The Killer inside me (Michael Winterbottom - 2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Dracu
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The Killer inside me (Michael Winterbottom - 2010)

Message par Dracu »

Ratatouille a écrit :
Colqhoun a écrit :Je n'irais voir qu'un seul film: THE KILLER INSIDE ME de Michael Winterbottom.
Ben tu viendras nous en parler quand même, parce que j'ai super hâte de le voir celui-là, et ce pour 2 raisons principales :
1. histoire de voir si le "scandale" qui l'entoure est justifié (bien que j'en doute déjà)
2. je suis fan de ce réalisateur-caméléon qu'est Winterbottom
Sur ce coup-là, je peux te répondre, l'ayant vu au BIFFF.

1. Ayant également vu A Serbian Film (le même soir en plus), nous ne sommes pas vraiment dans le même registre. Mais il est clair que la violence qui est montrée dans le film est plutôt crue, et je peux comprendre que l'on traite Winterbottom de mysogyne après la vision du film...

2. J'aime bien le réalisateur et le film ne m'a pas déçu, malgré un twist final que je sentais venir de loin...
Mais ce portrait de la 'violence ordinaire' est assez fascinant: je ne connaissais pas Casey Affleck, et je l'ai trouvé parfait dans le rôle...

D., qui fera un jour ce NIFFF, ou SITGES ou ...
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Colqhoun
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Re: NIFFF 2010

Message par Colqhoun »

J'ai lu le livre il y a quelques semaines.
Je n'y ai pas trouvé de mysoginie, ni de twist final.
Du coup ça m'intrigue.
Et j'aime bien Winterbottom.
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Re: NIFFF 2010

Message par Flol »

Dracu a écrit :je ne connaissais pas Casey Affleck, et je l'ai trouvé parfait dans le rôle...
Mon acteur préféré du moment. J'aimerais devenir son ami.
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Re: NIFFF 2010

Message par 7swans »

Colqhoun a écrit : Je n'y ai pas trouvé de mysoginie, ni de twist final.
J'ai lu le bouquin aussi, je pense que ce qui pourrait etre considéré comme un twist c'est :
Spoiler (cliquez pour afficher)
De mémoire :
Le personnage de Joyce Lakeland (Jessica Alba) qu'on nous présente comme a priori morte suite à son agression par Lou (dans le premier tiers du livre) est en fait en vie (elle réapparait dans le dernier tiers) et permet de vérifier tous les soupçons qui entouraient le personnage-psychopathe Lou Ford.
Pour la mysoginie, je ne sais pas. De grands élants de violence, sans doute.
Une violence froide, séche et déshumanisée. Ce qui choque (et impressionne) à le lecture c'est la léthargie du personnage, son sang froid, son détachement. C'est d'ailleurs tout le génie de Jim Thompson : son approche naturelle d'un comportement violent. La description intérieure d'une dérive.
Cette violence est effectivement particulièrement dirigée contre des femmes. On y trouve, je crois une explication dans le livre :

Encore plus de mémoire :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le petit Lou n'aurait pas couchée avec sa nourrice, ou du moins, n'aurait il pas été abusé par elle dans son enfance? Découvert par son père, cela avait entrainé un drame familiale marquant pour le personnage.
Qu'on puisse reprocher au film une violence sans compromis, brutale, frontale et une certaine mysoginie, je dis pourquoi pas : j'appelle ça être fidèle au roman de base, au travail de Jim Thompson.

J'ai très très hate de voir le film. Winterbottom (et son équipe habituelle) + Thompson + un casting de ouf = BOUM!
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Re: NIFFF 2010

Message par AtCloseRange »

Je n'ai pas vu le film mais en quoi un film qui montrerait de façon réaliste la violence faite contre des femmes pourrait être mysogine?
Sauf à montrer qu'elles le méritent, je ne comprends pas.
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cinephage
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Re: NIFFF 2010

Message par cinephage »

AtCloseRange a écrit :Je n'ai pas vu le film mais en quoi un film qui montrerait de façon réaliste la violence faite contre des femmes pourrait être mysogine?
Sauf à montrer qu'elles le méritent, je ne comprends pas.
Je suppose qu'une violence montrée avec complaisance, avec une mise en scène qui aie tendance à rendre sympathique ou attachant l'homme violent, voire à justifier sa réaction pourrait mériter ce type de qualificatif. Mais je ne vois pas Winterbottom tomber dans ce type d'écueil...
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Re: NIFFF 2010

