Femme Fatale (Brian De Palma - 2002)
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C'est loin d'être le meilleur De Palma, mais j'aime bien et le twist final est plutôt surprenant et puis Rebecca...Ouf j'dors devant Vidor a écrit :Je viens de voir Femme Fatale. J'ai vraiment aimé. Même si les acteurs sont calamiteux, la mise en scène est fabuleuse. Ce film est une boursouflure d'intrigue, de sexe et de suspense, mais cette éxagération est tellement assumée (même dans le jeu des acteurs français) qui c'en est jouissif.
C'est le genre de film qui sera reconnu à sa juste valeur dans 8-10 ans. Un futur classique.
8/10
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Re: Femme Fatale
un grand moment.GASTON a écrit :la grande scène du billard est une catastrophe de vulgarité glacée
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Re: Femme Fatale
tu y réponds 3 ans après ?mannhunter a écrit :un grand moment.GASTON a écrit :la grande scène du billard est une catastrophe de vulgarité glacée
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Re: Femme Fatale
ben j'ai revu le film hier...voilà pourquoi ce topic est "uppé"Boubakar a écrit :tu y réponds 3 ans après ?mannhunter a écrit :
un grand moment.
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Re: Femme Fatale
Alors que je mets ce film trés haut dans ma "hiérarchie cinéphilique" je n'avais même pas pensé à regarder ce qui en était dit ici. Merci à Mannhunter pour avoir "uppé" ce topic, même si j'imagine que c'est pour de mauvaises raisons.
Ce film est certainement une des expériences les plus déroutantes que j'ai pu vivre au cinéma dans les années 2000. C'est un joujou théorique infini mais ce n'est pas pour cela qu'il me plaît tant. Non, je le perçois plutôt comme un précis de légèreté cinématographique, une oeuvre aérienne et géométrique réalisé par un cinéaste indépendant, pour peu que cela signifie encore quelque chose.
Ici point d'histoire, juste du mouvement et des masques, filmés avec un oeil lubrique assez cinéaste pour rendre les hotels de Roissy Charles de Gaulles et le quartier de Belleville inquiétants, ce qui n'a rien d'évident. La photo est laide, heureusement!!! qui aurait aimé Body Double si la photo avait été somptueuse? il faut savoir être logique, quand on veut mettre en évidence la puissance d'un langage (et une certaine déréliction sociale) on ne doit pas s'encombrer d'"artifices" (joli photo, bons acteurs... je précise quand même que ce que j'appelle artifices, ici, est extrêmement important pour moi aussi au cinéma)...Le génie de De Palma c'est d'arriver à perturber le spectateur lors d'une scène de bain tout en faisant des gros plans sur des canards en plastique.
Dans un des autres grands films de la décennie, Miami Vice, on nous parle aussi de mouvement (fulgurant) et de masques (qui tombent), mais via un traitement diamétralement opposé. Alors que Michael Mann est constamment dans la rapidité, la fuite en avant, De Palma, comme toujours, joue la carte baroque, avec des mouvements amples et réfléchis pour accentuer la vacuité des actes des protagonistes. Il n'y a certes rien de neuf à souligner une certaine misanthropie chez le bonhomme, néanmoins, selon moi, on n'a que rarement vu les humains filmés d'aussi haut, avec autant d'acidité et pourtant sans prétention (A ce propos, avec une forme bien différente, De Palma a presque fait mieux dans le Dahlia Noir... Lagier dit "HollywoodLand of the dead, mais de Palma ne parle pas d'Hollywood, il parle d'un époque (libre à chacun de l'identifier... ou pas) où les vies se vivent par procuration (les costumes trop larges des trop jeunes Josh Harnett et Hillary Swank, le cliché de femme fatale incarné par Johansonn qui risiblement met toujours ses seins en avant, sauf dans ce sublime moment où on la voit pleurer de désespoir dans sa salle à manger, mais c'est pour aussitôt se reprendre...), pour finalement être plus mort que vif. On a souvent dit que le film de de Palma n'était même pas l'embryon du livre d'Ellroy au niveau de la noirceur. Les bouts d'essais d'Elisabeth Short sont les seuls moments d'émotion, de vie sincère dans ce film, et le fait qu'ils soient l'oeuvre d'un cadavre déchiqueté, qui plus est dans le cadre d'une "représentation", établi, selon moi, un constat plutôt sombre sur notre époque.)
Bon, je me suis égaré...tout ça pour dire que, Plaisir coupable, film théorique, navet génial, film navrant... je crois que Femme Fatale c'est un peu tout ça, et c'est en cela qu'il est assez unique (tant mieux diront certains).
Le grotesque, cher à de Palma (et évoqué,ici, par Simone Choule qui aujourd'hui, malheureusement, a enterré le cinéaste pour de bon), est ici poussé à un tel niveau d'abstraction que cela touche à une forme de poésie. Celle qui nait des oeuvres funambules au frontières du génie et du vulgaire.
