Excellent topic que celui-là !
Le seul film que je me souviens avoir vu au primaire, c'est
La gloire de mon père. Nous étions tous assis sur le sol froid du gymnase devant une télé aussi petite qu'un timbre.
J'ai des souvenirs très vivaces des films vus au collège, parce qu'ils sont souvent marrants. En 5e, mon prof d'anglais, un homme très sympathique (M. Yves Guedj, si vous me lisez !), nous a mis un jour, sans aucune raison particulière,
Sauvez Willy, en VF. A peu près à la même époque, il y avait un petit club aux heures du repas dans lequel tournaient des VHS amenés par des collégiens. C'est là que j'ai découvert le tout jeune
Matrix. Je me souviens qu'un jour, était programmé
Pulp Fiction, et qu'un pote m'avait dissuadé d'y aller à moins "que ce soit ton truc de mater un mec en train de se faire enculer"
Toujours à la même époque (en 4e), notre prof de français nous laisse le choix d'un film. Tout feu tout flamme, je balance "
Les Incorruptibles, de Brian De Palma ! C'est génial !". Toute la classe se bidonne : "c'est nul ton truc, nous on veut du Vin Diesel [c'était l'époque de
Fast and Furious]". Finalement, nous avons regardé
Le Silence des Agneaux, sous l'oeil totalement indifférent de notre professeur
En 3e, notre prof d'Histoire-Géo (M. Bordes-Larrieux, bis !) emmène notre classe, ainsi que toutes les 3e du collège, voir
Amen de Costa-Gavras au cinéma. Je n'oublierai jamais cette séance hallucinée où, comme dans
Gremlins, les paquets de pop-corn volaient sur la tête des profs en même temps que les insultes.
Au milieu de l'année, je convaincs ce même professeur d'Histoire de montrer en classe la séquence du débarquement du
Soldat Ryan, je lui prête à cet effet ma VHS. Mes camarades sont tous sous le choc devant la brutalité des images. Toujours en 3e, je me souviens aussi que notre prof d'espagnol nous avait fait visionner
Tout sur ma mère, en VO sans sous-titres et sur un télé minuscule qui piquait les yeux. Depuis ce souvenir traumatique, je n'ose plus regarder de film d'Almodovar.
Au lycée, découverte en Histoire de
Nuit et brouillard, qui en calme plus d'un, ainsi que du début des
Temps modernes. Mon premier Welles, qui est un choc :
Le Procès, dans le cadre de l'analyse du livre de Kafka ; ainsi qu'
Un Roi sans divertissement de Leterrier, d'après l'oeuvre de Jean Giono. Notre prof d'Espagnol organise également une projection spéciale de
Frida dans notre petit cinéma. Il y eut plus d'un ricanement salace lors des scènes chaudes.
Voilà, tout le monde s'en fout, mais le simple fait d'évoquer ces petits souvenirs égaie ma triste journée.