Message par 7swans »

AtCloseRange a écrit :Je n'ai pas vu le film mais en quoi un film qui montrerait de façon réaliste la violence faite contre des femmes pourrait être mysogine?
Sauf à montrer qu'elles le méritent, je ne comprends pas.
ça n'est pas une question de mérite. On mérite rarement de se faire battre à mort. C'est plutot le cas moral de celui qui frappe plutot que le "mérite" de celui qui reçoit.
Je peux imaginer qu'une violence qu'on pourrait penser (a tord) complaisante (puisque tout l'interet du livre, donc j'imagine du film, est de te plonger dans les pensées du personnage principal, de l'accompagner dans ses actes) et dirigée exclusivement contre des femmes (sans aucun regret ou dilemne moral) puisse etre interprétée comme de la mysoginie. S'attarder, longuement sur plusieurs visages (encore une fois exclusivement féminins) qui se "tuméfient" sous les coups, sans questionner (cinématographiquement, ou sous le "coup" de la froideur des mots) une valeure morale peut choquer j'imagine, mais c'est le parti pris du bouquin.

Encore une fois, je n'ai pas vu le film, je n'ai pas trouvé le roman particulièrement mysogine, mais je peux comprendre pourquoi certaines personnes peuvent (mal?) interpréter des actes et les associer a une certaine mysoginie...
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Re: NIFFF 2010

Message par AtCloseRange »

Oui, voilà, choquant, complaisant, ça me semble admissible.
Sauf que les mots ont un sens et je ne vois pas comment sur un tel sujet, il pourrait faire un film mysogine.
ça sous-entendrait que le film pourraît entraîner une jouissance de la violence faite à des femmes ce qui ne serait alors pas mysogine mais tout simplement abject.
Je pense une fois de plus que ce sont des avis venant de gens incapables de faire la différence entre les actions des personnages dans un film et la vision du réalisateur. AU XXIème siècle, c'est...
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Re: NIFFF 2010

Message par Dracu »

7swans a écrit :
Colqhoun a écrit : Je n'y ai pas trouvé de mysoginie, ni de twist final.
J'ai lu le bouquin aussi, je pense que ce qui pourrait etre considéré comme un twist c'est :
Spoiler (cliquez pour afficher)
De mémoire :
Le personnage de Joyce Lakeland (Jessica Alba) qu'on nous présente comme a priori morte suite à son agression par Lou (dans le premier tiers du livre) est en fait en vie (elle réapparait dans le dernier tiers) et permet de vérifier tous les soupçons qui entouraient le personnage-psychopathe Lou Ford.
C'est bien cela en effet...
7swans a écrit :Pour la mysoginie, je ne sais pas. De grands élants de violence, sans doute.
Une violence froide, séche et déshumanisée. Ce qui choque (et impressionne) à le lecture c'est la léthargie du personnage, son sang froid, son détachement. C'est d'ailleurs tout le génie de Jim Thompson : son approche naturelle d'un comportement violent. La description intérieure d'une dérive.
Cette violence est effectivement particulièrement dirigée contre des femmes.
C'est à nouveau à cela que je pensais en écrivant 'misogynie'...

D., qui n'a pas lu le bouquin et qui précise qu'il ne reproche rien au film, l'ayant beaucoup apprécié... :wink:

EDIT: comme j'ai peut-être utilisé le terme à mauvais escient, je m'explique sur ma vision de la 'misogynie' dans le film:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Selon moi, un homme qui utilise les femmes pour arriver à ses fins et les 'jette' (il les tue avec une violence certaine - et, selon moi, un certain plaisir-) lorsqu'il n'en a plus besoin, est clairement misogyne. Maintenant, il est vrai que dans le cas du film de Winterbottom, ce n'est finalement qu'un des aspects de la folie psychoppathe de Lou Ford...
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom)

Message par Colqhoun »

