Solaris (Steven Soderbergh - 2002)

[Martin Quatermass]

si tu as trouvé celui-ci hypnotisant,que vas-tu penser de l'original mon cher Phenryl
j'en reparlerai demain mais j'ai détesté de bout en bout,contrairement à celui de Tarkovski que j'adore etqui écrase cette piteuse version dans tout les domaines

Et bien moi, c'est le contraire mon cher Nut, donc peut-être que Phenryl va s'ennuyer à l'original, ce n'est pas impossible. Piteuse, vraiment très sévère alors que pour moi c'est le plus beau film de l'année

Je ne suis pas loin de penser la même chose.

[phenryl]

J'ai vu le Solyaris de Tarkovski mais cela remonte à plus de 15 ans et à l'époque ce film ne m'a pas plus marqué que cela...je l'avais même trouvé ennuyeux et longuet...il faudrait donc que je le revoie . Une chose est sûre c'est que cela ne m'empéchera pas de toujours apprécier le Solaris de Sodherberg

[Margo]

Up (je colle ça dans le premier topic Solaris venu - que les Tarkovskiens ne se froissent pas)

Stanislaw Lem dans les étoiles
L'auteur polonais de science-fiction (Eden, Solaris) disparaît à 84 ans.

«Quand on rêve, on ignore d'où vient le rêve. Moi, j'ai eu un rêve tout éveillé qui s'est appelé Solaris», racontait un jour Stanislaw Lem, auteur de science-fiction polonais, mort lundi à Cracovie, à 84 ans. Ecrit en 1961, le métaphysique Solaris est sans doute son roman le plus célèbre, adapté à l'écran deux fois, par Andreï Tarkovski en 1972, puis par Steven Soderbergh en 2002.

Contact. L'histoire est celle d'un scientifique, le docteur Kelvin, envoyé sur Solaris, une planète faite d'eau. Il y reçoit la visite de sa femme aimée, qui s'est suicidée plusieurs années auparavant. C'est l'océan, une entité intelligente, qui donne vie à ses souvenirs pour essayer d'entrer en contact avec les humains. Une réflexion sur les limites de la connaissance et de la compréhension.

Stanislaw Lem, fils de médecin, est né le 12 septembre 1921 à Lvóv, alors située en Pologne Ñ désormais Lviv, en Ukraine. Pendant la guerre, il travaille comme mécanicien pour les Allemands et joue les messagers pour la résistance polonaise. En 1946, il déménage avec sa famille à Cracovie, poursuit ses études de médecine et entre en littérature avec une nouvelle intitulée l'Homme de Mars. Le premier livre qu'il tente de publier se heurte à la censure communiste et devra attendre huit ans de purgatoire.

Entre-temps, il arrive à sortir Feu Vénus en 1951, sur la conquête de Vénus et l'impossible communication avec des entités extraterrestres, et épouse Barbara Lesniak, une radiologue. Pour échapper à l'interdit, il se réfugie dans la science-fiction, domaine peu pris en considération par le régime politique de son pays. Sa plume investit deux registres : l'exploration spatiale, comme dans Eden (1959), Solaris (1961), l'Invincible (1964), la Voix du maître (1968), et une narration grinçante évoquant le conte philosophique voltairien, comme dans Mémoires trouvés dans une baignoire (1961), la Cybériade (1965), aventures de deux robots cybernéticiens qui répandent la connaissance et les catastrophes, ou le Congrès de futurologie (1971) et les Mémoires d'Ijon Tichy (1971).

Humaniste. L'écrivain polonais a cependant tenu des propos très durs avec le genre, lâchant dans un magazine américain que «la science-fiction est une poubelle avec des exceptions, et Dick est l'une d'entre elles». Cette analyse lui vaudra d'être persona non grata dans la Science Fiction Fantasy Writers of America (SFWA), association qui réunit les plus grands auteurs.

Après le coup de force du général Jaruzelski et l'instauration de la loi martiale en Pologne, en 1981, Stanislaw Lem s'exile en Allemagne, puis à Vienne. Il rentre à Cracovie en 1988, peu avant la chute du communisme. Depuis vingt ans, celui que l'on considère aussi comme un philosophe et un humaniste avait perdu l'appétit pour la fiction et se consacrait à des ouvrages futuristes sur la vie artificielle, les délits informatiques et les problèmes éthiques posés par la généralisation d'Internet.

Ses livres se sont vendus à plus de 27 millions d'exemplaires et ont été traduits en plus de 41 langues. Résultat qui n'était pas totalement à la hauteur de son rêve, comme il le déplorait dans une de ses dernières interviews : «La confrontation de mes visions idéalistes de l'avenir avec la réalité ressemble un peu à un crash. Ce ne sont pas mes rêves qui se sont réalisés, mais le résultat s'est révélé lucratif et bien vendable.»

[Colqhoun]

C'est drôle que ce topic ressorte aujourd'hui, je comptais justement regarder la version Soderberg ce soir (je n'ai pas le Tarkovski sous la main, je fais avec ce que j'ai).

[Eudoxie]

Un très beau film, mise en scène prenante, acteurs parfaits, et effectivement, une fin un peu décevante, presque pour des enfants, après un film aussi métaphysique.

