ce film s'est fait suite à une conversation Skype avec un ami à l'étranger au sujet de Paint Your Wagon (La kermesse de l’Ouest) de Joshua Logan (1969). Il était question de ce que j'avais écrit ci-dessus:
Le 27 mai dernier, Wontolla a écrit :A dire vrai, j'ai peu ou pas de souvenir d'avoir vu un film où deux hommes se partagent la même femme sous un même toit (sauf dans des films X, mais c'est autre chose :oops: ). Et la relation est ici abordée de façon intéressante. Le "propriétaire" légitime de la femme (Lee Marvin) prenant conscience que son Pardner (Clint Eastwood) en est amoureux et que cet amour est réciproque.
Il me disait "pas seulement dans des films X, mais dans un des films dont tu m'avais prêté le coffret il y a quelques mois". Il s'agissait du coffret consacré à Sébastien Lifshitz.


Pour rappel :
Le 3 janvier dernier, wontolla a écrit : - Presque rien, Sébastien Lifshitz (2000)
Ce film est pour moi la source d'une énorme déception et frustration, d'où l'absence de cotation. Non que le film, sa connotation ouvertement gay, la vision des corps nus et de relations (homo)sexuelles, m'aient dérangé ou mis mal à l'aise mais plus "techniquement" disons. J'avais enregistré le film sur la troisième chaine HD de la RTBF, envisageant de le visionner avec un ami qui serait de retour du Congo durant les vacances de Noël.
Nous regardons le film le lundi après Noël. Cela commence par la fin d'une émission (normal, j'ajoute quelques minutes avant et après lorsque je programme un enregistrement) mais cela dure, dure,... Le film commence et... 10 minutes avant la fin, c'est terminé ! J'ai un vague souvenir que j'ai peut-être gravé ce film précédemment lors d'une autre diffusion par la RTBF (qui doit avoir co-produit), je retrouve le DVD... Illisible, j'avais oublié de le finaliser et je n'ai plus le graveur d'origine. Enorme frustration donc ! Je commande donc chez Amazon lundi soir et reçoit le DVD le jeudi midi. Je regarde le dernier quart d'heure... mais je n'aurais pas dû. En tout cas, charme, ambiance, et film lui-même sont alors comme un repas gastronomique réchauffé à pleine puissance au micro-ondes et sans hydratation préalable !
Je ne puis donc que réserver mon jugement sur ce film qu'il me faudra revoir (avec d'autres de Sébastien Lifshitz puisque l'occasion faisant le larron, j'ai commandé par la même occasion d'autres films de ce réalisateur).
Depuis j'ai donc vu Presque rien par après, dans de bonnes conditions mais je ne m'étais plus intéressé à ce réalisateur. Or donc, du même il y a Wild side, réalisé en 2004. Il y a un (petit) topic qui lui est consacré sur ce forum.

Nous n'avons pas ici une narration continue pour ce film qui lève toute ambiguïté dès le départ (j'avoue jouer ici sur les mots!) en filmant, en ouverture de film un sexe masculin. La caméra remonte peu à peu et dévoile une poitrine féminine. Il s'agit de celle de l'actrice Stéphanie Michelini, non doublée et dont c'est le premier rôle. J'ai déjà écrit sur ce forum sur la pudeur et la nudité. En l'occurrence, quels que soient les qualités ou les défauts du film, je dis "chapeau bas, madame". S'agissant d'une transsexuelle, accepter en ouverture de ce film de montrer à tous la masculinité dans laquelle elle ne se reconnait pas n'a pas dû être facile.

Aux côtés de Stéphanie, deux acteurs qui habitent leurs personnages malgré leur rôle assez "casse-gueule". Djamel [Yasmine Belmadi (décédé tragiquement à l'âge de 33 ans, en 2009)] et Mikhail [Edouard Nikitine] sont tous deux amoureux de Stéphanie et l'un de l'autre. C'est dire que l'on va plus loin, bien plus loin que dans Paint Your Wagon. Djamel se prostitue également et Sébastien Lifshitz va loin dans la façon de rendre compte de ces relations tarifées. A voir les bonus, Agnès Godard - extraordinaire à la photo - a dû négocier avec le réalisateur: il n'y aura pas de relations sexuelles non simulées. Agnès Godard arrive ici à rendre à l'image quelque chose qui émeut malgré le caractère qui pourrait être sordide de certaines situations. Et justement, malgré le fait que celles-ci ne soient pas "réelles" pour les acteurs, elles ont dû demander un engagement qui n'est pas simple car il touche à l'identité sexuelle.

On passe donc du passé au présent, du présent au passé. de l'enfance à l'âge adulte. De la drague tarifée à des visites en famille. D'un amour à trois à une mère qui meurt (celle de Stéphanie).

Au final, une intéressante expérience cinématographique, même si j'ai été un peu déstabilisé par l'éclatement temporel de la narration.

A voir donc, un autre jour les autres films du coffret.
Verrouillé