Vinyan (Fabrice Du Welz - 2008)
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- Alphonse Tram
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Je viens de lire la critique de chronic'art. C'est encore pire que le costard taillé par Megalomanu,
Chronic'art n'a pas non plus aimé Calvaire - moi je l'ai trouvé plutot pas mal dans ses intentions, sans crier au génie, donc je prend le tout avec des pincettes.
Ce qui me gène, c'est visiblement l'agression sonore et visuelle. Je passe mon tour. Coup de chance, mon ciné affiche De la guerre au même moment : j'y vais ce soir.
Chronic'art n'a pas non plus aimé Calvaire - moi je l'ai trouvé plutot pas mal dans ses intentions, sans crier au génie, donc je prend le tout avec des pincettes.
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- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Avant première belge la semaine prochaine à Mons en présence de Mr du Welz...du coup j'hésite...
Mais bon je crois que j'irai quand même
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Quasiment détésté de bout en bout. Du Welz nous offre un film totalement passif où les deux personnages, comme les spectateurs, passent tout le film à attendre qu'il se passe un truc mais à chaque fois qu'on est sur la brèche de l'action ou de l'explosion ça retombe violemment comme une vieille baudruche. Du Welz s'évertue pourtant à secouer sa caméra dans tout les sens (mention spéciale à la séquence totalement nawak où le mec est bourré) pour donner de la viscéralité et de la tension à son film mais ça reste affreusement vide aussi bien formellement que thématiquement. On sent pourtant une volonté louable de créer un vrai crescendo paranoïaque, obsessionnelle et sauvage mais le résultat est totalement foiré par un manque flagrant de rigueur d'écriture et une incapacité quasi totale à investir ses décors pourtant fascinants. Et je ne parle pas des pseudos scènes "cauchemardesques" franchement pourries et ridicules. Quant à la fin elle m'a semblé bien mal amenée et finalement totalement incohérente avec le reste (ou alors j'ai rien compris)... Bref vraiment pas grand chose à sauver, Rufus Sewell que j'aime bien et la scène où Béart se fait masser les seins par des figurants thaïlandais de dix ans qui ont tous le sourire aux lèvres...
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Ah moi la séquence qui m'a tué c'est celle où Béart tombe dans l'eau. J'étais limite en état léthargique, fatigué par tout ce que je venais de voir, et là la caméra coule sous l'eau, remonte, coule, remonte, etc. en bougeant dans tous les sens, avec Béart qui crie le plus fort possible, et le son qui agresse les oreilles (à chaque passage surface / eau et eau / surface). C'est pas immersif du tout et artistiquement parlant c'est horrible. J'ai souffert.Art Core a écrit :Du Welz s'évertue pourtant à secouer sa caméra dans tout les sens (mention spéciale à la séquence totalement nawak où le mec est bourré)
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Sur le film je suis complètement d'accord avec toi, c'est trés trés irritant.Megalomanu a écrit : le générique de début est symptomatique, avec le nom de Du Welz écrit en gros sur l'écran, façon Carpenter
Par contre je suis étonné de cette référence à Carpenter que l'on retrouve aussi dans Chronic'art et les cahiers du cinema (sous la plume de Vincent Malausa dans les deux cas, il est vrai). Moi ça me fait plus penser à Noé. Dans mes souvenirs les apparitions du nom de Carpenter dans ses génériques sont bien plus discretes, elles ne prennent pas tout l'écran comme ici.
Bon... mais tout ceci n'est que pinaillage, je le reconnais.
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "avec son nom en gros sur l'écran (façon Noé), écrit façon Carpenter". Je pense au "Fabrice du Welz's", qui rappelle les "John Carpenter's They Live" ou "John Carpenter's Escape from New-York" par exemple.boulgakov a écrit :Dans mes souvenirs les apparitions du nom de Carpenter dans ses génériques sont bien plus discretes, elles ne prennent pas tout l'écran comme ici. Bon... mais tout ceci n'est que pinaillage, je le reconnais.
