Bien vu ! Je n'avais pas du tout pensé à ça, mais ça fait sens maintenant. Du coup je n'étais même pas au courant de son projet "avorté".John Anderton a écrit :Pour la 3e fois, après PIRATES et LA 9E PORTE, on retrouve, à mon sens, une influence décisive de Tintin et son univers sur Polanski. Ah, là, là, si son vieux projet avait pu voir le jour...
The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Pouvez-vous expliquer ce qui vous amène à faire ce parallèle ?
Dernière modification par Jericho le 6 mars 10, 19:43, modifié 1 fois.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Ce sont des touches discrètes, à mes yeux. Dans Pirates, Walter Matthau campe un vieux loup de mer qui ressemble énormément au capitaine Haddock (ou mieux encore, à son ancêtre, le chevalier de Haddoque). Dans La Neuvième Porte, les frères jumeaux Ceniza ressemblent énormément aux Dupond et Dupont. Et le naïf et candide Ewan McGregor à la houpette évoque le reporter belge, avec qui il partage une certaine garde-robe. Ce sont des échos lointains mais qui prennent sens lorsqu'on sait que Polanski fut intéressé pour une transposition cinématographique des aventures de Tintin (projet qu'a finalement repris en main Steven Spielberg).Jericho a écrit :Pouvez-vous expliquez ce qui vous amène à faire ce parallèle ?
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Ok merci pour les précisions !
Faut juste que je matte ces trois films... J'ai déjà vu la Neuvième porte, mais je m'en souviens plus du tout...
Faut juste que je matte ces trois films... J'ai déjà vu la Neuvième porte, mais je m'en souviens plus du tout...
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Oui enfin, il n'y a pas que ça. Il y a surtout un gros clin d'œil aux Cigares du Pharaon dans La Neuvième Porte. Mais la référence est surtout Le Secret de la LicorneDemi-Lune a écrit :Ce sont des touches discrètes, à mes yeux. Dans Pirates, Walter Matthau campe un vieux loup de mer qui ressemble énormément au capitaine Haddock (ou mieux encore, à son ancêtre, le chevalier de Haddoque). Dans La Neuvième Porte, les frères jumeaux Ceniza ressemblent énormément aux Dupond et Dupont. Et le naïf et candide Ewan McGregor à la houpette évoque le reporter belge, avec qui il partage une certaine garde-robe. Ce sont des échos lointains mais qui prennent sens lorsqu'on sait que Polanski fut intéressé pour une transposition cinématographique des aventures de Tintin (projet qu'a finalement repris en main Steven Spielberg).Jericho a écrit :Pouvez-vous expliquez ce qui vous amène à faire ce parallèle ?
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Salut Doc.Doc McCoy a écrit :Il y a surtout un gros clin d'œil aux Cigares du Pharaon dans La Neuvième Porte. Mais la référence est surtout Le Secret de la Licorne
L'ambiance si particulière de La Neuvième Porte ne serait-elle pas également à rapprocher des Sept boules de cristal ?
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Je dois dire que je suis complètement largué par toutes vos références à Tintin que je ne retrouve aucunement dans le film même avec vos explications. Beaucoup aimé cela dit même si ça n’est pas particulièrement ce à quoi je m’attendais. Je pensais plutôt voir un film sur la relation entre le politique et son nègre alors que le premier est finalement mis énormément en retrait dans le récit (en présence à l’écran en tout cas). L’intrigue sur le complot a au contraire un poids énorme même si le film flirte avec le sensationnaliste sans jamais vraiment y tomber. Bien apprécié sinon le décor du bunker où se situe la majeure partie de l’action. Ce mélange entre des murs de bétons et de larges baies vitrées donnant sur l’extérieures synthétisent bien à la fois la condition du politique (homme public mais prisonnier de par ses obligations) et du nègre (participer mais sans s’impliquer). Egalement satisfait de la musique de Desplat s’écartant de ses recettes habituelles pour un résultat plus cru, plus percutant.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Je suis catégorique sur Les Cigares du Pharaon dans La Neuvième Porte, si ça se trouve ce n'est pas voulu, cela dit on est obligés d'y penser. Pour le reste c'est très anecdotique et j'avoue moi-même partager un peu ton point de vue. Il faudrait plutôt le demander à Ben Castellano, après tout c'est de sa faute...nobody smith a écrit :Je dois dire que je suis complètement largué par toutes vos références à Tintin que je ne retrouve aucunement dans le film même avec vos explications.
Bof... je ne trouve pas, non.Demi-Lune a écrit :L'ambiance si particulière de La Neuvième Porte ne serait-elle pas également à rapprocher des Sept boules de cristal ?
Formule peut-être contradictoire... Pour moi le propre d'un film réussi est de me berner sur mes attentes.nobody smith a écrit :Beaucoup aimé cela dit même si ça n’est pas particulièrement ce à quoi je m’attendais.
Le voir tout le temps en train d'ergoter avec son ami le porte-plume aurait certainement perdu beaucoup en crédibilité. Le film insiste sur ses voyages, ses apparitions télévisuelles... ça correspond à sa fonction: il est quand même ex-Premier Ministre de retour sur le devant médiatique. Il passe d'ailleurs un temps fou au téléphone ou avec ses associés dans les scènes où il est là.nobody smith a écrit :Je pensais plutôt voir un film sur la relation entre le politique et son nègre alors que le premier est finalement mis énormément en retrait dans le récit (en présence à l’écran en tout cas).