Voilà, c'est vu.
Alors bon, je prendrais peut-être le temps plus tard de développer mon avis, mais pour faire court c'est vraiment très fidèle au bouquin. A mon sens, presque un peu trop (au point de reprendre des lignes de dialogues et de texte complets, tels quels...). Enfin, le livre était déjà très "cinématographique" et son adaptation coulait quasiment de source. Winterbottom a un peu élagué sur quelques petits éléments (2-3 flashbacks), ce qui fait, qu'à mon sens, on y gagne au change. Sinon, dans les banalités, c'est évidemment superbement réalisé. Photographie aux petits oignons, bande-son que je vais me procurer d'urgence (si elle existe), travail sur le montage (visuel et sonore) constamment inventif, donnant à l'ensemble un rythme syncopé, qui aide grandement à la mise en place de cette tension et de la violence sourde qui parcourt tout le film. Violence dégagée par un Casey Affleck en grande forme, dérangeant d'un bout à l'autre, en être totalement dénué de compassion, capable des pires horreurs sans ciller. Secondé par un joli casting (mention à Elias Koteas qui ressemble vraiment de plus en plus au Robert de Niro de la grande époque), cela fait de ce nouveau film de Winterbottom une réussite de plus à caser aux côtés de ses meilleurs films (à mon avis).

Enfin bon, mon avis est un peu pourri et passablement bateau, mais le film mérite le déplacement, si l'on est prêt à se laisser porter par un film qui prend son temps.
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom, 2010)

Message par Nestor Almendros »

A part pour Colghoun, le film n'a pas provoqué plus d'enthousiasme que cela. Je ne m'attendais donc pas à grand chose mais certainement pas à une telle déconvenue.

Je suis d'accord pour saluer le talent de Casey Affleck, le seul élément qui fasse tenir le film debout. C'est un acteur unique, par son jeu, son phrasé spécial, sa voix fluette. Il imprègne ses rôles d'un certain mystère, et il est idéalement choisi ici. Il apporte une étrangeté bienvenue à un récit finalement très pauvre et rempli de facilités. Je pense spécialement à tout le côté pseudo-sulfureux du film, les nombreuses scènes de sexe parsemées d'une atmosphère SM (il a de la chance le bougre de trouver deux poulettes consentantes car ça ne court pas les rues), mais avec une imagerie finalement très chaste pour choquer le minimum (en matière de choc, Winterbottom se réserve pour les deux meurtres).

Ce qui m'a gêné dans le film c'est le parti-pris narratif très distant par rapport à l'histoire: la mise en scène de Winterbottom adopte l'attitude de son héros en gardant trop de recul, trop de distance. L'empathie est alors difficile pour des actes qu'on ne comprend pas et qu'on reçoit frontalement, brutalement, sans que les enjeux soient vraiment exploités. Ce n'est en tout cas pas le genre de mise en scène que je trouve réussie. Il y avait certainement meilleurs moyens de montrer cette violence ordinaire avec les évènements racontés (qui, s'ils ne sont pas nombreux, n'en sont pas moins intéressants). En l'état, c'est limite si l'on se contrefiche de ce qu'il se passe. C'est dire...
Colghoun dit que le film ressemble au livre: si ce dernier est réussi, c'est qu'il adopte un style marquant et empathique que n'a pas réussi à retranscrire Winterbottom, à mon avis. Ou alors c'est une question de goût, de perception :fiou:
Et ce ne sont pas les quelques pirouettes finales, le twist mais également ce qui suit et qui vaut bien son pesant de portnawak inutile (pas loin du ridicule par son opportunisme), qui rattraperont un ensemble bancal. Même la violence m'a parue déplacée: c'est choquant et dérangeant mais vain (vu le résultat final).

Winterbottom est certes un réalisateur productif mais sa filmo reste très inégale.
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tenia
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom, 2010)

Message par tenia »

Pas lu le bouquin mais le film m'en a donné envie. Cela étant, pourtant, je n'ai pas vraiment apprécié le film.

Je ne l'ai pas trouvé choquant, dérangeant, ni même excessivement violent. C'est cru et brutal, oui, mais graphiquement, il est loin d'être hardcore, et puis thématiquement, il arrive assez tard.
Mais dans l'ensemble, je l'ai surtout trouvé trop froid, trop distant pour intriguer. Le parti pris de Winterbottom (qui est, en plus, ultra classique dans les choix de mise en scène, y a qu'à voir les scènes de tabassage en règle en contre-plongée "passeque Ford il est tout puissant à ce moment-là") plombe énormément l'implication émotionnelle du spectateur, et je n'ai fait que suivre avec un intérêt très limité ce qui n'est, en somme, que l'histoire d'un psychopathe qui se retrouve dans la merde et finit par essayer de couvrir ses traces. Je partage ainsi l'avis de Nestor : au bout d'un moment, on se contrefout un peu de ce qui se passe...