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Ah Ok! Excuse moiMegalomanu a écrit :Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "avec son nom en gros sur l'écran (façon Noé), écrit façon Carpenter". Je pense au "Fabrice du Welz's", qui rappelle les "John Carpenter's They Live" ou "John Carpenter's Escape from New-York" par exemple.boulgakov a écrit :Dans mes souvenirs les apparitions du nom de Carpenter dans ses génériques sont bien plus discretes, elles ne prennent pas tout l'écran comme ici. Bon... mais tout ceci n'est que pinaillage, je le reconnais.
J'ai moi même été tellement aveuglé par la grosseur des caracteres dans le générique que je n'ai pas remarqué le 's.
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
Je ne vais pas vraiment dire que c’est une déception, le caractère hypnotique de l’œuvre m’ayant mis à l’abri de l’ennui. Cela ne m’empêche pas d’être quelque peu irrité par le résultat au regard de son renoncement scénaristique assez effarant. Le sujet était en or et Welz n’en fait pratiquement rien. Le contexte était très intéressant pour explorer la nature humaine et notamment la volonté de l’homme à survivre à tout prix. Le résultat y fait à peine allusion au gré d’un récit avare en psychologies, en rebondissements et en explications (bon ça c’est plutôt un bon point). Pourtant, malgré ça, je me suis laissé entraîner par ce trip sensitif dès les premières images. Expérimental, radical, magnifique... le film enivre constamment par l’énergie qui se dégage des images. Je comprends cela dit que certains y voient de la gratuité pure et simple. Je prendrais en exemple, la séquence où Béart se perd dans une rue bondée à la recherche d’un indicateur. Plutôt que de suivre l’actrice dans son périple, la caméra préfère s’en détacher pour aller flâner au milieu des autres passants. Dans une approche cinématographique réflexive, ses plans ne servent pas à grand-chose sinon à être jolis. Mais ils prennent leur sens dans une approche purement orientée vers les sensations en nous faisant ressentir le sentiment de fuite et d’étouffement qui étreint l’héroïne en un autre lieu. Aussi bien en terme d’écriture que de mise en scène, vinyan veut s’échapper de toutes rationalisations pour ne jouer que sur les sens. Dans mon cas, ça plutôt bien marché même si je trouve ça frustrant par rapport au sujet abordé.
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz)
C'est marrant parce que j'ai plus pensé à la façon dont le nom de Kubrick est présent dans ses titres de films qu'à Carpenter !
Sinon, pour ceux qui comme moi ont adoré ce deuxième film du bonhomme, il vient samedi après-midi dédicacer son dvd au MK2 Bibliothèque
Sinon, pour ceux qui comme moi ont adoré ce deuxième film du bonhomme, il vient samedi après-midi dédicacer son dvd au MK2 Bibliothèque
Megalomanu a écrit :Je me suis mal exprimé. Je voulais dire "avec son nom en gros sur l'écran (façon Noé), écrit façon Carpenter". Je pense au "Fabrice du Welz's", qui rappelle les "John Carpenter's They Live" ou "John Carpenter's Escape from New-York" par exemple.boulgakov a écrit :Dans mes souvenirs les apparitions du nom de Carpenter dans ses génériques sont bien plus discretes, elles ne prennent pas tout l'écran comme ici. Bon... mais tout ceci n'est que pinaillage, je le reconnais.
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Re: Notez les films d'avril 2009
Vynian || Fabrice du Welz
Déjà conquis par Calvaire il y a de cela 4 ans, dire que j'attendais le nouveau film du réalisateur belge relève de l'euphémisme. Et le résultat est à la hauteur de mes attentes. Un pur film sensoriel, véritable expérience cinématographique qui dépasse les limites narratives pour exploser dans un maelström de sons et d'images hypnotiques. Du Welz nous raconte à nouveau une histoire de famille qui tente de se recomposer, quitte à sombrer dans la folie et, cette fois-ci, dans un monde où règne le surnaturel. Ceci permet alors au réalisateur de composer des images de pur fantasme, défiant les lois de la gravité, oppressant ses personnages alors qu'ils entrent dans des zones qui leur empêcheront tout retour. Pour le coup on peut regretter la durée presque trop courte du film, le sujet et l'imagerie déployée se prêtant bien à quelques errances contemplatives. Mais cela permet surtout au film d'avancer sur le fil du rasoir, se contentant de l'essentiel. Emmanuelle Béart et Rufus Sewell s'abandonnent totalement à leurs personnages et livrent chacun un jeu possédé, fiévreux, jusqu'au boutiste. Vynian aura su me convaincre, me faire voyager et me fasciner jusqu'à son ultime plan, probablement le plus beau de tout le film.