Ce film est certainement une des expériences les plus déroutantes que j'ai pu vivre au cinéma dans les années 2000. C'est un joujou théorique infini mais ce n'est pas pour cela qu'il me plaît tant. Non, je le perçois plutôt comme un précis de légèreté cinématographique, une oeuvre aérienne et géométrique réalisé par un cinéaste indépendant, pour peu que cela signifie encore quelque chose.
Ici point d'histoire, juste du mouvement et des masques, filmés avec un oeil lubrique assez cinéaste pour rendre les hotels de Roissy Charles de Gaulles et le quartier de Belleville inquiétants, ce qui n'a rien d'évident. La photo est laide, heureusement!!! qui aurait aimé Body Double si la photo avait été somptueuse? il faut savoir être logique, quand on veut mettre en évidence la puissance d'un langage (et une certaine déréliction sociale) on ne doit pas s'encombrer d'"artifices" (joli photo, bons acteurs... je précise quand même que ce que j'appelle artifices, ici, est extrêmement important pour moi aussi au cinéma)...Le génie de De Palma c'est d'arriver à perturber le spectateur lors d'une scène de bain tout en faisant des gros plans sur des canards en plastique.
Dans un des autres grands films de la décennie, Miami Vice, on nous parle aussi de mouvement (fulgurant) et de masques (qui tombent), mais via un traitement diamétralement opposé. Alors que Michael Mann est constamment dans la rapidité, la fuite en avant, De Palma, comme toujours, joue la carte baroque, avec des mouvements amples et réfléchis pour accentuer la vacuité des actes des protagonistes. Il n'y a certes rien de neuf à souligner une certaine misanthropie chez le bonhomme, néanmoins, selon moi, on n'a que rarement vu les humains filmés d'aussi haut, avec autant d'acidité et pourtant sans prétention (A ce propos, avec une forme bien différente, De Palma a presque fait mieux dans le Dahlia Noir... Lagier dit "HollywoodLand of the dead, mais de Palma ne parle pas d'Hollywood, il parle d'un époque (libre à chacun de l'identifier... ou pas) où les vies se vivent par procuration (les costumes trop larges des trop jeunes Josh Harnett et Hillary Swank, le cliché de femme fatale incarné par Johansonn qui risiblement met toujours ses seins en avant, sauf dans ce sublime moment où on la voit pleurer de désespoir dans sa salle à manger, mais c'est pour aussitôt se reprendre...), pour finalement être plus mort que vif. On a souvent dit que le film de de Palma n'était même pas l'embryon du livre d'Ellroy au niveau de la noirceur. Les bouts d'essais d'Elisabeth Short sont les seuls moments d'émotion, de vie sincère dans ce film, et le fait qu'ils soient l'oeuvre d'un cadavre déchiqueté, qui plus est dans le cadre d'une "représentation", établi, selon moi, un constat plutôt sombre sur notre époque.)
Bon, je me suis égaré...tout ça pour dire que, Plaisir coupable, film théorique, navet génial, film navrant... je crois que Femme Fatale c'est un peu tout ça, et c'est en cela qu'il est assez unique (tant mieux diront certains).
Le grotesque, cher à de Palma (et évoqué,ici, par Simone Choule qui aujourd'hui, malheureusement, a enterré le cinéaste pour de bon), est ici poussé à un tel niveau d'abstraction que cela touche à une forme de poésie. Celle qui nait des oeuvres funambules au frontières du génie et du vulgaire.
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Re: Femme Fatale
Ah oui ?boulgakov a écrit :je crois que Femme Fatale c'est un peu tout ça, et c'est en cela qu'il est assez unique (tant mieux diront certains).
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Re: Femme Fatale
on dirait que tu parles d'Argento là.boulgakov a écrit :Le grotesque, cher à de Palma (et évoqué,ici, par Simone Choule qui aujourd'hui, malheureusement, a enterré le cinéaste pour de bon), est ici poussé à un tel niveau d'abstraction que cela touche à une forme de poésie. Celle qui nait des oeuvres funambules au frontières du génie et du vulgaire.
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Re: Femme Fatale
boulgakov, aimes-tu aussi "Knock Off" de Tsui Hark ?
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Re: Femme Fatale
Et des gouttes d'eau qui tombent J'adore cette séquence, elle me donne envie de faire du cinéma.boulgakov a écrit :Le génie de De Palma c'est d'arriver à perturber le spectateur lors d'une scène de bain tout en faisant des gros plans sur des canards en plastique.
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Re: Femme Fatale
Je n'ai pas vu ce film mais je compte bien le récupérer.Blue a écrit :boulgakov, aimes-tu aussi "Knock Off" de Tsui Hark ?
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Re: Femme Fatale
Je suis un peu du même avis que Boulgakov.
C'est un film imparfait mais qui me séduit totalement par ses défauts.
C'est un film imparfait mais qui me séduit totalement par ses défauts.
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