[Watkinssien]

Ne me pendez pas, mais je trouve ce film supérieur au Tarkovski.

[Le prisonnier]

Ne me pendez pas, mais je trouve ce film supérieur au Tarkovski.

+1

En même temps, sur la base d'un même roman, les deux films ne parlent pas vraiment de la même chose, difficile alors de les comparer.

[Watkinssien]

Ne me pendez pas, mais je trouve ce film supérieur au Tarkovski.

+1

En même temps, sur la base d'un même roman, les deux films ne parlent pas vraiment de la même chose, difficile alors de les comparer.

C'est vrai ce sont deux versions de deux grands auteurs.
C'est une question de sensibilité, uniquement.

[Jordan White]

Je ne suis pas rentré dedans, et du coup je me suis ennuyé comme rarement. Pour moi le film est loin d'être hypnotique il est surtout incroyablement pesant, je n'ai pas accroché à sa poésie, pourtant revendiquée par les défenseurs, poésie du couple, du deuil, des souvenirs sûrement. Je suis assez surpris de voir l'unanimité qu'il a provoqué, hormis un ou deux forumeurs, il est généralement loué.

Je ne renie pas ses qualités plastiques (Cameron a dû être branché là dessus, on sent que le gros travail est basé là dessus), avec de très beaux SFX, mais, sinon, pas un seul instant je n'ai ressenti de l'empathie ni même d'émotion devant un film que je trouve très froid au final, très distant. D'un autre côté, il se risque à la SF qui n'en est pas (gravitation, pesanteur, décor de vaisseau minimaliste) pour se pencher sur une sorte de métaphysique du couple et de l'amour, avec une volonté de laisser planer un mystère. Sauf que ce mystère, s'il n'avait pas besoin d'être percé aurait pu m'intriguer, me déranger. Mais là que dalle. Encéphalogramme plat.

Je n'ai pas vu l'original, pas lu le bouquin, mais c'est le meilleur dans un sens somnifère que j'ai vu depuis des mois. Pas un film irritant, mais juste une oeuvre qui m'ait passée complètement au dessus de la tête, et comme une équation en maths, un problème, une intrigue que je n'ai pas envie de résoudre et sur laquelle je n'ai pas spécialement envie de revenir non plus.

Pourtant y'a Clooney, l'actrice est bof en fait, Jeremy Davies n'en parlons pas, la musique, les plans du vaisseau rentrant dans l'atmosphère, mais c'est tout de même à mes yeux une coquille vide. On peut, je le comprends être super touché, ému aux larmes, bouleversé, je l'admets sans mal. Mais quand ce n'est pas le cas, que ça semble interminable, ça n'est franchement pas agréable.

Soderbergh est un touche à tout, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Ce Solaris est bien dans ses plus oubliables, à mon sens s'entend.


3/10

[frédéric]

Je viens de le revoir (passé récemment sur France 2) et c'est chiantissime (désolé, y'a pas d'autres mots). Je me suis bien ennuyé et pourtant y'avait matière, l'histoire d'amour et tout ça. Soderbergh, c'est définitivement pas mon truc.

[angel with dirty face]

Soderbergh, c'est définitivement pas mon truc.

+ 1, bienvenue dans le club...

[Mama Grande!]

Ne me pendez pas, mais je trouve ce film supérieur au Tarkovski.

+1

En même temps, sur la base d'un même roman, les deux films ne parlent pas vraiment de la même chose, difficile alors de les comparer.

J'avais moyennement accroché au Tarkovski à la première vision, le trouvant moyennement à l'aise dans l'univers de SF 70s du film. Puis sur un coup de tête je l'ai revu et ce fut un choc. Les détails gênants, comme les combinaisons ou certains décors, sont alors devenues minimes. Le film de Tarkovski est un voyage spirituel et intime, vers l'amour, la nostalgie, où l'on fuit une Terre se déshumanisant pour retrouver le temps perdu. Là où Soderbergh se cantone au romantisme vaguement métaphysique, Tarkovski aborde des questions essentielle. Et même en temps que film de SF, Tarkovski va plus loin en mettant en avant la relation avec le visiteur non pas comme souvenir mais comme entité autonome prenant la forme du souvenir. Le décor de la station devient un espace mental, entre les souvenirs et le monde des morts, et aussi un lieu de recueillement, qui culmine lors de la scène de la lévitation. Et que dire de l'actrice principale qui est d'une beauté hypnotique.
Si le Soderbergh se démarque par sa concision et sa relative modestie, et que je comprends que l'on puisse l'apprécier pour des raisons différentes, il ne joue pas pour moi dans la même cour.

[nobody smith]

Pour ceux qui s'intéressent à la conception de Solaris, je viens de faire une analyse de la méthodologie de Soderbergh en me basant sur le comparatif entre le montage final et le work-in-progress (qui ne sera très probablement jamais révélé au grand public malgré la promesse faite par le cinéaste).

http://www.courte-focale.fr/cinema/maki ... -progress/

[la_vie_en_blueray]

Solaris vient de sortir en BR GER.

[reuno]

Wow ! Et avec sous titres français sur une des deux éditions que l'on trouve sur amazon.de
C'est confirmé ça ?
J'suis à deux doigt de passer commande...