Et puis, il y a toutes ces petits explications qui font qu'au final, pour moi, les raisons de la psychopathie du personnage finissent par être données. On n'est pas dans un Elephant aérien où de vagues possibilités sont lancées en l'air un peu au hasard. Ici, à force de flash backs sur la jeunesse et ci et ça, tout finit par s'imbriquer : sentiment de fatalité, trauma d'enfance, bref, tout semble être donné pour ne perdre personne en route.

Après, que le film soit misogyne, non. Le personnage, peut-être, mais cela provient, visiblement, d'une excitation sexuelle (cf les 1ers jeux avec Alba, qui sont d'ailleurs assez consternants, vu comment elle finira par prendre son pied et se faire rageusement ... ahem. :oops: ). La limite devient alors que si le personnage avait été homosexuel, la violence aurait été tournée vers ses amants, et on aurait dit de tout cela que c'est homophobe... Le truc sans fin, donc. Et puis, au final, c'est pas comme si le personnage était montré comme attachant ou sympathique, au contraire. Tout est fait pour bien insister sur le fait qu'il est violent, imprévisible, et qu'il sait très bien ce qu'il fait.

Bref, à l'exception d'un Affleck qui fait ce qu'il peut (parce que dans le genre mono-expressif "je sers les dents et je cligne pas des yeux", ça faisait longtemps), pas grand chose à sauver pour moi.
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom, 2010)

Message par jacques 2 »

Découvert ce jour via le blu ray ...

J'ai beaucoup apprécié surtout via l'interprétation de Casey Affleck qui incarne un sociopathe avec beaucoup de conviction ...

Mais ce n'est pas un film "aimable" donc pas d'empathie possible pour les personnages (quoique les deux femmes et le jeune accusé à tort ...)

Très "thompsonien" donc noir comme l'ébène : un film misanthrope et pas loin, quoi qu'on en dise, des réussites absolues que sont "les arnaqueurs" "coup de torchon" et "série noire" ...

Techniquement, le blu ray m'a semblé peu défini et trop lumineux (même dans les scènes d'intérieur) : déception à ce niveau ...

:wink:
semmelweis
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom, 2010)

Message par semmelweis »

Assez decu.J'avais lu l'ouvrage de Jim Thompson il y a un an.Je l'avais trouvé glacant, l'auteur ne faisant que relater la pourriture ordinaire comme souvent dans son oeuvre.Déjà, tout le film, on sent que le réalisateur aux commandes n'a pas les épaules pour adapter ce bouquin.Je m'explique...La mise en scène m'a paru fade, alternant champs, contre champs sans grande imagination (assez televisuelle en somme).De plus, Michael Witterbottom opte pour un point de vue très distant sur Ford et ses actions.Le film, en ce sens, n'est pas aimable.A la rigueur, je trouve cela mieux car le bouquin ne l'est pas du tout non plus.Mais, on est absolument pas dans la tete de Ford.Or, Jim thompson avait choisi un point de vue très subjectif, nous liant avec le tueur dans un jeux pervers où il cherche des excuses à ses actes ( qui ne sont que de faux pretextes).Les falsh backs sont d'ailleurs très mal employés et n'apportent pas le malsain du roman.
Jessica Alba ne set à rien ni Hudson non plus.Par contre , Casey Affleck sauve le film de sa banalité avec un jeux prodigieux et surtout des séquences avec Elias Koteas.Au fond, un film avec une belle photo, un acteur principal impliqué mais dans une banalité naphtaliné.Je n'ose pas ce que le film aurait pu donner dans les mains d'un vrai réalisateur (un Kubrick par exemple qu appréciait beaucoup le travail de Jim Thompson) 6/10.
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Re: The Killer inside me (Michael Winterbottom, 2010)

Message par AtCloseRange »

Je viens de découvrir l'existence d'une autre adaptation du bouquin de Jim Thompson par Burt Kennedy en 76 avec Stacy Keach.
http://www.imdb.com/title/tt0074746/
Si quelqu'un l'a vu.
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