Déjà conquis par Calvaire il y a de cela 4 ans, dire que j'attendais le nouveau film du réalisateur belge relève de l'euphémisme. Et le résultat est à la hauteur de mes attentes. Un pur film sensoriel, véritable expérience cinématographique qui dépasse les limites narratives pour exploser dans un maelström de sons et d'images hypnotiques. Du Welz nous raconte à nouveau une histoire de famille qui tente de se recomposer, quitte à sombrer dans la folie et, cette fois-ci, dans un monde où règne le surnaturel. Ceci permet alors au réalisateur de composer des images de pur fantasme, défiant les lois de la gravité, oppressant ses personnages alors qu'ils entrent dans des zones qui leur empêcheront tout retour. Pour le coup on peut regretter la durée presque trop courte du film, le sujet et l'imagerie déployée se prêtant bien à quelques errances contemplatives. Mais cela permet surtout au film d'avancer sur le fil du rasoir, se contentant de l'essentiel. Emmanuelle Béart et Rufus Sewell s'abandonnent totalement à leurs personnages et livrent chacun un jeu possédé, fiévreux, jusqu'au boutiste. Vynian aura su me convaincre, me faire voyager et me fasciner jusqu'à son ultime plan, probablement le plus beau de tout le film.
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz, 2008)
En lisant les critiques faites au film, je remarque la récurrence de la comparaison avec Noé.
Marrant, en voyant le film, je me disais justement que ça faisait depuis ce bon Gaspard que je n'avais vu un tel poseur.
Une grosse arnaque.
Marrant, en voyant le film, je me disais justement que ça faisait depuis ce bon Gaspard que je n'avais vu un tel poseur.
Une grosse arnaque.
"All right Mr DeMille, I'm ready for my close-up"
N. Desmond
"There comes a time that a piano realizes that it has not written a concerto."
L.Richards
"Chapter one: The night was humid and heavy"
Owen
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Re: Vinyan (Fabrice du Welz, 2008)
J'appréhendais de le voir après les avis négatifs, voire lapidaires, lues ici et là...
Et bien pour ma part, j'ai trouvé l'expérience intéressante. Alors certes "Vinyan" n'est pas le film le plus palpitant du monde, loin de là, mais je salue la démarche artistique de du Welz. Je comprends tout à fait qu'on puisse trouver ça prétentieux, fatiguant ou soporifique, mais la qualité visuelle est telle que je me suis laisser porter l'histoire, même si ça s'étire un peu trop pour ne rien dire, je suis d'accord. J'ai apprécié également l'absence de manichéisme des personnages et le sentiment de désolation qui parcourt le film. Le plan final est bien dérangeant aussi. Et de fait, je suis curieux de voir le prochain film du réal.
Et bien pour ma part, j'ai trouvé l'expérience intéressante. Alors certes "Vinyan" n'est pas le film le plus palpitant du monde, loin de là, mais je salue la démarche artistique de du Welz. Je comprends tout à fait qu'on puisse trouver ça prétentieux, fatiguant ou soporifique, mais la qualité visuelle est telle que je me suis laisser porter l'histoire, même si ça s'étire un peu trop pour ne rien dire, je suis d'accord. J'ai apprécié également l'absence de manichéisme des personnages et le sentiment de désolation qui parcourt le film. Le plan final est bien dérangeant aussi. Et de fait, je suis curieux de voir le prochain film du réal.