Tree of life (Terrence Malick - 2011)

[Colqhoun]

[Wagner]

Nicolas Azalbert s'est échappé des Cahiers

[Watkinssien]

Après ce message, on peut conformément dire : Sacré julien !

[Demi-Lune]

Terrence Malick, Je t’aime !

Intrigué par les commentaire dithyrambiques lus sur ce forum, je me suis finalement décidé à aller voir Tree of Life. Et bien je ne le regrette pas ! Victime depuis ma naissance d’une paralysie musculaire qui m’empêchait jusqu’alors de marcher, je vivais dans le noir... Mais pendant la projection du film, le miracle est arrivé ! Mû par une agitation soudaine, je me suis subitement levé de mon fauteuil roulant et j’ai marché !!! Oui, vous avez bien lu... J’ai marché tout droit vers la porte de sortie et c'est les yeux embués de larmes, que j’ai pu apercevoir - tel l'astre divin - la lumière du jour et goûter aux joies de la marche à pied, et même du bruit délectable de la circulation autoroutière. Pour tout cela, moi je dis Merci à Terrence Malick ! Merci au Cinéma ! Merci à DvdClassik ! Et même, Merci à Watkinssien ! (pour rien mais quand même)

« Un Transformé. »

Sacré julien.

[cinephage]

Sacré Julien.

[wontolla]

Après ce message, on peut conformément dire : Sacré julien !

Ce sera, à tout le moins, le Sacre du printemps !

[Akrocine]

David Fincher and Christopher Nolan talk TREE OF LIFE

[locktal]

Les Cahiers du Cinéma défendent enfin Terrence Malick et The tree of life dans son numéro de juin 2011... Voici l'édito de Stéphane Delorme :

http://www.cahiersducinema.com/Juin-201 ... ,1976.html

[Wagner]

Les Cahiers du Cinéma défendent enfin Terrence Malick et The tree of life dans son numéro de juin 2011... Voici l'édito de Stéphane Delorme :

http://www.cahiersducinema.com/Juin-201 ... ,1976.html

Un peu casse gueule d'opposer Malick, grand metteur en scène, à Yann Arthus-Bertrand "qui ne regarde pas ce qu'il filme" mais dont des plans ont été utilisés par Malick.

[locktal]

Cela dit, c'est plutôt l'utilisation que fait Malick des plans de Yann Arthus-Bertrand qui importe, selon Stéphane Delorme...

[Nass']

J'y reviens pour la seconde fois et ça m'a encore plus transcendé. Les souvenirs épars de la première séance se sont agglomérés et le semblant de "désordre" du film complètement évaporé. Je mettrai des années pour m'en remettre de cette claque, malgré mon bagage lacunaire sur la philosophie ou la religion chrétienne. Je me suis remémoré ma très jeune enfance au Maroc et mes rapports complexes avec mon père très pieux qui, sans verser dans des dérives autoritaires, nous a élevés à la dure. Malick a densifié cet environnement familial qui, par l'entremise du prêtre, avertit le spectateur que le malheur peut frapper aveuglément à chaque maison.

Malick se met à hauteur de l'Homme. Il sonde ses fragilités et son chaos interne qui le ronge. Il prouve également que la vie suit ce chemin de ruptures violentes entre explosions cosmogoniques et sérénité contemplative. Il ne dépassera pas la Ligne Rouge en ce qui me concerne, toutefois Terrence gravite bien dans mon coeur parmi mes 20 plus grands réalisateurs de tous les temps. Je ne peux me qualifier comme fier d'avoir vu ce titre en salles. Techniquement parlant, c'est une boucherie totale qui suit sans broncher la thématique de la célébration du ciel via des contre-plongées mystiques. La séquence du big-bang, celle des dinosaures et de la plage sont déjà inscrites dans ma mémoire.

Je trouve aussi que c'est un film accessible malgré les couches de sauce philosophique. Corrigez-moi su j'ai tort mais il n'est pas nécessaire d'empiler des connaissances sur la religion ou la littérature pour se laisser emporter par ce flot d'images (la gueule du topic suffit pour combler mes lacunes ). Quoique, je continue toujours à tourner à vide sur un plan fugace :

Spoiler (cliquez pour afficher)

La main d'une vieille personne sur la plage. C'est qui ?
Quid des nonnes ?
La femme de Jack adulte est malade ou pas ? Si oui, j'ai l'impression que dès qu'il la rejoint en passant la porte, il bascule dans l'au-delà (??)

