Je suppose que combattre le feu par le feu signifie ici dénoncer une démesure par une autre. Paille, poutre, tout ça.Farnaby a écrit :Les historiens du communisme ont bien montré ce mécanisme implacable : le procureur du jour, le bourreau du matin, est la victime du lendemain.
Je me souviens encore du discours inouï de violence prononcé par Argento à Cannes cette année, accusant à tout va, semant la terreur dans la salle, enivrée de sa rage, de sa bonne conscience, de sa quête du Bien, de son 'bon droit" précisément complètement hors du droit, du travail de la justice, de la preuve, de l'enquête, de la présomption d'innocence — de tout ce qui fait la civilisation... et je pense maintenant à cette misérable négociation de 380000 dollars pour faire taire un jeune homme...
Tout le monde a à perdre dans cette folie puritaine et totalitaire qui, de féminisme 2.0 en quotas raciaux, sexuels et autres, de politique des minorités d'extrême gauche en chasse aux sorcières : la Pensée, l'Art, le Cinéma, le public... et les petits procureurs du jours qui seront mangés le lendemain par le nouvel et éphémère empereur.
Et comme à chaque fois, je serais évidemment très intéressé par la sensation des principales concernées, les femmes, sur ce qu'elles ont tant à perdre (voire déjà perdu ?) dans cette tentative d'inflexion des rapports de force interne d'une société encore profondément machiste et paternaliste. Vu ce qui se passe dans mon boulot, je ne les sens pas particulièrement inquiètes.