
Soyons clairs… Ce film est un petit bijou (certes non exempt de défauts)… Bouli Lanners avait déjà très agréablement surpris avec son précédent long métrage Ultranova. Il confirme ici tout le bien qu'on pensait de lui...Tf1 cinéma a écrit :L'histoire :
Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet. Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.
En plus d'être un interprète très sensible aussi à l'aise dans le drame que dans la comédie, le bonhomme se révèle être un poète de l'image, un peintre des humeurs tout aussi sensible...
Eldorado, c'est le croisement improbable du road-movie à la Wim Wenders, du cinéma de David Lynch (on pense notamment à Straight Story et ses personnages secondaires doucement frappés) avec un certain cinéma belge... On retrouve des personnages et des situations décalés comme sortis d'Aaltra des français Delepine et Kervern qui avaient puisés leurs seconds rôles quasi exclusivement dans une bande de joyeux lurons iconoclastes belges (pour lequel Lanners avait offert une contribution mémorable),on retrouve aussi l'humour et la tendresse des films de Benoît Mariage... Et dans l'ensemble, le film amuse beaucoup…
Pourtant, derrière les situations à priori loufoques qu'il met en scène, Lanners fait passer une message finalement assez pessimiste mais malheureusement terriblement réaliste...Et au c'est une certaine misère sentimentale et sociale qui sourd du métrage et nous revient à la figure…
8/10