Je suis d'accord sur le reste avec toi. Pas sur la musique par contre.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Je rejoins ce qui est écrit plus haut concernant les références à Tintin. Rien que dans leur construction et dans l'enchaînement des événements, LA 9E PORTE et THE GHOST WRITER sont très "tintinesques". Pour PIRATES, c'est plus l'imagerie et l'atmosphère qui évoquent "Le secret de la licorne". Mais le duo Grenouille-Red n'est pas non plus sans rappeler Haddock-Tintin. Je crois que tout cela n'est pas un hasard, vu que Polanski projetait dans les années 80 d'adapter "Le sceptre d'Ottokar". Je ne sais pas si quelqu'un a déjà eu l'idée de lui poser cette question en interview, mais ce serait intéressant de le faire : Dans quelle mesure l'univers d'Hergé a influencé certains de ses films ?
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Et dans le hall de l'hôtel où réside McGregor, on remarque également des maquettes de bateaux à voiles faisant certainement référence à celles du Secret de la Licorne.John Anderton a écrit :Je rejoins ce qui est écrit plus haut concernant les références à Tintin. Rien que dans leur construction et dans l'enchaînement des événements, LA 9E PORTE et THE GHOST WRITER sont très "tintinesques".
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
C'est peut-être chercher loin la coïncidence, là, non ?julien a écrit :Et dans le hall de l'hôtel où réside McGregor, on remarque également des maquettes de bateaux à voiles faisant certainement référence à celles du Secret de la Licorne.John Anderton a écrit :Je rejoins ce qui est écrit plus haut concernant les références à Tintin. Rien que dans leur construction et dans l'enchaînement des événements, LA 9E PORTE et THE GHOST WRITER sont très "tintinesques".
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Mais non mais non. Polanski en plus est un fan du Secret de la Licorne.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Sur le plan de la mise en scène, j'ai trouvé The Ghost Writer extrêmement abouti, alors que Polanski m'avait quasiment toujours déçu depuis Tess.
Le rythme est limpide, dévoile une tension constante...les décors sont autant d'instruments pour l'intrigue, et les relations entre les protagonistes conservent toujours une remarquable ambiguité. Très belle prestation d'Olivia Williams aux côtés d'un efficace duo McGregor/Brosnan.
Par contre, le scénario ne me semble pas du tout à la hauteur, limites déjà visibles dans le roman de Robert Harris. Alors que le film a l'ambition d'un thriller politique, le contexte est à la fois invraisemblable et improbable...les rebondissements s'enchaînent et tombent alors à plat. Le suspense s'apprécie encore, mais de manière abstraite et instantanée.
Frustrant.
Le rythme est limpide, dévoile une tension constante...les décors sont autant d'instruments pour l'intrigue, et les relations entre les protagonistes conservent toujours une remarquable ambiguité. Très belle prestation d'Olivia Williams aux côtés d'un efficace duo McGregor/Brosnan.
Par contre, le scénario ne me semble pas du tout à la hauteur, limites déjà visibles dans le roman de Robert Harris. Alors que le film a l'ambition d'un thriller politique, le contexte est à la fois invraisemblable et improbable...les rebondissements s'enchaînent et tombent alors à plat. Le suspense s'apprécie encore, mais de manière abstraite et instantanée.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
J'avoue ne pas trop comprendre en quoi le contexte est si invraisemblable. La colonne vertébrale du film repose sur un certain nombre d'évènements qui trouvent encore aujourd'hui des échos dans l'actualité (tortures, politique antiterroriste américaine, politique pro-américaine du Royaume-Uni, CIA, etc)...Joe Wilson a écrit :Alors que le film a l'ambition d'un thriller politique, le contexte est à la fois invraisemblable et improbable...
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)
Assez d'accord avec ça. Le problème est que la mise en scène de Polanski dépasse largement en qualité le scénario: la richesse des détails, des décors, le tempo de la mise en scène promet beaucoup au début. Mais le film met beaucoup de temps à exposer l'enjeu de son récit: c'est vraiment au moment de la rencontre avec le professeur qu'on rentre vraiment dans l'histoire et que le personnage de McGregor devient réelement un acteur, et non pas un simple observateur des évènements. Le problème est qu'ensuite tout se résout très vite par une recherche sur google lors d'une scène assez ridicule. L'ultime rebondissement, assez prévisible, n'apport finalement pas grand chose.Joe Wilson a écrit :Sur le plan de la mise en scène, j'ai trouvé The Ghost Writer extrêmement abouti, alors que Polanski m'avait quasiment toujours déçu depuis Tess.
Le rythme est limpide, dévoile une tension constante...les décors sont autant d'instruments pour l'intrigue, et les relations entre les protagonistes conservent toujours une remarquable ambiguité. Très belle prestation d'Olivia Williams aux côtés d'un efficace duo McGregor/Brosnan.
Par contre, le scénario ne me semble pas du tout à la hauteur, limites déjà visibles dans le roman de Robert Harris. Alors que le film a l'ambition d'un thriller politique, le contexte est à la fois invraisemblable et improbable...les rebondissements s'enchaînent et tombent alors à plat. Le suspense s'apprécie encore, mais de manière abstraite et instantanée.
Frustrant.
C'est un peu le problème de films comme Frantic ou la 9e porte, qui distillent un suspense prometteur par une mise en scène très inspirée, puis finalement s'effondrent en fin de course à cause de la faiblesse de leurs scénarios.