[hydrelisk]

J’ai eu, au début des mots assez forts, critiques même par rapport au caractère « religieux » du film. Ce qui m’irritait était d’avoir compris la fin du film comme une affirmation en réponse à l’angoisse de nous savoir mortels: « ben, ne nous inquiétons pas, il y a une vie après la mort », symbolisée ici par les images sur la plage, au fil des vagues.

Spoiler (cliquez pour afficher)

On pourra me rétorquer, probablement à juste titre, que c’est le discours de l’Eglise à laquelle j’appartiens. Certes mais je dois avouer que je suis en porte à faux par rapport à certains discours. Une certaine lecture de l’évangile attribué à Jean montre que la « vie éternelle » c’est ici et maintenant (ou en langage biblico-théologique: « la vie éternelle est de connaître le Christ »). Si je veux bien croire en la résurrection, ce n’est qu’en tant qu’objective et pas subjective (autrement dit: mon « moi » n’en sera pas conscient, même s’il est « vivant » dans le coeur de Dieu. J’ai bien conscience que tout cela est du charabia et je pense que c’est une des raisons qui me faisait sans cesse postposer une intervention « religieuse »).

Un religieux qui remarque qu'on ne saurait réduire la scène finale à l'après-vie (ou ce qui revient au même, est agacé quand il croit que le film le fait), je vous respecte car j'attendais un peu au tournant votre analyse par exégèse. Ca prouve que vous vous posez les questions sans naïveté, et que si le livre de Job "dérange" c'est parce qu'on ne l'explique pas si facilement (je connais mal la version littérale, mais clairement Malick déroule à la perfection 38:1 avec les versets qu'il met en préambule -la différence avec vous c'est que selon moi à part 38:1 aucun verset n'est nécessaire à la compréhension, tout est 'redécouvert', sur les mêmes motifs faisant que le livre de Job s'exprime ainsi.)

[wontolla]

Un religieux qui remarque qu'on ne saurait réduire la scène finale à l'après-vie (ou ce qui revient au même, est agacé quand il croit que le film le fait), je vous respecte car j'attendais un peu au tournant votre analyse par exégèse. Ca prouve que vous vous posez les questions sans naïveté, et que si le livre de Job "dérange" c'est parce qu'on ne l'explique pas si facilement (je connais mal la version littérale, mais clairement Malick déroule à la perfection 38:1 avec les versets qu'il met en préambule -la différence avec vous c'est que selon moi à part 38:1 aucun verset n'est nécessaire à la compréhension, tout est 'redécouvert', sur les mêmes motifs faisant que le livre de Job s'exprime ainsi.)

Tu peux me tutoyer (je pense que c'est plus habituel sur les et ce forum).

NB: Job 38,1, n'est-ce pas un peu court ?
38,1 : Le Seigneur répondit à Job du milieu de la tempête.

[wontolla]

J'y ai amené hier soir (c'était ma cinquième vision !) un confrère (qui a été mon professeur de liturgie et de sacramentaire) et une religieuse camerounaise. Je vous ferai un (triple) écho à l'occasion, sur le plan religieux.

Dans une approche comparée, 달마가 동쪽으로 간 까닭은? fournit à mon avis aussi pas mal de clés, notamment son explication de la nature par le vide et son refus de la connoter.

A défaut de pouvoir regarder l'introuvable 달마가 동쪽으로 간 까닭은 je viens de visionner, sur conseil d'un classikien , 봄 여름 가을 겨울 그리고 봄 (Printemps, été, automne, hiver… et printemps, Kim Ki-duk, 2003). J'en ferai écho dans mes cinitinéraires.

[Akrocine]

Pour ceux qui on acheté le dernier N° des Cahiers du cinéma, il contient un interview datant du 25 Mai à londre, apparement Malick prépare une version de 6h qui serait le Final Cut

Si quelqu'un pourrait faire un scan